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    Précocité d'un enfant de Kheïmet el joud wa el qaram

    Résultat de recherche d'images pour "zakaria, un laghouati d'ailleurs"

     

     

     

    Confidence de Zakaria à son oncle Djelloul

     

    De mon petit-fils Zakaria 6 ans I/2  alors.

    La veille Zakaria vient m'annoncer que "son oncle" Djelloul, (mon frère) allait arriver de Laghouat                    pour nous rendre visite et qu'il l'attendait de pied ferme pour lui donner une "raclée" lors de leur                  "match" de foot-ball qui se disputait dans le couloir de chez nous à chaque venue de Djelloul à Miliana.

    Mais à l'arrivée de Djelloul, point de ballon, déchiré entre-temps.

    Ils sortirent tous deux en voiture pour en acheter un autre chez un revendeur où nous avions l'habitude               de nous approvisionner. Il était fermé et Zakaria proposa à son oncle de lui en montrer un autre.

    En cours de route, Zakaria évoqua Inès

    - Qui est-ce demanda Djelloul ?

    - C'est ma camarade de table à l'école, tu ne la connais pas ?

    - Non.

    - Sa mère est médecin et son papa docteur.

    - ..... ???

    - Elle a les yeux verts et les cheveux blonds.

    - Et alors ?

    - Eh, bien "on" l'amènera un jour à la maison !

    - Allez on va la chercher tout de suite, dit Djelloul.

    - Mais non, lui répondit Zakaria, c'est pour quand je serai grand !

    Et l'histoire relatée par Djelloul à ses amis les fait sourire...

    d'un sujet sérieux.

     

    Image associée

    Djelloul, premier debout à gauche

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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas


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    D'où êtes-vous : du bord de mer, des Oasis, Targui, de la Kabylie, du Djebel Boukhil ou des Aurès, des Iles Habibas (Les Îles Habibas sont un ensemble d'îles, dont deux principales, situées en Algérie, au nord-ouest d'Oran, face à la plage de Madegh. Elles font partie du territoire de la commune de Aïn El Kerma ) Pourriez-vous situer Foum Toub, Terga,Tamentit ?

    On dit que 

    Algérie : Une étymologie rattache le nom aux iles qui faisaient face au port d’Alger à l'époque et qui furent rattachées à sa jetée actuelle ; en arabe Al-Djaza’ir (الجزائر), « Les Îles », en français "Les Îles des Mezghanna" (Djezaïr Beni Mezghanna). Le terme d'ile pourrait selon des géographes musulmans du Moyen Âge désigner la côte fertile de l’actuelle Algérie, coincée entre le vaste Sahara  et la Méditerranée, apparaissant alors comme une île de vie, Al-Jaza’ir.                                   

     

    Futur ingénieur en infrastructures  routières et son topographe

     

    Chapeau de paille <3

    Mon petit fils Abderrahim passe le concours d'entrée à l'Ecole Polytechnique                                                    d'El Harrach le 19 Juin prochain et je lui souhaite bon vent...Inchaâ Allah !

     

    Ces Messieurs, tous de Blanc vétus, le blanc étant signe de Propreté, de Paix et de dévotion,
    jouissent d'une retraite méritée et ils passent le flambeau aux jeunes ci-dessus.
    pour la continuité de 
    L'Algérie, Beauté, Fierté et Hospitalité, ce pays qui fait tant d'envieux, de jaloux
    et où nous avons la chance de vivre en milieu tempéré
    aux richesses immenses tant en surface que sous terre.
    Dieu, tout puissant, préservez-la pour le bonheur des Siens. Amin !
     
    Anecdote  : Ouléma de la Médersa de Laghouat.

    Ce qu'ils dirent à leur élève Ahmed Hebboul, mon frère, Lah Errahma: Elève à la Medersa de Laghouat, il voulut rejoindre le maquis et ses Enseignants l'en dissuadèrent "les combattants, nous n'en manquons pas, c'est de gens instruits pour l'édification du pays post-indépendance dont nous aurons besoin "                                                    Le FLN l'envoya ensuite en Tunisie pour poursuivre ses études et les terminer en l'Université de Pavia en Italie.Les Chouyoukhs de la Médersa de Laghouat, eux étaient du combat libérateur et gloire à eux et à leurs, nos, Chouhada...

