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     Une grande voyageuse milianaise
     
      
    Le bonsoir de votre ville natale qu'est Laghouat ou j'y suis

     

     

    Nacéra Kebir 

     

    MERVEILLEUSES GRAVURES RUPESTRES À DÉCOUVRIR !

    À quelques kilomètres au nord-ouest de la ville de Laghouat, sur le djebel Lazrag, en face du djebel Milok (là où se trouve la fameuse source d’eau minérale mise en bouteille sous le nom de "Milok" et là où a été tourné le film "Le Puits" du cinéaste Lotfi Bouchouchi qui représentera l'Algérie officiellement aux Oscars), on peut admirer les merveilleuses gravures de la station rupestre de Aïn fasfsa, 19 au total, découverts en 1994 et qui attestent de l’établissement de l’homme dans cette région il y a 18 000 ans, selon Kaddour Bouzidi ! On peut s’émerveiller devant des rhinocéros, des gazelles, des chevaux, des onagres, etc. seuls ou en troupeaux, à l’arrêt ou en mouvement, si bien réussi qu’on les dirait vivants ! 
    Ouvert aux amateurs éclairés et aux passionnés de la préhistoire et de l’histoire, il faut visiter le site et admirer ses merveilles laissées par nos lointains ancêtres, avec humilité et respect, sans rien toucher ni déranger.
    Pour s’y rendre, il faut prendre attache avec Mohamed Hadj Kaddour ou Kaddour Bouzidi au Musée communal de Laghouat (Ex-Eglise Saint-Hilarion). Toujours disponibles et serviables, ils se feront un plaisir de vous accueillir et de vous servir de guide.

     

     

    RETOUR À LAGHOUAT CES MERVEILLEUSES GRAVURES RUPESTRES À DÉCOUVRIR !
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    Drame de la vie

    Amoureuse d’un migrant : « M’a-t-il aimée ? M’a-t-il utilisée ? »

    Témoignage: Une mère de famille a aidé son compagnon, un migrant arrivé du Cachemire, à entrer au Royaume-Uni. Elle a ensuite continué à faire passer des réfugiés, jusqu’à son arrestation.

     

     

     

    Témoignage d’une mère de tombée amoureuse d’un migrant, qu’elle a aidé à rejoindre le Royaume-Uni avant de perdre sa trace et d’être arrêtée.

     

    « J’ai été amoureuse d’un migrant. Je l’ai aidé à passer en Angleterre et, depuis, je suis sans nouvelles de lui. M’a-t-il aimée ? M’a-t-il utilisée ? C’est une vérité que je ne veux pas connaître .Elle se situe quelque part dans cette zone aussi grise que le ciel de Calais où je l’ai rencontré début 2015.

    Ce jour de janvier, j’ai les bras chargés de pulls et de pantalons usés quand je rejoins les bénévoles pour la distribution de vêtements aux réfugiés de la “jungle”. Il est là, au milieu d’une trentaine d’autres, on dirait qu’il a enfilé toute sa valise sur lui. Il me semble un peu jeune, m’aborde, me demande mon prénom dans un anglais d’aéroport. J’ai 48 ans, lui 26. Il vient du Cachemire. Il a de grands yeux marron, l’iris se distingue mal de la pupille, on dirait qu’il a du mascara permanent sur ses grands cils. Devant sa cabane, j’apprends qu’il est arrivé tout seul, à 15 ans, en d’abord, et qu’il était cuisinier. Il me demande mon numéro, on a 20 ans et deux continents d’écart, mais je dis oui.

    Le soir même, coup de téléphone. Mes deux fils dorment à l’étage, mon ex-mari est parti il y a deux ans. Il ne me verse pas la pension de 90 euros par mois. La CAF voudrait que je porte plainte contre lui pour abandon d’enfants. Ce réfugié, c’est peut-être la récompense du destin.

    « Un jour d’été, dans un café de Calais, il sanglote. Je prononce la phrase magique : “Je t’emmène en Angleterre.” »

    On s’est très vite embrassés. C’est génial, je revis, on se voit et s’aime partout, dans les parcs, les cafés, chez moi parfois, même si je ne veux pas qu’il s’y installe, il y a mes enfants. Et puis c’est un migrant, c’est compliqué à assumer Il est beau et doux, mais parfois son regard s’assombrit. Depuis un an et demi qu’il traîne à Calais, il ne sait plus quoi faire de sa vie. Il n’arrive pas à passer en Angleterre, je me dis qu’il n’essaye pas vraiment à cause de moi, qu’on pourrait se marier même si je ne suis pas encore divorcée.

