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Par gadames le 7 Mai 2018 à 03:20
La nostalgie, cette inguérissable maladie...
Se rappelle-t-on des marchands de fruits et légumes et de la manière d'écouler leur marchandise en tas, sans cri ni publicité, à la pièce, sans balance Roberval ? Avez-vous en mémoire l'achat d'une pastèque ou d'un melon que le vendeur vous balançait de sa place après l'avoir soupesé pour en fixer le prix et que les clients recevaient au vol.
A la fin de l'invariable dîner-couscous, restiez-vous autour de la grande "gassaa" avec le reste de la famille, la pastèque au milieu de ce plat en bois. Et votre papa le découpait-il cérémonieusement pour lui asséner un coup du plat de la main sur le dessus et faire tomber devant chacun sa tranche de pastèque.
Et puis papa nous partageait le coeur de ce fruit qui restait droit au milieu de la gassaâ. C'était de l'art... En tout cas ça se passait comme cela, chez nous avec mon vénéré père, lah ErrahmaS’il y a un fruit d’été que j’aime particulièrement c’est bel et bien
le melon de chez nous بطيخ عربي. Son gout est d'une pure merveille
que vous ne trouverez pas dans les autres variétés de melons.
Nous, enfants, le préférions souvent avec du pain,
délaissant le repas le repas serviOasis veut dire Paradis :
Les pieds dans l'eau sous l'ombre des arbres,
eux-mêmes sous celle des palmiers, dans l'un
des jardins de cet Eden terrestre, prendre un
verre de lagmi ou lakmi, sève de palmier, nectar des Dieux,
une boisson divine, vaut tout l'or du monde !Se régaler d'un couscous aux légumes et viande d'agneau de Aïn Ousséra préparé en sa mode traditionnelle et servi dans la gassaâ, cet ancestral plat taillé dans le tronc d'un arbre, accompagné d'un miel naturel et tous autour "mrab3in" (jambes croisées) à l'image de cette honorable dame
Et, y-a-t-il meilleure convivialité que de s'attabler autour d'un thé
Un targui a dit au sujet des 3 verres de thé, coutume targuie :
Premier verre de thé: Il est dur comme la vie. C’est comme ça qu’on dit chez nous. « dur comme la vie » : tous les jours on est confronté à la dureté de la vie. Qu’on soit malade ou bien portant, la dureté de la vie se lit sur tous les visages. Sous les gratte-ciel comme sous les dunes du ténéré. Il ne faut certainement pas se laisser terrasser. Il faut lutter et remporter le défi en faisant face à toutes les épreuves quotidiennes. Quand on se laisse abattre on est vite terrassé et bientôt piétiné mais si on se relève on peut recommencer…
Bon ce deuxième verre, il vient ?
Le deuxième (verre). « Il est doux comme l’amour » : L'Amour … Il nous prend en entier ou pas du tout. Il ne nous prévient pas. C’est lui qui nous retire des larmes c’est également lui qui nous fait chanter des poèmes à longueur de journée. C’est l’amour qui nous fait voir des couleurs qu’on ne connaissait pas, lui qui nous rend fous. C’est notre raison de vivre. ON EST FAIT POUR AIMER. On doit faire la place à l’amour. Sans se demander pourquoi ni comment. c’est fou !
Le troisième ! ils disent qu’il est comme la mort. Fade, suave.
Mais moi, je ne sais pas, car la mort est certainement quelque chose qui nous est donné, une chance, un repos, une issue. Je ne sais pas. Mais les morts ne sont pas morts. Ils sont là et nous sommes tous les jours avec eux.
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Par gadames le 4 Mai 2018 à 15:02
Nos Amis Internautes ne lisent que très peu et cela me désole.
Faites l'effort et vous verrez combien c'est bénéfique
Commentez pour qu'on connaisse votre opinion sur l'écrit
votre sobriquet vous assurant l'anonymat...Vous voulez des images , En voilà !Merci à nos enfants qui veillent sur notre sécurité
Ramadhan ou pas Ramadhan
Hommage à nos enfants أحرار الجزائر
militaires, appelés, engagés, policiers, gendarmes,
douaniers, agents de la Protection Civile, Urgentistes
et à toutes les personnes qui assurent notre sécurité
et qui sont souvent loin de leurs familles.
