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aventure du supporter Mohamed Landjerit
OH MY GOAL par Mohamed LANDJERIT
Dans l'histoire riche en peripeties de l'équipe de football milianaise, que de moments forts, de désenchantements, de joies, de peines et de situations aussi fort rocambolesques non seulement sur le terrain de jeu mais aussi autour de celui-ci. L'histoire que je vais vous raconter peut vous sembler banale, n'étant qu'un simple fait divers parmi tant d'autres mais elle ne manque pas de piquant quand même. Elle se deroule le samedi 07 fevrier 1970 (rappelez-vous l'ancien week-end), veille d'un match crucial entre le SCMiliana et l'U.S.M Hadjout (Ex Marengo), se jouant a Miliana. Bien que se deroulant en pleine moitié de la saison sportive, nul doute que le résultat sportif de cette confrontation va grandement influer pour le sacre final et l'accession en division d'honneur qui etait en ce temps là a deux paliers seulement de la Nationale Une.
Cette anecdote concerne donc le groupe qui dirige l'ensemble des supporters milianais. Un petit retour en arriere me semble nécessaire pour definir le rale du supporter. Celui-ci n'est pas un spectateur ordinaire, c'est un acharné, il s'investit emotionnellement de manière poussée tout en s'identifiant au club qu'il affectionne. II soutient son équipe independamment de ses performances sportives, il devient ainsi un militant sportif. II n'a d'yeux que pour son équipe. La présence d'un public enthousiaste s'avère souvent indispensable quant au resultat d'un match. Le supporter désire avant tout une victoire de ses favoris, quel que soit la qualité du match. La "partisannerie" est une condition nécessaire pour éprouver des emotions. Le supporter dolt prouver, sur le long terme, son attachement au club en lui demeurant fidèle même quand celui-ci connait des moments difficiles. II suit très régulièrement et intensément tout ce qui a trait au club. II s'approprie les victoires comme les défaites. La joie, l'euphorie, en cas de succès sont a Ia mesure de l'angoisse ou du stress occasionné par une défaite importante. Pour revenir a notre fameux match attendu par toute une région,les supporters milianais s'organisent. Une reunion restreinte a lieu le lundi 02 fevrier 1970, elle concerne exclusivement le noyau organisateur de la future empoignade footballistique. Avec un moral au beau fixe, le club ayant rameneé Ia veille d'Alger un bon match nul contre l'equipe de Ia SONATRACH menée par les freres AIT-CHEGOU et le gardien TOUTA transfuges du R.C.Kouba. Autour d'un thé bien chaud servi par ammi Ahmed au cercle des sports, it y a là entre-autres Ahmed KHELIA "Tidja", Abdelkader BARBARA, Larbi FOUDAD, votre humble serviteur ainsi que deux supporters venus aux nouvelles. II est 18 heures, le café grouille de monde. La reunion commence, elle s'anime déja, chacun, tour a tour, exprime ou propose une idée, un point de vue.
L'on va retenir finalement l'essentiel a savoir :
- Confection de nouvelles banderoles. - Emission et distribution de tracts sportifs. - Regroupement et canalisation des supporters sur le monticule de terre surplombant l'aire de jeu. - Preparation du groupe musical. Ainsi, chacun se volt attribuer une mission precise, rendez-vous est donne chaque jour a 18 heures pour le suivi des differentes opérations.Samedi 07 Fevrier 1970 : J-1
II est 16 heures, le week-end est déjà entamé, tout est prêt. La tension et Ia ferveur en ville sont montées d'un cran et deviennent palpables. 18 heures : les tracts (environ 2000) sont déjà en possession de Ahmed KHELIA (Tidja) et de Abdelkader BARBARA qui sont chargés de les dispatcher dans les differents cafés, commerces et magasins. Bref partout. Un autre paquet est remis a Larbi FOUDAD pour être dispersé a HADJOUT entre une et deux heures du matin a bord de sa camionnette 403. Très vite le cercle des sports sinondé de tracts, puis le duo investit le nadi des moudjahidine, ensuite dans Ia foulee Ia Brasserie de l'Union, le CREBIKA, Ia Renaissance avant le Café Ia "Bonne humeur" et le Grand Hôtel. Une foule composée de bambins et de badauds accompagne ce groupe Personne n'a oublié qu'un match "Aller" gagné heroIquement par les nôtres, Ia sortie du stade puis de Ia ville fut assez heurtée par quelques énergumènes Hadjoutis. Depités sans doute par Ia defaite des leurs, de surcroit at-home, il faudra plusieurs tirs de sommation de Ia part de Ia police et de Ia gendarmerie pour disperser une cinquantaine de fanatiques dechainés qui se sont acharnés sur les pare-brises et vitres des voitures milianaises. Soulignons néanmoins le Faire Play des joueurs Hadjoutis ainsi qu'une grande majorité de leur public. Au sujet des tracts distribués, it faut rappeler quelle est leur teneur ? Quels messages dispensent-ils ? Incitent-ils négativement la foule ? Rien de tel, Miliana étant connue alors pour sa sportivité ne peut diffuser des messages de haine et de violence.Ces billets en fait ne faisaient que rappeler au public sportif le chant du club et l'un de ses credos, qu'en en juge.
