• Si j'avais su...

     

    C'était un matin occupé, environ 8h30, quand un homme d'un certain âge dans les 80 est arrivé pour faire enlever les points de suture de son pouce. Il dit qu'il était pressé car il avait un rendez-vous à 9h00. J'ai pris ses signes vitaux et lui dis de s'asseoir sachant que ça ne prendrait plus d'une heure avant que quelqu'un puisse s'occuper de lui. Je le voyais regarder sa montre et j'ai décidé puisque je n'étais pas occupé avec un autre patient, d'évaluer sa blessure. En l'examinant, j'ai vu que ça se cicatrisait bien, alors j'ai parlé à un des docteurs, j'ai pris les choses nécessaires pour enlever ses points et soulager sa blessure. Pendant que je m'occupais de sa blessure, je lui ai demandé s'il avait un rendez-vous avec un autre médecin ce matin, parce qu'il était pressé. L'homme me dit non, qu'il devait aller dans une maison de santé pour déjeuner avec sa femme. Je me suis informé de sa santé.

    Il m'a dit qu'elle était là depuis quelque temps et qu'elle était victime de la maladie d'Alzheimer. Comme nous parlions, j'ai demandé si elle serait contrariée si il était en retard. Il a répondu qu'elle ne savait plus qui il était, qu'elle ne le reconnaissait plus depuis 5 ans. J'étais surprise et je lui ai demandé : "Et vous y allez encore tous les matins, même si elle ne sait pas qui vous êtes?" Il souriait en me tapotant la main et dit : "Elle ne me reconnaît pas, mais je sais encore qui elle est." J'ai dû retenir mes larmes quand il a quitté, j'avais la chair de poule sur le bras, et je pensais que c'était le genre d'amour que je veux dans ma vie. Le vrai amour, ni physique ni romantique Le vrai amour est l'acceptation de tout ce qui est, a été, sera et ne sera pas.

    le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     


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  • Le Sport Club Milianais (SCM) anecdotique.

     

     Mohamed El Foul debout à gauche était aussi du basket

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    Aujourd'hui, je l'en remercie, est venu me rendre visite "mon" ancien joueur de foot
    Mohamed El Foul et je me suis rappelé de son "recrutement après d'âpres négociations."
     - J'avais remarqué l'assiduité d'un jeune (peut-être encore junior)
     à tous les entrainements de l'équipe..
    Un jour, par signes, je le fis descendre de la "tribune", une butte, pour lui demander
    pourquoi il ne se joignait pas à nos entrainements vu sa présence continuelle à ceux-ci...

     - Heu....bégaya Mohamed El Foul

     - Mais pourquoi, insistais-je ?
     
    Et il trouva l'imparable parade:

     - Je n'ai pas de souliers !
     
    Grand problème que je résolus aussitôt :

     - Tiens, voilà les miens...
     
    Et ainsi devint-il l'un des assidus titulaires de l'Equipe Première...

     

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     et encore cette anecdote le concernant:

     Et vint son mariage auquel naturellement il m'invita
    à la soirée chez lui, près de l'Horloge.
    A mon arrivée, devant l'entrée,  j'entendais
    une grande animation qui couvrait les tintements de
    l'Horloge de chaque  quart d'heure.
    Sitôt mon apparition devant l'assistance, un GRAND SILENCE
    s'établit, certainenement par respect pour leur éducateur que j'étais.
    Pour que la fête soit FETE,
    je dus demander à Mohamed la permission de me retirer...

     

    et cette autre anecdote :

       Mahfoud Touahri (Tahari) Lah Errahma, était un
    plaisantin supporter du Sport Club Milianais (SCM)
    et inséparable ami de Abdeslam Chérabli.
    Lors d'un match à El Biar où le SCM affrontait l'équipe locale,
    les supporters milianais de la tribune jetaient quelques objets
    sur l'équipe d'El Biar et la police vint chercher les perturbateurs .
    Et à Mahfoud Touahri de s'adresser à Abdeslam en leur présence
     "Abdeslam, ha goulelhoum belli enta elli kount tgaisse",                                                              dis-leur que c'est toi qui a balancé ces objets..."
    C'est ainsi que, exploit rare,  Mahfoud fit rire la Police

     

    Photo de Merouane Subaquatique.