Saha RamdankoumANP
Gendarmerie Nationale
Police Nationale
Patriotes
Protection Civile
Personnels des Urgences
le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
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Par gadames le 1 Mai 2018 à 19:29
"Echanges" Algérie-France-Algérie
Mais que contient ce petit colis-surprise ?
Le plaisir de faire plaisir, surtout à une enfant,
la mignonne Lila , comme Leila de chez nous...Quelle surprise quand mon mari a relevé le courrier : un colis !
Je te raconte tout de suite comment il fut accueilli.
Tout à l’heure, Lila et moi étions devant le petit bassin d’eau près de la maison et nous nous apprétions à libérer hors de leur sachet 2 petits poissons Koïs argentés que nous venions d’acheter. Il faut respecter au moins 30 mn d’immersion dans leur sachet et leur eau de bassin d’origine afin qu’ils s’acclimatent à leur nouvel environnement. Puis ensuite, on perce le sachet pour laisser entrer l’eau étrangère d’une autre température.Au moment même où nous venions d’agrandir l’ouverture du sachet, mon mari m’apporta ce colis. Lila et moi nous posions la question de savoir ce qu’il contenait, et en même temps, nous étions absorbés par le spectacle des poissons qui allaient se libérer du sachet.
La curiosité de l’un repoussa la curiosité de l’autre et nous avons ouvert le colis. Pendant ce temps, oup’s, les poissons s’en sont allés… subrepticement dans leur nouvel habitat. Nous avons raté la sortie, mais pas celle de la découverte de cet incroyable bijou accompagné d’un mot si gentil de ta part.
Comment te remercier cher Dada ? Que me vaut cette douce attention ? Ce cadeau nous va droit au cœur et Lila est émerveillée. Nous te remercions vivement et Lila te l’écrira elle-même dans un mot qu’elle t’enverra. Et je réfléchirai à un présent à t’offrir moi aussi, à toi ou l’une de tes petites filles. A moins que tu ne formules un désir en particulier d’un présent qui te ferait plaisir ?
En attendant, voici les photos que je viens de prendre à l’instant de Lila avec ton bijou.
Bisous.
Delphine et Lila.Quand elle sera grande, Lila
se souviendra-t-elle de ce bijou ?
Son Prince Charmant lui offrira-t-il
un voyage de noces au Sahara dans
les oasis de Djanet, Timimoun ou
Tamanrasset via Miliana,
où les miens se feront un
plaisir de les accueillir...?Lila croquée par sa manan et au vu d'une photo je l'ai été aussi
Et Lila, la généreuse, a, en retour,
envoyé des souvenirs à mes petits-enfants
qui la remercient vivement.
Zakaria a hérité de toupies
Cet envoi contenait aussi
deux gentilles lettresl'une de Lila:
l'autre de sa maman:
La légende de la Croix du Sud
Il était une fois un jeune noble targui qui tomba follement amoureux d'une princesse dont le père, le farouche Amenokal , empêchait l'accès au palais à tous les prétendants par un dispositif de sécurité sans failles. Notre jeune guerrier ne voulant pas braver cet interdit au risque d'un scandale choisit la ruse pour accéder à la princesse, objet de tant de passions. Bénéficiant de la complicité d'une servante, il lui fit parvenir son désir d'établir un mot de passe, afin d'éviter des risques éventuels. La princesse lasse de ces longues attentes qui la séparaient de son amour donna son accord et scella ainsi un pacte qui devait résister au temps et à toutes les hostilités. Notre noble alla trouver son forgeron, confident et ami de jeunesse, lui étala sa peine et lui demanda conseil. Ce dernier, au bout de ses réflexions, se proposa de combiner les deux syllabes de '' TARA '' mot qui signifie '' AMOUR '' en tamacheq, pour en faire l'objet devant servir de lien entre le noble et la princesse. Les deux syllabes se transcrivent '' + '' et '' O '' . Il réalisa l'objet et le présenta à son ami. Celui-ci étonné lui demanda comment s'appellait cet objet ; l'artisan lui répondit sur le champ : '' TANEGHELT '' , qui veut dire '' la fondue '' ou '' la versée '' . Il expliqua au jeune guerrier que pour consacrer son union avec la princesse, il avait fondu ensemble les deux lettres-syllabes et quà coup sûr leur amour aboutirait. Le noble, convaincu que son ami avait caché un pouvoir magique dans cet objet, alla le remettre à la servante complice de ses retrouvailles avec la princesse. Il lui expliqua son utilité.