"Et l'on disait de tous cotes Que Miliana etait tombee dans un fosse Non ! non ! Miliana n'est pas morte Non ! non ! non Miliana n'est pas morte Puisqu'elle gagne encore Et I'S.C.M oui ! oui ! oui Et I'S.C.M non ! non ! non Et I'S.C.M ne périra pas Qui vivra verra Que le SCM vaincra.A 19 heures 15 minutes :
Ahmed KHELIA et Abdelkader BARBARA ayant "alimenté" le café Ia Renaissance ont la désagréable surprise en sortant d'être "épinglés" par un trio d'agents de police qui les invitent manu-militari a les suivre au commissariat, tout en les delestant de leur paquet de tracts. Soulignons au passage que nos deux infortunés distributeurs ne sont à aucun moment molestés ou admonestés. Suprême élégance, on leur évite meme la "H'chouma" du fourgon de police.20 heures trente :
Immeuble des mines du Zaccar à Ia cité nord. Après avoir diné, je "descends " en ville pour d'abord un débrief avec mes deux amis pourvoyeurs de tracts et ensuite transmettre les recommandations à Larbi FOUDAD en partance pour Hadjout. A hauteur de Ia piscine municipale, le fourgon de police me croise a toute vitesse, j'en reste étonne mais je continue mon chemin tout de même intrigué. Arrivé à hauteur du jardin public, point de mes amis, j'aperçois quand meme Mohamed ALLEL appuyé sur sa voiture R4 en compagnie de Hacene B, le talentueux avant-centre du mouloudia de Cherchell qui est venu passer Ia nuit, invité par Abdelkader BARBARA. ALLEL de suite m'interpelle.
- Ils t'ont libéré ? me dit-il. - Libéré de quoi, de qui ? Iui repondis-je Je viens de chez moi.
J'apprends ainsi que Ia police me recherche, elle s'est seulement trompée d'habitation. Dans un réflexe naturel de conservation je monte sur le trottoir du marche couvert face au commissariat choisissant un endroit peu éclairé. La gorge sèche, je commence a gamberger, mes mains deviennent moites. L'affaire se corse puisque Ia police s'en mêle. Qu'avons-nous fait de si grave ? Que faire maintenant ? Hacene B se lamente, non seulement pour son copain arreté mais aussi pour son hébergement qui devient problematique maintenant.
Que faire ?
II me faut imperativement reprendre mes esprits et envisager Ia suite des évènements. J'imagine mes deux amis signant des procès-verbaux d'auditions puis être présentés devant un juge dans une salle comble. Cela se peut-il ? Comme première décision j'annule sine-die le déplacement sur la ville de HADJOUT estimant qu'il n'y plus lieu de prolonger cette opération maintenant que Ia situation se complique. Instantanément une idée germe dans mon esprit. Je décide de Ia mettre en exécution. Me tournant vers Mohamed ALLEL, je le prie de me convoyer vers la demeure de maitre Mohamed GHERSI avocat au barreau de Miliana et residant aux HBM boulevard du 01 novembre 1954. Au pied de l'immeuble, je propose a Ali ABZOUZI se trouvant sur place de m'aider a trouver Ia porte de la residence du juriste, il m'accompagne aussitôt puis quelques marches plus haut, il pointe son index droit devant, puis recule lentement.
Timidement, je frappe a la porte, une fois, puis une deuxieme ... et une troisieme un peu plus appuyee. Une voix feminine plutôt fluette se fait entendre :
- CH'KOUNE ?
Je ne décline pas mon identité en disant simplement : - Ana ! je voudrais m'entretenir avec Si Mohamed, si c'est possible. Merci ! Quelques minutes plus tard que je trouve interminables, la lourde porte s'entr'ouvre sur la haute stature de I'avocat et President d'Honneur du SCMiliana, en robe de chambre grenat, pantoufles et bonnet de nuit de même couleur. - Oui ? me dit-il en me devisageant d'un regard scrutateur. Je me présente en tant que simple supporter de l'équipe de football milianaise (maitre GHERSI ne me connaissait pas encore personnellement) pour lui annoncer a titre d'information que la police locale vient d'embarquer "il y a juste une heure de cela Si Mohamed HEBBOUL l'entraineur de football du club pour je ne sais quelle raison et cela à la veille d'un match crucial. - Wech hadhel mossiba, me repond-t-il en frongant les sourcils, l'air vraiment agacé par cette inattendue nouvelle. - Et qu'est-ce que je viens faire là-dedans moi? me dit-il avec un regard inquisiteur. Maitre ! j'ai simplement pensé vous informer et que peut-être le sous-prefet si jamais il est informé par vos soins arrivera-t-il a dénouer cette affaire le temps que le match de demain se déroule ! - Et tu penses que je vais déranger le sous-prefet a cette heure ci comme ça ! Simplement ! Et comment je vais me rendre a sa résidence ? à pieds ? - Pour cela ne vous en faites pas maitre, Mohamed ALLEL est en bas de l'immeuble dans sa R4, il ne volt pas d'inconvenients a vous y conduire, il y a même Ali ABZOUZI le capitaine d'équipe qui se propose de le faire. - YAKHI HALA, YAKHI HALA ! marmonne-t-il l'air inclécis... bon je m'habille, mais toi, tu m'accompagnes me lance-t-il le regard agressif. - Je vous suis maitre ! Ouf ! Je respire, il coopère, c'est bon signe. Et c'est comme cela que le quatuor s'engouffre dans le hall de reception de la sous-prefecture à une heure indue soit vingt deux heures trente. Maitre GHERSI se fait annoncer au policier en faction qui à sa vue se lève prestement pour se mettre au garde a vous, esquissant le salut protocolaire. Moins de dix minutes plus tard, nous voici dans le bureau lambrissé du sous-prefet, il nous accueille lui aussi en robe de chambre.
Après les salamalecs d'usage si BOUDIAF rentre directement dans le vif du sujet en s'adressant à Maitre GHERSI.
- Maitre ! Khir ma Cheqakom ?