    Tous des amis et anciens du SCM.
    De g a d :Hattab Benyoucef, son frère Hamed ,
    El Foul Miliani,Abdelkader Oularbi, Mohamed El Foul
    et Mohamed Meharzi et sur chacun d'eux,
    j'ai plein d'anecdotes.Longue vie à eux
     
    Mon ami, mon frère Mostefa Seridi

    En mars 1982, à l'occasion des vacances scolaires, en compagnie de mon épouse et de deux de nos enfants, Mohammed-Ali et Mérouane, encore en bas âge, nous fimes un voyage en Tunisie. On voyageait alors aussi pour faire quelques achats, les restrictions locales nous privant de pas mal d'articles et denrées. Les Algériens se retrouvaient donc en grand nombre dans les super-marchés et autres magasins tunisiens.

    Faisant une réflexion sur "les prix qui sont aussi élevés que chez nous", un couple voisin , des Algériens, se mêla à notre conversation et la sympathie aidant, nous continuames ensemble une balade à pied dans Tunis.

    - D'où êtes-vous? nous demanda-ton
    - De Miliana.
    - Et vous?
    De Guelma.

    Dieu m'avait donc mis en présence de guelmis susceptibles de me renseigner sur la famille de mon ami Mustapha.

    Et je formulais aussitôt ma question ainsi: "ça tombe bien que vous soyez de Guelma parce que ça fait des années que je cherche, sans succès, à retrouver la famille d'un ami devenu mon frère, tombé au champ d'honneur et je dispose de l'une de ses dernières photos que je voudrais remettre aux siens. Il s'appelait Mustapha SERIDI.

    - Ah! Mostefa, c'est mon frère" me dit la dame en se jetant à mon cou!
    - Oui, c'est son frère et mon cousin! renchérit le mari.

     

    la photo de profil de Cherif OuazaniJe trouve cet article sur la jeune équipe de foot du SC Miliana (SCM)
    sur la page facebook de l'Association Culturelle EL-MANARA Miliana Algerie
    qui m'a ému et rappelé comment deux jeunes supporters,
    Cherif Ouazani et Ahmed Marouf , étudiants et à ce titre fauchés,
    ont fait le déplacement à pied Miliana-Hadjout à travers Chaâb-El-Goutaâ
    pour asssister au match USMM Hadjouf - SC Miliana qui ne les a pas déçus
     
    Oui. C'est ma maman:
    Te rappelles-tu du petit tapis encadré au
    Cercle du SCM au sigle du Club, Rouge et Blanc disparu ?
    Eh! bien, c'est elle qui l'avait tissé à Laghouat... 
    laha Errahma .Son cadre fut l'oeuvre du marhoum                                                                      Allal Bouziane (2ie du 1er rang des assis à partir de la droite)
     infirmier du club.
     
     
      Mohamed Landjerit dédicaçant son livre à la chandelle, la lumière est revenue depuis !
     
    Mr Landjerit Mohamed, Prof de Sports, Lycée Ferroukhi, Miliana :
     Mai 1968 - Mai 2016 : 46 ans après , je vous relate les péripéties
     d'un match de football entre l'équipe du R C ARBA et le S C MILIANA ,
    match entrant dans le cadre des " Barrages " pour l'accession
    en Division HONNEUR , qui était rapellons-le l'antichambre de l'élite nationale .
     28 MAI 1970 DEUXIEME MATCH
     STADE BRAKNI - BLIDA
     S.C.M. 3 R.C.A. 2
     
     
     
     Md Landjerit et son équipe du Lycée Ferroukhi de Miliana
     
     
     Pour être joueur au SCMiliana (SCM)

    les élèves-étudiants se devaient d'avoir un bon bulletin scolaire...

