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     Au bas de l'article lire : La ville américaine d’Elkader célèbre l’Émir Abdelkader

     Miliana d'hier et d'aujourd'hui

    MILIANA - L'Horloge

     

    Après la prise d'Alger en 1830, les Français se heurtent à la résistance de la population qui fait allégeance à l'Emir Abdelkader qui installe à Miliana un califat en 1835
    Le traité de paix de Desmichels garantit à l'Émir Abdelkader de prendre possession de Miliana à partir de 1835 où il fut accueilli chaleureusement par la population et les notables de la ville.
    En raison de la position géostratégique de la région, Miliana devint un califat gouverné par le calife Mahieddine Seghir (1835-1837) puis par le calife Ben Allel (1837-1840) qui disposait de 10 440 combattants. L'Émir y édifia plusieurs ouvrages dont le siège de son califat et une manufacture d'armes.
    La ville est occupée en 1840 par les troupes du maréchal Valée, mais la garnison est assiégée à plusieurs reprises par Ben Allel et les tribus locales. Des renforts furent alors dépêchés d'Alger par le maréchal Bugeaud pour approvisionner les assiégés. Ben Allel meurt en 1843 et les troupes françaises incendient la cité en 1844 pour déloger les partisans de l'émir.
    L'empereur Napoléon III vient en visite à Miliana en 1865. En 1901, les tribus Righa d'Aïn Torki, sous la direction de Cheikh Yakoub, se révoltent.
    Durant cette époque, la ville sera marginalisée au profit de Khemis Miliana de création coloniale .
    En 1957 pendant la guerre d'Algérie eut lieu à Oued Guergour au sud de Miliana une bataille opposant les moudjahidines à l'armée française.
    Miliana, était appelée par les français “ le Versailles d'Abd-El-Kader"
    Miliana se meurt ces dernières années, jalouse de son passé...

    Évolution démographique
    1977198719982008
    22 528 27 183 39 662 44 201

    Quelques monuments qui remontent du XVIIIe siècle subsistent de nos jours. L’ancienne demeure de l'Emir Abdelkader est un édifice de style mauresque situé en plein centre-ville, le bâtiment a été restauré et aménagée en musée de Miliana. Il comprend plusieurs salles d'expositions sur l’histoire de la région telle que des vestiges archéologiques d'époques romaine et musulmane, les résistances populaires pendant la conquête de l'Algérie par la France et également des objets ethnographiques du Sud algérien.

    La Mosquée de Sidi Ahmed Benyoucef est attribuée au saint Abu El-Abbas Ahmed Benyoucef Errachidi, une figure mystique, né à Kalaa des Beni Rached prés de Mascara au milieu du XVe siècle, mort en 1526 et inhumé à Miliana en 1774 par Mohamed El-Kebir le bey d’Oran. Ce monument a fait l’objet des travaux d’aménagement.
    Le minaret El-Batha faisait partie d’une ancienne mosquée dite djemaâ El-Turk ou djemaâ El-Batha, elle est détruite vers 1844 pour aménager une place publique et son minaret a été transformé en horloge.
    La manufacture d’armes de l’émir Abdelkader, est située dans la banlieue Est de la ville, cette usine a été édifiée par l’émir vers 1839. Les remparts, selon certaines sources, sont d’origine antique, mais ils ont subi de nombreuses transformations notamment en raison de l’extension de la ville coloniale.
    La ville dispose d'un grand jardin public créé en 1890. L'état de la ville ancienne connait une dégradation très avancée avec l'abandon de nombreuses maisons anciennes et l'absence de programme de requalification et de protection du patrimoine bâti.
    Quelques reprises des maisons anciennes donnent lieu faute de prescriptions architecturales et de contrôle à un remplacement de matériaux traditionnels (brique locale ancienne, revêtements de torchis, tuiles anciennes et tous autres détails) disparaissent faute de dispositif de requalification et de protection d'une médina des plus anciennes fort altérée lors des guerres d'occupation par la colonisation française. Les ruelles et impasses qui avaient subsisté sous la colonisation sont menacées de disparition. Les facteurs de dégradation et de menace de disparition sont dus à la déshérence et à l'absence de projet ni de vision des possibilités de requalification d'un patrimoine original appelant un plan de sauvegarde concernant l'ensemble de la ville ancienne gravement altérée sous la colonisation et en dégradation continue depuis l'indépendance.
    Le mausolée de Sidi Ahmed Benyoucef et son entour dont le cimetière privé sont fermés à l'accès depuis plusieurs années après l'engagement de travaux de réfection qui ont été arrêtés sans que l'accès n'ait été ouvert. Des atteintes difficiles à identifier ont affecté les lieux et les tombes du cimetière privatif ont été recouverte de ciment.
    Le magnifique kiosque à tabac, doté d'un mobilier en bois ancien sculpté et décoré, de la famille Smail Dahlouk a été restauré en 2014.
    L'horloge de Miliana qui est une grande fierté de la ville a été réparée en 2015 à l'initiative de deux Milianais qui ont réussi à retrouver les références et l'aide technologique auprès de la ville du Jura où elle a été fabriquée.

