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Rêve
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Le rêve désigne un ensemble de phénomènes psychiques éprouvés pendant le sommeil. Au cours de l’Histoire, différents domaines de la connaissance se sont intéressés au rêve, y cherchant du sens ou une fonction.
Ils se sont repliés en France, mais leur coeur est resté en Algérie
Il est toujours poignant de lire ces témoignages
Et comme on les comprend!
Nous aussi, d'ici, toujours fidèles en amitié, nous
souvenons de nos amis perdus mais l'Histoire des Etats,
des Peuples est ainsi faite...
Un costume de femme arabe pour un sourire pied-noir...
La maison était videLe 5 juillet 1962, je me réveillai le matin, après une courte nuit de sommeil suivant une veillée très animée, joyeuse, bruyante, scandée par les slogans : « Algérie algérienne, vive l’indépendance, vive l’Algérie ! », sur la terrasse de chez nous, en compagnie de mes frères et sœurs, avec les klaxons retentissants des automobiles. Je courus taper à la porte de nos voisins français, qui habitaient au premier étage de chez nous depuis que ma mémoire était en mesure d’enregistrer des souvenirs. Je dévalai les escaliers à toute vitesse pour voir si cette famille tant adorée depuis des années, composée des parents, de deux enfants (15, 16 ans) et de leur tante maternelle, 35 ans environ et toujours célibataire, aller bien. Je fus vraiment choquée de ne pas les retrouver, la maison était vide… Mon Dieu, que je me suis sentie seule ! Houria Ferhani. Alger
« Rappelle-toi, Hadj, c'était à Oran, en 1960 j'avais 4 ans. Nous habitions rue Gambetta, dans une grande maison partagée en trois logements, dans lesquels vivaient trois familles. Quel âge avais-tu ? Peut-être 7 ou 8 ans, tu étais un ‘grand' ! Il me reste quelques souvenirs de nos jeux, je garde de toi l'image d'un `grand frère' qui parlait fort, avec lequel je faisais des `batailles' de petites dattes sèches que l'on trouvait par terre dans le jardin. J'ai le souvenir d'un gamin sympathique, un peu déluré, arborant un beau sourire. Tu avais une soeur, Fatima, une jeune fille qui riait souvent. Je me revois avec elle dans le jardin, coupant de la coriandre parfumée. Elle m'apprenait à me servir d'une paire de ciseaux, je l'admirais.Il y avait aussi ton père, Aouled, tellement gentil avec moi. Je crois qu'il m'aimait bien et j'ai encore une photo prise par mon père où il me tient, assis à califourchon sur sa moto. Il riait en me serrant dans ses bras.
J'allais voir ta maman en rentrant chez vous, comme si c'était chez moi. Je la trouvais assise par terre, sur un tapis, roulant le couscous de ses mains au-dessus d'un grand plat. Elle avait un nom idéal pour le jeune enfant que j'étais Lala. Elle aussi me souriait, m'accueillait à bras ouverts, je me souviens peu de son visage, mais je ressens encore sa chaleur maternelle, bienveillante. Tu te rends compte sans doute que, dans ma tête de petit garçon, nos deux familles n'en formaient qu'une seule. Je n'ai pas compris pourquoi, un jour, tout le monde autour de moi pleurait. Il fallait dire au revoir, mais cela ne signifiait pas grand chose pour moi. Je sentais autour de moi une grande tristesse, mais sans pouvoir la nommer ni la comprendre.