Et notre admirable avocat de l'informer de cette "mossiba" qui tombe très mal avec l'arrestation de Si Mohamed HEBBOUL. Le sous-prefet tombe des nues, fronce ses épais sourcils.
- Quoi ? c'est de l'Inspecteur des Impots dont vous parlez maitre ? - Oui ! repond desabusé le magistrat. - Non ! je ne suis pas au courant, et pour quelle cause ?...
Interloqué, il dirige machinalement sa main à son téléphone installé sur une table à roulette sur sa droite, il forme un numéro et s'entretient presque immediatement avec une personne au bout du fil qui ne peut être que le commissaire de police, puisqu'il l'invite à rejoindre le groupe.
Alors là, mes amis, je n'en mène pas large :
- Ya Baba !
L'étau commence à se resserrer, dirigeant un regard furtif sur ALLEL et ABZOUZI, je ne trouve aucune compassion à mon égard, ils évitent mon desarroi.
- Ya Rabi t'koun maana !
En fait, ce commissaire inspirait de la crainte tant il était mysterieux et peu bavard. Depuis peu à Miliana, il avait une réputation d'un homme inflexible et discret. Les ragots en ville disent qu'il a été muté chez nous suite a des incidents qui ont mis aux prises quelques pseudo supporteurs du Mouloudia d'Oran qui ont saccagé l'autocar des joueurs du CRBelcourt et ce, a l'entrée ouest de la ville de Relizane où il exerçait. D'ailleurs le quotidien El-Moudjahid en avait fait sa "une" à l'époque avec force photos de joueurs belcourtois malmenés et blessés.
La porte capitonnée du cabinet du sous-prefet s'ouvre sans bruit pour laisser entrer le commissaire de police. II salue l'assistance d'un signe de Ia main puis rejoint le haut fonctionnaire et s'assied après avoir été invité par ce dernier. - Ya rabi ! Kheredj'ha ala khir ! Suppliais-je sachant que c'est le moment de vérite.
Tout de go, le commissaire avec des gestes lents et mesurés, d'un ton grave rend compte au sous prefet que des tracts circulent en ville et qu'ils sont considérés comme subversifs et pouvant inciter au désordre public. De ce fait Ia police a appréhendé deux jeunes gens auteurs de cette distribution sauvage et qu'une autre personne connue comme étant un enseignant d'éducation physique et sportive officiant au lycee FERROUKHI est en cours d'interpellation. Quand à Monsieur HEBBOUL it n'a absolument rien à voir avec cette affaire, aucune charge n'étant retenue contre lui il n'a jamais été approché par nos services. II termine son rapport tout en croisant ses avant bras sur son torse.
- Yel moumenine ! Mon cceur palpite ! Maitre GHERSI se redresse prestement, il me dévisage l'air très étonne puis it explose ! Alors-là mes aieux, j'essuie une de ces broncas comme seuls les magistrats de haut rang savent le faire. Le regard foudroyant du juriste me desequilibre" littéralement, sa gestuelle impressionne grave.
Comment est-ce possible ? Venir me tromper jusqu'au pas de ma porte et de surcroit en pleine nuit pour qu'à mon tour je sois obligé de deranger deux hauts fonctionnaires de l'Etat.
Tu te rends compte du préjudice causé ? Et des dommages qu'il occasionne ? D'un simple fait divers anodin nous voici à une réunion de crise ? Lla Hawla wala qowati bi allah ! maugrait-il. Je suis tétanisé. La sueur a mon front traduit quelque peu mon naufrage. J'ai quand même Ia force de me tourner craintivement il me faut I'avouer vers le sous-prefet. Monsieur le Chef de Dadra, si je puis me permettre, je pense que l'intention des ces deux jeunes n'est pas d'arriver à cette situation. Ceux-ci sont des fils de familles honorables, sans problèmes et de surcroit employés de Ia jeunesse et des sports et d'éducation nationale. Le procédé utilisé par ces jeunes est courant à Alger par des clubs tels que I'U.S.M.A, le M.C.A ou encore le CRB et à ce jour n'a engendré aucune anarchie ni violence. La teneur même de ces billets distribués est loin d'être agressive. Je puis vous certifier que demain les supporters milianais comme à l'accoutumée demontreront Ieur maturité et aucun debordement de quelque nature que cela soit ne se produira, ceci du moment que les deux galeries seront largement separées.
- 'Etes-vous sûr de ce que vous avancez ? me coupe le sous-prefet.
- Oui ! monsieur, je réponds gaillardement. Suis-je réellement responsable de ce que j'affirme ? N'est-ce pas là une simple fanfaronnade? Allez le savoir ! - Et vous le capitaine d'équipe ? tonne le sous-prefet se tournant vers Ali ABZOUZI, pouvez vous me promettre qu'il n'y aura pas d'incidents ? Non ! non ! monsieur, je serai sur le terrain et je ne peux savoir comment vont évoluer les évènements.
J'enchaine aussitot en direction du sous-prefet. - Monsieur, je vous assure que vous ne serez pas déçu et que, quelle que puisse être l'issue du match, car nous savons que le sort de nos deux compagnons arrêtés depend de notre comportement. Le chef de daIra allonge ses bras sur son bureau, se tourne vers le commissaire tout en esquissant un semblant de sourire. Je décode cette situation et j'en déduis que le sous-prefet tente de minimiser cette affaire et s'en remet au commissaire de police. Celui-ci comprenant le fond de la pensée du sous-prefet, déclare imperturbable. - Bon ! nous allons encore garder ces .jeunes jusqu'à minuit, de manière à ce qu'ils retiennent la leçon puis nous les relacherons tout en espérant que demain, il n'y aura aucun dépassement. Le Chef de daïra se lève doucement de son siège signifiant par là que le dossier est clos, bientot imité par l'ensemble des présents. Les salutations d'usage terminées, l'on se retrouve dans la Renault quatre sur le chemin du retour. Assis a l'arriere je jubile.