     

    Un solide pont relie les Anciens aux Nouveaux....
     


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  • La femme algérienne

    vue par Farid Benaya  

     

      

     L' Artiste peintre algérien Farid BENYAA 

     

    Femme d'Alger - Maquillage


    Femme d'alger - La mariée 

    Femme d'Alger - La mariée - Algérie

    Dans son intérieur traditionnel, cette algéroise finit de maquiller ses yeux avant la célébration de son mariage. Ses bijoux en or, rehaussés de pierres précieuses, témoignent de son goût de citadine pour ce qui est fin et délicat. Avec son caftan brodé de fil d'or définissant des arabesques aux mille éclats, parée de son diadème appelé "khit errouh" (fil de l'âme), elle est certaine d'être la plus belle


    La féconde

    PEINTURE ALGERIE - La féconde Femme Algérie - La féconde 

    L'association d'idées entre la femme et la terre est très répandue. De nombreux  qualificatifs appliqués à la terre expriment une similitude: féconde, nourricière, maternelle, généreuse, fertile ...L'Algérie est terre riche.

    Allusion

    Peintures du Hoggar - Allusion 

    Peintures du Hoggar - Algérie

    Dans certaines régions du Hoggar, à chaque printemps est célébrée l'Ahlal. L'Ahlal est la fête de l'Amour courtois, où la passion et le désir s'expriment selon  un code social exigeant. Sous la tente, les jeunes filles jouent de l'imzad, pendant que les jeunes hommes s'engagent  dans des improvisations poétiques. Le jeune homme amoureux s'adressera à une jeune fille en particulier sans jamais  révéler son nom.  

    Les allusions ne seront comprises que par celle à qui elles sont adressées. Si la jeune fille concernée accepte de répondre aux avances du jeune prétendant, alors elle se lèvera et l’invitera à s’asseoir auprès d’elle.  L’homme aura proposé, elle aura décidé, reflet de la vie matriarcale.

     Le voile

    Femme de la Casbah d'Alger - Le voile 

    Femme de la Casbah d'Alger - Algérie

    Dans une ruelle de la Casbah d’Alger, cette algéroise, comme ses aïeules, dissimule son charme aux yeux des passants. Seule une voilette brodée agrémente le voile uni d'où surgissent des pans de chevelure sobre.

    Tin-Hinan

    Tin-Hinan - Reine du Hoggar 

    Tin-Hinan reine du Hoggar

    Tin-Hinan veut dire "Maîtresse des tentes".

     

    Les Touareg se transmettent oralement l'histoire de Tin-Hinan, qui serait la "mère", l'ancêtre des nobles de Kel-Rela. Ces derniers ne se connaissent pas d’ancêtres masculins. En 1925 ont été découverts les restes supposés de Tin-Hinan, actuellement conservés au musée du Bardo (Alger).

    Azar

    Femme kabyle - Azar  

    Femme kabyle - Algérie

    En lettres Tifinagh, on lit:

    « Azar », qui veut dire Racine.

    « Amazigh », qui signifie Homme Libre.

    «Amazigh! Amazigh! Terre de liberté, Terre des femmes libres, 

    Qui n'ont jamais voilé leur face»

     

    Kateb Yacine

    Regard

    Peintures de Constantine - La Constantinoise 

    Femme de Constantine - Algérie

    Comment cette Constantinoise pourrait-elle se manifester 

    en public autrement que par le regard? 

    On peut y lire une altière attitude. Elle est fière d'être d'une 

    ville qui fut le berceau d'écoles théologiques 

    et philosophiques prestigieuses.

     Khamaissa

    Femme du Hoggar - Khamaissa 

    Femme du Hoggar - Algérie

    Le triangle occupe une place prépondérante dans les représentations magiques des Touareg: il protège contre l'esprit dumal. «Le losange est symbole de la femme dont il représente le sexe et par conséquent la fécondité» M.A. Haddadou

    Rituel M'zab

    Jeune fille du M'zab - Rituel M'zab 

    Jeune fille du M'zab - Algérie

    La pentapole du M'zab n'en finit pas d'envoûter l'étranger. Le style architectural est unique et a inspiré des constructions modernes en Algérie. La communauté mozabite est restée soudée dans un environnement naturel hostile. Une tradition de mariages groupés réunit les plus riches et les plus modestes. On célèbre en même temps au moins cinq à six mariages.La mariée ne porte pas de bijoux lors de ses noces, dont le caractère est d'abord religieux. Les bijoux et le costume représentés ici sont portés par les petites filles qui assistent au mariage.

