• C'est une histoire qui se passe dans
    ma belle petite ville de Miliana

    L'HISTOIRE MOUVEMENTEE D'UN MILIANAIS
    AVEC SA VOISINE JUIVE

    Par M‘HAMMED B. LARBI, Professeur de médecine né à Miliana en 1949.

    Le Piano d’Esther de M’Hammed B. Larbi est un roman qui oscille
    entre le passé et le présent avec pour toile de fond une histoire
    d’amour mouvementée. Pédiatre de formation, l’auteur
    M’Hammed B. Larbi, invite le lecteur à découvrir les coulisses
    d’une histoire d’amour incestueuse.                                                                                   Comme le mentionne l’auteur en quatrième de couverture, l’histoire racontée
    dans ce roman est celle des amours maudites : « Celui d’un Arabe pour sa voisine
    juive, celui d’un exilé pour sa ville avec, pour toile de fond, l’intolérance, la haine
    et la violence, sentiments qui composent le cortège des sociétés troublées. »

    Hakim est un jeune médecin qui s’installe à Marseille. Il arrive à
    décrocher un poste dans un hôpital. Un jour, il sauve la vie d’une
    vieille femme juive Esther. La fille de cette dernière, Hélène, ne
    sait pas comment remercier ce remarquable médecin qui a sauvé
    sa mère d’une mort imminente. Les visites d’Hélène ne feront que
    renforcer ses liens avec Hakim.

    Tombé éperdument amoureux, le couple décide de vivre ensemble
    avant de s’unir par les liens sacrés du mariage. Ils filent le parfait
    amour. Hélène tombe même enceinte. Une grossesse qui sera
    interrompue. Cette histoire d’amour tourne à la fin au drame.

    Hélène est en fait la demi-sœur de Hakim. Esther qui habitait, à l’époque,
    à Miliana avait eu une relation secrète avec Mohamed, le père de Hakim.
    Ce dernier décède dans un accident de voiture emportant le secret avec lui.
    Hakim se souvient, que durant son enfance, il allait très souvent, chez une
    voisine juive Esther qui jouait merveilleusement au piano. A l’indépendance,
    elle est contrainte de quitter l’Algérie pour la France. Une double déchirure
    qu’elle vivra en secret.
    M’Hammed Bouziane Larbi a structuré son roman entre un va-et-vient entre
    le passé et le présent, imbriquant ainsi deux histoires. Celle du père et du fils.

     

    La fin du livre se referme sur la mort tragique des deux amoureux.
    Hélène meurt d’une fausse couche chez elle en France, tandis que
    Hakim est assassiné sur la route de Miliana par une horde intégriste.
    Le voyage effectué dans sa ville natale Miliana pour régler un héritage
    familial lui sera fatal.
    Le Piano d’Esther de M’Hammed B. Larbi est un livre à consonance
    musicale et historique qui se laisse lire avec intérêt et passion.
    ’Hammed B. Larbi Le Piano d’Esther.
     Editions Musk. Novembre 2005. 198

     

    Le piano d'Esther  (extrait)

    Chapitre 1

    - Bon Dieu ! Pas si vite, Christian ! On va se planter. S‘écria-t-elle
    en se cramponnant à son siège.
    - Ne l'inquiète pas ma belle ! J'ai fait ça toute ma vie, répondit le
    chauffeur en accélérant de plus belle. Il y a urgence, n‘est-ce pas Doc?