Chaque soir en apportant le dîner à la princesse, la servante plaçait l'objet mystérieux sur le couvercle de l'écuelle, et la princesse savait alors que son prétendant l'attendait. Elle trouva ensuite une astuce pour le rejoindre. L'aventure se conclut bien et le calvaire de nos deux amoureux prit fin, car le farouche AMENOKAL, père de la belle princesse céda devant tant d'ingéniosité et la puissance de leurs sentiments. Le TANEGHELT devint plus tard un bijou à part entière, réclamé par toutes les fiancées à leurs nobles servants, il ne contient rien de magique, si ce n'est la sincérité et la force de la passion qui étaient à la base de sa naissance. Les artisans qui le fabriquent se sont transmis sa légende de génération en génération. Ils situent sa naissance à l'époque où la capitale de l'Aïr se trouvait à Azelik (les ruines sont visibles à quelques kilomètres de Teguidda-n-Tessoumt, au Nord-Ouest d'Agadez). Les voyageurs étrangers l'ayant remarqué au cou de toutes les jeunes filles l'ont décrit dans leurs carnets de voyages. Sa renommée se répandit dans le monde entier à l'époque où la capitale fut transférée à Agadez entre le XIIIe et XIVe siècle. Mais déjà elle avait deux siècles d'existence
Le cœur perçoit ce que l'œil ne voit pas
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Par gadames le 1 Mai 2018 à 04:25Il parait que les juifs ont déposé une plainte à l'ONU
pour que les arabes leur rendent leur tayhoudite, leur juiverie...Cette ONU si tolérante et permissive envers Israelsi ignorante à l'égard du massacre des PALESTINIENS colonisés...L'Amitié, ce sentiment à géométrie variable
Un grand débat que celui traitant de l'Amitié !Et tout d'abord, qu'est-ce que l'amitié ?
Avez-vous été largué par un ami et en avez-vous fait de même?
Vous en sentez-vous libéré ou le regrettez-vous?
Peut-on vivre sans amitié ?
Qu'apporte t-elle ?
Peut-on, doit-on, avoir beaucoup d'amis ou en limiter le nombre ? Comment entretenir une amitié ?
Vous liez-vous facilement ou après une longue période d'observation ?
Avez-vous cherché une fois à réactiver, réanimer une amitié moribonde ? Pourquoi ?
L'amitié des animaux est-elle plus solide que celle des humains ?Raconte, ô conteur, raconte-nous ya Kheira Dahmani
Raconte une histoire, qu'elle soit une légende.
Parle-nous des gens d'antan, de Loundja, la fille du Sultan , de l'ogresse.
Remets-nous dans le sans soucis de notre enfanceDeglet Nour
Deglet Nour fidèle à la légende :
c'est-à-dire exceptionnelle !
Deglet Nour signifie « doigt de lumière » ,
une datte très savoureuse, moelleuse, claire, translucide.
On aperçoit le noyau au centre du fruit.Je voudrais tant, avant que de part, voir l'Algérie retrouver
la Paix, la Santé, la Consorde, la Soldarité, l'Amitié, le Bonheur
et que les coeurs s'attendrissent et se lient d'amitié. Et que chaque Algérien reçoive ses amis dans une demeure à leur hauteurEmouvante lettre de Hassiba Benbouali (1938-1957) à ses parents dont elle se languit étant dans la clandestinité pour la libération du pays.Elle est née le 18 janvier 1938 à Orléansville (aujourd'hui Chlef), son père, médecin de profession, est originaire de Chlef, sa mère de Kabylie, la famille Nait Saada. Elle adhère au scoutisme et ses voyages à travers l'Europe lui permettent de découvrir la misère du peuple algérien en exil. En 1954 à 16 ans, elle intègre l'Union générale des étudiants musulmans algériens, premier pas de son engagement nationaliste qui durera jusqu'à sa mort durant la bataille d'Alger.
Mes très chers parents
Je viens d’avoir vaguement de vos nouvelles par la mère du frère «Si Abderezak». Il paraît que vous allez bien. Je l’espère de tout mon cœur. Voilà près de 9 mois que nous n’avons pu communiquer. Je me faisais un mauvais sang de tous les diables. Car je savais que vous étiez très ennuyés à cause de moi; que la police ne sortait plus de la maison et il m’était impossible de vous écrire ou de vous envoyer qui que ce soit. J’aimerai tellement vous revoir, je vous ai terriblement languis, il ne se passe pas un jour où je ne pense à vous. Presque chaque nuit je rêve de vous.