     

    Un jour d’été, dans un café de Calais, il prend mes mains dans les siennes, passe ses doigts sur ma joue, ma mère m’a toujours dit : un homme qui te caresse le visage est amoureux de toi, c’est pour imprimer ta beauté. Il sanglote comme un enfant : “Je sers à rien, j’en peux plus d’errer.” Je prononce la phrase magique : “Je t’emmène en Angleterre.” Ça faisait longtemps que je la retournais dans ma tête. Je n’avais pas encore réussi à la verbaliser de peur de le perdre, de peur qu’il m’utilise. J’enchaîne sur les détails techniques, je ne veux pas me donner le temps de retirer ma proposition : “Viens, on prend ma voiture on va au terminal ferry. Dans l’heure, j’achète un billet.

     

    Il se glisse dans le coffre, on passe trois contrôles. Aucun agent de police ni côté français ni côté britannique, n’inspecte ma voiture. A Douvres, au détour d’une ruelle, je le libère.

    On est en Angleterre, my love, regarde les falaises.

    Je ne pensais pas que ça serait aussi facile !

    On était tellement heureux, on vivait la liberté. Je l’emmène à Birmingham, en banlieue de Londres, où il a un vague cousin. Le lendemain, je rentre en France. Il m’écrit le soir même, m’engloutit de smileys, de baisers, d’empressement, de compliments. Je suis sa princesse, l’amour de sa vie, il faut très vite se revoir, il faut aussi que la prochaine fois j’emmène dans mon coffre le frère d’un ami et son copain, et qu’à eux aussi j’offre la liberté, le grand frisson anglais. Début août, je récupère deux passagers à la gare de Calais. Café, coffre, bateau, duty free aux couleurs criardes, falaises de Douvres. L’un des deux passagers embrasse le sol, l’autre me donne un billet de 20 euros. Je les conduis à Birmingham, où je retrouve mon amoureux. Il vit dans une maison délabrée, à six par chambre, il a un petit boulot de serveur au black dans un fast-food indien. Je le sens plus épanoui, je suis fière de l’avoir aidé. On fait plein de projets, ouvrir un restaurant ensemble en Angleterre, ou pourquoi pas en Inde .Mais, pour l’heure, mes enfants m’attendent pour la rentrée des classes.

     

    « Fin septembre, il m’impose trois personnes. Je ne réfléchis plus, j’ai tellement envie de le voir ! »

     

    A l’automne, ses déclarations d’amour enflammées sont accompagnées d’autres demandes de convoyage. Je ne dois pas venir “à vide”, mon coffre doit être rempli de ses connaissances. Fin septembre, il m’impose trois personnes. Je ne réfléchis plus, j’ai tellement envie de le voir ! Au contrôle, je présente mon billet et ma carte d’identité. “Vous pouvez ouvrir votre coffre, s’il vous plaît ?” Je sais que c’est la fin. J’ouvre le coffre ; à l’intérieur, mes trois passagers recroquevillés se déplient, sortent l’air penaud. On attend les officiers de la police aux frontières pour notre mise en garde à vue. “ASI”, comme ils disent, aide au séjour et à l’entrée irréguliers des étrangers.

    Avant d’être embarquée, j’ai eu le temps d’envoyer un message à Birmingham. “I had a problem I can’t come to you right now, I’ll give you news ASAP.” (“j’ai un problème, je ne peux pas te rejoindre pour le moment, je te tiendrai au courant dès que possible”). Cela sera notre dernier échange. Il a craqué sa puce à la seconde où il a reçu mon texto, je n’aurai plus jamais de ses nouvelles. Envolés les projets de restaurant, l’Angleterre, l’Inde, le grand déménagement, la vie de couple. La réalité, c’est la garde à vue au commissariat de Coquelles (Pas-de-Calais), quarante-huit heures entre une cellule sale et le banc de la salle d’audition.

    « “Vous avez touché combien par passager ? 800 ? 1 000 ? 1 300 euros ?”, me demandent les policiers.

    Les policiers me crient dessus, pensent que je fais du trafic d’êtres humains. Un fonctionnaire me montre la photo du petit Aylan, mort échoué sur une plage turque. “Vous êtes responsable de ça ! Vous savez que vous risquez cinq ans de prison ? Vos enfants vont être placés ; quand vous sortirez, vous ne les reconnaîtrez plus.” Je panique, reconnais un passage, puis un deuxième, mais surtout pas celui de mon compagnon, je ne veux pas le mettre en danger. “Vous avez touché combien par passager ? 800 ? 1 000 ? 1 300 euros ? On se croirait aux enchères, avec mon avenir judiciaire sous le marteau du commissaire-priseur. Je finis par valider les 1 300 euros pour pouvoir retourner dans ma cellule, alors que je n’ai jamais touché un centime de ces passages. Ils appuient là où ça fait mal : “Votre « compagnon », comme vous dites, il s’est servi de vous. Vous avez vingt ans d’écart, vous pensez sérieusement qu’il vous aimait ? Il vous a utilisée comme une mule, il a gagné plein d’argent sur votre dos.