    Hakim ne répondit pas. Il avait fini par s'habituer. Impassible il  
    regardait s'enfuir les platanes du boulevard Baille, affolés par les  
    hurlements de l‘ambulance du SAMU13 dont le gyrophare  
    ensanglantait les immeubles endormis. Dans un crissement à  
    faire pâlir d‘envie un ingénieur du son, le véhicule s‘arrêta, à la  
    grande joie de Mary-Jo, devant le 43 rue Paradis, une artère  
    qui n‘en finissait pas d‘étirer à travers Marseille. 
    Les trois urgentistes, s‘engouffrèrent dans le hall d‘un immeuble  
    vétuste et, chargés de leur matériel, se lancèrent à l‘assaut de  
    l‘étroit escalier qui les mena au troisième étage. Une jeune  
    femme les attendait sur le palier. 
    - Merci d'être venu si vite, s'exclama-t-elle d'un ton oppressé.  
    Une grande inquiétude n'arrivait pas à enlaidir son visage  
    illuminé par de grands yeux noirs. 
    - Maman vient d‘avoir une attaque, leur dit-elle en les précédant  
    dans le spacieux appartement. Nous étions en train de  
    dîner en regardant la télévision quand elle s'est effondrée :  
    je crois que c'est son coeur ! 
    Ils entrèrent dans une chambre â la suite de la jeune femme dont  
    la longue chevelure noire dansait au rythme de son empressement.  
    Sur le lit, était allongée une vieille dame. Hakim eut, en la  
    regardant une étrange sensation. Ce visage qui reflétait une  
    grande souffrance comme en témoigne la crispation qui le déformait,  
    se faufila dans sa mémoire. Il connaissait cette dame au teint  
    cyanosé dont les narines se pinçaient à chaque inspiration et  
    dont la poitrine se soulevait avec peine, comme écrasée sous  
    un poids énorme. Il connaissait ces mains diaphanes aux  
    doigts interminables. Il connaissait ces longs cheveux  
    envahis de grisaille qui disaient leur détresse de n‘avoir pas  
    pu résister au temps. Hakim sentit les signes avant-coureurs  
    du grand voyage. Il ferma les yeux très fort. Le frisson  
    commença son invincible cheminement le long de l‘échine.  
    Lorsque l'étreinte fut complète, enserrant la tête et  
    envahissant le cerveau. Le médecin prit le chemin de son passé. 


     

    Chapitre 2 

    Les maisons ont-elles une mémoire Que ressentent-elles  
    à la veille de leur destruction ? Le film de leur vie se déroule-t-il  
    devant leurs yeux comme cela se passe pour l'homme ?  
    Hakim avait bien souvent, vécu ces moments de vérité,  
    brefs et intenses, pendant lesquels, les notions  
    fondamentales de l'existence prennent le dessus sur les  
    futilités qui empoisonnent le quotidien des êtres humains.  
    Très tôt, il avait fait la connaissance de l'odeur âcre et  
    fétide de la mort. Sa prime enfance en a été fortement  
    imprégnée. Il savait que le point filial, l'aventure ultime  
    pouvaient survenir â tout instant. Il avait appris, au décours  
    de ces fractures du destin que les seules certitudes  
    étaient celles générées par l‘amour et la tolérance. 
    Debout devant la grande porte noire et muette, annoncée  
    par deux grandes marches en ardoise ébréchée,  
    Hakim se posait toutes ces questions tandis  sa main,  
    moite d'émotion, étreignait la grosse clé en fonte que  
    venait de lui remettre la voisine chargée de veiller sur  
    la vieille dame, déshabitée depuis presque trente ans.  
    Avant de l'introduire dans la serrure, il se tourna vers  
    la maison d'en face, là où il avait passé les moments  
    les plus étonnants de son enfance, auprès de celle qui  
    l'avait nourri d'affection et de musique, celle qui l'avait  
    serré dans ses bras avant d'entamer son chemin  
    de croix, chassée par les tremblements de l'histoire,  
    le laissant au seuil d'une existence d'orphelin solitaire,  
    errant de familles d'accueil en internats, de  
    chambres de bonne en foyers universitaires. 
    Le camion de l'exil avait, plus d'une fois stationné là,  
    au bord de l'étroit trottoir. C'est étrange! On s'en va  
    toujours à i'orée du jour pour conjurer le sort,  
    comme pour faire du départ une renaissance,  
    alors qu'il s'agit d‘une déchirure mortelle. 
    L‘enfance de Hakim avait été cisaillée par  
    plusieurs départs. Cela se passait toujours de la  
    même façon. Le petit garçon avait appris à  
    reconnaître les prémices du grand chambardement.  
    Mohamed, son père, rentrait le soir, l'air sombre  
    et préoccupé. II répondait très distraitement aux  
    sollicitations ludiques de son enfant unique,  
    avalait rapidement son repas et s'enfermait dans  
    sa chambre. Cela durait deux au trois jours, puis un  
    matin, la quiétude familiale, était rompue par les  
    éclats d'une grande dispute sous le regard apeuré  
    du petit ; 
    - Partir ? Encore ? Partir pour aller où cette fois ? 
    - Là où je pourrais trimer pour vous apporter la pitance  
    que vous avalez ! 
    - Tu ne vas pas me dire que tu as quitté ton travail à la mine? 