Nous avons eu des moments très difficiles et même maintenant ça ne marche pas comme sur des roulettes, mais enfin cela ne fait rien nous sommes pleins de bonne volonté et des frères meurent tous les jours pour conduire leur pays à la liberté.
J’ai entendu que vous aviez déménagé, cela m’étonne, mais enfin c’est très possible je serai bien curieuse de savoir où vous habitez maintenant et comment est votre nouvelle maison. Une chose pourtant m’ennuie, je ne peux plus vous imaginer vivre comme je le faisais avant. Je me dis toujours: «Tiens en ce moment ils sont à table» et je vous revois chacun à sa place. Lala et Tata Zahia avec vous bien sûr car elles n’ont pas où aller étant dit que mes deux oncles sont en dehors de l’Algérie. Au fait, avez-vous de leurs nouvelles? Vous-écrivent-ils? C’est terrible comme la famille nous manque quand on est loin d’elle.
Vous savez que je suis très recherchée ici à Alger donc il m’est impossible de rien faire. Aussi ai – je décidé enfin, il est de mon devoir de partir au maquis où je sais que je pourrais servir comme infirmière ou même s’il le faut et je l’espère de tout mon cœur combattre les armes à la main, enfin la route sera bien sûr assez difficile pour arriver jusqu’à un maquis, mais j’espère qu’avec l’aide de Dieu j’arriverai saine et sauve.
Ne vous en faites surtout pas pour moi, il faut penser aux petits qui vont bientôt reprendre l’école et qui j’espère travailleront bien. Vous ne pouvez vous imaginer combien ils me manquent, en effet voici un an que je ne les ai vus ils ont dû grandir surtout mon petit Mohamed, est – il aussi méchant? parle-t-il quelquefois de moi, ou bien m’ont-ils oublié et la concierge toujours aussi bavarde? Setty maintenant je crois que je ne la reconnaîtrai peut-être pas, c’est une vraie jeune fille. J’aimerai avoir leurs photos et la vôtre aussi. Ainsi, il me semblera porter avec moi en mon coeur toute ma famille.
J’aimerai beaucoup vous voir avant de partir. Je ne sais pas si je pourrai, mais sachez que je ferai mon possible car une fois au maquis vous n’aurez que très peu ou rarement de mes nouvelles, bientôt Inch’Allah nous serons tous réunis mais peut-être ou si la mort nous arrache à la vie nous nous rencontrerons chez notre Dieu. Si je meurs vous ne devez pas me pleurer, je serai morte heureuse je vous le certifie. Enfin, il n’en est pas question, mais on ne sait jamais c’est si vite arrivé surtout dans la vie que je mène.
Enfin, bref tâchez de m’indiquer une adresse sûre où je pourrais vous écrire il le faut absolument quant à vous répondez – moi par la personne qui vous apportera cette lettre. Enfin chers parents j’espère que avez reçu les lettres que j’ai écrites à Tata Sakina. Je ferai tout mon possible pour vous voir avant de partir mais je ne sais pas s’il faut beaucoup y compter. Enfin tâchez de m’envoyer les photos que je vous demande. Je vous embrasse tous très très fort. Lala et Tata surtout qui doivent beaucoup penser à leur petite fille et vous mes parents adorés, il n’est pas de mots pour vous exprimer mon affection. Mille baisers Votre fille qui vous aime.Hassiba .exprimer mon affection. Mille baisers Votre fille qui vous aime.Hassiba .
Chahid du combat pour la liberté de l'Algérie:
Un Algérien, mathématicien et patriote : Maurice Audin
Qui ne connaît pas la Place Maurice Audin, à Alger ?
Mais qui connaît Maurice Audin ?