     

    « Mon avocate plaide ma dépression, mes deux enfants, mon histoire d’amour ratée. Six mois de prison avec sursis. »

     

    La suite n’est qu’un long calvaire judiciaire. Je suis transférée à la prison de Lille puis comparution immédiate au tribunal de Boulogne-sur-Mer. La procureure me traite de passeuse. Je ne suis pas une délinquante, je n’ai jamais vu d’arme de ma vie ; je proposais juste une aide, un bout de coffre contre une vie meilleure. Mon avocate plaide ma dépression, mes deux enfants, mon histoire d’amour ratée. Six mois de prison avec sursis. Le lendemain, ma mère m’attend à la sortie de la prison. Elle a passé la semaine entre la garde de mes enfants et le parking du commissariat, où elle restait dans sa voiture, juste à être là, pas loin, pour me soutenir. Elle a appelé toutes les associations de Calais. Personne n’a voulu aider cette bénévole “qui est allée trop loin”.

    Photos, messages, lettres, j’ai tout détruit. Est-ce qu’il m’a utilisée ? On est quand même restés six mois ensemble avant que je l’emmène en Angleterre. Et c’est moi qui lui ai proposé le premier passage. »

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    Avez-vous prodigué des recommandations à vos enfants ?

    Lesquels ?

    Aviez-vous reçu des conseils de vos parents ?

    Lesquels ?

     

                                                                                       

    Dis Papy !  C'est quoi être vieux ?            

                                                                            
    Être vieux vois-tu, c"est se lever le matin avec ses petites douleurs.
    Cest se dire souvent : il y a longtemps, avant …
    C'est ne plus parler que d'hier, comme si l'avenir n'était qu'un projet flou, irréalisable.                                    
    Mais tout ça n'est rien à côté du bonheur d'avoir à mes côtés mes petits enfants
    Hamza, Mériem, Rym, Abderrahim, Kenza, Maroua, Louiza et Zakaria.
    Que Dieu leur prête longue vie dans la santé et le bonheur
     Mohamed Hebboul

      Recommandations parentales

     

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    (illustré par une peinture de Dinet)

    Mon grand-père Ahmed a laissé les recommandations suivantes

    à mon père encore adolescent avant de rendre l'âme :

    - Je laisse sous ta resonsabilité ta mère jusqu'à ce que tu l'enterres

    - Je laisse sous ta responsalité tes frères jumeaux Harzallah et Belgacem 

    jusqu'à ce que ton burnous et tes souliers leur iront,

    - Je laisse sous ta responsabilité tes soeurs Fatna et Hanina jusqu'à ce que tu les maries.

    Et il en fut ainsi...

     Et j'eus beaucoup de cousins

     

     

    Mon père Saâd m'a recommandé:

    Au moment de mon départ vers Miliana  pour internat au collège pour ma 6ie:

    - Evite les mauvaises fréquentations

    - La drogue

    - Le vin

    - La cigarette, si tu peux

    - Pour le reste, tu es un homme

    Et tous ces ordres-conseils furent appliqués, même la cigarette ne me tenta

     

     dsc-2917-1-2.jpg

     

    Au départ de mon fils Saâd-Eddine pour études à l'étranger

    je n'avais fait que lui répercuter les conseils reçus de mon père.

    Ainsi va la vie et à chacun son destin...

     

    et encore cette anecdote:

    http://gadames.eklablog.fr/l-oreille-doseuse-a125700810

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    Son Saint Patron, Sidi Ahmed Benyoucef aurait dit :
    "Miliana, kharejha rabah, dakhelha rabeh"       =
    Qu'on en parte ou qu'on y vienne, que du Bonheur !
    J'y suis arrivé à 14 ans, que de la joie !

     

     

    Arbre Seqoia au jardin public

      .......................

                                Statuette dans le même jardin

    ~ Léon l'Africain,

    Le célèbre voyageur, compare, par certains aspects, Miliana à Narni,
    une ville située au centre de l'Italie dans la région de l'Ombrie.