    - Je n'ai pas quitté cet enfer ! On m'a mis à la porte, tu  
    comprends, mis à la porte. Je ne peux plus descendre  
    au fond, car il n‘y a plus rien à gratter dans cette maudite  
    mine qui a tué mon père et le père de mon père.  
    Elle ne m'aura pas, moi aussi, cette mangeuse d'hommes.  
    C'est un signe du destin et notre destin est ailleurs.  
    Alors ne discute pas et emballe les affaires. Je vais  
    m‘absenter deux ou trois jours et quand je reviendrai  
    je veux que tout soit prêt. Tu as compris ? 
    - Je suis maudite, reprenait de plus belle Kheira, la  
    maman de Hakim ! Mille fois maudite ! Ya Sid Ahmed  
    Benyoucef (Saint Patron de Miliana), pourquoi m‘as-tu  
    infligé une destinée pareille. "Pourquoi me fais-tu souffrir  
    depuis mes treize ans ? Je n'ai même pas eu le temps  
    de vivre mon enfance."
     

     - Tu as fini de te plaindre, cria Mohamed en se levant, l'air  
    furibond ! Tu crois que je mène la belle vie ? Un fils solitaire,  
    une femme qui n'a pas su me donner d'autres enfants et qui  
    passe sa vie à geindre ' 
    - Ce n'est pas de ma faute si la tuberculose est passée par là !  
    Et toi qui n'es jamais là ! J'ai été malade comme une chienne !  
    J'ai craché mes poumons devant l'Œil indifférent de  
    Lalla Zéhira qui ne répondait qu'à la voix suave de  
    son mari, le caïd gras et libidineux, toujours vautré dans son lit  
    à baldaquin avec pour seule occupation son chapelet et ses  
    incantations, ce gros lard qui passe son temps, à guetter du  
    coin de l'oreille le bruit des persiennes de la maison d'en  
    face pour se précipiter dans l'espoir d'apercevoir Esther la catin. 
    - C‘en est trop, tu dépasses les bornes, hurla Mohamed en  
    levant la main ! Tu vas la recevoir ta tannée … 
    A ce moment un piano se mit à égrener ses notes. La musique  
    traversa la rue, envhit la pièce et couvrit de son harmonie les  
    vociférations et les cris, opposant sa magie à la violence  
    des gestes, retenant la main de l‘homme dont le visage se  
    transforma comme sous l‘effet d‘un enchantement. Tous les  
    protagonistes du drame naissant se figèrent : les mouches  
    s‘arrêtèrent de voler ; le crieur public aveugle qui se tenait  
    au coin de la rue de Tanger ravala son tonitruant « sardines 
     au marché » ; le cheval harassé condamné à traîner le  
    tombereau de l‘éboueur stoppa au milieu de la chaussée ;  
    l‘éboueur oublia de lever son fouet sur la bête ; les  
    gamins de la houma (quartier) suspendirent leur partie  
    de foot et retinrent leurs grossièretés au portillon de leurs  
    bouches adolescentes ; Ahmed Bounif, le chef de la  
    bande qui s'imposait à ses camarades plus par sa  
    force que par son intelligence desserra ses doigts  
    d‘autour de la gorge de Moh Smina, son souffre-douleur  
    qui commençait à suffoquer ; P'tit Poucet qui s' imposait  
    plus par sa ruse que par sa corpulence détourna les  
    yeux de la bagarre ; Omar le harki qui accompagnait  
    les parachutistes en patrouille ne vit pas Khaled le  
    collecteur de ronds destinés aux maquisards, qui  
    passait pourtant tout près de lui ; Yamna pensait  
    fort â Salim son amour d'enfance qui l'avait quittée  
    pour un amour plus puissant en prenant les armes ;  
    Baya la voyante laissa tomber la main de Jeannine  
    à qui elle prédisait une longue vie d'amour et  
    de fortune ; Jeannine la blonde maîtresse du  
    commissaire de police prit un air alangui face à  
    son miroir qui ne se lassait pas du spectacle, de la  
    poitrine généreuse et provocante à l'étroit dans  
    la sortie de bain rose bonbon, cadeau de  
    Si Belgacem le commerçant ; celui-ci stoppa  
    son élan vers le bar de Gonzalez où l'attendait  
    sa bouteille d'anisette ; Monique la serveuse  
    laissa tomber le verre qu'elle était en train de  
    laver ; les vieux, assis sur les bancs à l'ombre  
    des platanes de la pointe des blagueurs se  


