• Ramadhan, excès....

     

    Ramadhan: excès d'envies:

    Quand "les yeux sont plus gros que le ventre"

    Enormément de gaspillage lors du repas du
    "ftour" - rupture du jeûne - où souvent l'assiette est à 
    peine entamée qu'on passe à l'autre...

     

    Blog de ghadames : ghadames, Ramadhan

     La table du f'tour des familles algériennes est
    presque la même sur tout le territoire national,
    à quelques dissemblances près. Les us et
    coutumes diffèrent d'une région à une autre.

      A Alger, c'est l'incontournable chorba frik qui est la vedette du f'tour. Cette soupe, vieille de plusieurs siècles, est toujours préparée par les maîtresses de maison avec attention. Une famille algéroise nous a invités à rompre le jeûne chez elle. Habitant le secteur Est, les Talbi commencent à apprêter la table au moins deux heures avant El Adhan du maghreb.
    A 20 minutes de ce dernier, c'est la chaîne algérienne qui est visionnée. A la fin de la récitation des versets coraniques, toute la famille Talbi était à table. Composée de 6 membres, le mois de Ramadhan est pour eux l'occasion de se regrouper. «Durant toute l'année, mes deux fils mangent à des heures différentes. Parfois, ma femme et moi, nous nous retrouvons seuls au dîner. Le mois sacré est rassembleur. Outre la piété dont on doit faire preuve, je pense que ce mois-ci offre les meilleurs moments dans une vie de famille.»
    Une fois «Allah Akbar» prononcé par le muezzin, l'assiette contenant les dattes fait le tour de table, sans oublier le bol de l'ben (petite lait)
    Des boureks farcis de crevettes et de pommes de terre accompagnent la chorba frik. «En ce qui concerne la gastronomie, durant le mois de Ramadhan, c'est toujours les mêmes plats qui sont offerts. Ce sont des traditions que nous pouvons transmettre, même si la société algérienne a subi des changements radicaux, surtout ces 20 dernières années», affirme Mme Talbi, toute heureuse de nous voir déguster les mets servis.
    Deux plats de consistance (djwaz) ont été préparés par Mme Talbi. Le premier, qui est le préféré de la famille, n'est autre que la fameuse dolma. Dans chaque assiette, une pomme de terre, une courgette et un poivron farcis de viande hachée sont servis. Le deuxième plat, commandé par le chef de maison, est apprécié par les Algérois. Il s'agit du mtawem, des boules de viande hachée cuites avec une légère sauce. Bien évidemment, la salade «h'miss» donne encore plus de goût aux plats. L'incontournable l'ham h'lou (viande sucrée) est aussi proposé.
    Différentes boissons sont posées sur la table. Quant aux salades, il y en a au moins deux. Il faut dire que chez les Talbi, on en sert pour tous les goûts.
    M. Talbi estime que la garniture de la table du f'tour coûte plus cher qu'en temps normal. Une fois le f'tour terminé, Mme Talbi nous sert, 15 minutes plus tard, un thé préparé à la saharienne et du café. Des friandises et des sucreries, ainsi que des amuse-gueules accompagnaient les boissons chaudes. Une heure plus tard, nous quittons le domicile des Talbi après avoir écouté des chansons chaâbies et bédouies.  

    Blog de ghadames : ghadames, Ramadhan: excès d'envies.

    Dans la plus haute tour du monde, le ramadan dure plus longtemps

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    DUBAI (Reuters) - Les occupants du plus haut gratte-ciel au monde, la tour Burj Khalifa de Dubaï, doivent respecter chaque jour le ramadan deux minutes de plus que les autres musulmans de la ville, affirme un dignitaire religieux de l'émirat.
    Pendant le mois du ramadan, qui a débuté lundi dernier, les musulmans adultes - avec quelques exceptions - ne boivent ni ne mangent de l'aube au crépuscule.
    "Burj Khalifa fait presque un kilomètre de haut (828 mètres), ce qui signifie que les gens dans les étages les plus élevés peuvent encore voir le soleil alors qu'il s'est déjà couché pour ceux qui sont en bas", dit à Reuters le mufti de Dubaï.
    "Ainsi, ils ne peuvent rompre le jeûne comme le reste de la ville, il y a une différence de deux minutes", ajoute Ahmed Abdoul Aziz al Haddad, qui édicte les règles de la pratique religieuse dans l'émirat.
    Le mufti rappelle qu'il y a un millier d'années, un dignitaire musulman s'était vu poser une question similaire à Alexandrie. Les gardiens du célèbre phare, dont la hauteur est évaluée à 135 mètres environ, se demandaient s'ils pouvaient boire et manger à la même heure que les autres fidèles.
    "Sa réponse a été qu'ils ne pouvaient rompre le jeûne que lorsqu'ils constataient par eux-mêmes que le soleil s'était couché", raconte-t-il.

