• à mes côtes, Mr Ahmed Tessa, grand aussi par la taille

     


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    Aurélie Picard 
    La Roumia Devenue

     


    Lalla Yamina Tidjani
    1849 – 1933            

     

    La lorraine du Sahara

     

     

    Lalla Yamina

    Par Ahmed Tessa

     

    Ahmed TESSA, à Miliana l
    Ancien normalien, a exercé dans tous les systèmes scolaires. Fondateur de la première revue d’éducation bilingue en Algérie « L’École et la Vie » (1992 – 1998), il collabore aux rubriques « Éducation » de plusieurs revues et journaux algériens dont « Parcours maghrébins », « El Watan », « Le Soir d’Algérie » et participe à des émissions éducatives radiophoniques dans les trois langues.
    ( in le café littéraire de Miliana))

     Dans sa galerie aux personnages de légende, la ville garde jalousement le souvenir indélébile de Sidi Hadj Aïssa, le saint tutélaire de la ville de Laghouat ; Bennacer Benchohra, le valeureux combattant de la liberté ; Abdellah Benkerriou le prince de la poésie amoureuse ; Rey Malek, le virtuose d’une musique spécifique. Nous ne pouvons oublier tous ces vaillants anonymes, victimes de la grande boucherie perpétrée par les hordes militaires de Pélissier lors de la bataille pour la prise de Laghouat au début des années 1850. Mais, le tableau serait incomplet sans un détour par Kourdane à dix kilomètres de Aïn-Madhi, berceau de la confrérie des Tidjania. 

    A ce lieu-dit, jadis nommé Aïn Kourdane, est associé le nom d’Aurélie Picard dont l’histoire est un vrai conte de fée où la réalité l’emporte sur le mythe.

    Cette fille issue d’une famille modeste est devenue princesse de l’Amour, ce djebel de l’Atlas qui traverse Laghouat en son versant nord. C’est au pied du djebel Amour que trône la carcasse décrépie, et toute en lambeaux, de ce qui fut – en son temps – un magnifique palais droit sorti d’un conte des mille et une nuits. 
    Mais qui est cette reine des sables ? Aurélie Picard Tidjani est née en 1850 dans un petit village de la Moselle (France). En 1870, elle était la demoiselle de compagnie de l’épouse d’un ministre du gouvernement français. L’Etat français était en déroute et le staff gouvernemental installé à Bordeaux. C’était en pleine débâcle de l’armée française face aux Prussiens. 

     Ahmed Tidjani

    La jeune fille de vingt ans fit connaissance avec le grand maître de la confrérie tidjania, Si Ahmed Tidjani retenu en exil forcé dans la même ville. Une belle histoire naquit entre eux. Une fois libéré, Si Ahmed Tidjani rentra en Algérie accompagné de son égérie. Après moult péripéties – superbement décrites par Frison Roche dans son livre Djebel Amour — ils se marièrent. 
    Au bout d’une dizaine d’années seulement, Aurélie avait appris l’arabe classique, le dialecte régional ainsi que les mœurs et coutumes de l’islam maghrébin. Son aura alla crescendo au sein de la population, son image de «roumia» céda place à de l’admiration pour une femme généreuse, attentionnée et juste. A pleine gorgée d’affection, tout le monde lui donnait du Lalla Yamina. Un prénom qu’elle adopta avec plaisir. Elle apportait avec elle l’esprit cartésien qui laissait peu de place au fatalisme. Parmi ses actions d’envergure : l’aide à l’ouverture d’une école, d’un centre de santé, l’alphabétisation et l’éducation sanitaire des femmes du village. Des réalisations inconcevables dans cet arrière – pays non encore soumis à la loi de l’occupant. Toutes les composantes de la tidjania ainsi que les habitants d’Aïn-Madhi la respectaient. 
    En charge de l’administration et des finances de la confrérie, sa rigueur et son sens de l’organisation firent merveille au point où les richesses affluaient à profusion vers la zaouia d’Aïn-Madhi. 
    Face à cette embellie financière, elle se sentit à l’étroit entre les murs de la vieille zaouia. Elle rêvait d’un pied à terre où s’isoler avec son mari. Elle aspirait au repos hebdomadaire pour mieux assurer la gestion d’un emploi du temps chargé d’activités débordantes. Elle jeta son dévolu sur une clairière rocailleuse en retrait des bruits du village, à environ dix kilomètres en allant vers le djebel Amour. Elle décida du choix de l’emplacement de ce qui deviendra la demeure principale du grand maître Si Ahmed Tidjani. Ce sera à proximité du majestueux pistachier centenaire qui abrita de nombreuses fois des ébats intimes entre Aurélie et son mari. Elle y fera construire son havre de paix. Elle aimait dire que le palais sera digne de la grandeur de la tidjania. 
    L’endroit portait le nom d’Aïn-Kourdane. Il est situé au pied du djebel Amour d’où coule une eau pure et cristalline que des sourciers autochtones avaient localisée à quelques mètres seulement de profondeur. C’est là que verra le jour le projet de sa vie, symbole de son attachement à cette communauté d’Aïn-Madhi dont elle appréciait la gentillesse, l’hospitalité et l’esprit de tolérance. Elle, la petite «roumia», respectée et admirée en terre d’Islam au point d’oublier jusqu’à ses attaches familiales au-delà de la Méditerranée. Une symbiose telle qu’elle refusa l’ultime onction par les Sœurs Blanches de Laghouat où elle était en traitement. A deux jours de son dernier et éternel voyage, elle supplia son visiteur du jour, un proche parent de son défunt mari, de l’emmener à Kourdane. Elle y rendit l’âme le 18 août 1933 en embrassant l’Islam, après avoir récité la «chahada». Elle est enterrée à la musulmane — sous le grand pistachier de ses amours. Sa tombe se trouve à proximité de son défunt mari Si Ahmed Tidjani.