     

    La ville américaine d’Elkader célèbre l’Émir Abdelkader

    Y a-t-il eu des représentants de Mascara et Miliana, villes en lien avec l'Emir ?

    Et pourquoi pas un Jumelage entre Elkader et Miliana ?  

     

    Une délégation algérienne est arrivée ce mercredi à Elkader, petite ville américaine nommée en l’honneur de l’Émir Abdelkader dans l’État de l’Iowa, dans le cadre d’un rendez-vous culturel, rapporte le journal régional The Courier.

    La délégation s’est déplacée dans le cadre d’un festival culturel organisé par la ville. « C’est notre histoire. Nous sommes nommés en l’honneur de l’Émir Abdelkader. Il est bon pour nos jeunes d’apprendre dans la communauté, de comprendre, puis alors que nous continuons à faire plus d’affaires et avoir plus d’interaction, que tout le monde ait l’impression de les connaître et de se sentir à l’aise avec eux. C’est pourquoi je pense que c’est important », a déclaré Josh Pope, maire de la ville comptant 1213 habitants.

    Le festival aura lieu ce samedi soir, durant lequel sera diffusé un film sur l’Emir Abdelkader. De la nourriture et de la musique algérienne seront également au rendez-vous. Ce sera également l’occasion pour les habitants de la ville d’Elkader d’échanger avec la douzaine d’Algériens ayant effectué le déplacement. « Tout le monde est enthousiaste par la perspective de leur arrivée », a déclaré le maire, notant que s’il y a déjà eu par le passé des visites d’Algérie, elles n’étaient pas de cette ampleur.

    « Cela pourrait être très intéressant pour l’ensemble de la communauté. J’espère une grande participation », a indiqué Josh Pope. Le maire a également ajouté espérer que la visite représentera une opportunité de développer des relations commerciales sur le long terme, des échanges culturels voire même un jour un partenariat entre l’Algérie et l’Iowa. L’Etat algérien avait effectué un don de 150 000 dollars à Elkader en 2008 suite à des inondations subies par la ville.

     


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    La polémique sur la diffusion par l’ENTV d’images choquantes sur la décennie noire enfle. Ce dimanche, le premier ministre Ahmed Ouyahia a tenté d’éteindre le feu des critiques en apportant son soutien à la télévision publique.

    “Ce matin, j’ai lu que beaucoup ont critiqué (…). Je remercie la télévision nationale d’avoir diffusé ces images pour rendre hommage aux victimes du terrorisme et rappeler aux Algériens, quelles que soient leurs obédiences politiques ou autres, qu’il faut sauvegarder l’Algérie”, a répondu le premier ministre Ahmed Ouyahia dans une déclaration à l’ENTV, en marge de sa visite de travail à Arzew près d’Oran.

