• Josiane dite "Zahra"

     

    Parcours de vie
    L’histoire tragique de Josiane, dite «Zahra»

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    Elle se tatouait  pour échapper aux recherches

    Le comité du village Aït Semlal, dans la commune de Bouzeguène, en collaboration avec les villageois d’Achallam, dans la commune d’Ifigha, ont rendu, lundi dernier, un vibrant hommage à Kofi Josiane, d’origine française, décédée en 1959, épouse de Saïd Hadj Saïd, du village Achallam, officier de l’ALN.

    Kofi Josiane fera l’objet de tortures dès le début de la guerre d’indépendance pour ses activités au profit de la Révolution algérienne.
    En effet, arrêtée en 1956,  elle sera séquestrée  au camp militaire de Takharouvt, près d’Assif Ousserdoun, à Bouzeguène, où elle subira, quotidiennement, des tortures atroces. Elle sera libérée sous condition de quitter l’Algérie pour rentrer en France. Cependant, au lieu de cela, elle prendra son enfant âgé de 5 ans et rejoindra le maquis, aux côtés de son mari, Saïd Hadj Saïd, dit «Saïd Ouchallam».

    C’est au maquis qu’elle perdra son enfant qui est tombé malade, mal nourri et sans soins. Recherchée par les militaires, elle sera obligée de changer de nom, d’abord, Senouci Djedjiga, au village Achallam, puis «Ferroudja» à Aït Ali Oumhand (Illoula Oumalou) et enfin «Zahra», à son arrivée au village Aït Semlal. Elle était obligée de se tatouer pour avoir l’apparence d’une femme kabyle, évitant ainsi d’être reconnue par les militaires français qui disposaient de son portrait-robot.

    Au village d’Aït Semlal, elle était bien prise en charge dans un refuge qui servait d’infirmerie pour les moudjahidine blessés. Des femmes qui l’ont entourée au village Achallam et Aït Semlal ont témoigné avec certitude de ce qu’elle a enduré.  Si Mohammed Ferroudja, du village Achallam, dira : «Josiane, c’est la femme de Saïd Ouchallam, une fille que je connaissais bien.

    Elle était très belle, chaque fois que des Français entraient au village, elle se recouvrait le visage de suie pour ne pas être reconnue.» Snacel Khokha et Ouiza d’Aït Semlal raconteront son drame : «Elle est tombée malade, atteinte d’une bronchite. On n’avait ni médicaments, ni nourriture. On lui faisait avaler des gorgées de lait. Elle nous regardait dignement.

    Quand elle est morte, il fallait avoir le permis d’inhumation au camp de Houra. Pour ce faire, Yamina Senacel présentera son livret de famille et attribuera à la Française décédée, le nom de sa fille, Ouardia (toujours en vie, aujourd’hui).» Josiane Kofi sera enterrée dans le vieux cimetière du village. Son mari, officier de l’ALN, tombera au champ d’honneur en 1960. Josiane, qui, pourtant, a donné sa vie pour l’indépendance de l’Algérie, ne sera jamais reconnue comme chahida.

    Kamel K.


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