- Ouf I notre bonne étoile veille sur nous. - Ya wlidi qui es-tu ? m'apostrophe maitre GHERSI tout en se retournant péniblement de son siège avant. Un simple supporter du club maitre.
Je me surprends à me parler a moi-meme interieurement. - Ah ! yel Mouhami ! si vous saviez que c'est moi que la police recherche encore, si vous saviez que je suis le prof de sport de votre fille cadette et de son frère Redha, sans oublier que votre fils ainé Toufik est une connaissance !
Je raccompagne le maitre jusqu'au perron de sa maison, prends congé de Iui tout en le remerciant chaleureusement de son précieux concours. II est vingt trois heures passées. Nous retournons ALLEL et moi-meme au niveau de la place des martyrs. Là, nous retrouvons Hacene B notre sympathique joueur cherchellois, mort d'inquiétude et qui se lamente de plus belle au sort réservé a son ami BARBARA. Tous ensemble nous passons une demi-heure a guetter tout mouvement aux alentours du poste de police. Vingt trois heures trente sonnent au carillon de l'horloge municipale. Quelques minutes plus tard nos deux amis retrouvent l'air libre. Calmes et souriants les accolades terminées, ils nous apprennent que la police leur a évité les geoles, les confinant neanmoins séparement dans deux pièces mitoyennes. Ils doivent impérativement se présenter demain 13 heures pour y déposer leur carte d'identite nationale qu'ils pourront récupérer si tout se passe bien vers dix sept heures.En somme, tout est bien qui finit bien. Abdelkader recupère son invité et on se quitte vers minuit chacun regagnant son domicile. Demain sera un autre jour. Quand au match il sera royal. Tous les ingrédients sont réunis ce jour pour passer un très bel apres-midi. Du soleil, deux équipes magnifiques, du monde, une ambiance fantastique, des buts, du suspense, des rebondissements et à Ia fin une magnifique victoire milianaise. Le nirvana quoi ! Que demander de plus ? Les joueurs Hadjoutis qui n'auront point démérité sont raccompagnés a leur car garé devant le marché couvert en face du commissariat de police au son de la zorna locale qui entonne gaiement.
ABKAW ALA KHIR !!Loin d'être une aubade éductrice envers nos hôtes du jour, ni a un égo démesuré des supporters milianais, it faudra interpréter cela comme un hommage aux joueurs Hadjoutis et à leur volonté d'avoir cranement défendu leurs couleurs. D'ailleurs dans le car, a travers les vitres, les joueurs fourbus ne manifestent aucun signe de nervosite ou de belligerance. Le bus demarre doucement, entourés par une foule considerable massée sur Ia place des martyrs. Aucun signe antisportif n'est enregistre de part et d'autre. L'enorme engin s'eloigne le long du boulevard de Ia republique vers la sorti de la ville, voila ! C'est fini ! La grande foule se dirige lentement vers le cercle sportif. Elle attend, le temps que nos joueurs reviennent d'une douche réparatrice pour participer a la collation habituelle d'après-match. Là aussi une grande ovation salue leur apparition et leur brillante victoire.
Comment le football peut-il déclencher autant de passion ? Quel puissant moteur de développement du sentiment d'appartenance mais aussi élément fédérateur exutoire a nos frustrations ? Ce football auquel nous venons d'assister restera l'une de nos plus belles histoires d'amour, oh ! My goal !Presque un demi-siècle plus tard, il n'est point superflu de remercier tous les acteurs de cette aventure (joueurs, entraineur et dirigeants) tout en s'inclinant d'abord a la mémoire de ceux disparus aujourd'hui : - Maitre GHERSI La prestance et l'éloquence. - Ammi Ahmed La bonté. - Ali ABZOUZI le capitaine courageux. - Mohamed ALLEL le jovial. - FOUDAD Larbi le candide.
En souhaitant egalement longue vie aux autres.
- Si Mohamed HEBBOUL l'architecte de cette Memorable joute le triomphe modeste ainsi que l'éducateur-bâtisseur. KHELIA Ahmed la disponibilité. - Abdelkader BARBARA le napolitain. N'omettons-pas un petit coucou aux buteurs du jour : GHOUTI(01) Kadi (02) P/S : Mea—culpa 1
J’espère surtout que Si Mohamed HEBBOUL ne m’en voudra pas d’avoir associé sa personne à cette rocambolesque aventure de tracts.Mohamed Landjerit
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Ils étaient miens, j'étais leur
Une grandeur nature, Miliani Ghouti : J'ai toujours plaisir de voir ce grand Monsieur au sourire légendaire, à la modestie remarquable dans une éducation respectueuse de tout un chacun et si prompt à aider en n'importe quelle circonstance. C'est aussi une fierté sportive au sein du Sport Club Milianais (SCM) en faisant avec ses autres camarades un grand club où il fut un coéquiper exemplaire digne des fils de Miliana. A travers lui, je salue aussi tous ceux du SCM qui ont donné tant de joies à la ville de Sidi Ahmed Benyoucef.
Redha Takherist : ce fut mon premier match en tant que joueur sénior. M.Hebboul m'a titularisé en tant que meneur de jeu; comme on disait à l'époque n°10. c'est tout à mon honneur de jouer avec el arbi rifi, kerrache, hamid, moussa...le joueur que ( vétérans miliana) n'a pas cité c'est cherif; excellent joueur de guelma: il faisait son service militaire à miliana.nous avons perdu ce jour là mais nous avons fourni un match plein.