     

    Il y des personnes qui aiment voir le malheur chez les autres
    et qui nourrissent leurs âmes ainsi, oubliant que leur tour viendra
    quand ce malheur frappera à leur porte pour leur remettre
    l'addition du "Qui Tue Qui ?" Ainsi en est-il de BHL...
    Bernard-Henri Lévy, souvent désigné par ses initiales BHL,
    né le 5 novembre 1948 à Béni Saf (Algérie),
     

    Le fameux philosophe BHL - Bernard-Henri Levy   

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    Bernard-Henri Lévy, souvent désigné par ses initiales BHL, né le 5 novembre 1948 à Béni Saf (Algérie), est un écrivain, philosophe, cinéaste, romancier, essayiste, dramaturge, homme d’affaires, intellectuel et chroniqueur français mais aussi un sioniste qui a poussé aux "printemps arabes" en Tunisie et surtout en Libye avec son ami Sarkozy.Il fut chassé de Tunisie où il préchait pour le soulèvement et ne réussit pas en Algérie où il essaya  - un jeune du FLN de Djelfa était contestaire au sein de son parti parce qu'il ne donnait pas de promotion aux jeunes - de le faire venir à Paris, bien entendu tous frais payés, afin d'attiser sa révolte. Ce jeune l'envoya balader lui disant qu'il était en désaccord avec son parti mais pas avec son pays, l'Algérie. Soyons vigilants...

     BHL appelle à soutenir le « Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie », le MAK de Ferhat Mehenni, une organisation séparatiste prônant l’autonomie de la région de Kabylie et donc la division de l'Algérie. En mai 2012, une délégation de ce même MAK avait été reçue en visite officielle en Israël, ce qui avait suscité une vive indignation des milieux politiques et médiatiques algériens et dévoilé les liens de l’organisation avec l’entité sioniste.

     

     

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    Avec sa visite à l'Elysée du 18 juillet, BHL aura donc eu des relations officielles avec tous les présidents en exercice depuis François Mitterrand, sur des sujets géopolitiques très différents les uns des autres. Quel sera le prochain combat du philosophe auteur du livre La guerre sans l'aimer ? Le sait-il lui-même ?


    Avec François Mitterrand
    Au début des années 1990, alors que la guerre fait rage en ex-Yougoslavie, BHL, bien décidé à montrer qu'un philosophe peut aussi changer le cours de l'Histoire, essaie de convaincre François Mitterrand d'apporter son aide aux Bosniaques en se rendant lui-même sur place. Ce sera fait le 28 juin 1992, avec la visite surprise du président dans Sarajevo assiégée. Sur cet événement, Bernard kouchner dira selon France Info : «Bernard est allé voir le Président et l'a convaincu de ce que je n'avais pas réussi à faire».

    Avec Jacques Chirac
    Se positionnant lui-même à gauche à l'époque, BHL ne s'arrête pas à ces clivages lorsqu'il s'agit de défendre les causes qui lui tiennent à cœur. Il rencontre le président Chirac à l'Elysée en 2002 pour lui remettre un rapport sur l'Afghanistan, après une mission à Kaboul dont le président l'a chargé.
     
    Avec Nicolas Sarkozy
    En 2011, c'est sur l'affaire Libyenne que BHL aura été le plus influent auprès du président Nicolas Sarkozy. Sa plaidoirie pour l'intervention française contre Mouammar Kadhafi aurait, d'après l'intéressé dans son documentaire Le Serment de Tobrouk, été déterminante dans le choix du président. Modeste, BHL s'est cependant défendu d'être le seul artisan de cette intervention.

    Avec François Hollande
    L'urgence face aux problèmes d'un monde en perpétuel changement le contraignant à accélérer la cadence, nous retrouvons notre truculent intellectuel à l'Elysée en 2014 pour défendre le dossier Ukrainien. Le philosophe sera un soutien de poids pour les leaders des troubles d'Euromaïdan, qui ont provoqué le départ du président Viktor Ianoukovitch. François Hollande décidera de ne pas envoyer de ministre aux jeux paralympiques de Sotchi pour protester contre la position de la Russie dans cette crise.

    Avec sa visite à l'Elysée du 18 juillet, BHL aura donc eu des relations officielles avec tous les présidents en exercice depuis François Mitterrand, sur des sujets géopolitiques très différents les uns des autres. Quel sera le prochain combat du philosophe auteur du livre La guerre sans l'aimer ? Le sait-il lui-même ?

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    C'est la rentrée scolaire, hommage à nos Enseignantes et Enseignants


    L’assassinat de Feraoun et de ses compagnons
    Hommage aux six inspecteurs assassinés par l’OAS et
    et aux Onze institutrices égorgées à Sfisef : L’ordre est donné aux enseignantes de descendre. Les jeunes femmes s’affolent et tentent même de s’enfuir, mais elles sont vite rattrapées et maitrisées. Elles seront toutes égorgées, l’une après l’autre, de même que l’enseignant qui était dans le véhicule. Ils seront retrouvés un peu plus tard gisants dans des marres de sang.  