    A l’inverse d’Isabelle Eberhart, cette autre occidentale amoureuse du sud algérien, Aurélie Tidjani n’a pas laissé d’ouvrages écrits pour la postérité. Toutefois sa vie – plus de soixante années passées entre Aïn – Madhi, Kourdane et Laghouat - ainsi que son œuvre nous transmettent un message subliminal. Aux générations futures et à celle d’aujourd’hui, elle aura légué un trésor d’humanisme. En effet, par le cœur et l’action, la dame de Kourdane a mis en pratique la noble valeur du «vivre-ensemble».
    En ce début de IIIe millénaire où les intégrismes se coalisent pour réaliser leurs projets funestes et destructeurs, la personnalité d’Aurélie Picard Tidjani nous interpelle. La valeur cardinale du «vivre-ensemble» qu’elle a matérialisé n’est-elle pas l’antidote à ces poisons qui assassinent l’humanisme et les lumières ? 
    A.T.

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    Susciter des vocations

    J'étais président de l'Association des Parents d'élèves de l'Ecole Primaire Nasreddine Dinet            (ex-Maubourguet) de Miliana et nous organisions des sorties en divers endroits pour découvertes pour beaucoup d'entre eux et susciter ou éveiller quelque vocation de ces enfants.

    La visite de la Tour de Contrôle de l'Aéroport Houari Boumediène d'Alger nous fut permise par son Directeur, mon ami Hamza Djéridane, et il fallait voir la curiosité et les questions de ces bambins aux Contrôleurs que j'ai remerciés pour leur disponibilité.

    De là naquit le désir de l'un de mes enfants, Malik, pour le pilotage d'avion...et son entrée à l'Ecole d'Aviation de Tafraoui, près d'Oran. Après quoi, il fut envoyé en Angleterre, ACEG Anglo-Continental School of English à Bournemouth , où il résida chez l'habitant pour perfectionnement de son anglais. Au terme de ce séjour de 6 mois, il se retrouva en Hollande à l'Ecole Internationale de Pilotage NLS, National Luchtvaart  School à Maastrich d'où il ramena son diplôme de Pilote de Ligne.

    Et ainsi, il eut à transporter entre autres Yasser Arafat, Président de l'Autorité Palestinienne, le Président François Mitterand et son épouse vers Djanet et faire des recherches aériennes au Sahara pour retrouver le fils de Madame  Margaret Tatcher, Premier Ministre du Royaume-Uni, égaré dans l'immensité saharienne qui fut repéré et ainsi sauvé d'une mort certaine, sans parler de Chefs d'Etat et autres personnalités....                                                                                                                                           Et ainsi Malik parvint-il à réaliser ses désirs enfantins....