Aujourd'hui, je l'en remercie, est venu me rendre visite "mon" ancien joueur de foot Mohamed El Foul (debout, 4ie à partir de la droite) et je me suis rappelé de son "recrutement après d'âpres négociations." - J'avais remarqué l'assiduité d'un jeune (peut-être encore junior) à tous les entrainements de l'équipe.. Un jour, par signes, je le fis descendre de la "tribune", une butte, pour lui demander pourquoi il ne se joignait pas à nos entrainements vu sa présence continuelle à ceux-ci... - Heu....bégaya Mohamed El Foul
- Mais pourquoi, insistais-je ?
Et il trouva l'imparable parade:
- Je n'ai pas de souliers !
Grand problème que je résolus aussitôt :
- Tiens, voilà les miens...
Et ainsi devint-il l'un des assidus titulaires de l'Equipe Première...Heureuse visite surprise de bibi par de gauche à droite:
Cherchali Mourad, Abdelkader Tibahine, Ahmed Benbelkacem, bibi, Aliouat Boumad le Capitaine de la célèbre équipe des minimes, émigré en Italie où se trouve Abdelkader Barbara, un autre inconditionnel du SCM, Oularbi Abdelkader, Aliouat Boumad le Capitaine de la célèbre équipe des minimes, émigré en Italie où se trouve Abdelkader Barbara, un autre inconditionnel du SCM, Dellouci Aziz, Oularbi Abdelkader et Cheikh Mohamed Landjerit, leur ainé
Mourad Cherchali: Son 1er match au SCM, il le joua à Tizi Ouzou avec son ami Oularbi Abdelkader, Lahcen Tabet(?) et d'autres juniors, victorieux 5 à 2.Son fils Rédha est Docteur en médecine du sport en France, peut-être un jour pour les Fennecs, notre Equipe Nationale.Et dans le désordre :
De g à d, debouts : Guemouri, Ghouti, Hebboul, Tewfik-el-Madani, Moll René, Abzouzi, Accroupis:Cherabli, Benlecheheb, Embarek ,son frère, Bentabak
René Moll, Prof au Lycée Mustapha Ferroukhi de Miliana où, jeunes, nous étons internes et amis, il ramena un jour d'Oran sa fiancée pied-noir et me demanda de le faire jouer pour épater sa future femme. Je le déçus car ce n'était pas prévu pour ce match ! Il ne m'en garda pas rancune et m'offrit le privilège de prénommer son nouveau-né, ce que je fis : El Mabrouk, du nom d'un franco-algérien champion de France du 800m ou du 1500m
Si Omar RAMDANE Il était ambitieux pour son club, le SCMiliana, qu'il présidait dès 1962 (SCM-foot, SCM-basket, SCM-boxe). Commandant de l'ALN, déserteur du Lycée de Miliana à 17 ans : "On était 13 lycéens. On a eu la chance de rencontrer Laroui Salah et Bougara qui revenaient du Congrès de la Soummam. Ils nous ont fait assister à la réunion où il a été question du découpage en zones. Ils venaient mettre en place les structures. Nous y avons rencontré Hassan Khatib et Bouamama. Au cours de cette réunion, Si M’hamed nous a invités à aller dans la zone de notre choix. Nous étions trois à opter pour les unités : Meliani Kadi, Dellouci Djillali et moi. Je suis le seul rescapé"
Deboutsde g à d : Smain Alismail, Guemouri Boulenouar, Mohamed Salem, Beskri Bouziane, Mahmoud Saadia, Abzouzi Ali, Benlecheheb Abderrazak, Mohamed Hebboul. Accroupis : Bentabak Mahdi, Krimo Landjerit,Ghouti Miliani, Ahmed Khelifa, Fodhil Benguerine, Kadi Ykhlef
ABZOUZI Ali, infirmier, arrière droit du SCM et son Capitane
C'était son anniversaire alors que nous nous déplacions à Dar El Beida qui déclara forfait sur son terrain. Le réglement impose que l'arbitre doit siffler l'engagement pour valider le forfait et nous attribuer le gain du match. Pour fêter l'anniversaire de notre Capitaine Ali, on lui passa le ballon pour marquer un but dans des bois vides. Il conduisit ce ballon jusque dans les 6 mètres et tira....dehors. Lah Errahma
Mahieddine Mehani à droite sur la photo avec son ami Belhocine Si ce n'était sa blessure au genou qui l'avait éloigné des stades, il aurait été l'un des grands joueurs du Sport Club Milianais
Benyoucef Dellouci, arrière gauche du SCM des Juniors : L'un des premiers officiers de la Marine Nationale Algerienne formés au lendemain de l'independance á la base navale de Skotchi en mer noire dans l'ex URSS. Mort à l'automne 1968 en service commandé enterré avec les honneurs militaires. Certains reconnaitront son ami le Colonel Mohamed Messaoudi aux commandes du cortège funèbre, tombé sous des balles terroristes à El Biar (Alger) sous les yeux de son fils
Disparitions
De grands cadres vitrés faits par Bouziane ALLAL renfermaient les photos des Chouhada du Club, le Sport Club Milianais (SCM) et ornaient la salle de réunion des joueurs à l'étage. Au rez-de-chaussée à l'entrée du café était suspendu le fanion du SCM tissé en rouge et blanc à Laghouat par ma mère lui aussi dans un très grand cadre.
Le tout disparu à jamais ! Dommage..