    Le fils du pauvre  

    Je me souviens, comme si cela datait d’hier, de mon entrée à l’école. Un jour, mon père arriva de la djemaâ avec un petit air mystérieux et ému. J’étais dans notre cour, près d’un kanoun où se trouvait une casserole de lait. Ma mère venait de rentrer à la maison. Elle allait prendre une pincée de sel et une motte de couscous, pour préparer mon déjeuner du matin. Je dois préciser, d’ailleurs, que pareil déjeuner ne m’était accordé qu’exceptionnellement. Il fallait, pour cela, la conjonction de plusieurs circonstances : D’abord avoir du couscous, du lait, ensuite choisir le moment, attendre notamment l’absence de ma petite sœur car elle aurait revendiqué sa part de l’aubaine ; ce qui aurait obligé ma mère à augmenter la dose commune ou à exciter notre gourmandise sans la satisfaire complètement. Donc, ce matin-là, toutes les conditions étant réunies, j’étais là, seul, face à la casserole, les yeux encore pleins de sommeil mais le ventre parfaitement éveillé.
        Hélas ! il était écrit, sans doute, que j’apprendrais de bonne heure que certaines choses coupent l’appétit. En effet, lorsque mon père parla, l’envie de manger s’envola en même temps que mon sommeil. Mon père n’avait pas son pareil pour effrayer les gens.
        - Vite ! vite, dit-il à ma mère, lave-le entièrement, les mains, la figure, le cou, les pieds.
        -   Il  y a aussi sa gandoura qui est sale, dit ma mère. Il faudrait peut être attendre demain.   Je la laverai ainsi que son burnous.
          Vous pensez si j’ouvris les oreilles à cette proposition !
       - Demain, toutes les places seront prises. Et puis, il ne faut pas commencer l’école par des absences. Dépêchons-nous !
         Je fus débarbouillé en hâte cinq minutes après. Encore abasourdi, je débarquai dans la vaste cour de l’école, toute grouillante d’élèves… à cent lieues de mon petit déjeuner. Seule dans la famille, ma petite sœur Titi fêta l’événement avec la casserole de couscous au lait. Elle marqua cette journée d’une pierre blanche.
          Ma première journée de classe, ma première semaine et même ma première année ont laissé dans ma mémoire très peu de traces. J’ai  beau fouiller parmi mes souvenirs, je ne retrouve rien de clair. Nous avions deux maîtres: l’un gros, court, joufflu avec de petits yeux rieurs qui n’inspiraient aucune crainte ; l’autre mince, pâle, un peu taciturne avec son nez long et ses grosses lèvres, mais aussi  sympathique que le premier.
    Mouloud Feraoun, Le Fils du pauvre, Editions du Seuil

    Le 15 Mars 1962, un commando delta de l’O.A.S. a méthodiquement assassiné 

    Marcel BASSET
     Robert EYMARD
     Mouloud FERAOUN
     Ali HAMMOUTENE
     Max MARCHAND
     Salah OULD AOUDIA

    Ils étaient six, Algériens et Français mêlés. Tous inspecteurs de l'éducation nationale, réunis le 15 mars 1962, trois jours avant la signature des accords d'Evian, à Château-Royal dans le quartier d'El Biar, près d'Alger. Parmi eux, Max Marchand, leur responsable, un Normand passionné d'Algérie, et Mouloud Feraoun, l'écrivain kabyle. Ils dirigent des centres sociaux lancés en 1955 par Germaine Tillion, où l'on crut jusqu'au bout à l'alphabétisation et à la formation professionnelle des jeunes et des adultes pour apprendre, enfin, à vivre ensemble un peu moins mal. Un commando Delta de tueurs de l'OAS, commandé semble-t-il par l'ex-lieutenant Degueldre, les déchiqueta à l'arme automatique, ce jour-là, comme des chiens, dos au mur, pour qu'un dernier espoir s'éteigne. [Jean-Pierre Rioux]

        Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas                           


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    L'Histoire reste récente....