    Musique sur fond bleu

    Peintures d'Alger - Femme d'Alger 

    Femme d'Alger - Algérie

    Un peu d'imagination et des associations d'idées surgissent: La Casbah et la mer. La mer et le coquillage. Le coquillage et la musique. La musique et El Hadj Mohamed El-Anka. El Hadj Mohamed El-Anka et le Chaabi. Le Chaabi et la Casbah. En laissant un peu plus errer ses pensées, pourquoi pas: La Casbah et la femme. La femme et la musique. La musique et Fadhila Dziria

    Cérémonie à Bou Saada

    PEINTURE DE BOU-SAADA - Algérie 

    Femme de Bou-Saada - Algérie

    Bou-Saâda mérite son nom plein de promesses; si le paradis est dans le ciel, certes il est au-dessus de ce pays, s'il est sur terre, il est au dessous de lui. Ses femmes sont charmeuses par leurs paroles et leur beauté; coquettes dès leur premier âge, elles savent se parer, chanter et danser à ravir la raison...

     Etienne Dinet - « Le désert »

     Thoukhout

     

    Femme de Kabylie - Algérie

     

    En lettre Tifinagh:

    Thoukhout = Peuple = Démocratie

    «Ce peuple auquel j’appartiens, peuple d’Algérie mais aussi peuple du monde, je lui donne ce qu’il y a de douloureux en moi, ce qu’il y a de plus beau en moi, c'est-à-dire, à la fois l’amour, la rage, la passion, la liberté»

     

    Kateb Yacine - « L’homme libre »

    El Ghorba

    ALGÉRIE EXIL - El-Ghoba  

     Femme exil - Algérie

    «L’Algérie, mon beau pays. Je t’aimerai jusqu’à la mort. Loin de toi, moi je vieillis. Rien n’empêche que je t’adore, avec tes sites ensoleillés, tes montagnes et tes décors. Jamais je ne t’oublierai, quel que soit mon triste sort.»

    Slimane Azem - « L’Algérie, mon beau pays »

     Charme

    FEMME DE BEJAIA - Algérie 

    Femme de Béjaïa - Algérie

    Aujourd'hui c'est la fête. Avec son foulard et sa gandoura riches en couleurs, parée de bijoux en argent rehaussés de corail, la femme de Béjaïa danse au rythme de son cœur.

     L'ourane

    PEINTURES DU TASSILI - ALGÉRIE 

    Femme du Tassili - Algérie

    L’ourane est un grand lézard du désert. La légende dit que c’est l’oncle maternel des Touareg.La queue de l’ourane est une arme redoutable. Lorsqu’elle fouette un homme, la trace reste à jamais gravée dans sa chair.Pour la Targuia, cette marque peut-être une cause de stérilité.

    Naturel

    KAHINA HEROINE DES AURÈS 

    Kahina - Héroïne des Aurès - Algérie

    Toute la région des Aurès s'était soulevée comme un seul homme à la voix d'une seule femme. On la nommait « La Kahina »: la Devineresse. Elle commandait la grande tribu des Jerâwa. Avec son peuple, elle avait vaincu les conquérants orientaux. Pour en venir à bout, il leur a fallu envoyer des forces supplémentaires auxquelles La Kahina livra une bataille féroce, avant de succomber au milieu des siens.Un grand hommage à toutes les femmes qui n'hésitent pas à se départir de leurs parures, au bénéfice de cette grande cause qu'est la liberté.

    Le geste

    PEINTURE ALGERIENNE - Algérie 

    Femme des Aurès - Algérie

    La femme des Aurès, au geste naturel, porte avec simplicité des parures richement travaillées. Des chaînettes en anneaux ronds terminées par des breloques en forme de  croissants, de langues d'oiseaux ou de mains stylisées, ainsi que des bracelets (Imquyasyn), témoignent de l'habilité du bijoutier.