    mirent à sourire béatement et se détournèrent de  
    leur partie de cartes ; les oiseaux à l'abri des  
    feuillages cessèrent leur chant ; le Zaccar,  
    montagne déflorée et stérile, se pencha un peu 
     plus sur la ville en faisant trembler le mausolée  
    de Sidi Abdelkader, ; la ville oublia de regarder  
    la plaine du Chellif du haut de sa morgue acquise 
    pour avoir été le fief de l'Emir ;

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    décida de ne pas donner l'heure pour ne pas gêner  
    la mélodie ensorceleuse qui prenait possession  
    de la ville et des hommes : Esther, la belle juive au  
    cheveux noirs, s'était mise à son piano.

    caramel
    Une amie internaute de France qui n'oublie pas sa ville Annaba                                                        où dit-elle elle a vécu ses plus belles années..
    merci Ghadames pour cette belle et triste histoire
    je vais m'empresser d'acheter ce livre, car la lecture
    est une de mes passions, avec la cuisine et les animaux !

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    Le cour perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     

     


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  •  

    "Se fruiter"

     

    Mon frère Bachir m'a invité avec notre autre frère Djelloul et mes petits-enfants Rym, Mériem Abderrahim et Hamza pour quelques moments de repos autour d'un thé dans son jardin à quelques kilomètres de Laghouat, ma ville de naissance et ainsi me retremper dans le temps de notre jeunesse où nous allions nous "fruiter" directement sur les arbres.                                                                               Il vient d'en planter d'autres, des plaqueminiers et des cerisiers, que je lui ai ramenés de Miliana... 

    Inviter à se "fruiter" était une pratique courante à Laghouat.Que la vie était simple et naturelle...

     

     

    Cela me ramère aussi à mes années jeunesse où entre frères et soeurs, cousins, cousines, neveux et nièces, nous nous adonnions à un concours de manger des grenades ramenées du jardin par couffins, sans faire tomber un grain, mains, lèvres et dents étant les seuls "outils" pour ce faire...

     

     

    El M'Nagguer

    Image associée

     Et, si c'est à leur époque, vous pouvez aussi vous régaler de dattes précoces, à moitié mûres, connues localement sous le nom de M’nagguer, délicieuses, mais à durée de conservation très courte

     

     

     

     

    Il y avait aussi un poulailler et nous avons trouvé sa volaille en liberté por prendre le soleil

     

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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     

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     De Sidi El Hadj Aissa, le Saint Patron de Laghouat

    à Sidi Ahmed Benyoucef le Saint Patron de Miliana

     

     Quelques LIENS d'entre Laghouat et Miliana

     

    - La Troupe Musicale et Théatrale Thouria de Laghouat s'est produite à Miliana lors d'une tournée dans toute l'Algérie au profit des Scouts Musulmans Algériens (SMA) et, faisant le mur du Lycée, j'ai passé la nuit en compagnie de ses artistes à l'Hôtel Fleurus, transformés en magasins d'ameublement par les Salemkour.

     

     - Mr Tahar Tédjini, Professeur Agrégé d'Arabe au Lycée Mustapha Ferroukhi de Miliana est orginaire de Laghouat (Ain-Madhi) et où des commémorations scoutes à sa mémoire étaient organisées encore il y a quelques années. J'étais son élève au Lycée et son scout à Miliana

     

    - L'un de mes amis milianais, il se reconnaitra, à l'occasion de son voyage de noces à Laghouat, ne trouva point de chambre d'hôtel et mes parents furent heureux de lui offrir le gite et le couvert durant son séjour Il a suffi qu'il dise qu'il était de Miliana

     

    - J'ai prénommé mon premer petit-fils Hamza du nom d'un dirigeant du Hilal Club de Laghouat (HCL) dont j'étais l'un des joueurs, Hadj Hamza Benterbah et l'un de mes enfants, Merouane, suite à un évènement heureux du Sport Club Milianais (SCM).