Josette et Maurice étaient très, très beaux
Maurice Audin sera soumis à des techniques de tortures, décrites avec précision par Henri Alleg. Ensuite et selon le général Aussaresses, il sera « étranglé des mains ...du lieutenant Charbonnier, devenu fou de colère… » À son arrestation, le capitaine Devis avait dit à Josette Audin "Votre mari reviendra dans une heure, s’il est raisonnable." Donc Audin est assassiné, son corps jamais rendu aux siens. Audin a 25 ans, marié, père de trois enfants, fils de militaire, mathématicien, bientôt professeur des universités. Errahma lah.Slimane AZEM: "Algérie mon beau pays"youtube.com
L'Algérie, mon beau pays
Je me rappelle cette nuit d'orage
Entouré de mon père et de ma mère
En exil dès mon jeune âge
J'ai préparé mes affaires
Pour mon premier voyage
M'exiler au-delà des mers
Je revois d'ici mon village
Et tous ceux qui me sont très chers
Pour moi ce paysage
Est le préféré de la TerreMeriem a dit : des cerises en boucles d'oreilles, quelle fille de Miliana
n'en a pas porté avant de les croquer. Et les confitures de cerises qu'on
réservait à nos invités. je me souviens aussi que nous tressions des colliers
de jasmin que nous offrions à notre grand'mère MimiEl Haik
Je n'ai pas eu de filles mais des soeurs,
des brus et de nombreuses petites filles
Je ne suis ni pour ni contre le port du voile
mais pour la liberté de le porter ou nonEssadane, les "inviteuses"
Cela faisait intime. On sonne, on ouvre, on fait entrer "moulat" "essadane",
on s'embrasse, on fait l'invitation orale, "on sucre", on parfume. Parfois,
elles étaient deux ou plus pour le faire et repartir, mission accomplie.
Les traditions du mariage, rappellent aussi que jadis, au temps où les moyens
de communication étaient inexistants, on recrutait des femmes dites « sèdna »
pour faire passer les invitations à travers les différents quartiers de la ville.Elles noublient pas, nous, non plus..Ni oubli, ni pardon.
Elles étaient jeunes alors et ces "Femmes Courage",
El Fahlate, paginent une dizaine d'années de terrorisme où
beaucoup d'entre nous avions perdu un parent, un ami,
un ALGERIEN, un invité étranger.
Au sortir de chez nous ou en prenant la route,
nous récitions la Chahada au cas de non retour.Mohamed Hadj Aissa, Kad Benbahaz, Mohamed Hebboul
et bien d'autres esseulés à la perte de leurs épouses
"Et moi, je pleure parce que la mort, c'est pas marrant.
Parce que la mort, c'est dégoûtant, parce que la mort, ça te prend tout.
Ça te laisse comme une loque, ça plonge ta vie dans la boue
Et ça te noie et ça te bloque, ça te rend vieux, ça te rend fou
Et moi, je pleure, même que le jour où je mourrai
S'il est encore quelqu'un qui m'aime, je voudrais qu'il vienne pleurer."
Et moi, je pleure...On dit de lui qu'il est le premier algérien écrivain. Mohamed ben si Ahmed ben Sidi Chérif (16 février 1879-21 mars 1921) était un fils de grande tente de la région de Djelfa
Dans l'un de ses livres, on peut relever:
"Il parait, l'interrompt une jolie femme blonde, que chez vous, monsieur, on mange des sauterelles et qu’on fait sa prière sur les terrasses ! "
- Qui vous a dit cela Madame ?
- Mais je l’ai, je crois bien, lu dans Tartarin de Tarascon ,
- On prétend même, interroge une autre, que les arabes ont l’hospitalité si généreuse qu ils offrent tout, et, rougissant un peu, elle ajoute: même leurs femmes à l’hôte qui ils reçoivent..Pourtant vos femmes sont voilées et enfermées..
- Vous ignorez tout de notre mentalité, les colons, qui exploitent mon pays font du sensationnel et déforment la réalité. Ils divisent mon peuple et lui inventent des fables. Nos épouses arabes, si on leur offrait de partager ce qui fait votre joie, madame, vos élans vers l’intellectualité masculine, votre souci constant et si charmant d’une vie plus active, plus agitée, elles vous répondraient que, seules suffisent à leur bonheur la satisfaction du mari et les joies de la famille.Khaled : un braiement désagréable...