    7422/03/1969. Lycée Mustapha Ferroukhi - Miliana
    De gauche à droite: Ayadi - Benrabah - Azzani - Ikhlef et Randi

      
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    Asnoune Ahmed, champion d'Algérie de Boxe : décès de la coqueluche du noble art de la ville de miliana le mercredi 28 juillet 2010 .asnoune ahmed né le 15.04.1943 représente le symbole de cette discipline dans toute la région ,il a été plusieurs fois champion d'algérie en catégorie super léger entre 1963 et 1974 ,ainsi que champion du maghreb ,sans compter les combats livrés aux boxeurs de pays étranger lors de sa présence en équipe nationale .il a toujours était un athléte et un éducateur exemplaire.Il a servi le sport et ne s'est pas servi ,un homme de principe ,de volonté et de charité.combien de jeunes a t'il repéché de la délinquance des rues de miliana ? .Ce momument de la boxe restera toujours vivant dans les mémoire des milianais .
     Il disputait un combat au Cinéma Majestic d'Alger. Bien sûr j'y étais après avoir garé ma voiture alentours.Dans le coffre il y avait, en prévision du camping au bord de mer, des chaises et tables pliantes, réchaud et d'autres bricoles.A mon retour tout avait disparu..Mais, l'essentiel c'est que Ahmed Asnoune avait gagné son combat !
     
     
    Toute l'équipe vétérans Miliana présente leur sincères condoléances à la famille bourkiza ,notre ami mahfoudh est décédé rebi yerhemou, Ancien joueur du SCM
l enterrement aura lieu demain à 13 heure à Hydra.
    Oui, je l'ai bien connu au SCM, Bourkiza Boualem.ça m'attriste toujours quant l'un d'eux part avant moi. Allah yarhamou wi wassaa alih.Je l'avais accompagné à Cheraga pour l'ouverture d'une agence d'assurances en son nom...
     
     
     
    Mohamed Nadjem                                                                                                          Douloureux souvenir que la perte de cet ami
    excellent footballeur du SCM - Miliana
    qui a rejoint ses autres coéquipiers
    Rebika Ali, Zerdi Mohamed, Bouyarbou Mohamed
    et Hamid, Bensouna, le Chahid Benlechheb, Zazak,
    Mustapha Alili, Charef Taleb , son frère Mustapha et bien d'autres.
    En son souvenir, cette anecdote:
    Nous jouions à Blida contre l'USMA d'Alger avec comme adversaire
     celui qui deviendra le fameux Yacef Sadi qui agressa Mohamed
    provoquant un coup franc en notre faveur.
    Le chargé de tirer les coups francs c'était moi.
    Je m'apprettai à le tirer quand Mohamed est venu de derriere et botter
    le coup-franc !
    Heureusement qu'il marqua le but...Lah Errahma
     

     L'Ecole Cycliste de Miliana à la Pointe aux Blagueurs près la stèle de Ali Amar, le héros de la Bataille d'Alger. L'espoir de la famille est à côté de son dévoué Educateur qui le dit prometteur...

     

     
       

    Soulèvement de Margueritte (Aïn Torki)

    Soulèvement de Margueritte (Aïn Torki - Miliana)1) Yacoub Med Ben-El-Hadj Ahmed (dit le Sultan) - 2) Tâalbi EL-Hadj Ben-Aïcha - 3) Bourkiza M'Ahmed Ben-Sadock - 4) Tâalbi Miloud Ben-Aïcha - 5) Abdellah El-Irtsi M'Ahmed - 6) M'Hamed Atman Ben-Abdelkader.C’est dans ce contexte de fausse quiétude pour les colons, qu’un petit village du nom de Margueritte (aujourd’hui Ain-Torki) près de Miliana va être le théâtre, le 26 Avril 1901, d’une insurrection assez singulière, venant démentir la « pacification » supposée et annonçant d’autres Mouvements de contestation contre l’ordre colonial, Mouvements (Aurès, Sétif) qui aboutiront plus tard à l’Appel du 1er Novembre 1954.

     

     

     

    BENLECHEHEB Hamid, mon ami et frère de collègeExcellent joueur de foot-ball du S.C.Miliana (SCM), élève au collège moderne de garçons de Miliana, devenu Lycée Ferroukhi. Avant de rejoindre la lutte armée, il était élève à l'Ecole Normale pour Instituteurs de Bouzareah, récemment baptisée à son nom

     

    Hamid BOUYARBOU

    - Platine, de son vrai nom BOUYARBOU Hamid, lieutenant de l'ALN et chef de commando.A rejoint l'A.L.N. en septembre 1956. Il s'illustra dans de nombreuses batailles : Zbarbar, Aklouche Oued El Malah et tomba au champ d'honneur en 1959 à Sidi Akacha, près de Ténès.