     

    - J'ai assisté aux cérémonies de mariage tant à Laghouat qu'à Miliana du fils de l'ancien joueur du SCMiliana Cherabli Boualem

     

    - A Laghouat, j'ai été l'élève de Mr Alili de Miliana

     

    - Une année avant mon arrivée au Lycée ( collège auparavant) Mustapha Ferroukhi, 3 enseignants à Laghouat, MM Dieudonné, Aklouche et Bourgeois furent mutés à Miliana et Mr Bourgeois fut mon correspondant chez qui je déjeunais chaque Dimanche

     

    A mon tour, je fus le correspondant de Benyoucef Ferhat, Directeur actuel de la station d'épuration des eaux usées de Laghouat. Sa grand-mère est milianaise, d'où son prénom Benyoucef

     

    - Mr Dhina Mohamed alors Secrétaire Général de la Wilaya de Chlef fit accoucher son épouse "près de moi" en l'Hôpital de Miliana et son frère Si Amar fut Professuer d'Arabe au Collège Moderne de Garçons de Miliana devenu Lycée Mustapha Ferroukhi

     

    - A Laghouat, les familles Benamar et Zaabta se disent descendantes de Sidi Ahmed Benyoucef dont l'un de mes enfants porte le prénom

     

    - Miliana et Laghouat sont de même altitude et vous pouvez vous régaler de Cerises et de Plaquemines dans la propriété de mon ami Moulay Benahmed grâce aux plants que je lui ai apportés de Miliana

                                                Le beau gosse Abdelkader en tenue debout à droite

     J'ai essayé , mais en vain, de faire venir de Laghouat un excellent joueur de foot, Abdelkader Boucherit ditBenchnati, pour me rejoindre au SC Miliana (SCM), mais et lui et ses enfants séjournaient chez moi à diverses occasions (Fête des Cerises, etc)

     

     

    Merci aux organisateurs qui m'ont honoré au cours d'une journée où ils invitèrent pour une rencontre amicale les vétérans de Laghouat qui la leur rendront dans quelques jours

     

     

     Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     

     

     

     


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  •  

     

    Rey Malek de ma prime jeunesse qui faisait parler le OUD,
    qui fréquenta le Roi du Maroc Mohamed V et
    qui mourut dans le besoin alors qu'il souhaitait qu'on
    l'aide à ouvrir une Ecole de Musique à Laghouat

    "Parler de Rey Malek en quelques lignes c'est comme 

    essayer de remplir une piscine avec le contenu d'un Océan"

    Laghouat se souvient de Rey Malek

    Rey Malek,
    Le roi du luth, le chantre de Laghouat, le dernier des troubadours
    Pourquoi «Rey Malek».


    «... C'était au Maroc. A l'époque on discutait beaucoup de la question algérienne, et à chaque
    fois le Sultan Mohamed V demandait à ce qu'on me consulte, on me disait «Hada, Ray El Malik» (Ceci est l'avis du roi). Comme j'étais aussi le roi du «oud», ce pseudonyme m'est resté jusqu'à maintenant...».

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    Pour Ibn Souraydj, le premier grand chanteur de l'Islam, le parfait musicien «c'est le seul qui enrichit la mélodie, a du souffle, donne leurs proportions aux mesures, souligne la prononciation, respecte les dissonances grammaticales, tient les notes longues à leur pleine valeur, sépare les notes courtes distinctement et, enfin, se sert correctement des modes rythmiques...». Cette célèbre définition sied, sans exagération aucune, comme un gant au virtuose du luth, à l'artiste à la voix d'or, à l'artiste à la mémoire gigantesque, à l'artiste aux connaissances artistiques incommensurables que fut Rey Malek. C'est à ce titre qu'un vibrant hommage lui sera rendu à titre posthume par l'association culturelle «Djoudour» (Racines) à travers des journées nationales sur la musique andalouse (1re édition) qui se tiendront du 22 au 25 du mois courant à la maison de la culture «Takhi Abdellah Benkeriou» de Laghouat, et auxquelles sont conviées, entre autres, les associations musicales «Ettarab El Acil» de Tlemcen et «Nassim El Andalous» d'Oran, ainsi que le groupe musical «Ghomari» de Nédroma, à l'instar de sa consoeur «El Moutribia» de Biskra, qui a organisé dernièrement une manifestation similaire à la mémoire de la diva Mériem Fekaï. A propos, qui est ce monument méconnu de l'art algérien, ce troubadour maghrébin et arabe, qui fut le compagnon des plus grands d'alors, tels El Hadj El Anka, Mahieddine Bachtarzi, Mohamed Belhadj Tlemçani...?