Je ne me souviens plus du voyage qui a suivi, une nouvelle histoire a commencé en France. Nous ne vous avons plus jamais revus, je n'avais pas compris pourquoi vous n'étiez pas venus avec nous, alors que nous vivions ensemble.L’ Histoire m'a séparé de ce « grand frère » en me laissant à l'intérieur un étrange sentiment de solitude. J'ai mis de longues années à comprendre que nous ne nous reverrions sans doute plus. Je ne pouvais en parler à mes parents sans raviver de profondes blessures, alors j'ai enfoui ce désir dans un coin reculé de ma mémoire en le cachant derrière un « à quoi bon ? » J'aimerai pourtant te dire que, malgré cette séparation douloureuse, cette déchirure, le souvenir que je garde de toi est ton grand sourire. Ce sourire, avec ceux de ta famille, me rappelle que l'on s'aimait. Je vais de nouveau te dire au revoir, mais avec le coeur plus léger, car je viens de passer un moment avec toi, et cela faisait très longtemps que j'en avais envie.Alors au revoir, Hadj, et peut être à bientôt... »
Jean-Yves Maury. Courmangoux
il faut que vous sachiez que, de ce côté ci, nombre de Pieds Noirs, et c'est la majorité, vous gardent dans leur coeur à jamais !
beaucoup commencent à retourner en Algérie et retrouvent avec une joie immense d'anciens visages
connus et n'est ce pas cela qu'il faut garder dans son coeur
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Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
"Il était une fois ..."
L'oreille doseuse
Alors que j'étais en études au collège de MILIANA, il m'est arrivé durant mes vacances à LAGHOUAT,de rendre visite à mes grands parents qui résidaient à KSAR-EL-HIRANE, une trentaine de kilomètres plus au sud et y retrouver mes arrière-grands-parents Nakhla et Moussa et mes grands parents Chouikha et Laredj qui passait sa journée sur la doukana de la seule mosquée du village.
A KSAR-EL-HIRANE, mes oncles maternels travaillaient la terre dont ils tiraient leur subsistance, légumes, céréales, pastèques et melons. Pour l'irrigation, ils tiraient l'eau du puits - El Hassi - à l'aide d'une outre - Deloue - qui déversait son contenu dans un bassin surélevé qui donnait sur diverses rigoles allant amener l'eau aux plants et plantes
.
Mes oncles, Laïd, Ferhat et Haoua, sous l'autorité de leur ainé - Laïd - rejoignaient donc tous les matins, sauf le vendredi, la propriété agricole pour n'en revenir que le soir, l'âne chargé d'herbes pour les chèvres domestiques et de la récolte journalière en légumes pour la consommation de la maisonnée qui comprenait: mes grands parents, mes quatre oncles dont l'oisif Benayach, leurs épouses, mes deux tantes Rebaiha et Khedidja et aussi quelques cousins.
Un tour de rôle faisait que les épouses et mes tantes se levaient à l'aube pour préparer le café, pétrir et cuire le pain - matloue ou galette de blé sous la direction de grand'mère Chouikha.
Et j'accompagnais mes oncles vers leurs tâches munis de l' invariable repas de midi: une matloua pour chacun et un récipient rempli de petit lait - Chnine - pour nous tous, plus trois dattes pour chacun.
Quand arrivait midi, nous nous mettions sous l'ombrage de la Boutma, arbre centenaire sur les branches duquel pendaient de nombreux bouts de tissus attachés là en signe de voeux par des visiteuses car cet arbre était vénéré comme un "saint".
Nous nous mettions en rond autour du pôt de petit lait, notre matlouâ en main. Le pôt tournait et chacun en prenait une gorgée, aspirée fort bruyamment, avant de le passer au suivant.Cette gorgée de petit lait rejoignait un bout de galette préalablement embouché.
Moi, "venant du collège où l'on apprend les bonnes manières",
ma gorgée était toute silencieuse...
Mal m'en prit et pas pour longtemps !
"Hé, toi, fais-nous entendre ce que tu avales!"
me lança mon oncle Ferhat, responsable de l'équité restauratrice.
Je compris alors le pourquoi de cet ordre impératif !
C'était la manière, le bruit d'aspiration aidant, de doser
la gorgée de petit lait afin que personne ne boive plus que l'autre....
Ainsi, je venais de découvrir l'Oreille Doseuse..