     

      ALILI Rachid

    Agent de liaison et de renseignement. Arrêté par le 2ème Bureau français                                       en mars 1959, il fut assassiné.

    Joueurs du SC Miliana, nous disputions un match contre le SC Vialar (Tissemsilt) à Vialar. Ils avaient copieusement arrosé le stade aux fins de nous déséquilibrer et des dames de colons, aux larges chapeaux d'été, suivaient la rencontre du bord de la touche. Et Rachid, sur une balle difficile, glissa et attérit aux pieds de ces dames. L'une d'elles se déchaussa et avec le talon de sa chaussure asséna de nombreux coups sur la tête de Rachid. Sur le terrain nous réparâmes l'affront infligé à notre coéquipier et leurs tibias doivent encore leur faire mal...

     Djilali DELLOUCI

    Moudjahid depuis le 1er janvier1956 dans la région du Zaccar.Mort au champ d'honneur en Novembre 1959, au cours d'un accrochage avec l'ennemi dans la région de Médéa.

    Tout au début de la révolution, je l'ai rencontré à Téniet-El-Had et lui ai proposé de rentrer avec moi à Miliana. Il déclina l'offre poliment me disant qu'il avait encore à faire dans cette ville.En réalité, il activait déjà au sein de l'ALN et ni lui ni moi, ne savions que nous allions devenir beaux-frères

       _______________________________

      Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
     
     

    2 commentaires
  • C'est une histoire qui se passe dans
    ma belle petite ville de Miliana

    L'HISTOIRE MOUVEMENTEE D'UN MILIANAIS
    AVEC SA VOISINE JUIVE

    Par M‘HAMMED B. LARBI, Professeur de médecine né à Miliana en 1949.

    Le Piano d’Esther de M’Hammed B. Larbi est un roman qui oscille
    entre le passé et le présent avec pour toile de fond une histoire
    d’amour mouvementée. Pédiatre de formation, l’auteur
    M’Hammed B. Larbi, invite le lecteur à découvrir les coulisses
    d’une histoire d’amour incestueuse.                                                                                   Comme le mentionne l’auteur en quatrième de couverture, l’histoire racontée
    dans ce roman est celle des amours maudites : « Celui d’un Arabe pour sa voisine
    juive, celui d’un exilé pour sa ville avec, pour toile de fond, l’intolérance, la haine
    et la violence, sentiments qui composent le cortège des sociétés troublées. »

    Hakim est un jeune médecin qui s’installe à Marseille. Il arrive à
    décrocher un poste dans un hôpital. Un jour, il sauve la vie d’une
    vieille femme juive Esther. La fille de cette dernière, Hélène, ne
    sait pas comment remercier ce remarquable médecin qui a sauvé
    sa mère d’une mort imminente. Les visites d’Hélène ne feront que
    renforcer ses liens avec Hakim.

    Tombé éperdument amoureux, le couple décide de vivre ensemble
    avant de s’unir par les liens sacrés du mariage. Ils filent le parfait
    amour. Hélène tombe même enceinte. Une grossesse qui sera
    interrompue. Cette histoire d’amour tourne à la fin au drame.

    Hélène est en fait la demi-sœur de Hakim. Esther qui habitait, à l’époque,
    à Miliana avait eu une relation secrète avec Mohamed, le père de Hakim.
    Ce dernier décède dans un accident de voiture emportant le secret avec lui.
    Hakim se souvient, que durant son enfance, il allait très souvent, chez une
    voisine juive Esther qui jouait merveilleusement au piano. A l’indépendance,
    elle est contrainte de quitter l’Algérie pour la France. Une double déchirure
    qu’elle vivra en secret.
    M’Hammed Bouziane Larbi a structuré son roman entre un va-et-vient entre
    le passé et le présent, imbriquant ainsi deux histoires. Celle du père et du fils.

