• Souad Douibi, une page étonnante

     

    Relevé sur la page facebook de

    Souad DOUIBI

    Une artiste atypique ?

     Je suis sans réponse et de vous qu'en est-il ?

     

     
     
     

    Souad Douibi :Toute personne peut écrire une lettre, là où elle se trouve en Algérie ou dans un autre pays. (Enfants, Femmes, Hommes)
    C'est une aventure sans limite, car tout ce qui est humain est universel.
    Je sens qu'on va partager beaucoup d'émotion et des temps forts ensemble, donc libérez vous et soyez sincère pour que le message passe.
    Humainement parlant, ça va me permettra de vous connaitre, de vous comprendre, de m'enrichir et j'imagine que ça sera votre cas aussi.
    Je ne veux pa...s tout déflorer maintenant, mais tout est bien à son temps.
    On comprendra tous le but de ce projet avec le temps, car une expérience ça se vit.
    J'espère qu'on réussira tous ensemble, bien avant la date de ma performance.

     

     
    Photo de ‎Souad Douibi سعاد دويبي‎.
     
     
    Projet réalisé aux camps de réfugiés sahraouis dans la wilaya de Tindouf en novembre 2013.

    Notre histoire est celle de la femme. Elle est notre fil conducteur, elle nous aide à comprendre le monde. Je suis née une fille, les hommes ne connaissent pas ma valeur mais, je suis la maman qui donne la vie, la maman qui nourrit, la sœur qui s’occupe de vou...s, la femme qui répond à vos désirs mais aussi la conteuse et la conservatrice de vos traditions et coutumes. Je suis là, présente quand vous avez besoin de moi. Toi ma fille, tu prendras la relève après ma mort, mes esprits veillent sur toi. Protège-moi pour ne pas perdre mes traces et par la suite ton chemin.

     

    Souad DOUIBI, Installation / Performance

     

    Photo de ‎Souad Douibi سعاد دويبي‎.

    Souad Douibi : Le mot Imra-a (femme) fait peur....
    Comme artiste-thérapeute, je vous conseille d'écrire, peindre et s'exprimer d'une manière élégante. J'en ai encore pas vu des cas comme vous. Travaillez au lieu d'insulter ceux qui vous dépassent!

    Hichem Hich La créativité demande du courage comme qui dirais l'autre et en ce moment tout cela manque à notre société. ....en tout cas TON ASSURANCE RASSURE 
     

    Souad Douibi: Je suis là, seule ou pas, ce n'est pas mon grand souci. Depuis des années, je le savais que je ne vais pas servir à grands choses.
    J’entends des bruits qui viennent du passé, des répliques d'enfance, des nuances d'une fille adolescente qui a tout et rien à la fois. Elle se cherche, elle trouve, mais juste après elle se perd. Elle s'impose dans un monde qui la voit rebelle, bizarre, à éviter, à se méfier d'elle. Je sais qu’ils ne vont rien comprendre. Leur langage est beaucoup plus corporel qu’humain. Le toucher, ils ne savent pas à quoi il ressemble, ni le baiser d'ailleurs.
      

    Lahbib Sifeddine  je vous tire chapeau , vous êtes digne d’être une vrai femme , vas y continue ton combat , la femme doit avoir tout ses droit , la femme doit être égale a l'homme , rare sont les gens qui comprend ce que vous faite mais je vous soutien Madame , on a tous des femmes qu'on aime et qu'on veux qu'elles se réveillent de leurs sommeil CHAPEAU !!!!!

     Souad Douibi : Je suis rentrée. Je n'ai pas pu résister à la mort. Je voulais la voir, sentir son odeur, transpirer sa cendre, frotter mon corps contre l'enfer.
    C'était beau, séduisant, mortel, fatal, amusant et frustrant aussi.
    L'enfer est mon nouveau paradis. J'adhère.

     

    Photo de ‎Souad Douibi سعاد دويبي‎.

    Quand j'étais aux Beaux Arts d'Alger, un artiste français m'a demandé qui Je Suis, le jour de notre rencontre.
    J'étais encore étudiante. J'ai visé la belle vue panoramique d'Alger, notre plus beau cadeau de l'école, en disant que Je Suis Une Oeuvre d'Art Ambulante.
    Après quelques mois, Je Suis devenue le sujet de ma démarche artistique, commençant par ma thèse de fin d'étude "C'est Moi, C'est Mon Image", passant pas mes autos-filmage, mon installation poupée "C'est Moi, C'es...t Mon Histoire" et en arrivant à mes performances en ville qui n'ont pas besoin d'une explication, mais surtout une lecture, une interprétation. Votre interprétation!