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Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
Tableaux de sable
Cet art en relief, le collage du sable et autres techniques,est pratiqué par de nombreux artistes à Laghouat dont deux de mes nièces et un neveu qui m'ont offert chacun une de leurs réalisations.
A un autre artiste, j'ai moi-même commandé un tableau aux motifs de mon choix, fort bien réussi, et je peux affirmer que les prix sont très abordables. Et s'il vous arrivait un jour de visiter ma ville de naissance, n'oubliez pas d'entrer dans quelques ateliers où, autour d'un thé, la conversation sera un plaisir...
Et nombreuses sont les expositions dans différents pays y compris l'Amérique
L’artisan du sud qui s’inspirant de la nature et de la beauté de sa région, a eu le génie d’introduire cette nouvelle technique. Le travail du sable ou l’art de sablage consiste dans la réalisation de tableaux à l’aide du sable fin mélangé à la colle.Le sable suivant les dessins réalisés et la dextérité de l’artiste peut être en plat ou en relief .
Le sable est souvent coloré pour des raisons artistiques. Il est à signaler que d’autres travaux de sable sont apparus dans d’autres régions du Sud et qui consistent au remplissage de bouteilles de sable naturel et coloré faisant apparaître le plus souvent des représentations de faune ou de flore .
Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
Mais que contient ce petit colis-surprise ?
Le plaisir de faire plaisir, surtout à une enfant, Lila la mignonne
Lila, comme Leyla chez nous
La maman de Lila, Delphine
son bloglicorne
Quelle surprise quand mon mari a relevé le courrier : un colis !
Je te raconte tout de suite comment il fut accueilli.
Tout à l’heure, Lila et moi étions devant le petit bassin d’eau près de la maison et nous nous apprétions à libérer hors de leur sachet 2 petits poissons Koïs argentés que nous venions d’acheter. Il faut respecter au moins 30 mn d’immersion dans leur sachet et leur eau de bassin d’origine afin qu’ils s’acclimatent à leur nouvel environnement. Puis ensuite, on perce le sachet pour laisser entrer l’eau étrangère d’une autre température.
Au moment même où nous venions d’agrandir l’ouverture du sachet, mon mari m’apporta ce colis. Lila et moi nous posions la question de savoir ce qu’il contenait, et en même temps, nous étions absorbés par le spectacle des poissons qui allaient se libérer du sachet.
La curiosité de l’un repoussa la curiosité de l’autre et nous avons ouvert le colis. Pendant ce temps, oup’s, les poissons s’en sont allés… subrepticement dans leur nouvel habitat. Nous avons raté la sortie, mais pas celle de la découverte de cet incroyable bijou accompagné d’un mot si gentil de ta part.
Comment te remercier cher Dada ? Que me vaut cette douce attention ? Ce cadeau nous va droit au cœur et Lila est émerveillée. Nous te remercions vivement et Lila te l’écrira elle-même dans un mot qu’elle t’enverra. Et je réfléchirai à un présent à t’offrir moi aussi, à toi ou l’une de tes petites filles. A moins que tu ne formules un désir en particulier d’un présent qui te ferait plaisir ?
En attendant, voici les photos que je viens de prendre à l’instant de Lila avec ton bijou.
Bisous.
Delphine et Lila.
Et Lila, la généreuse, a, en retour,
envoyé des souvenirs à mes petits-enfants
Meriem, Rym, Maroua et Zakaria
qui la remercient vivement.
Cet envoi contenait aussi
deux gentilles lettres
- l'une de Lila:
- l'autre de sa maman:
Quand elle sera grande, Lila
se souviendra-t-elle de cet article?
Son Prince Charmant lui offrira-t-il
un voyage de noces au Sahara dans
les oasis de Djanet, Timimoun ou
Tamanrasset via Miliana,
où les miens se feront un
plaisir de les accueillir...?
Ce bijou provient des Oasis du Sahara,
le pays des Touareg