    Le chèche

    Femmes Algérie - Le chèche 

    Le chèche - Algérie

    «Que mon conte soit beau et se déroule comme un long fil ! »

     

    Taous Amrouche – « Le grain magique : Contes, poèmes, et proverbes berbères de Kabylie »

    Elégance

    Oasis algérienne - Algérie 

    Femme des oasis - Algérie

    La Saoura, c’est le pays des poètes dont les complaintes tristes et nostalgiques permettent à l’homme de composer en douceur avec sa solitude et sa fragilité. Sur un fond éblouissant de luminosité, la musique jaillit des massifs rocheux et déferle sur la palmeraie où une femme saisissante de beauté, danse au rythme de la gesba et du bendir.

    Imzad

    Peintures de Tamanrasset - Algérie 

    Femme de Tamanrasset - Algérie

    «Préfère à toute voix, préfère avec moi la voix de l’imzad, Le violon qui sait chanter, et ne sois pas étonné qu’il n’ait qu’une corde, As-tu plus d’un cœur pour aimer ? Mon imzad à moi est tout l’espace qui vous appelle»

     

    DASSINE, musicienne et poétesse de l'Ahaggar.

    La mariée

    TLEMCENIENNE - Algérie 

    Femme de Tlemcen - Algérie

    Pour cette circonstance particulière, la mariée Tlemcenienne est parée de bijoux de très grande valeur, souvent prêtés par des membres de la famille. La mariée porte un maquillage spécifique sur les joues et  sur la lèvre inférieure : des points blancs sur fond rouge.  La femme qui se remariera ne le portera pas.

    Karakou

    Peinture orientaliste - Femme d'Alger 

    Karakou - Algéroise

     

    Le karakou est une tenue traditionnelle algéroise. Elle est réalisée en velours brodé de fil d’or. Cette jeune algéroise est accoudée à la balustrade qui surplombe le west-dar (patio). Sa silhouette est fine et son sourire radieux. La fête va durer toute la nuit au rythme des youyou d’allégresse. Elle sait qu’elle est belle. Elle brille de mille feux. Sa parure est complète, faite de perles en cascade.

     


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    Khadidja Hebboul souhaite à ses amis et à tous les Hebboul 

    Ramdhankoum Bissaha oual Hana Ya Ouled Hebboul

    ayna kountoum à travers le monde 

    L'un d'eux, Lah Errahma, Hebboul Lakhdar dit Lakhdar Laâma

     

    Un Zag Etter moderne qui ne ressemble  pas tout à fait à celui d'hier où l'adhan du Maghreb annonçant la rupture du jeûne était un coup de canon....

     

    Zag Etter

    publié en 2008

    Zag Ettir: la fiente de l'oiseau
    ( la fienté des oiseaux "signifiant" PETITE ASSIETTEE-)

    C'est dans ma ville natale - LAGHOUAT - que cette "coutume "avait cours durant le mois sacré du Ramadhan. Bien avant le début du jeûne, tous les jeunes enfants non tenus de jeûner, se mettaient à l'édification d'une banquette de terre au coin d'une rue, de préférence. La notre, nous la "construisions" dans la placette  - la rahba -  autour de laquelle nous habitions. Cette plateforme devait être grande pour contenir assez d'enfants qui la rejoignaient bien avant la rupture du jeûne munis chacun d'une assiette contenant ce qu'allaient consommer ses parents. Nous nous mettions en rond, chacun devant son "menu" et attendions que le muezzin nous autorise à rompre le carême, comme si nous avions jeûné normalement.
    Durant ce repas, chacun faisait goûter son plat aux autres et en résultaient des appréciations sur
    la bonne ou moins bonne cuisine de nos mères.

    Dans notre esprit de l'époque, Zag Ettir, permettait à nos parents de rompre tranquillement le jeûne hors la présence de leurs garnements.

    Je me suis toujours demandé le pourquoi de cette coutume - disparue depuis longtemps - et ce
    n'est que bien plus tard que j'en ai eu l'explication car sitôt que nous rentrions à la maison, nos
    parents nous questionnaient sur ce qu'avait "apporté" untel ou untel comme repas.