     

    Excès chez les uns, privation chez les autres

     

    Blog de ghadames : ghadames, Ramadhan

    Bien garnir la table du f'tour est plus qu'une nécessité pour les familles algériennes. C'est un mode de vie, une culture et une occasion pour se rassembler.Mais durant ce mois sacré, il semble que l'appétit triple. Les citoyens ont tendance à excéder en matière de dépenses et de consommation. Les ménages n'hésitent pas à se sacrifier en dépensant des milliers de dinars de plus pour acheter tel ou tel produit, qui en temps normal n'a jamais franchi la porte d'une maison.
    Des familles n'ont pas hésité à s'endetter pour passer le mois sans contraintes. «J'ai prêté 10.000 DA à mon meilleur ami. Il a 4 gosses. Je ne pouvais pas le laisser dans ce bourbier», nous affirme Réda, transitaire.
    D'autres ont eu recours au prêt sur gages, comme on peut constater l'affluence de citoyens devant l'agence BDL de Oued Kniss. Quant à certaines femmes, elles ont décidé de vendre leurs bijoux, peut-on remarquer à l'entrée de «Djamaâ lihoud» dans la Basse Casbah. Se plaignant quotidiennement des prix élevés des produits alimentaires, les Algériens, une fois au marché, n'hésitent pas à acheter à outrance. «Je ne comprends pas, à chaque Ramadhan, c'est toujours la même histoire. Les marchands de fruits et légumes augmentent leurs prix et les citoyens cautionnent cette démarche en se précipitant devant leurs étals», tonne ammi Mustapha, habitant le quartier Calmon de Chéraga. Un paradoxe total. Dans un contexte d'érosion du pouvoir d'achat, comment se fait-il que les Algériens dépensent sans être regardants sur leur budget ? «La fièvre acheteuse s'empare d'eux comme une pandémie. A croire que les Algériens deviennent soudainement boulimiques durant le Ramadhan», ironise Mounira, la soixantaine.
    Il faut dire que les citoyens achètent plus pour les besoins de garniture que pour satisfaire leur estomac. La preuve en est, le volume des poubelles a triplé depuis le début du mois. Aucun signe de frugalité, «c'est un véritable gaspillage. Les gens mangent avec leurs yeux. Même s'il est conseillé de faire ses courses avec le ventre plein, il n'y pas de raison d'acheter d'une manière futile», pense ammi Mohamed, retraité. Loin du discours moralisateur, Ramadhan, mois de piété, est aussi un mois de retenue. Mais il s'avère que chez nous, c'est le contraire qui se produit. A Chéraga, par exemple, en marquant un arrêt devant les coins à ordures, puisque les bennes n'existent pas, on peut remarquer toutes sortes de produits alimentaires presque à moitié ou non encore consommés.
    Autre exemple, le gaspillage du pain atteint des records durant le mois sacré. Un père de famille peut acheter de 10 à 15 baguettes.«Des clients repartent avec 20 pains depuis le commencement du Ramadhan», témoigne Ali, boulanger aux Dunes. Une fois le f'tour terminé, le reste est jeté. Même chose pour les friandises et les sucreries. On achète plusieurs tranches, pour en consommer seulement quelques-unes. «Mes enfants mangent quelques morceaux de zlabia et laissent le reste pourrir dans le frigo», affirme Zohra, femme au foyer.
    Cette frénésie ne traduit pas une aisance financière de la population. Bien au contraire, la pauvreté tend à se répandre largement. Elle touche désormais la classe moyenne. Mais, paradoxalement, ce comportement alimentaire durant le mois de Ramadhan laisse entrevoir un autre profil de la société algérienne.          

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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Yasmine
    Mercredi 24 Mai 2017 à 19:46
    Centre photo de table appartient a ma soeur qui a londre


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