    De son vrai nom Djoudi Mohamed Ben Ahmed Bentahar, Rey Malek est né (présumé) en 1902
    à Laghouat, dans un quartier de l'est de la ville, fils d'Ahmed dont le métier est d'assurer, en 1915, à cheval, ensuite en voiture, la liaison postale Djelfa-Laghouat (A propos, à quand un hommage de l'Union postale universelle ou d'Algérie Poste pour ces valeureux «courriers» du désert?). Malek, un passionné de la diligence, abandonna, dès 15 ans, ses études pour aider son père, modeste employé postal (qui l'incita à travailler au sein de la même entreprise, et ce, avant la fin de la Première Guerre mondiale), comme apprenti graisseur.
    Ensuite, il se réfugie à Tiaret, à l'insu de ses parents, où il travaille aussi comme distributeur de colis postaux sur la ligne Tiaret-Aflou. Auparavant, il fréquentait la zaouïa des Moussaoui à laquelle appartenait son père. Il y apprend la poésie mystique ainsi que la poésie populaire dite melhoun; ses dons artistiques se mettent en valeur en s'exerçant à mémoriser les textes mystiques notamment ceux de Sidi Boumédiène El-Mghite. Son maître, le Cheikh Mustapha Benhassen, va le distinguer parmi ses condisciples en qualité de moqadem.
    Parallèlement à cette activité, le jeune Mohamed faisait une scolarité studieuse et très régulière, précédée d'une formation à l'école coranique à l'instigation de son père qui lui créa les conditions favorables pour qu'il apprenne l'arabe. Son éducation ainsi que son instruction étaient parfaites, c'est ce qui étonna ses parents en apprenant sa fugue à Tiaret. Après une courte période, il est reconduit à Laghouat par des amis de la famille qui l'avaient repéré («tout est rétrospectivement possible»). Par la suite, beaucoup d'adversités ont modifié, façonné sa vie, sa vision des choses, la philosophie de son existence... Son destin artistique semble croiser dans une certaine mesure celui de son alter ego algérois, Mahieddine Bachtarzi, qui fut pris en main par l'illustre maître de confession juive Edmond Yafil ainsi que la diva tlemcenienne du haouzi, Cheikha Tetma, parrainée elle aussi par un musicien israélite, en la personne de Braham Edderaii. En effet, un petit «job», commis de cocher chez l'un des Français les plus riches de sa région, a marqué un tournant décisif dans sa vie. C'est à partir de cette position relativement privilégiée qu'il a pu s'adonner à l'art, à la poésie. Vers 1917, un Juif, qui était président de la compagnie de diligence où il travaillait, était un amoureux de la flûte et jouait avec virtuosité.


    Il a pris de lui les premiers enseignements, une pratique artistique en somme. Rey Malek se marie en 1920, puis à la mort de son père, il s'occupa d'un fonds de commerce d'alimentation générale. De son vivant, le père ne voulait en aucune manière que son fils apprenne ou fasse la musique. Nonobstant, le destin en a décidé autrement; car à la suite d'une altercation avec un policier français, et pour échapper à l'arrestation, il s'enfuit de Laghouat pour s'engager dans l'armée française où il s'intéresse à la flûte et au tambourin. Six mois plus tard, il devient tambourin-major du 17ème régiment de Chalan-sur-Chanvres en France. En 1924, il quitte l'armée et de retour à Laghouat, il retrouve sa mère malade et à la limite du dénuement. Sans emploi stable et révolté par le fait de voir la destinée se retourner contre lui et sa famille, il décide alors de partir au Maroc, à Rabat exactement, où il avait même obtenu un poste de travail de distributeur postal, ce métier qu'il connaissait bien.
    Mais là aussi, il va subir la pression de son employeur qu'il quitte aussitôt pour Marrakech où vivait une de ses tantes; et c'est là qu'il pénétra par la grande porte le monde enchanteur de la musique. Sa carrière de musicien débuta en 1927. A l'époque, il commence à s'intéresser à la «mandoline». C'est pour cela qu'avant d'aller au Maroc, il se trouvait souvent au local de Mahieddine Bachtarzi à la rue Randon. C'est durant son long séjour marocain de douze ans (1926-1939) qu'il enrichit ses connaissances dans le patrimoine musical andalou en côtoyant plusieurs cheikhs célèbres de cette époque, qui sont Cheikhs El Kittani, Sidi El Kechachbi, El Ghali Latrèche, Abdeslem El Djène et Abdeslem El Khiati, spécialisés tous dans le genre 