Hihan, hihan, hihan ou quand les ânes braient
« Au Maroc, je suis dans mon pays », a martelé Khaled, qui a toujours du mal à s’exprimer. « Je ne suis pas un attardé », s’est-il défendu traitant ses concitoyens – algériens – de « parasites » et de « grandes-gueules » qui « aboient du matin au soir ». Khaled enchaîne en avouant son « grand amour » pour « sidna ...» (notre maître, ndlr) qui est « adulé autant que moi par tout le peuple marocain ». (prétentieux ! hmar, tu es, âne tu resteras pour toujours...) Hadj Belguer :Comparer cet idiot à un âne est une insulte pour ce dernier. J'ai vu un documentaire ou le général GIAP faisait ( comme certains moudjahidines chez nous ) l'éloge des ânes et affirmait qu'il ( âne) très utile pour le transport d'armes qui avaient libéré DIEN BEIN FUSalim Halali,
le juif algérien sauvé par le Recteur de la Grande Mosquée de Paris des mains de la gestapo. En 1940, alors que Paris était sous occupatio...n allemande, le fondateur et recteur de la Grande Mosquée de Paris, Si Kaddour Benghebrit, parent de l’actuelle ministre de l’Éducation nationale, parvint à dissimuler les origines juives de Salim Hallali en expliquant aux agents de la Gestapo qu’il était musulman. Benghebrit engage alors le jeune Salim dans le café maure de la mosquée pour se produire avec des artistes de renommée, comme Ali Sriti.Pareil à la fleur, l'homme s'épanouit et se fane, à devenir comme son ombre.
Ne détournons pas le regard de la main tendue de notre semblable qui espère
un petit secours. Vous est-il arrivé de vous jalouser devant votre belle assiette
à la pensée de ces gens-là ? Eux qui font Ramadhan de tout, toute l'année...La transparenceVous souvient-il du vitrier ?
Vitrier ! Vitrier !...nostalgie d'une utilité disparue...
Sur son dos, une impressionnante cargaison de vitres rangées dans une espèce de cadre en bois ! Il passait dans les rues des villes... Et pour attirer l'attention, il criait: Vitrier!....Vitrier!....Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
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Par gadames le 29 Avril 2018 à 20:39
Lieutenant Lembarek Boumaarafi - Président Mohamed Boudiaf
Sous le titre "L'assassin d'un Président, psychiatrie et justice",
le livre du professeur Farid Kacha nous fait voyager dans
l'intimité du lieutenant Lembarek Boumaarafi, l'auteur de
l'assassinat du président Mohamed Boudiaf, un certain 29 juin 1992.
Après avoir essuyé un premier refus, le Professeur Farid Kacha reçoit en janvier 2008 l’autorisation de revoir Boumaarafi, 15 ans après sa première rencontre avec ce dernier qui «s’est déroulée dans de bonnes conditions dans un cabinet médical en présence de son gardien habituel». Le psychiatre rapporte : «gêné, méfiant, mais curieusement très intéressé, M. Boumaarafi demande, debout, l’objet de cette visite. Aucune réponse ne peut le satisfaire. Pourquoi maintenant et après plus de dix ans ?
Il est en réalité le sauveur. La réconciliation doit également le concerner, lui le héros, le sauveur ; d’ailleurs, il s’étonne que lui qui n’a fait qu’une victime reste en prison alors que des criminels aux nombreux crimes ont été libérés.
Nous recevons d’emblée une série de revendications qu’il juge, lui, légitimes, il ajoute que ses conditions sont inadmissibles, pas de contacts avec les autres détenus et surveillance permanente Je lui rappelle qu’il reçoit la presse, qu’il écoute la radio et qu’il a demandé des livres qui lui ont été achetés, qu’on lui fournit des cigarettes et une alimentation correcte, qu’il reçoit sa famille régulièrement, père, frère et sœur.
Il lit El Khabar, Echorouk et cherche activement d’éventuels articles le concernant et flattant son narcissisme…». Boumaarafi veut tout savoir et fait tout pour éviter les questions personnelles. «Il m’explique qu’il a besoin de discuter avec des personnes cultivées, instruites, car ni ses gardiens ni ses parents ne peuvent aborder avec lui les sujets économiques et politiques.
Il oriente la discussion vers des sujets qui l’intéressent et esquive toutes les questions concernant son enfance et son comportement. Il me dit que ‘‘le comportement d’un héros ne peut être le résultat de sa vie infantile mais d’une réflexion intelligente et mature’’
Il est certain de sortir bientôt de prison. La réconciliation doit concerner tout le monde. Il est convaincu que ma visite est le prélude à sa sortie et me développe son désir de faire du social et d’éviter toute violence. Il me dit au passage qu’il va porter plainte contre mon collègue qui ‘‘après deux heures d’entretien prétend tout connaître de moi. Il a divulgué un secret professionnel et je vais d’ailleurs déposer plainte contre lui à l’ordre des médecins’’.