    ~ Le Zaccar au XVI ème siècle,

    Il était tellement couvert de noyers que les Milianais n'achetaient pas de noix.
    Certaines années, ils n'arrivaient pas à les cueillir toutes.

    ~ Que s'est-il passé entre 1844 et 1845 à Miliana ? Voyons ce que dit Lamlad :

    « ... Faut il oublier la lâcheté et la férocité des enfumades de 1844 dans les monts de Miliana
    des troupes du colonel Pélissier et celles de 1845 des monts du Dahra du colonel Cavaignac ?
    En un an, sur trois points différents, trois colonels français,Cavaignac, Pélissier, Saint-Arnaud,
    firent périr trois tribus réfugiées dans des grottes en les brûlant et les asphyxiant vives.
     Trois tribus complètes : hommes, femmes, enfants... »

      Philippe Gerfau

    Si nous pouvions disposer de l'imtmortalité, c'est notre mère que,
    la première, nous rendrions immortelle.

    Léon Tolstoï, Anna Karénine

    L'épouse, c'est bon pour le conseil ;
    la belle-mère,c'est bon pour l'accueil ;
    mais rien ne vaut une douce maman.

     Carl Gustav JUNG

    On ne peut voir la lumière sans l'ombre,
    on ne peut percevoir le silence sans le bruit,
    on ne peut atteindre la sagesse sans la folie.

     Raymond Devos

    Je suis adroit de la main gauche et 

    je suis gauche de la main droite.

     

     

    miliana neig 2004 by mouhamed miliana

    Miliana et son jardin sous la neige 

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     en oubliant de dire : à Miliana

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    Venus de Laghouat visiter Miliana

     

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    Résultat de recherche d'images pour "Miliana, les belles sources"

    automne à Miliana.Des moments de pur bonheur, aux petits matins frais, aux feuilles mortes tombées au sol, emportant sur leur passage les souvenirs des jours heureux. Je me souviens de toutes ces ballades d’Automne à Miliana, quand nous déambulions le long de la rue Saint Paul à l’ombre des platanes, la pointe des blagueurs, la cité Nord qui m'offrait une grande paix du cœur au milieu de ces jardins encore fleuris à cette période. Inconscients, nos pas nous menaient dans ces lieux, nourris de cette ambiance si particulière, une réelle sérénité.

    LA VILLE DES PLAQUEMINES

     

     des CERISES 

    Résultat de recherche d'images pour "cerise de miliana"

     et des COINGS

    Une spécialité milianaise: les douces confitures de Cerises et de Coings en losanges et les poires planquette en entier avec leurs queues en confiture

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    Laghouat : Au sein d’une famille Laghouatie (1ère partie) et j'attends avec impatience la suite de cet article qui me met exactement dans notre vie d'alors.Merci à mon ami Mohamed Hadj Aissa la revisite de notre hier...)

     

     

    La journée commençait par le réveil avant l’aube des enfants qui doivent se dépêcher de rejoindre l’école coranique ou le taleb les attendait de pied ferme, ne permettant aucun retard .Les enfants avaient de pénibles moments à passer car les châtiments corporels étaient la seule pédagogie que connaissait l’enseignant et il n’était pas conseillé de se présenter à l’école sans avoir appris sa sourate. Malheur à celui qui aurait été incapable de réciter par cœur et sans la moindre erreur les versets que le taleb lui aurait enjoint d’apprendre, deux grands garçons auront vite fait et sur simple signe du cheikh de le maîtriser et de le basculer tête en bas et les pieds en l’air et le taleb, de se mettre à administrer une véritable bastonnade au jeune supplicié dont les cris et pleurs peuvent être entendus de loin. Il est entendu que cette pratique ne peut pas être généralisée à tous les maîtres mais il faut dire qu’elle fait la triste réputation de beaucoup d’entre eux : il faut citer à titre d’exemple les cheikhs Benazzouz et Attalah Kazouai ,Rahimahoum Allah.

     

    Une fois revenu de l’école coranique ,au lever du soleil , la mère fait vite de donner à l’enfant son petit déjeuner composé de lait de chèvre et de pain matlou ‘ le plus souvent ou de m’semen quelquefois .

     

    Il faut ensuite sortir les chèvres pour rejoindre le troupeau que le berger menait paître tous les jours en direction des alentours de la ville jusqu’à la tombée de la nuit. C’est un moment très prisé par les enfants qui éprouvent un grand plaisir à conduire les chèvres qui ne se font prier pour se précipiter vers la sortie à la rencontre des autres chèvres. Pratiquement toutes les familles de Laghouat avaient au moins une chèvre, quelques familles en avaient plusieurs, ce qui faisait qu’elles ne manquaient jamais de lait, de fromage à toutes les saisons et surtout « el kamarya » et « el lba » ( 2 sortes de fromage)dont nous raffolions.