    classique maghrébin, qui l'entourèrent de leur bienveillance. Conquis par le genre classique de Grenade el gharnati, Rey Malek perfectionna ses connaissances auprès d'un maître, Cheikh El Mtiri qui lui apprit à jouer du luth, un instrument qui va devenir son fétiche, après la flûte, la mandoline et la kamancha (violon), grâce aux conseils éclairés d'un maître réputé dans les milieux de la haute société marocaine à Rabat, Cheikh Tahar El-Djazaïri. Favorisé par sa mémoire prodigieuse, Rey Malek fixera dans son esprit tous les maqamète (modes ou tempéraments) en usage dans la grande musique arabe. Ce qui lui valut le titre «pseudonymique» de Rey Malek: «... C'était au Maroc.
    A l'époque on discutait beaucoup de la question algérienne, et à chaque fois le Sultan Mohamed V demandait à ce qu'on me consulte, on me disait «Hada, Ray El Malik» (Ceci est l'avis du roi). Comme j'étais aussi le roi du «oud», ce pseudonyme m'est resté jusqu'à maintenant...», devait-il expliquer lors d'un entretien accordé dans les années 80 à l'hebdomadaire (défunt) «Algérie Actualités»'.
    A partir du Maroc, il entame plusieurs autres voyages qui vont le mener en Tunisie et en Libye vers 1935. Il revient à Laghouat en 1938, où il apprend la mort de sa mère, survenue, sans qu'il ne le sache, plusieurs mois auparavant. Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, il est rappelé sous les drapeaux de l'armée. C'est au Liban qu'il sera affecté. Cet événement va lui permettre d'écrire une chanson (une complainte) intitulée «Mère, ne pleure pas» inspirée d'une poésie du poète populaire égyptien Seyed Derouiche. Cette «mobilisation» est la conséquence directe de sa passion pour le oud (écharqi), qui au Moyen-Orient faisait à l'époque des ravages. Si Tahar, un maître égyptien réputé comme chanteur au sein des familles bourgeoises, qui, grâce à son talent, était introduit dans tous les maqamète et dans l'aristocratie au Caire, l'a pris en affection et lui a permis de «grignoter» avec lui un peu de oud. Cette pérégrination moyen-orientale a, pour ainsi dire, été le contrepoids nécessaire à sa formation musicale qui était jusque-là fortement imprégnée de l'enseignement des Juifs. Avec Si Tahar, en Egypte et au Liban, il a ainsi tué, exorcisé le «juif» qui habitait «Rey Malek» pour le remplacer par un arabe, artistiquement s'entend. A ce titre, cette période qui verra des déplacements de Beyrouth au Caire et à Damas va être artistiquement aussi profitable que celle du Maroc, puisqu'il fit la rencontre du grand interprète et compositeur El Hadjar, qui l'introduisit dans les milieux artistiques du Caire et de Damas. En 1943, Rey Malek déserte l'armée et revient chez lui en Algérie. Il s'installe momentanément à Tlemcen, craignant d'être rappelé; là, il continue aussitôt son activité artistique auprès de Cheikh Mohamed Belhadj Tlemçani, dans le but de parfaire sa formation andalouse: «Croyez-mois, apprendre le chant de Si Med Tlemçani n'était pas une mince affaire, ni un honneur infime», devait-il avouer avec modestie, de son vivant. Quelque temps après, Moufdi Zakaria le prend avec lui à Alger. Là, il le recommande à quelqu'un à la rue Bouthin pour qu'il l'introduise chez Ahl El-Fen comme on disait dans le temps.

