• La tolérance de l'Emir Abdelkader

     

     

     

     

      Aux Etats-Unis, une ville porte le nom de l'Emir. La ville d'El Kader (1 500 habitants) se trouve aux Etats-Unis d'Amérique, dans l'Etat de l'Iowa. Elle est jumelée à la ville de Mascara depuis 1984. C'est en 1846, lorsque l'Emir Abd El Kader combattait l'envahisseur français depuis déjà 16 longues années, que trois Américains, John Thompson, Timothy Davis et Chester Sage décidèrent de nommer leur petit campement El Kader, pour rendre hommage à la bravoure devenue légendaire, à l'esprit chevaleresque et à la grandeur d'âme de l'Emir Abdelkader.

     

    C'était l'Eglise St Sulpice de Laghouat

    Giacomo Molinari à Laghouat  

     Lors de la conquête de l'Algérie,la ville de Laghouat (al Aghwât) représentait un point stratégique,car en tant que porte du Sahara,elle pouvait servir comme base pour une expansion ultérieure vers le sud.Laghouat fut conquise après de durs combats,en 1852.Le général Du Barail,commandant de la place,fit débarrasser les gravats de la ville et, sans attendre les directives du gouverneur général de l'Algérie,ordonna que l'on récupère briques et pierres afin de construire les édifices nécessaires à l'exercice de l'administration.

    Pendant la reconstruction de la ville,on procéda aussi à l'édification de la grande mosquée de El-Saffeh,qui commença en 1853,année ou arrivèrent de Lombardie Vénétie,sept maçons italiens. L'un d'eux aurait donné son propre nom à ce lieu de culte, qu'on nomme encore de nos jours:la mosquée de "Mouninar". "Mouninar" était Giacomo Molinari. Lorsqu'il arriva à Laghouat,il avait 39 ans,et avait une formation d'architecte. C'est lui qui conduisit les travaux.Il était né le 28 août 1814 à Cavagnano (aujourd'hui province de Varese) de Giovani Molinari et Giuseppa Bianchi. Il fut baptisé,sous le nom de Giacomo ,dans l'église de Sant'Ambrogio di Cuasso al monte. Une fois la construction de la mosquée achevée, le groupe de maçons italiens quitta Laghouat,à l'exception de Giacomo Molinari qui resta et se convertit à l'islam,prenant le prénom d'Ahmed. Nous ne savons pas la date exacte ni les circonstances de sa conversion,mais il est incontestable qu'il s'intégra parfaitement à la population et aux coutumes musulmanes. Il épousa une femme de la tribu de Sidi Bouzid avec qui il eut quatre enfants:un garçon (Mohammed) et trois filles.

    Un jour que j'étais à Nice et que je rencontrais un ami de Laghouat, je lui avais demandé des nouvelles de Santana Zenou, épouse Mardochée, mère de mes copains d'enfance Jeanne et Coco. Il m'apprit que Santana était décédée et qu'elle avait dit à ses enfants : "Quand je mourrai, je voudrais être enterrée à Laghouat et que l'on m'accompagne au cimetière aux chants d'El Quadria", psaumes récités sur le chemin du cimetière.Voulait-elle embrasser la religion musulmne ?

     Son mari Mardochée Zenou,ferblantier, à l'Indépendance était membre de la Kasma FLN de Laghouat pour participation à la Révolution.

    En 1962, au moment de baptiser l’Avenue du Premier Novembre,
    Zenou Mardochée présent à la cérémonie et en présence d’un nombre important de citoyens a déclaré :

    "Mes ancêtres, les juifs de Laghouat,en 1852 ont assisté à la création, ou plus exactement à l’ouverture de l’Avenue Cassaigne et au scellement de la plaque portant le nom du Enfin, après plus d’un siècle, exactement en 1962,je dirai à mes aïeux,votre progéniture, en la personne de Zenou Mardoché aprocédé à l’enlèvement de la plaque portant le nom du général Cassaigne,pour la remplacer par celle de l’Avenue du 1er novembre."