     

    Ensuite il fallait aux enfants préparer leur musettes pour aller à l’école publique (très peu de familles pouvaient acheter des cartables aux enfants), sans oublier le goûter composé le plus souvent de galette et de dattes Ghars . Mais il fallait aussi prendre avec soi le pain pétri par la mère au boulanger du coin (chez « senouci el kaouache « comme on l’appelait ou » kouchat el m’kadem « de la dal’aa qui fonctionnait au feu de bois), et il ne fallait surtout pas oublier le sac de blé ou d’orge qu’il faut faire moudre chez « Ben lamiri » le meunier, près de l’école du centre-ville. C’était la corvée qui rebutait le plus les enfants car il fallait encore, au retour de l’école, retourner chez le boulanger et le meunier pour récupérer « el koucha » et « et thin » et cela avait pour effet de réduire chez les enfants la durée consacrée au jeu.

     

    La mère, une fois les enfants partis à l’école, pouvait se consacrer tranquillement aux taches ménagères : cela commençait par le balayage de la cour et des pièces et en guise de balai, elle utilisait un « ziway » de palmier (régime de dattes après consommation des fruits) et point de carrelage ou dalle de sol car le sol était en terre battue.

     

    Une fois cela terminé, la mère allait sortir les ingrédients devant lui servir à préparer le repas, pour cela il lui devait en formuler la demande à celle qu’elle appelle « Lalla » ( la mère de son époux) qui règne en véritable maîtresse de la maison .Rien ne pouvait se faire sans son autorisation . « Que compte –tu préparer pour aujourd’hui, ya m’ra ? » et en fonction de la réponse, la grand-mère sort de la « hojra »( l’entrepôt) tout le nécessaire à la préparation : huile , semoule, smen, graisse animale, fèves, piments etc……

     

    Une fois la marmite sur le feu, la mère passe à autre chose : laver le linge, jardinage ou toute autre tache. Enfin lorsque tout est en place, elle peut s’occuper maintenant de son tissage. Les pièces tissées sont déposées chez le marchand d’habits traditionnels pour être vendues, le plus connu de ces marchands est si Hadj Ahmed Bensidi Aissa qui tient commerce à la place d’Alger. Ou bien les pièces sont confiées à une vieille femme qui est chargée de les vendre en faisant du porte à porte. Tout y passe : tapis, djellabas, taies d’oreillers, haïks. Ce travail des femmes a pour effet d’être une source conséquente de rentrée d’argent à même d’aider la famille à subvenir à ses besoins.

     

    Quant au père , la prière de l’aube accomplie et le petit déjeuner pris , il ne s’attarde pas trop à la maison , il sort après avoir pris soin de mettre son costume traditionnel , gandourah mode laghouati , lahfaya ( chèche en tissu blanc très fin) soigneusement et méticuleusement arrangée sur la tête . Il se dirige soit à son jardin soit à son échoppe soit à son bureau ou son école.

     

    Le retour à la maison se fait généralement à l’heure de la prière du Dohr , après accomplissement de la prière , le repas est servi : les hommes ensemble , les femmes mangent dans la cuisine et les enfants sont servis à part et personne ne peut déroger à cette règle immuable. Et vient l’heure de la sieste sauf pour les enfants qui doivent regagner l’école vers treize heures trente.

     

    Au réveil de la sieste qui dure généralement une petite demi-heure, un café ou un thé est servi suivant la saison (le thé en temps de chaleur et le café par temps froids). Les Laghouatis sont réputés préparer du bon café et en sont très friands : le café est acheté vert et les femmes de le torréfier , le moudre tout en y ajoutant quelques plantes odorantes qui lui donnent un goût inégalable . Une fois préparé, il est recommandé de mettre dans la tasse une feuille de Chih (armoise) qui lui donne une saveur et un goût que l’on retrouve pareil que chez les ouled nails ou les gens du ‘Amour. Le père ira rejoindre son travail s’il est commerçant ou fonctionnaire, alors que s’il était travailleur de la terre, il avait tout le loisir de goûter aux doux instants de repos bien mérité et allait rejoindre en ville ses amis autour d’un « quart » ( robo’ comme on l’appelle) au café de la place des oliviers chez Saad ben Denni ou au café « El h’ssira » de la famille Zenikhri .

     

    Par Hadj-Aissa mohammed

     

     

     

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