    Un peu plus tard, ce local de la rue Bouthin a pratiquement perdu tout caractère lucratif, devenant le lieu de ralliement de tous les Algériens épris d'art et qui voulaient inscrire leur action artistique dans une mouvance autre que celle de l'art de la «coloniale» (Soulignons que ce local rappelle, de par sa «vocation», le salon de coiffure de Cheikh Boudelfa, le maître de Cheikh Larbi Bensari, d'El Medress à Tlemcen ainsi que la boutique de Cheikh Omar Bekhchi, le maître de Hadj Abdelkrim Dali, de la rue de Mascara dans la même ville). A la rue Bouthin, ses fans étaient, entre autres, Mustapha Skandrani, Debbah Ali dit Alilou et Amraoui Missoum, qui vont l'entourer de tous les égards dus à un grand maître. Le chanteur de chaâbi Cheikh Kaddour Cherchalli dut son initiation dans la technique instrumentale à Rey Malek.
    C'était la période où Si Ahmed Lakehal faisait des prouesses de souplesse et d'ingéniosité pour permettre à des Algériens de passer à Radio-Alger. C'était l'époque ou Châalal El-Blidi faisait des merveilles dans le naï (flûte orientale), Touri dans le théâtre... Le oud (luth) était un instrument encore nouveau à l'époque. C'est ce qui explique ses succès initiaux. D'après lui, et selon plusieurs témoignages, il a été le premier à consacrer et généraliser le luth oriental en Algérie.
    Il donne les indications nécessaires à son cousin, ébéniste, Djoudi Mabrouk, qui s'est mis à la fabrication artisanale de cet instrument (il fabriqua son premier luth en 1930). A noter qu'à Laghouat, le luth est appelé dans le jargon local fhel alors qu'à Tlemcen ce vocable est utilisé
    dans le dialecte citadin pour désigner la flûte traditionnelle. Lors d'un salon national sur les instruments de musique traditionnels qui s'était tenu il y a quelque temps à Tlemcen, l'actuel wali Abdelouahab Nouri avait invité ce dernier à s'installer dans la cité des Zianides pour former les jeunes dans le métier de la lutherie en lui proposant un poste à l'institut des arts traditionnels de la ville.
    Signalons au passage que Si Mabrouk «le luthier magicien» s'est éteint le 16 février dernier. Evoquant El Hadj El Anka (qui, dit-on, n'hésitait pas à le consulter), Rey Malek rapportera dans le même journal: «Tu vois ce mandole ? Et bien, mon ami, sache qu'une fois dans une soirée à la rue Bouthin, El Hadj El Anka, Allah yarahmou, en a si bien joué, a si virtuosement fait «parler» ses cordes qu'un Juif qui était avec nous a comparé ce mandole d'El Anka à des cloches d'une église... Ce jour-là, pourtant, «El Hadj» avait joué faux. Tu sais pourquoi je te dis cela ? Pour que tu me dises combien de fois la télévision passe «El Hadj» ? Combien de fois elle parle de Touri,
    de Rachid K'sentini ?...». Ne dit-on pas que nul n'est prophète en son pays ?
    De L'association Musicale «Ettarab El Acil» De La Ville De Tlemcen                                                     Publié par ghadames@milianaville il y a quelques années

     

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    A chacun de mes amis (ies),
    pour son anniversaire
    passé, présent ou à venir
    Happy Birthday

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    Blog de ghadames : ghadames, 04 juin anniversaire oasis

     

    Amie Chère, Cher Ami
    Que chaque instant
    de chaque journée
    contribue à faire régner la santé et
    la joie dans ton coeur.
    Dans notre monde, tout change,
    mais une chose demeurera certaine :
    au delà des mots,
    au delà du temps et
    au delà de la distance.
    tu resteras
    mon Ami (ie)
    Ghadamès

     

    Blog de ghadames : momentdevie, nnnnnnnn

     

    Et pour le diner,

    ces crudités et paella de la Pêcherie d'Alger

     

    Résultat de recherche d'images pour "paella espagnole"
     
     A moins que tes convives et toi ne préfériez
    une bonne "gassaâ" de couscous.
    Alors pas besoin de grandes vaisselles,
    munissez-vous chacun d'une cuillère,
    mettez-vous tout autour et...
     à l'abordage convivialement.
     
     
      

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