Et le stade de foot-ball de Miliana est prénommé du nom de la Katiba El Hamdania de la Wilaya 4 en mémoire des Chouhada Hamid Benlecheheb, Hamid Bouyarbou, Hamdane BatelKader Arechache :à Mohamed Hebboul 4 mars, 13:58 · Miliana, Algérie · .. Ce n'est pas un Ami mais c'est un père pour moi. Je me rappelle un jour où on était cadet SCM on avait un match a domicile et dans les vestiaires on attendait notre entraîneur pour nous donner la liste qui devrait s'habiller pour rentrer au stade et qu'elle fut notre surprise quand c'est lui en personne qui est venu avec nos bulletins de notes du lycée en mains. Je ne vous dis pas la suite . Je lui souhaite une longue vie et on vs aime Beaucoup
Lotfi Khouatmi Lotfi Khouatmi: C etait la grande équipe qui a joué contre l UMM HADJOUT durant les années 70 ,mes amis de hadjout se rappellent très bien de ce match ,c était la grande équipe de miliana ,le score était de 3 à 2 en faveur de la scm J’aime · Répondre · 26 avril 2016, 12:19 · Modifié Mohamed Hebboul Mohamed Hebboul Oui, et ce jour-là, j'ai eu la peur de ma vie. En cours de partie, notre ailier de grande classe qui pouvait prétendre à l'Equipe Nationale, Ikhlef Abdelkader, KADI, à la suite d'un choc aérien, perdit la vue pendant quelques minutes qui me semblèrent une éternité.Tu salueras nos amis sportifs de Hadjout qui sont venus à Miliana rendre une visite de réconfort à Abzouzi dit Ali Rabie, alité, avant sa disparition, Lah Errahma
Rachid Alili
Agent de liaison et de renseignement. Arrêté par le 2ème Bureau français en mars 1959, il fut assassiné.
Joueurs du SC Miliana, nous disputions un match contre le SC Vialar (Tissemsilt) à Vialar. Ils avaient copieusement arrosé le stade aux fins de nous déséquilibrer et des dames de colons, aux larges chapeaux d'été, suivaient la rencontre du bord de la touche. Et Rachid, sur une balle difficile, glissa et attérit aux pieds de ces dames. L'une d'elles se déchaussa et avec le talon de sa chaussure asséna de nombreux coups sur la tête de Rachid. Sur le terrain nous réparâmes l'affront infligé à notre coéquipier et leurs tibias doivent encore leur faire mal...
Je trouve cet article sur la jeune équipe de foot du SC Miliana (SCM)
sur la page facebook de l'Association Culturelle EL-MANARA Miliana Algerie
qui m'a ému et rappelé comment deux jeunes supporters,
Cherif Ouazani et Ahmed Marouf , étudiants et à ce titre fauchés,
ont fait le déplacement à pied Miliana-Hadjout à travers Chaâb-El-Goutaâ
pour asssister au match USMM Hadjouf - SC Miliana qui ne les a pas déçusMeftahi Abderrazak, Secrétaire Général du SCM,2ie debout à gauche:Il était enseignant , moi fonctionnaire, et nous nous liames d'amitié en cette ville de Miliana dont tous deux n'en étions originaires. Nous décidames en ce début des années d'indépendance de l'Algérie de faire un voyage aux pays nordiques Danemark, Norvège, Suède, un voyage des bruns chez les blonds
Les règlements de l'Auberge de Jeunesse de Bruxelles prescrivaient aux aubergistes de participer aux tâches d'entretien des lieux et il nous échut, mon ami et moi, de balayer devant l'auberge qui ouvrait sur une grande place de Bruxelles. Dans son appareil photo, Abderrazak m'emmagasina, à mon insu, tout accaparé que j'étais par ma noble tâche, un balai à la main.
Et à notre retour à Miliana, je fus étonné des réponses qu'il apporta à nos amis qui nous demandaient comment s'était déroulé notre voyage.
-"Nous sommes tombés en panne d'argent à Bruxelles et si ce n'était Mohamed - c'est donc de moi qu'il parle ! - je ne sais comment nous nous en serions sortis. Heureusement que Mohamed a déniché un emploi de balayeur à la commune de Bruxelles dont voici la photo-preuve-souvenir que j'ai prise !"
Et combien il me fut difficile de rétablir la vérité !De g à d : Ali Benrabah, Mohamed Hebboul, El Foul Mohamed, Abdelkader Tibahine, Kolei
L'un des créateurs du WAM (Widad Atlétique Milianais) - club à tendance nationaliste - fut Hadj Abdelkader Benrabah, père de Ali (à gauche) le Trésorier du SCM. Hadj Abdelkader Benrabah me priva de jouer au WAM de peur de mon renvoi du lycée pour adhésion à une association nationaliste et politique avec cet "argument" : "Nous manquons de souliers de foot" et ma réponse fut " Je jouerai pieds nus". Mais rien n'y fit.
Benrabah Ahmed
Bonjour Ami Mohamed, lire ces témoignages ne nous laissent pas sans émotion, mais le plus important je que trouve ici, c'est une autre bonne manière de lire notre histoire, une histoire vivante et vécue par des témoins directs. C'est un récit qui nous donne plein de valeurs humaines et surtout morales. Je vous remercie beaucoup pour votre témoignage sur ce militant -peut-être inconnu - qui avait la patrie "ALGÉRIE" dans son coeur, par son geste il a surement voulu sacrifier le présent pour l'avenir, un cadre pour l'Algérie indépendante vaut beaucoup mieux qu'un brillant joueur du WAMiliana.Ma réponse: C'est effectivement par protection que Hadj Abdelkader a agi. D'ailleurs d'autres joueursqui avaient déserté le SCM au profit du WAM ont eu pas mal d'ennuis. Le commissaire de police étaiy Gitard, de triste renommée.Quelle belle expression que "par son geste il a surement voulu sacrifier le présent pour l'avenir",
En souvenir de la Brunette supportrice du SCM, même en déplacement
et que je hélais amicalement par Négrita ce qui déclenchait son beau sourire.
