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nostalgie
La nostalgie, cette inguérissable maladie...
Se rappelle-t-on des marchands de fruits et légumes et de la manière d'écouler leur marchandise en tas, sans cri ni publicité, à la pièce, sans balance Roberval ? Avez-vous en mémoire l'achat d'une pastèque ou d'un melon que le vendeur vous balançait de sa place après l'avoir soupesé pour en fixer le prix et que les clients recevaient au vol.
A la fin de l'invariable dîner-couscous, restiez-vous autour de la grande "gassaa" avec le reste de la famille, la pastèque au milieu de ce plat en bois. Et votre papa le découpait-il cérémonieusement pour lui asséner un coup du plat de la main sur le dessus et faire tomber devant chacun sa tranche de pastèque.
Et puis papa nous partageait le coeur de ce fruit qui restait droit au milieu de la gassaâ. C'était de l'art... En tout cas ça se passait comme cela, chez nous avec mon vénéré père, lah ErrahmaS’il y a un fruit d’été que j’aime particulièrement c’est bel et bien
le melon de chez nous بطيخ عربي. Son gout est d'une pure merveille
que vous ne trouverez pas dans les autres variétés de melons.
Nous, enfants, le préférions souvent avec du pain,
délaissant le repas le repas serviOasis veut dire Paradis :
Les pieds dans l'eau sous l'ombre des arbres,
eux-mêmes sous celle des palmiers, dans l'un
des jardins de cet Eden terrestre, prendre un
verre de lagmi ou lakmi, sève de palmier, nectar des Dieux,
une boisson divine, vaut tout l'or du monde !Se régaler d'un couscous aux légumes et viande d'agneau de Aïn Ousséra préparé en sa mode traditionnelle et servi dans la gassaâ, cet ancestral plat taillé dans le tronc d'un arbre, accompagné d'un miel naturel et tous autour "mrab3in" (jambes croisées) à l'image de cette honorable dame
Et, y-a-t-il meilleure convivialité que de s'attabler autour d'un thé
Un targui a dit au sujet des 3 verres de thé, coutume targuie :
Premier verre de thé: Il est dur comme la vie. C’est comme ça qu’on dit chez nous. « dur comme la vie » : tous les jours on est confronté à la dureté de la vie. Qu’on soit malade ou bien portant, la dureté de la vie se lit sur tous les visages. Sous les gratte-ciel comme sous les dunes du ténéré. Il ne faut certainement pas se laisser terrasser. Il faut lutter et remporter le défi en faisant face à toutes les épreuves quotidiennes. Quand on se laisse abattre on est vite terrassé et bientôt piétiné mais si on se relève on peut recommencer…
Bon ce deuxième verre, il vient ?
Le deuxième (verre). « Il est doux comme l’amour » : L'Amour … Il nous prend en entier ou pas du tout. Il ne nous prévient pas. C’est lui qui nous retire des larmes c’est également lui qui nous fait chanter des poèmes à longueur de journée. C’est l’amour qui nous fait voir des couleurs qu’on ne connaissait pas, lui qui nous rend fous. C’est notre raison de vivre. ON EST FAIT POUR AIMER. On doit faire la place à l’amour. Sans se demander pourquoi ni comment. c’est fou !
Le troisième ! ils disent qu’il est comme la mort. Fade, suave.
Mais moi, je ne sais pas, car la mort est certainement quelque chose qui nous est donné, une chance, un repos, une issue. Je ne sais pas. Mais les morts ne sont pas morts. Ils sont là et nous sommes tous les jours avec eux.
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