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A leur mémoire
et plus encore
Mahfoud Touahri (Tahari) (ci-dessus encadré)
était un plaisantin et fervent supporter du SC Miliana (SCM)
et intime ami de Abdeslam Cherabli.
A El Biar lors d'une rencontre entre l'équipe locale et le SCM
alors qu'ils étaient tous deux dans les tribunes, quelques objets
fusèrent sur les joueurs d'El Biar. Bien sûr, les policiers vinrent
rechercher les perturbateurs. Et à Mahfoud de dire en leur présence,
s'adressant à Abdeslam "Ha goul lahoum belli enta elli kaeste " -
- Dis-leur que c'est toi le lanceur des objets "
Heureusement que les policiers comprirent
qu'ils avaient affaire à un plaisantin...
Nous ne les oublions pas...
~~ J'y étais, bien que convalescent suite à une lourde intervention chirurgicale, en solidarité avec les nombreux joueurs du SC Miliana dont j'étais l'éducateur.Face à l'ampleur des manifestations qui se déroulaient devant la sous-préfecture, je fus littéralement enlevé de chez moi par un fourgon de police et rendu à la sous-préfecture où MM Medeghri, Ministre de l'Intérieur, Messaadia, responsable du FLN et Boudiaf, sous-préfet, me demandèrent (m'ordonnèrent) de calmer cette manifestation, vu que la plupart des jeunes étaient du SCM et qu'ils m'écouteraient.
Ce que j'ai refusé...
Lahoum Errahma
Meskellil | 27/10/2013
45 ans plus tard, la douleur reste entière, intacte. À chaque fois que ce drame est évoqué, Je me souviens de la terreur de cette nuit-là, de voir frère et père embarqués pour éteindre ce feu avant qu'il n'atteigne la poudrière de l'ancienne mine du Zaccar, ce qui constituait une réelle menace pour la ville entière. Les bruits les plus fous couraient.
Le lendemain matin, j'étais devant l’hôpital parmi la foule qui grossissait au fur et à mesure du défilé macabre des ambulances, et autres voitures transportant des corps pour les emmener à la morgue. Le son strident des sirènes était incessant. J’étais pétrifiée, tétanisée, incrédule… Les mères pleuraient, essayaient de savoir si leurs fils étaient parmi les victimes parce que beaucoup n’étaient pas rentrés chez eux de peur d’être embarqués en chemin. Ils s’étaient cachés là où ils pouvaient. C’était une cohue indescriptible, une douleur insoutenable, une tristesse infinie… Je me souviens d’une chanson triste, mais triste à en mourir qui circulait dans la ville :
Ya khwati cha3let ennar fi djbel Zaccar
Dakhlouha chobbane sghar ya lali, ya lale
Dja chikh El Farouzi bech isselekhoum
Ha sa3a tah m3ahoum Ya lali ya lale
Bouyarbou Youcef | 04/02/2016
Oui ..malheureusement la lecture de toutes ces lignes et témoignages , me renvoient à cette fatidique nuit où tout à basculer.... Si je suis aujourd'hui encore en vie , c'est très sûrement graçe à l'intervention de Madame El-Foul ( Allah Yerhamha )qui est descendue à la cave où nous répétions en prévision de la soirée musicale du lendemain , pour nous aviser qu'un fourgon de police rodait dans la rue et que nous pouvions nous faire embarquer pour éteindre le feu dans la montagne ....Après avoir éteint nos instruments et les lumières chacun s'en est allé se mettre à l'abri...Malheureusement le destin s'acharna à lui enlever son plus jeune fils -Abderrahmane El-Foul- qui fut une des victimes de ce terrible drame ...... Allah Yerhamhoum ....et commémoration ou non ...ils resteront toujours dans nos coeurs .....car ce jour là ..impossible de l'oublier , et/ou de les oublier L'accordoniste des WHAT'S
Le coeur perçoit ce que l'oel ne voit pas
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