    Entretien avec Anissa Boumediene veuve du Président Houari Boumediene                                       « Le président Boumediene me disait toujours qu’il quitterait le pouvoir à 50 ans »

     

     On sait que vous vivez à Paris. Un journal en ligne vous prête une vie de princesse grâce à vos biens immobiliers dans le monde entier. Qu’est-ce que vous répondez à ces affirmations ?

    Le journal électronique auquel vous faites allusion est Tamurt, organe de presse du GPK de Ferhat Mehenni qui revendique l’indépendance de la Kabylie et qui a proféré d’odieuses calomnies à l’encontre du président Boumediene en prétendant qu’il “possédait une fortune qu’on ne peut estimer” et qu’il avait “au moins deux comptes à l’étranger dont un dans une banque juive à New-York”.

     Je cite fidèlement les propos de ce torchon qui, non content de traiter mon mari de voleur, me calomnie en prétendant que j’ai “hérité de cette fortune” et que “j’ai des biens immobiliers dans le monde entier”. Honte à ces journaleux. Le président Boumediene n’a jamais possédé de maison, ni de terrain, que ce soit en Algérie ou ailleurs. Il ne m’a rien laissé et je n’ai aucun bien immobilier en Algérie ou ailleurs. Il y a un diction français qui dit : “Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée”.

    Ces journaleux ne respectent rien, même pas la probité des individus. Les Français opposés au général De Gaulle, en dépit de leurs critiques sur le plan politique, n’ont jamais mis en doute son honnêteté et celle de son épouse. Chez nous, avec de tels ignorants, on n’a ni la bonne renommée ni la ceinture dorée.

    Résultat de recherche d'images pour "Boumediene et Anissa Boumediene"

    Le journal a actualisé de vieilles affirmations d’anciens dirigeants algériens selon lesquels le président Boumediene détenait des comptes à l’étranger alimentés par l’homme d’affaires Messaoud Zeggar. Qu’en est-il ?

    Vous faites allusion au journal de l’ex-président Benbella, La Tribune d’octobre, qui pour se venger de l’homme qui l’avait destitué, a cherché à salir sa mémoire. J’ai, dans les années 80, intenté un procès en diffamation contre le journal que j’ai gagné haut la main en obtenant le franc symbolique et la publication dans ledit journal du jugement dont il a renoncé à faire appel.

    Vous pensez bien qu’après la mort du président Boumediene, les services de sécurité aussi bien algériens qu’étrangers se sont livrés à des enquêtes approfondies sur ce que le président Boumediene aurait pu posséder et qu’ils auraient été heureux de pouvoir porter atteinte à sa réputation de dirigeant intègre. Malheureusement pour eux, ils n’ont rien trouvé car il n’y avait rien. Boumediene était un dirigeant intègre qui n’a rien laissé ni à sa famille ni à sa femme, que ce soit en Algérie ou à l’étranger. Ce n’était pas un voleur et je ne suis pas une receleuse.

    Quels sont les biens que le défunt a-t-il légués à vous et à ses frères ? Quel héritage détenez-vous de votre père issu d’une famille nantie ?

    Je le répète et mes affirmations sont aisément vérifiables : Boumediene n’a légué ni fortune ni bien immobilier, ni en Algérie ni à l’étranger. En ce qui me concerne, fille unique, sans frère ni sœur, je suis issue d’une très vieille famille algéroise, honorablement connue, les El-Mansali. L’historien Ahmed Tawfik Al-Madani a publié dans le deuxième tome de son ouvrage Hyat Kifah la photo de mon grand-père paternel, El Hadj M’hamed El-Mansali avec ce commentaire : “L’un des premiers militants” car il avait donné beaucoup d’argent pour la création d’écoles privées de langue arabe (langue du Coran) qui étaient inexistantes à cette époque.

    De même, l’architecte Fernand Pouillon, dans son livre “Mémoires d’architecte”, parle de ma famille car il a construit un ensemble immobilier appelé Diar El Mahçoul sur les terrains des El-Mansali à Alger qui en avaient été expropriés par Jaques Chevalier, maire d’Alger, en 1951. Et Pouillon s’est rendu aussi acquéreur du petit palais d’été du raïs Hamidou, raïs de la Taïfa mort en 1815, que mes aïeux avaient acheté en 1876 et qui portait alors le nom de la villa des Arcades.

