• Innocence

     
    Nos amies, les bêtes
     
     
     
    S.Y nous revient ...
     
     
    S.Y nous revient ...
     
     
    S.Y nous revient ...
     
     
    Tous les matins, elles s'impatientaient et piaffaient de derrière la porte d'entrée. C'est quelles voulaient rejoindre leurs copines à la placette, la rahba, où elles se donnaient rendez-vous dans l'attente du Maître qui les accompagnera, tous les jours que Dieu fait, dans une ballade qui durera toute la journée. Nous sortions ensemble de notre demeure, elles pour rejoindre la rahba et nous, nos activités habituelles.Oui, nous habitions ensemble, elles dans une pièce au fond de la cour. Elles faisaient pratiquement partie de la famille et nous en prenions soin, particulièrement nous les petits.Bien sûr, vous qui n'êtes pas de Laghouat, vous ne pouvez savoir de qui, il s'agit...!Eh! bien, je suis en train de vous parler du "harrag" - le troupeau - de chèvres laitières qui partaient tous les jours en pâturage en dehors de la ville, vers les daïas, terrains de culture du blé, sous la conduite et la responsabilité du Pâtre ou Berger. Le notre de Berger venait du coté est de notre grand quartier, le Shettet, poussant devant lui un début de troupeau qui s'étoffera au fur et à mesure pour enfin prendre une dimension assez conséquente à la sortie de la ville.Ces chèvres allaient donc paître et brouter durant toute la journée et elles s'en revenaient le soir le pis bien rempli de lait, une partie pour la maisonnée et une autre pour les chevreaux quant il y en avait. Et souvent, on allait traire juste la quantité de lait nécessaire et le reste restait au pis de la chèvre. Elle servait en quelque sorte de frigidaire et le lait ne risquait pas de tourner...Au retour du pâturage, chaque chèvre, comme une grande, rejoignait son domicile où, nous les petits, la prenions en charge en l'abreuvant et lui apportant l'herbe -el fasfsa- et un peu d'orge.Et c'étaient des charges qui nous faisaient énormément de plaisir...nous rapprochant de ces bêtes, pas si bêtes.
     
     
     
     
     
     
     
    Il arrivait que les chevreaux s'attachaient à nous et il n'était pas rare de les voir nous accompagner en ville, toujours à nos talons , souvent sautillant de joie et entamant parfois avec nous un début de combat fort gentil...Nostalgie, nostalgie d'hier !
     
     
     
    Une célibataire avec ses compagnons
     
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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
     
     

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