    Ce n'était nullement par curiosité mais pour information car ils voulaient connaitre ceux qui étaient dans le besoin parmi leurs voisins lesquels, par dignité, ne laissaient rien paraitre.

    Comme la charité et la solidarité étaient légendaires dans ma ville, une aide discrète et anonyme
    parvenait à ces familles comme si de rien n'était...

    N'est-ce pas beau! 

    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     


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    A la mémoire de mon ami et coéquipier au SC Miliana, Ali Rebika.                                                 J'étais collégien en ce qui deviendra le Lycée Mustapha Ferroukhi                                                                     et son coéquipier au SC Miliana, Lah Errahma,                                                                                                 Ali, parti au Paradis son devoir de moudjahed accompli,                                                                   m'accueillait durant tout le mois de Ramadhan dans sa famille.                                                                     

     

    Ah ya Miliana, ya Blad Sidi Ahmed Benyoucef, si tu pouvais devenir ainsi ...!

    Moi qui t'ai connue dans tes splendeurs d'antan, florale, musicale,

    hospitalière, sportive, ombragée de tes platanes, fraiche de tes eaux,  

    fière de tes écoles, de tes Reines Claude, de tes Cerises,

    de ta Confiture de Coings de tes quartiers enchanteurs,  

    Les Belles Sources, Les Annassers, Zougala, de ton Jardin Public et

    ses représentations cinématographiques, de ton Rakb, de ta Fête des Cerises,

    de ta M'nara, de ta limonade "La Milianaise",

    de mes amis disparus que je pleure...

    Ah ya Miliana, ya Blad Sidi Ahmed Benyoucef,  

     si mes petits enfants pouvaient te voir telle que je t'ai vue...

     

     

    Milianais, Milianaises ! Je vous aime. (extrait)

    Par Rachid EZZIANE / El-Attaf

    Je vous aime parce que j’ai aimé Miliana. Je vous aime parce qu’à Miliana vivait ma tante Aïcha. Femme généreuse, belle, comme la fraicheur des rues de Miliana. Comme l’ombre de ses platanes, le long de la rue Saint-Paul. Son accueil dilatait mon cœur d’enfant, durant les vacances d’hiver, de printemps et d’été. A quinze ans, elle me recevait comme un vrai adulte, comme un prince… 

    Je vous aime parce que j’ai aimé Miliana. Je vous aime parce qu’à Miliana vivait ma tante Aïcha. Femme généreuse, belle, comme la fraicheur des rues de Miliana. Comme l’ombre de ses platanes, le long de la rue Saint-Paul. Son accueil dilatait mon cœur d’enfant, durant les vacances d’hiver, de printemps et d’été. A quinze ans, elle me recevait comme un vrai adulte, comme un prince… 

    Et le cœur de l’enfant n’a pas oublié. Et il n’oubliera jamais.

    Les poches pleines des petites pièces jaunes, de cinq, dix, vingt centimes, je montais par la pointe ─ d’Ali la pointe, car elle habitait juste en face de l’hôpital, j’empruntais la rue qui longe le grand-hôtel, non loin du lycée Abdou et la sous-préfecture puis je bifurquais à droite pour arriver à la place de l’horloge. 

    Une fois rassasié, je traversais la rue et je continuais jusqu’au jardin public, bien-sûr, après avoir pris un moment de plaisir à lécher les affiches des films aux cinémas « variétés » et « Splendid », puis je reprenais mon chemin par les magasins de Zazak, Bentabak, le bureau de tabac, la mairie...

    Je retournais chez ma tante par la rue du lycée Feroukhi, les poumons pleins d’air pur, le cœur joyeux et les yeux rassasiés de la beauté de Miliana de ces années-là…

    Ma tante Aïcha dort aujourd’hui au cimetière de « bab el-gharbi », dominant la plaine et la vallée. Je lui dois une pensée, une prière, un souvenir, une larme. Car c’est d’elle que j’ai appris à aimer Miliana. Car plus j’aimais ma tante Aïcha, plus j’aimais Miliana ; et plus j’aimais Miliana, j’aimais ma tante Aïcha…

     Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas


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