Elle était prête à faire le coup de poing pour défendre son SCM. Elle prenait en charge son frère handicapé, une respectable Fehla !J'étais entraineur, je préfère éducateur, de l'équipe de foot-ball du SC MILIANA (SCM) et, à cette époque, la ville possédait une formation de talent, jeune, dynamique et qui mobilisait la population locale tant à MILIANA que lors de ses déplacements, aux retours desquels, souvent victorieuse, elle était accueillie par les "You You" de nos Dames. Les joueurs étaient d'une éducation exemplaire, très soudés dans l'amitié donc solidaires,vifs et alertes,disciplinés,au point physiquement et moralement. Ils étaient les dignes réprésentants de MILIANA dont ils en étaient tous originaires...D'ailleurs, ils accédèrent deux années consécutives en divisions supérieures.
Je crois que j'ai radoté, d'où cette interrogtion: Dis Papy ! C'est quoi être vieux ?
Être vieux vois-tu, c"est se lever le matin avec ses petites douleurs.
Cest se dire souvent : il y a longtemps, avant … C'est ne plus parler que d'hier, comme si l'avenir n'était qu'un projet flou, irréalisable. Mais tout ça n'est rien à côté du bonheur d'avoir à mes côtés mes petits enfants Hamza, Mériem, Rym, Abderrahim, Kenza, Maroua, Louiza et Zakaria. Que Dieu leur prête longue vie dans la santé et le bonheur
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Les plus beaux châteaux de sable !
Quel plaisir de profiter des plages pour stimuler l’imaginaire des bambins en brassard ! Tout commence avec une pelle, un petit seau, quelques grains de sable et un peu d’eau salée…
Puis, après quelques années de pratique, les petits pâtés se transforment en jolis châteaux, puis en magnifiques oeuvres d’art !
Et en admirant ces chateaux de sable, lisez cette histoire authentique :
L'enigme de la mémoire...
L'un des plus vieux moyens de communication pour l'homme a été...le pigeon voyageur. De très anciennes gravures provenant de la plus haute époque égyptienne en témoignent, qui montrent l'envol de pigeons emportant des messages. Certes aujourd'hui, des méthodes plus modernes, plus rationnelles et plus sûres ont remplacé ce glorieux messager qui fit au fil des siècles la fortune des uns et le malheur des autres en apportant des nouvelles de guerre et de paix. Mais cependant, un peu partout dans le monde, les pigeons voyageurs contiuent à témoigner leur fidélité à ceux qui les élèvent. Les chercheurs ont tenté d'expliquer leur phénoménale mémoire qui leur permet de parcourir, par tous les temps, des centaines de kilomètres pour retrouver le nid où ils apportent leur message. L'explication la plus courante ne manque pas de romantisme : le pigeon voyageur revient à son nid, guidé par les appels silencieux de sa femelle qui l'attend. Pressé de retrouver la mère de ses petits, le pigeon est capable de battre des records de vitesse. Bien sur, cette explication est satisfaisante mais elle ne suffit pas. De nombreuses histoires prouvent qu'il existe chez les pigeons voyageurs un autre don, que la science des hommes n'a pas encore compris, et ne peut encore expliquer
Ainsi cette histoire, absolument authentique qui s'est déroulée aux Etats-Unis, dans l'ouest de la Virginie, il y a quelques années. Ce fait divers extraordinaire a été vérifié et étudié par des savants éminents qui n'ont pu donner, à ce jour, aucune explication rationnelle. Voici les faits :
Par une belle soirée de juin, Mark Peters regagne le confortable pavillon qu'il habite dans la banlieue de Summersville, près de Charleston en Virginie. Il gare sa voiture devant sa maison et gravit les quelques marches qui conduisent à la pelouse soigneusement entretenue qui l'entoure. Mark Peters est un solide gaillard de 43 ans, brun et râblé qui exerce la profession d'agent administratif. Il est marié et père d'un garçon de 12 ans, Anthony. Ce jour-là, Mark Peters s'arrête devant la porte de sa maison. Soudain son regard est attiré par quelque chose qui s'agite un peu plus loin dans le jardin. Intrigué, il s'approche, et il s'aperçoit alors qu'il s'agit d'un pigeon qui, blessé, bat faiblement de l'aile sur la pelouse. L'oiseau semble à bout de force, la mort est déjà sur lui. Mark Peters lz prend délicatement dans ses mains, sonne, et lorsque sa femme vient lui ouvrir, il dit simplement : "J'ai trouvé ce pigeon, je pense qu'il va mourir". Jusqu'à ce jour, Anthony n'a jamais eu d'animaux, et c'est la première fois qu'il voit de près un pigeon. Pourtant, il le soigne avec amour, trouvant instinctivement ce qu'il faut faire pour que l'oiseau guérisse.