    Je vous souhaite à vous aussi de transformer votre rêve en réalité,  et à ce jeune déjà en position de topographe  d'utiliser un matériel plus performant dans ce métier de précision, Inchaâ Allah.

     

     

    Sans partisanat, cet article qui brave les moeurs du Sud Algérien

     Fatima Sendid, tête de liste du parti El Moustakbal

    À Hassi Messaoud, une femme ose la révolution des urnes

    Etre ou ne pas être, paraître ou ne pas paraître, s’engager ou plier. Telle est toute la question pour les candidates qui ont choisi de se dévoiler au grand jour et qui estiment que l’engagement féminin en politique rehausse le débat et le recentre bien au contraire sur le projet de société du pays.

    C’est du moins l’avis de Fatima Sendid, femme d’affaires et première tête de liste féminine de tous les temps au sud du pays roulant pour le parti El Moustakbal à Hassi Messaoud et qui affiche, elle, une tête blonde et un tailleur immaculé, le sourire aux lèvres au moment où l’opinion publique nationale s’enflamme à propos des visages cachés de candidates aux législatives, notamment sur les listes venant des wilayas du sud.

    Briser la glace

    Promoteur immobilier de la capitale du pétrole, une coupe à la garçonne, maçon le matin, épouse et mère de famille dévouée le soir, elle n’en revient pas de recevoir toutes les marques de sympathie dans les coins les plus reculés, les plus conservateurs et les moins ouverts aux femmes dans la wilaya de Ouargla.

    «C’est en sillonnant les vingt-et-une communes que j’ai compris le message de mon père, un Flniste d’avant-garde qui m’a assuré de son soutien indéfectible après deux refus injustifiés de ma candidature au sein de ce parti familial». Dans chaque village visité, des citoyens curieux de voir l’unique femme tête de liste ont parlé avec amertume de déception, de mensonge et de revirement des députés sortants. Une femme ? Pourquoi pas ? Comme au sein de son foyer, elle saura mener à bout un projet pour certains, elle est soucieuse des détails pour les autres, elle est rarement traîtresse et moins menteuse pour d’autres, y compris dans l’ancienne génération qui y voient bien au contraire «un bon augure». Ces impressions se traduiront-elles en voix le jour J. Fatima y croit visiblement.

    ...Troisième sujet au cœur de la campagne de la candidate, l’amélioration de la condition féminine : «J’estime que la femme n’a pas la place qui lui sied, notamment dans notre région où le conservatisme et souvent l’ignorance et la bêtise ne permettent pas aux filles de s’épanouir.» Pour cette entrepreneure qui s’estime heureuse d’avoir bénéficié d’une éducation et d’un appui familial exceptionnels, «il faut repenser nos villes autrement en introduisant de vraies infrastructures de bien-être et de formation des jeunes filles, à commencer par des salles de sport, des espaces d’échange et de création, des garderies d’enfants, etc.». Pour ce faire, c’est une réorientation des projets de développement qui doit être proposée au gouvernement. Or, «la décentralisation n’est pas au rendez-vous et les politiques de développement adaptées aux spécificités régionales doivent être débattues au Parlement», affirme la candidate.

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    La noble culture du champignon

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      Milianaville (du nom de l'un de mes garçons ) et son ami ont assisté à la cueillette de champignons dans les tunnels-galeries des anciennes mines du Zaccar. Miliana se trouve sur les flancs du Zaccar, au bas de ces galeries propices à la culture du champignon en raison surtout de leur température ambiante . Vous verrez donc ci-après la première récolte de ce noble légume en ces lieux .

    Les mineurs de Miliana ont été de toutes les luttes,                                                                          qu'elles soient syndicales ou pour le combat libérateur.