     

    La fin du livre se referme sur la mort tragique des deux amoureux.
    Hélène meurt d’une fausse couche chez elle en France, tandis que
    Hakim est assassiné sur la route de Miliana par une horde intégriste.
    Le voyage effectué dans sa ville natale Miliana pour régler un héritage
    familial lui sera fatal.
    Le Piano d’Esther de M’Hammed B. Larbi est un livre à consonance
    musicale et historique qui se laisse lire avec intérêt et passion.
    ’Hammed B. Larbi Le Piano d’Esther.
     Editions Musk. Novembre 2005. 198

     

    Le piano d'Esther  (extrait)

    Chapitre 1

    - Bon Dieu ! Pas si vite, Christian ! On va se planter. S‘écria-t-elle
    en se cramponnant à son siège.
    - Ne l'inquiète pas ma belle ! J'ai fait ça toute ma vie, répondit le
    chauffeur en accélérant de plus belle. Il y a urgence, n‘est-ce pas Doc?

    Hakim ne répondit pas. Il avait fini par s'habituer. Impassible il  
    regardait s'enfuir les platanes du boulevard Baille, affolés par les  
    hurlements de l‘ambulance du SAMU13 dont le gyrophare  
    ensanglantait les immeubles endormis. Dans un crissement à  
    faire pâlir d‘envie un ingénieur du son, le véhicule s‘arrêta, à la  
    grande joie de Mary-Jo, devant le 43 rue Paradis, une artère  
    qui n‘en finissait pas d‘étirer à travers Marseille. 
    Les trois urgentistes, s‘engouffrèrent dans le hall d‘un immeuble  
    vétuste et, chargés de leur matériel, se lancèrent à l‘assaut de  
    l‘étroit escalier qui les mena au troisième étage. Une jeune  
    femme les attendait sur le palier. 
    - Merci d'être venu si vite, s'exclama-t-elle d'un ton oppressé.  
    Une grande inquiétude n'arrivait pas à enlaidir son visage  
    illuminé par de grands yeux noirs. 
    - Maman vient d‘avoir une attaque, leur dit-elle en les précédant  
    dans le spacieux appartement. Nous étions en train de  
    dîner en regardant la télévision quand elle s'est effondrée :  
    je crois que c'est son coeur ! 
    Ils entrèrent dans une chambre â la suite de la jeune femme dont  
    la longue chevelure noire dansait au rythme de son empressement.  
    Sur le lit, était allongée une vieille dame. Hakim eut, en la  
    regardant une étrange sensation. Ce visage qui reflétait une  
    grande souffrance comme en témoigne la crispation qui le déformait,  
    se faufila dans sa mémoire. Il connaissait cette dame au teint  
    cyanosé dont les narines se pinçaient à chaque inspiration et  
    dont la poitrine se soulevait avec peine, comme écrasée sous  
    un poids énorme. Il connaissait ces mains diaphanes aux  
    doigts interminables. Il connaissait ces longs cheveux  
    envahis de grisaille qui disaient leur détresse de n‘avoir pas  
    pu résister au temps. Hakim sentit les signes avant-coureurs  
    du grand voyage. Il ferma les yeux très fort. Le frisson  
    commença son invincible cheminement le long de l‘échine.  
    Lorsque l'étreinte fut complète, enserrant la tête et  
    envahissant le cerveau. Le médecin prit le chemin de son passé. 


     