    Quant à mon père, il fut le premier Algérien à distribuer des films en Afrique du Nord dans les années 1930. Il avait acheté le cinéma Dounyazad à Alger avant la guerre d’indépendance dont il m’avait fait don et que j’ai vendu par la suite.

    Boumediene fut emporté par une maladie foudroyante. Avait-il pensé à abandonner le pouvoir pour se consacrer à sa santé ?

    Le président Boumediene me disait toujours qu’il quitterait le pouvoir à 50 ans (NDLR : il est mort à l’âge de 46 ans) car il entendait se reposer, n’ayant jamais profité d’une journée complète de repos, tant il était sollicité du fait que l’Algérie était immense dans le tiers-monde. Je suis persuadée que s’il avait été mis au courant de la gravité de sa maladie que les médecins soviétiques nous avaient cachée en évoquant des coliques néphrétiques, il aurait

    avec sa maman

    Il ne se serait pas accroché au pouvoir, bien qu’affaibli ?

    Le président Boumediene était un homme fier avec un vif sentiment de sa dignité et de son honneur. Le connaissant comme je l’ai connu, il n’aurait jamais supporté d’offrir de lui une image diminuée.

     Une phrase de Boumediene est restée célèbre : “On ne peut travailler dans le miel sans y goûter”. Ce fut interprété comme une tolérance de la corruption…

    Il y a une fausse interprétation de la phrase que vous citez car il n’était pas question pour lui de tolérer la corruption. Bien au contraire, il l’avait clairement dit dans son discours à Constantine, le 6 juillet 1974 où il dénonçait très vigoureusement “ceux dont le seul souci est de gagner de l’argent et “qu’ils sachent une fois pour toutes, ajoutait-il, qu’ils “n’ont pas de place dans l’État, au parti ou dans l’armée. J’adresse un dernier avertissement car c’est une question de choix”. Et il avait réitéré cet avertissement dans son discours de Tizi-Ouzou, le 17 septembre.

    Dans le congrès du parti qu’il entendait initier en février 1979 il disait que « tous les membres du Conseil de la Révolution mettraient leurs dossiers sur la table, y compris le sien et que des tribunaux populaires jugeraient des faits de corruption ». Inutile de préciser que certains ont dû respirer après sa mort, le 27 décembre 1978.

    Résultat de recherche d'images pour "Boumediene et Anissa Boumediene" ultime photo

    Pensez-vous que le président Boutefilka va se présenter à un cinquième mandat ?

      Je ne suis pas dans la tête du président Bouteflika. Par conséquent je ne peux pas me hasarder à donner une réponse à votre question.

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    "Yallah nkherfou"  = Allons nous fruiter

    C'est ainsi que  mon frère Bachir nous a invités avec mon autre frère Djelloul et mes petits-enfants Rym, Mériem, Abderrahim et Hamza dans son jardin, à quelques kilomètres de Laghouat, ma ville de naissance me permettant ainsi de me retremper dans le temps de ma jeunesse où nous allions nous "fruiter" directement sur les arbres du jardin.

    Il vient d'en planter d'autres, des plaqueminiers et des cerisiers, que je lui ai ramenés de Miliana... alors qu'en 1963, j'avais ramené de Laghouat un palmier pour lui donner vie en mon domicile à Miliana, et qui produit des blehs - dattes non muries - comestibles

    Inviter à se "fruiter" était une pratique courante à Laghouat.

     

       

     

      Cela me ramène aussi à mes années jeunesse où entre frères et soeurs, cousins, cousines, neveux et nièces, nous nous adonnions à un concours de manger des grenades ramenées du jardin par couffins, sans faire tomber un grain, mains, lèvres et dents étant les seuls "outils" pour ce faire...

     

     

     

     

     

    El M'Nagguer

     

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    Et, si c'est à leur époque, vous pouvez aussi vous régaler de dattes précoces, à moitié mûres, connues localement sous le nom de M’nagguer, délicieuses, mais à durée de conservation très courte

     

    Résultat de recherche d'images pour "poules, coq, poulailler"

     Il y avait aussi un poulailler et nous avons trouvé sa volaille en liberté pour prendre le soleil et quel plaisir de voir le coq se pavaner et faire le fier au milieu de ces donzelles

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