    Toute action artistique est comme une musique, elle peut plaire et elle peut déranger. Il y a ceux qui la trouve belle et d'autres non.
    C'est une question de goût et de feeling!

     

    Dalila Besma Serine : votre démarche fait des envieux ; rien qu a regarder comment on vous scrute on vous déshabille du regard je suis...

     

    Photo de ‎Souad Douibi سعاد دويبي‎.

    Photo de ‎Souad Douibi سعاد دويبي‎.

    Souad Douibi : Toi le Un, moi en toi on forme Un. La formule deux en un n'a jamais existé pour moi. Le Moi, mon petit bonheur au quotidien. Le Quotidien, c'est de s’adapter à toi.
    Voilà qu'on revient pour parler de Toi juste après Moi.
    Notre formule reste une loi sur plusieurs toits qui mènent une double vie trop loin.

     
     
      Souad Douibi : Toi le Un, moi en toi on forme Un. La formule deux en un n'a jamais existé pour moi. Le Moi, mon petit bonheur au quotidien. Le Quotidien, c'est de s’adapter à toi.
    Voilà qu'on revient pour parler de Toi juste après Moi.
    Notre formule reste une loi sur plusieurs toits qui mènent une double vie trop loin.

    Là où vous êtes, Je Suis.
     

     
     

    En écrivant ton nom, j'ai su combien nous sommes proches l'une de l'autre.

      Je ne voulais pas être, mais il a voulu que "je suis".

    Seules les vraies femmes qui m'ont regardé dans les yeux, le reste (femmes et hommes), sont manipulés par le paradoxe algérien.

     

     Je dois être le reflet de ma société, mais quand je vois dans vos yeux, je comprends qu'une autre femme à tout détruit.

     

     Sur mes cahiers d'écolierSur mon pupitre et les arbresSur le sable Sur la neige J'écris ton nom...FEMME

     

      Mon Absence

    J’ai vécu ton absence par volonté, mais ni le cœur, ni le corps pouvaient résister.

    J’ai appelé la première vague de mes souvenirs.

    Elle était capricieuse et mon retour vers toi a consommé toute la sueur en elle.

    Les jours passent est la flamme refuse de s’étreindre.

    Éteins-toi!

    Je te voyais partout, dans les petits détails de mes courtes journées. Tu es même présent dans mon plat préférés!

    Enfin, je suis là!

    Le temps a bien caressé mes blessures, mes insomnies. L’étouffement de mes battements.

    Je suis en retard.

    Je suis en décalage.

    Je tourne contre le temps, contre toi et moi.

     

    Rendez-nous visite au Musée Bardo pour découvrir notre exposition "Tropique Du Cancer".
    @7lib, Dinar et Cigare
    #CubaConLaitChe

     
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     J'en ai croisé des regards, mais comme le tien, j'en rêve depuis longtemps

     

     Natacha Benbag : Courageuse.. charmante... fraiche.. sincère et une grande force intérieure... c'est ce que je ressens en toi ... bravo Souad Douibi سعاد دويبي

     L'art de l'amour est celui de l'absence. #SoundOfYourEyes

     
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     Poisson Poisson : tres belle ma jeune cousine.....quelle splendeur et quelle fraicheur!!!!!

    J'épouse les âmes sincères

    Ton regard est l'air que je respire

    Tes caresses sont une danse macabre dont j'ai toujours soif.

    #MalakChanelle : (Imra-a) On m'a dit "tu la connais?" et j'ai répondu "non je ne la connais point, mais je la reconnais en moi.. Et je me reconnais en elle."