    Chapitre 2 

    Les maisons ont-elles une mémoire Que ressentent-elles  
    à la veille de leur destruction ? Le film de leur vie se déroule-t-il  
    devant leurs yeux comme cela se passe pour l'homme ?  
    Hakim avait bien souvent, vécu ces moments de vérité,  
    brefs et intenses, pendant lesquels, les notions  
    fondamentales de l'existence prennent le dessus sur les  
    futilités qui empoisonnent le quotidien des êtres humains.  
    Très tôt, il avait fait la connaissance de l'odeur âcre et  
    fétide de la mort. Sa prime enfance en a été fortement  
    imprégnée. Il savait que le point filial, l'aventure ultime  
    pouvaient survenir â tout instant. Il avait appris, au décours  
    de ces fractures du destin que les seules certitudes  
    étaient celles générées par l‘amour et la tolérance. 
    Debout devant la grande porte noire et muette, annoncée  
    par deux grandes marches en ardoise ébréchée,  
    Hakim se posait toutes ces questions tandis  sa main,  
    moite d'émotion, étreignait la grosse clé en fonte que  
    venait de lui remettre la voisine chargée de veiller sur  
    la vieille dame, déshabitée depuis presque trente ans.  
    Avant de l'introduire dans la serrure, il se tourna vers  
    la maison d'en face, là où il avait passé les moments  
    les plus étonnants de son enfance, auprès de celle qui  
    l'avait nourri d'affection et de musique, celle qui l'avait  
    serré dans ses bras avant d'entamer son chemin  
    de croix, chassée par les tremblements de l'histoire,  
    le laissant au seuil d'une existence d'orphelin solitaire,  
    errant de familles d'accueil en internats, de  
    chambres de bonne en foyers universitaires. 
    Le camion de l'exil avait, plus d'une fois stationné là,  
    au bord de l'étroit trottoir. C'est étrange! On s'en va  
    toujours à i'orée du jour pour conjurer le sort,  
    comme pour faire du départ une renaissance,  
    alors qu'il s'agit d‘une déchirure mortelle. 
    L‘enfance de Hakim avait été cisaillée par  
    plusieurs départs. Cela se passait toujours de la  
    même façon. Le petit garçon avait appris à  
    reconnaître les prémices du grand chambardement.  
    Mohamed, son père, rentrait le soir, l'air sombre  
    et préoccupé. II répondait très distraitement aux  
    sollicitations ludiques de son enfant unique,  
    avalait rapidement son repas et s'enfermait dans  
    sa chambre. Cela durait deux au trois jours, puis un  
    matin, la quiétude familiale, était rompue par les  
    éclats d'une grande dispute sous le regard apeuré  
    du petit ; 
    - Partir ? Encore ? Partir pour aller où cette fois ? 
    - Là où je pourrais trimer pour vous apporter la pitance  
    que vous avalez ! 
    - Tu ne vas pas me dire que tu as quitté ton travail à la mine? 


    - Je n'ai pas quitté cet enfer ! On m'a mis à la porte, tu  
    comprends, mis à la porte. Je ne peux plus descendre  
    au fond, car il n‘y a plus rien à gratter dans cette maudite  
    mine qui a tué mon père et le père de mon père.  
    Elle ne m'aura pas, moi aussi, cette mangeuse d'hommes.  
    C'est un signe du destin et notre destin est ailleurs.  
    Alors ne discute pas et emballe les affaires. Je vais  
    m‘absenter deux ou trois jours et quand je reviendrai  
    je veux que tout soit prêt. Tu as compris ? 
    - Je suis maudite, reprenait de plus belle Kheira, la  
    maman de Hakim ! Mille fois maudite ! Ya Sid Ahmed  
    Benyoucef (Saint Patron de Miliana), pourquoi m‘as-tu  
    infligé une destinée pareille. "Pourquoi me fais-tu souffrir  
    depuis mes treize ans ? Je n'ai même pas eu le temps  
    de vivre mon enfance."
     