L’idéal de justice et l’idéal religieux fonctionnent comme une idée fixe, à la limite du délire. Paradoxalement, le doute que le sujet aurait exprimé sur la légitimité de son passage à l’acte, le geste entrepris pour consulter un psychiatre et le souhait de disposer d’une fatwa sont plus en faveur d’une personnalité pathologique.» En résumé, selon le psychiatre, «après plusieurs années d’incarcération et d’isolement, les résultats de l’expertise réalisée au mois d’août 1992 restent valides».Le décès précoce de la mère à l’âge de 43 ans va bouleverser sa vie, profonde injustice ; il est suivi par son placement en internat dans une école des cadets à Koléa, très loin de son village natal de Meskiana. Il rêve alors d’une société où règnent l’amour, la solidarité et la justice et où la défense des malheureux est assurée. Lui qui a manqué désespérément de soutien, il va aider et soutenir comme un père tous les élèves contre les agressions des plus forts, contre la domination des enseignants (…).
Après une formation, il est versé dans une unité d’élite du Groupement d’intervention spéciale et se posent alors pour lui de nombreuses questions sur son rôle dans l’avènement d’une société parfaite où le triomphe de la justice est possible (…) Lentement se développe l’idée que les opprimés, les malheureux sont dans le camp des islamistes et que le pouvoir persécuteur est l’ennemi de l’islam (…) La réflexion sur son rôle pour modifier les choses l’inquiète, il décide de consulter un psychiatre privé mais ne supporte pas d’attendre. Un événement tragique va précipiter sa détermination à agir.
Lors d’un accrochage à Alger, un de ses camarades est tué. Il arrive sur les lieux et croise ses collègues qui transportent la dépouille. Il dévoile son corps pour un dernier adieu et décroche une grenade que son ami avait encore sur lui, qu’il gardera dans sa chambre en souvenir de son collègue.
L’auteur revient sur les derniers gestes accomplis par Boumaarafi juste avant de s’envoler vers Annaba : «Il informe par courrier son ami intime pour que ce dernier réponde aux besoins de sa famille, prépare un document pour justifier son acte et expliquer au monde les raisons, et surtout le légitimer en précisant les références coraniques qui le rendent nécessaires, prend avec lui la grenade offensive subtilisé à son camarade décédé», mais aussi pendant l’acte d’assassinat : «Il inspecte les lieux, prend des photos avec ses camarades, choisit le poste d’observation le plus adapté à son action derrière les rideaux du théâtre à proximité de la cible et attend que le discours du président arrive à sa fin pour dégoupiller la grenade, la jette sous le siège du défunt, vide sur lui son chargeur, dépose son arme, puis quitte les lieux en courant vers le mur qui le sépare de la rue, l’enjambe, se dirige vers un immeuble, monte jusqu’à la terrasse pour vérifier s’il n’a pas été suivi, redescend, sonne à la porte d’un domicile au hasard et demande aux occupants après s’être présenté d’aller au commissariat demander à la police locale de venir, il se constitue prisonnier avec soulagement en disant, rappelle le psychiatre, ‘‘je ne voulais pas être tué comme un chien par un collègue’’, avant d’avouer sans problème qu’il est l’assassin en précisant qu’il est le seul responsable de cette action.»
Pour l’auteur du livre, «le passage à l’acte a été réalisé peut-être impulsivement, mais sans aucun trouble de conscience. Il ne laisse aucun doute sur l’existence d’une attention et d’une concentration sans faille, d’un discernement total et d’une parfaite connaissance du caractère illicite de son acte».
Dans le cas Boumaarafi, le discernement nous semble conservé, d’où la décision de responsabilité. Voilà pourquoi ce régicide, malgré les troubles qu’il présente, a été déclaré responsable de ses actes. Et voilà la raison de ce témoignage. Sans le travail sur le profil psychologique du prévenu, impossible de comprendre le pourquoi du passage à l’acte, ce qui explique en grande partie les doutes de la population et les recherches pouvant expliquer le drame».
Salima Tlemçani
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