• Zaaf, le casseur de baraque

     Voir aussi : hebboul.com

     

    Zaâf Abdelkader, la légende du Tour de France

    On l'appelait "le casseur de baraque"

     

    De 1950 à 1952, en pleine époque où le Tour de France se disputait par équipes nationales et régionales, les organisateurs avaient fait la place à une formation de coureurs licenciés en Afrique du Nord.

     

    Blog de ghadames : ghadames, Bonne et heureuse année 2016 

    A Zakaria, mon petit-fils qui pratique le cyclisme et que son Educateur dit que ce super-actif récèle de grandes potentialités en ce domaine, je lui recommande, en cas de Tour de France, d'éviter la mésaventure de son ainé ZAAF et de s'assurer qu'il ne se désaltère qu'avec de l'eau....Fais attention, Zakaria !

     

     

     

    La 13ième étape du Tour 1952 partait de Perpignan pour gagner Nîmes. Cagnard d’enfer sur un parcours tourmenté égrenant les vignobles du Midi Viticole. Deux larrons de l’équipe d’AFN (l’Algérie est alors française et le Tour se court par équipes nationales et régionales) Marcel Molinès et Abdelkader Zaaf attaquent et prennent une large avance : jusqu’à 16 minutes et leur échappée semblait les mener à joindre l’arrivée où la victoire se disputerait au sprint. Zaaf lâchait Molinès mais, « assoiffé, se saisissait d’un bidon tendu par un spectateur. Malheureusement pour lui celui-ci contenait du vin. Coup d’assommoir pour le coureur qui, après s’être désaltéré, légèrement titubant, reprenait son vélo et repartait en sens inverse. » C’est donc Marcel Molinès qui ralliait Nîmes en vainqueur avec 4 minutes 30 d’avance sur le peloton comprenant Stan Ockers et le futur vainqueur le suisse Ferdi Kubler.

    Légende que tout cela, la chaleur, la fatigue et surtout l’ingestion d’amphétamines Zaaf a été victime d'un malaise et il s'est écroulé au bord de la route. Des vignerons qui se trouvaient là l'ont adossé contre un platane (voir photo ci-dessus) et comme ils n'avaient pas d'eau sous la main l'ont aspergé avec du vin.

    De plus Zaaf en bon musulman pratiquant ne buvait pas de vin ça ne l'empêchait pas de poser avec un verre de St Raphael à la main). Ayant retrouvé ses esprits, ou presque, enfourchait son vélo mais repartait en sens inverse. L’organisation étant ce qu’elle était à cette époque, on ne sait trop comment il se retrouvait nez à nez avec la voiture-balai. Sans doute le peloton était passé devant son platane pendant son malaise. Il empestait la vinasse d’où cette histoire qui fit le bonheur des salles de rédaction. Bonne pioche, devenu populaire il fut invité  à de nombreux critériums d’après-Tour. Et comme en 1951 il s’octroyait la lanterne rouge du Tour Abdelkader Zaaf entrait dans la légende de celui-ci.

     

     

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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     


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