     

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    Féminisme algérien

    Interview : Souad Douibi

    F.A : Imra-a...? d’où avez-vous eu l’idée ? Et pourquoi avoir fait cela ?
    S. D : Ma performance Imra-a est la suite de mon texte « Le Dernier Jour Avant Le Suicide ». Le texte ne parle pas forcément de moi, mais d’un mélange de pulsions et d’états d’âme de plusieurs femmes.
    Pourquoi Imra-a ?
    D'habitude quand j’ai une idée en tête, je la réalise sans penser deux fois et surtout je ne me cercle pas par les pensées et les critiques des autres.
    Je deviens l’amie de ma peur et j’accélère sans trop penser aux conséquences.
    La performance est une forme de création artistique partout dans le monde et qui reste nouvelle dans une société comme la nôtre et de ma part, j’aime tout ce qui est nouveau, je m’impose comme artiste et comme une femme de ce monde et de ce temps actuel.

    F.A : Vous êtes une artiste qui milite pour la cause féminine, déjà artiste rime trop souvent avec incomprise, ajoutez à cela la cause féminine...pensez-vous que les gens sont arrivés à vous comprendre et à comprendre votre performance ?
    S.D : Je ne suis pas féministe et je ne prends pas le féminisme comme cause. Je sais que ça va vous surprendre, mais j’ai toujours dit que la femme est le malheur de la femme.
    Je travaille beaucoup sur la femme, donc sur moi, mais à aucun moment je me classe comme féministe. C’est compliqué à expliquer, mais c’est compliqué à comprendre la réaction des femmes qu’on défend et qui vous tournent le dos en disant que c’est mon destin et j’ai choisi de le vivre.
    On est toutes des combattantes sur terre par rapport à nos engagements et nos principes et les hommes d’ailleurs.
    Une femme que je me tue pour elle et qui ne fait rien pour résister ne m’hérite pas une cause. Comment comprendre une société malade comme la nôtre, comment expliquer ce complexe de la femme. Si une femme arrive à bien éduquer un homme et le préparer pour le future et surtout à être respectueux vis-à-vis d’une autre femme, on vivra rien de tout ça. Je ne donnerai pas d’exemples, car l’exemple commence chez nous, dans nos maisons et avec nos frères.

    F.A : Avez-vous été agressée ? Insultée ? le regard des autres était-il trop blessant ? Qu’avez-vous ressenti en marchant dehors ?
    S.D :Je ne donne pas d’importance aux gens les jours de mes performances et je fais de leurs regards une force qui me nourrit. Insultée non, mais sur facebook, je suis devenue la fille de joie que tout le monde en veut, mais pas en public.
    J’étais la femme forte ce jour là, la rue était mon château où j’étais la reine. Beaucoup n’ont pas osé me regarder dans les yeux, mais d’autres m’ont fixé le regard et on s’est racontée des histoires volées d’un temps concret.
    Je n’ai pas peur de la ville et ce n’est pas ma première performance. C’était une incarnation de rôle ou Souad Douibi n’était qu’une femme ambulante à la découverte de sa société.

    F.A :comment voyez-vous le statut de la femme algérienne. Le féminisme a-t-il sa place dans la société algérienne ?
    S.D : Quand on arrivera à se mettre d’accord entre nous femmes, je parlerai du féminisme.
    Ps : Les premières qui m’ont attaqué sur facebook, c’était des femmes.

    F.A : vous dites que la femme est l’ennemie de la femme. Comment ?
    S.D : Oh, pour plusieurs raison !
    Tout d’abord, elle est derrière l’éducation d’un homme. Elle est la seule à pouvoir changer toutes ses mentalités, mais l’idée qui reste gravée dans sa tête l’empêche de s’ouvrir sur un monde meilleur, donc elle accepte d’être la victime, l’idée de vivre comme une esclave.
    Je suis une femme et je sais de quoi elle est capable une autre femme et quand elle le veut, elle aura et cela est une arme à double tranche qui peut être utilisée contre et pour la femme.

    Photo, Benyamine Boussadia.

     
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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     


  • Commentaires

    1
    Jeanine
    Mardi 29 Août 2017 à 16:25

    Bravo Ma Chère Souad... Ne baisse jamais tes bras et m'implique à te soutenir pour continuer ton oeuvre d'art.... celle de faire comprendre à tout ce monde jeune.... de manque de compréhension... d'attitudes et de respect beaucoup de fois et parfois faute de connaissance.
    Laisse que le vent emportent les mauvais jugements vers la mer et le désert afin de laisser un air pur. Courage et en avant toute!!!!! Je m'implique à te suivre et à t'aider!!!!



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