    Ateliers et services des Mines du Zaccar


     

    Miliana avait son petit train de voyageurs vers la gare d'Adélia

    Ici se déversaient les wagonnets de minerai


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    Miliana abritait aussi une Ecole des Mines d'envergure internationale où ont été formés Algériens, Français, Sénégalais, Mauritaniens Congolais, Marocains, Africains d'autres pays,  avec des enseignants venus d'autres continents.
    Un enseignement de qualité y était pratiqué se rapportant à tout ce qui avait rapport aux mines et aux recherches minières: géologie, cartographie, topographie etc.
    Lors de sa destruction durant les annés noires du pays, tout le matériel d'équipement a été emporté, des ordinateurs jusqu'à la literie.

    Miliana méritait qu'on relance son Ecole des Mines, ce qui n'a pas été fait. Mieux, elle a été transférée ailleurs...aveugles qu'ils sont.

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    MilanaVille vous fait découvrir les entrailles de la chaîne du Zaccar. Autrefois exploité par l'occupant, le minerai de fer était acheminé vers les usines françaiseset en Angleterre. On parle même de notre minerai pour la construction de  la Tour Eiffel où une plaque l'attesterait.

    La SONAREM a repris la gestion des carrières /gisements après l'indépendance. A la fin des années 70, les derniers bâtons de dynamite retentirent avant que les gisements soient définitivement fermés.


    Milianaville connait quelques galeries. Il fait souvent des prospections pour retracer les durs moments qu'ont connus nos mineurs. Des tunnels longs de plusieurs kilomètres, des labyrinthes interminables reliés entre eux.

    MilianaVille essaiera dans le futur de vous filmer une visite complète (compilée). Attention au noir et au filet de vent. On entend parfois des ruissellements, des cracs et quand on a de la chance,, des chauves-souris !

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    Les premiers champignons apparaissent dans le tunnel .. je voulais partager avec vous les premiers champignons que j'ai eu le plaisir de prendre en photos ...La photo date d'hier vers 17 heures sur les hauteurs du Zaccar

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    Deux tailleurs de pierre rencontrés lors de ma promenade ...

    Si Djilali à droite et Missoum à gauche

     

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    A la sortie d'un des tunnels.. long de quelques kilomètres. Les rayons du soleil m'éblouissent et je compris alors que la vie m'attendait bel et bien dehors... je repense déjà à une prochaine expédition !!


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     Commentaires

    Midjou mar. 29 juin 2010 12:48
    Bonjour
    Je vous manifeste mes vives reconnaissances pour cet article sur les champignons à Miliana. Par concours de circonstances et sans avoir la moindre information sur votre adresse, je suis charmé par cette culture dont je viens de publier un article du même genre au blog de Sugabaris.Skyrock.com que je vous demande de visiter. salutations fraternelles
    • plaizir mar. 16 juin 2009 09:16
       riches en tout , documents, comentaires, photos, images !!! demande une seconde lecture ! Bises et @+ Daph
    • automathing sam. 13 juin 2009 23:06
      beaucoup de villes ont des noms qui ressemblent à des poèmes ou à des prénoms rares. Miliana par exemple devrait être chantée en fin de nuit dans une mélopée pleine de note langoureuses pour appeler l'aurore lorsque la nuit s'achève
    • automathing ven. 12 juin 2009 13:41
      Mais c'est carrément un grand reportage sous-terrain avec un intérêt didactique évident...On dirait que vous avez à votre disposition des centaines de sujets...que vous avez presque l'embarras du choix...

     

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  • A Geranium Fleuri et Clotilde Truchot, amie de Miliana et de l'Algérie 

    La balade en robe Kabyle à Alger

    Il y avait du monde, ce samedi 8 avril, à la place de la Grande-Poste d’Alger, où la 3e édition de la Balade de la robe kabyle, organisée par les associations « Haoua » et « La Kabylie s’exprime », a fait escale.

     

     Une beauté algérienne dans une autre beauté, ambassadatrices à Paris                                          et ailleurs en ornement de l'environnement

    Notre amie Clothide Truchot en ensemble kabyle qui peaufine son élégance

    Cet événement culturel coïncidant avec le mois du patrimoine et le printemps berbère, a drainé un nombre important de participantes, venues des différents coins de la Kabylie.

    « On a réussi notre pari. On a pu réunir beaucoup de monde. Plus de 300 filles sont présentes aujourd’hui avec nous », explique Hamis Dalila, présidente de l’association « Haoua ».

     

     


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