     - Tu as fini de te plaindre, cria Mohamed en se levant, l'air  
    furibond ! Tu crois que je mène la belle vie ? Un fils solitaire,  
    une femme qui n'a pas su me donner d'autres enfants et qui  
    passe sa vie à geindre ' 
    - Ce n'est pas de ma faute si la tuberculose est passée par là !  
    Et toi qui n'es jamais là ! J'ai été malade comme une chienne !  
    J'ai craché mes poumons devant l'Œil indifférent de  
    Lalla Zéhira qui ne répondait qu'à la voix suave de  
    son mari, le caïd gras et libidineux, toujours vautré dans son lit  
    à baldaquin avec pour seule occupation son chapelet et ses  
    incantations, ce gros lard qui passe son temps, à guetter du  
    coin de l'oreille le bruit des persiennes de la maison d'en  
    face pour se précipiter dans l'espoir d'apercevoir Esther la catin. 
    - C‘en est trop, tu dépasses les bornes, hurla Mohamed en  
    levant la main ! Tu vas la recevoir ta tannée … 
    A ce moment un piano se mit à égrener ses notes. La musique  
    traversa la rue, envhit la pièce et couvrit de son harmonie les  
    vociférations et les cris, opposant sa magie à la violence  
    des gestes, retenant la main de l‘homme dont le visage se  
    transforma comme sous l‘effet d‘un enchantement. Tous les  
    protagonistes du drame naissant se figèrent : les mouches  
    s‘arrêtèrent de voler ; le crieur public aveugle qui se tenait  
    au coin de la rue de Tanger ravala son tonitruant « sardines 
     au marché » ; le cheval harassé condamné à traîner le  
    tombereau de l‘éboueur stoppa au milieu de la chaussée ;  
    l‘éboueur oublia de lever son fouet sur la bête ; les  
    gamins de la houma (quartier) suspendirent leur partie  
    de foot et retinrent leurs grossièretés au portillon de leurs  
    bouches adolescentes ; Ahmed Bounif, le chef de la  
    bande qui s'imposait à ses camarades plus par sa  
    force que par son intelligence desserra ses doigts  
    d‘autour de la gorge de Moh Smina, son souffre-douleur  
    qui commençait à suffoquer ; P'tit Poucet qui s' imposait  
    plus par sa ruse que par sa corpulence détourna les  
    yeux de la bagarre ; Omar le harki qui accompagnait  
    les parachutistes en patrouille ne vit pas Khaled le  
    collecteur de ronds destinés aux maquisards, qui  
    passait pourtant tout près de lui ; Yamna pensait  
    fort â Salim son amour d'enfance qui l'avait quittée  
    pour un amour plus puissant en prenant les armes ;  
    Baya la voyante laissa tomber la main de Jeannine  
    à qui elle prédisait une longue vie d'amour et  
    de fortune ; Jeannine la blonde maîtresse du  
    commissaire de police prit un air alangui face à  
    son miroir qui ne se lassait pas du spectacle, de la  
    poitrine généreuse et provocante à l'étroit dans  
    la sortie de bain rose bonbon, cadeau de  
    Si Belgacem le commerçant ; celui-ci stoppa  
    son élan vers le bar de Gonzalez où l'attendait  
    sa bouteille d'anisette ; Monique la serveuse  
    laissa tomber le verre qu'elle était en train de  
    laver ; les vieux, assis sur les bancs à l'ombre  
    des platanes de la pointe des blagueurs se  


    mirent à sourire béatement et se détournèrent de  
    leur partie de cartes ; les oiseaux à l'abri des  
    feuillages cessèrent leur chant ; le Zaccar,  
    montagne déflorée et stérile, se pencha un peu 
     plus sur la ville en faisant trembler le mausolée  
    de Sidi Abdelkader, ; la ville oublia de regarder  
    la plaine du Chellif du haut de sa morgue acquise 
    pour avoir été le fief de l'Emir ;

    Résultat de recherche d'images pour "horloge miliana"

    décida de ne pas donner l'heure pour ne pas gêner  
    la mélodie ensorceleuse qui prenait possession  
    de la ville et des hommes : Esther, la belle juive au  
    cheveux noirs, s'était mise à son piano.

    caramel
    Une amie internaute de France qui n'oublie pas sa ville Annaba                                                        où dit-elle elle a vécu ses plus belles années..
    merci Ghadames pour cette belle et triste histoire
    je vais m'empresser d'acheter ce livre, car la lecture
    est une de mes passions, avec la cuisine et les animaux !

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    Le cour perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     

     


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    "Se fruiter"

     

    Mon frère Bachir m'a invité avec notre autre frère Djelloul et mes petits-enfants Rym, Mériem Abderrahim et Hamza pour quelques moments de repos autour d'un thé dans son jardin à quelques kilomètres de Laghouat, ma ville de naissance et ainsi me retremper dans le temps de notre jeunesse où nous allions nous "fruiter" directement sur les arbres.                                                                               Il vient d'en planter d'autres, des plaqueminiers et des cerisiers, que je lui ai ramenés de Miliana... 

    Inviter à se "fruiter" était une pratique courante à Laghouat.Que la vie était simple et naturelle...