     

    En 1868, David Levi, président de l'Université Israélite, fait don par testament de ses biens pour la réalisation d'une nouvelle synagogue à Florence « digne de la ville ».

     

      Mr Delanoé Maire de Paris

    Extraits de l’allocution de Monsieur Delanoë :

    « Quand j'honore l'Emir Abdelkader, je sais que j'honore un nationalistequi s'est battu contre la France, qui n'acceptait pas la domination de son peuple par le peuple français. C'est aussi le sens de cette inauguration. (...)

    « Cette inauguration je la veux avec la gratitude d'un enfant du Maghreb, moi qui ai reçu du Maghreb des leçons de fraternité, d'égalité, maire de Paris je vous dis merci. C'est Paris qui dit merci à l'Emir Abdelkader, qui dit merci au peuple algérien, qui a subi la violence et l'injustice de la colonisation. (...) La colonisation a été d'une violence inouïe en Algérie, une action injuste. »

        La formation:

    Abd-El-Kader est né à la Guetna près de Mascara en 1808, élevé dans la zaouïa paternelle dirigée par si Mahieddine, il reçoit une éducation solide qu 'il complète auprès des maîtres éminents à Arzew et à Oran. Il apprend les sciences réligieuses,la littérature arabe, l'histoire, la philosophie, les mathématiques, l'astronomie, la médecine...  Platon et Aristote, AI-Ghazâli, Ibn Rushd et Ibn Khaldûn lui sont familiers, comme en témoignent ses écrits. Toute Sa vie, il étudie et développe sa culture.

     L'Emir Abdelkader

    Chef de guerre, législateur, poète, son adversaire, le général Bugeaud n’occultait pas la dimension de l’homme : « Abdelkader était un homme de génie… certainement l’une des plus grandes figures historiques de notre époque… c’est un ennemi actif, intelligent et rapide, qui exerce sur les populations arabes le prestige que lui ont donné son génie et à la grandeur de la cause qu’il défend. C’est beaucoup plus qu’un prétendant ordinaire, c’est une espèce de prophète. C’est l’espérance de tous les musulmans fervents. » ( La vie d’Abdelkar – Charles-Henri Churchill Londres 1867)

     

     Retour au pays  -  Enterrement au Cimetière d'El Alia 

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    La Smala de l'Emir Abdelkder
     
     
     

     

    L'Emir Abdelkader a dit :

     

     Blog de ghadames : momentdevie, Les Juifs d'Algérie 

    Déjà en son temps l’Emir Abdelkader a montré que la religion n’excluait pas la science, que la science n’excluait pas l’humanisme, que la foi n’excluait pas le spiritualisme».Initiateur du dialogue islamo-chrétien, il montre le chemin de la réconciliation entre les deux rives de la Méditerranée.....
    " Mon cœur est devenu apte à revêtir toutes les formes:Il est pâturage pour les gazelles et couvent pour les moines Temple pour les idoles et Kaaba pour le pèlerin Il est les tables de la Torah et le livre du Coran.Je professe la religion de l’amour, quel que soit le lieu Vers lequel se dirige ses caravanes "
    Abd el Kader est un personnage éminent et charismatique, inscrit au panthéon de l’histoire de l’Algérie contemporaine. Fondateur d’un état moderne, humaniste et mystique, il ne cessa d’œuvrer au rapprochement de l’Orient et de l’Occident et au dialogue des cultures et des religions.
    Après dix-sept années de lutte contre l’occupation française en Algérie, emprisonné puis libéré par Bonaparte, il s’exile en Turquie, puis en Syrie, où il se consacre à l’enseignement et à la méditation. Il est inhumé à Damas, aux côtés de son maître soufi, Ibn `Arabi, puis au cimetière d'El Alia à Alger.

     

     

    Tableau de Jean-Baptiste Huyesmans représentant l'émir Abd el-Kader, protégeant les chrétiens à en 1860, lors des massacres commis par les Druzes

     

     

     

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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     

     

     

     


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