• El Gzana

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    Contre quelques dinars, ces chouaffate offrent un espoir chimérique au client du jour. A Biskra, les guezzanate, entendre par-là voyantes, sillonnent les rues et ruelles en criant «Ana guezzana en guezzène fil ma oual kess» (je suis celle qui lit l’avenir dans l’eau et le verre )

     . Etrangères le plus souvent à la région, elles opèrent en solo ou en duo selon que l’endroit soit sécurisé ou pas. Vêtues de robes multicolores, sans voile, elles attirent l’attention par leur voix mais aussi par leur accoutrement. Un foulard serti de brillant, des yeux outrageusement maquillées de khol, une dentition mettant en valeur une canine en or massif, donnant à leur sourire une étrange sensation de beauté et de méfiance.

     Opérant dans des endroits isolés, elles guettent leur proie, le plus souvent désespérée, et à laquelle elles promettent monts et merveilles. Avec un savoir-faire singulier, elles racontent des balivernes puisées du quotidien. En contrepartie de quelques dinars, ces chouaffate offrent un espoir chimérique au client du jour.

     Elles s’installent sur les bords des routes nationales, elles bravent ainsi le froid de l’hiver et la chaleur torride de l’été et surtout le risque d’une éventuelle agression. En ces temps durs, ces guezzanate semblent avoir des jours heureux devant elles, avec certaines personnes ayant perdu tout espoir de trouver un job ou de pouvoir rencontrer l’âme soeur.  Le créneau est porteur.

     Certaines chaouaffate exercent chez elles sur rendez-vous s’il vous plaît! Il en est de même pour la médecine traditionnelle. Jadis, au temps du colonialisme, et par manque de médecins, de structures hospitalières et surtout de l’ignorance, le coiffeur faisait office d’arracheur de dents, ou suceur de sang à l’aide de trompes ou ventouses placées sur la nuque, opération censée soulager des maux de tête ou réduire l’hypertension méconnue à l’époque.

     On a également les rebouteux.

     Ces praticiens soignaient les fractures et luxations en utilisant farine, oeufs et henné comme emplâtre. Ils ont souvent recours au feu comme moyen thérapeutique appelé communément «el key», la cautérisation.

     La lecture du «khfif» est également usitée.

     Le procédé consiste en la mise à l’eau d’une quantité de plomb précédemment fondu. La praticienne interprétait à sa manière la forme prise alors par le plomb plongé dans un mortier défiant ainsi les règles du Rorschach, créateur du test de personnalité du même nom.

     Ces pratiques ancestrales sont toujours légion, concurrençant la science enseignée aux médecins, psychologues et autres thérapeutes.

     A ces charlatans s’ajoutent les «herboristes» du week-end qui prescrivent des coctions comportant tisanes et camomille associées à des lézards et autres.

     Quant à connaître la position des services de la santé et du commerce face à ces déferlantes qui nuisent aussi bien à la santé publique qu’a l’économie, mystère et boule de gomme.

     

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    Chiromancienne Gitane Bonne Aventure

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     Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas


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