     

     

    Cela me ramère aussi à mes années jeunesse où entre frères et soeurs, cousins, cousines, neveux et nièces, nous nous adonnions à un concours de manger des grenades ramenées du jardin par couffins, sans faire tomber un grain, mains, lèvres et dents étant les seuls "outils" pour ce faire...

     

     

    El M'Nagguer

    Image associée

     Et, si c'est à leur époque, vous pouvez aussi vous régaler de dattes précoces, à moitié mûres, connues localement sous le nom de M’nagguer, délicieuses, mais à durée de conservation très courte

     

     

     

     

    Il y avait aussi un poulailler et nous avons trouvé sa volaille en liberté por prendre le soleil

     

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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     

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     De Sidi El Hadj Aissa, le Saint Patron de Laghouat

    à Sidi Ahmed Benyoucef le Saint Patron de Miliana

     

     Quelques LIENS d'entre Laghouat et Miliana

     

    - La Troupe Musicale et Théatrale Thouria de Laghouat s'est produite à Miliana lors d'une tournée dans toute l'Algérie au profit des Scouts Musulmans Algériens (SMA) et, faisant le mur du Lycée, j'ai passé la nuit en compagnie de ses artistes à l'Hôtel Fleurus, transformés en magasins d'ameublement par les Salemkour.

     

     - Mr Tahar Tédjini, Professeur Agrégé d'Arabe au Lycée Mustapha Ferroukhi de Miliana est orginaire de Laghouat (Ain-Madhi) et où des commémorations scoutes à sa mémoire étaient organisées encore il y a quelques années. J'étais son élève au Lycée et son scout à Miliana

     

    - L'un de mes amis milianais, il se reconnaitra, à l'occasion de son voyage de noces à Laghouat, ne trouva point de chambre d'hôtel et mes parents furent heureux de lui offrir le gite et le couvert durant son séjour Il a suffi qu'il dise qu'il était de Miliana

     

    - J'ai prénommé mon premer petit-fils Hamza du nom d'un dirigeant du Hilal Club de Laghouat (HCL) dont j'étais l'un des joueurs, Hadj Hamza Benterbah et l'un de mes enfants, Merouane, suite à un évènement heureux du Sport Club Milianais (SCM).

     

    - J'ai assisté aux cérémonies de mariage tant à Laghouat qu'à Miliana du fils de l'ancien joueur du SCMiliana Cherabli Boualem

     

    - A Laghouat, j'ai été l'élève de Mr Alili de Miliana

     

    - Une année avant mon arrivée au Lycée ( collège auparavant) Mustapha Ferroukhi, 3 enseignants à Laghouat, MM Dieudonné, Aklouche et Bourgeois furent mutés à Miliana et Mr Bourgeois fut mon correspondant chez qui je déjeunais chaque Dimanche

     

    A mon tour, je fus le correspondant de Benyoucef Ferhat, Directeur actuel de la station d'épuration des eaux usées de Laghouat. Sa grand-mère est milianaise, d'où son prénom Benyoucef

     

    - Mr Dhina Mohamed alors Secrétaire Général de la Wilaya de Chlef fit accoucher son épouse "près de moi" en l'Hôpital de Miliana et son frère Si Amar fut Professuer d'Arabe au Collège Moderne de Garçons de Miliana devenu Lycée Mustapha Ferroukhi

     

    - A Laghouat, les familles Benamar et Zaabta se disent descendantes de Sidi Ahmed Benyoucef dont l'un de mes enfants porte le prénom

     

    - Miliana et Laghouat sont de même altitude et vous pouvez vous régaler de Cerises et de Plaquemines dans la propriété de mon ami Moulay Benahmed grâce aux plants que je lui ai apportés de Miliana

                                                Le beau gosse Abdelkader en tenue debout à droite

     J'ai essayé , mais en vain, de faire venir de Laghouat un excellent joueur de foot, Abdelkader Boucherit ditBenchnati, pour me rejoindre au SC Miliana (SCM), mais et lui et ses enfants séjournaient chez moi à diverses occasions (Fête des Cerises, etc)

     

     

    Merci aux organisateurs qui m'ont honoré au cours d'une journée où ils invitèrent pour une rencontre amicale les vétérans de Laghouat qui la leur rendront dans quelques jours

     

     

     Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     

     

     

     


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