Et le pigeon guérit. Au bout de quelques semaines, il est capable de voler. Anthony qui veille à son alimenation depuis qu'il l'a recueilli comprend qu'il doit rendre à l'oiseau sa liberté. Et tristement, un matin, il ouvre en grand la fenêtre qui donne sur les arbres du jardin. Le pigeon volette jusqu'au rebord, se pose, regarde Anthony, s'envole, fait un large tour au-dessus de la maison et revient très rapidement près de celui qui l'a sauvé. Anthony pousse un cri de joie. Le pigeon ne cherche pas à s'enfuir. Il veut rester près de l'enfant qui le nourrit et l'aime comme un compagnon. A partir de ce jour, les fenêtres restent ouvertes chez les Peters. Le pigeon s'envole de temps en temps, s'évade quelques minutes dans le ciel, mais revient toujours très vite dans la chambre d'Anthony, où il se pose sur le bureau pendant que l'enfant travaille à ses devoirs. Anthony et le pigeon sont devenus inséparables. Quant son père organise une promenade en voiture, Anthony emmène son ami qui s'installe sur son épaule et regarde la route défiler avec un oeil rond et sans cesse étonné. Quand les Peters sont invités à dîner, Anthony est toujours accompagné du pigeon qui mange dans sa main des miettes de pain et attendrit ceux qui le regardent.
Les mois passent, l'automne aux feuilles dorées chasse l'été, et puis l'hiver s'installe avec la neige, la pluie et le froid. Quelques jours après Noël, Anthony tombe brusquement malade. Une forte fièvre et des douleurs violentes dans le ventre le clouent au lit. Le docteur est appelé d'urgence. Il diagnostique une péritonite. Il faut opérer Anthony sur-le-champ. Une ambulance emporte l'enfant inconscient à Philippi, une ville située à cent kilomètres de là, qui possède un hôpital moderne. Mark Peters et sa femme accompagnent leur fils dans l'ambulance et referment la porte de leur maison sans penser au pigeon affolé qui vole dans tous les sens à la recherche de son jeune maître. Anthony est admis aux urgences. L'opération est pratiquée immédiatement. Au petit matin, le médecin de agrde rassure les parents inquiets : "Anthony se porte bien, l'opération a réussi." Dans la matinée, après avoir rendu visite à leur fils endormi, Les Peters reprennent la route de Summersville. Ils reviendront dans trois jours pour ramener Anthony à la maison s'il ne se produit pas de complications.
Lorsque les Peters arrivent chez eux, ils constatent la disparition du pigeon. Mark Peters sait que son fils sera triste s'il ne retrouve pas son compagnon, et il passe une partie de la journée à chercher le pigeon introuvable. Lorsque le soir tombe, il abandonne ses recherches. le pigeon s'est envolé depuis la veille. Il a dû se perdre dans la neige et sans doute a-t-il succombé. Le lendemain matin, Anthony reprend conscience, dans la chambre blanche de l'hôpital. Il est pâle, fièvreux et semble flotter dans un coton moëlleux qui lui soulève le coeur. Les infirmières entourent l'enfant, lui donnent à boire, lui apportent des illustrés pour le distraire. Mais Anthony est trop faible pour bouger. Ses yeux fixent la fenêtre qui montre un coin de ciel gris brouillé par la neige. Le médecin l'examine et le réconforte en lui disant que le lendemain ses parents seront là et qu'il pourra retourner chez lui. Soudain Anthony fronce les sourcils et fait un effort pour se redresser sur son lit.
- Que ce passe-t-il ? demande le médecin, avec curiosité...
- Chut répond l'enfant, écoutez, écoutez bien.
Le médecin écoute et se tourne instinctivement vers la fenêtre. Il entend une sorte de grattement, imperceptible, puis plus fort. Un grattement qui s'arrête pour reprendre, plus faiblement. Anthony se dresse. "Vite ouvrez la fenêtre ! " Le médecin le regarde sans comprendre. "Ouvrez la fenêtre je vous en supplie", répète l'enfant. Le médecin hausse les épaules, se dirige vers la fenêtre et s'exécute. Dès qu'elle est ouverte, son oiseau jaillit et vient directement sur le lit. Anthony le prend dans ses mains. C'est son pigeon...! Son ami qui vient de parcourir plus de cent kilomètres pour le retrouver...Oui, le phénomène est là. Un pigeon vient de parcourir 100 kilomètres dans une direction qu'il ne connaissait absolument pas. Il a traversé les dangers d'une ville, après avoir affronté la neige, la nuit et le froid. Il a trouvé tout seul le chemin de l'hôpital, perdu au milieu des centaines d'immeubles et une fois au-dessus de l'hôpital il a su trouver la bonne fenêtre de la chambre d'Anthony. Une fenêtre pareille à des centaines d'autres...!!
Mais justement disent les savants du monde entier, dans ce cas précis, il ne peut s'agir de l'instinct du pigeon, puisqu'il ne regagnait pas son nid, qu'il se dirigeait vers un lieu qu'il ne connaissait pas. Cela est bien plus incroyable que l'instinct. Cela ne s'explique pas. La très sèrieuse revue "PSI International" qui rapporte ce phénomène, évoque la possibilité de chaînes invisibles et sensorielles qui peuvent réunir les oiseaux et les hommes. Ou, du moins, certains oiseaux et certains hommes. Toujours est-il qu'Anthony Peters a retrouvé son pigeon. Il ne cherche pas à comprendre, lui, comment le phénomène dont il a été le héros involontaire peut être expliqué. Dans la simplicité de son âme enfantine il se dit, peut-être, Anthony Peters, que le monde des oiseaux est certainement beaucoup plus intelligent et meilleur que celui des hommes...
Et il a raison...
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Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
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11 Mai 2018, un jubilé inoubliable pour lequel je tiens à remercier cette population hospitalière de Théniet-El-Had à leur tête des organisateurs dévoués et attentionnés envers leurs hôtes. Un tour en ville, où j'ai pu noter toute la gentillesse des théniétis, de mes anciens joueurs, que je n'avais revus depuis 50 ans. Et que de cadeaux tant des organisateurs que des joueurs avec lesquels j'avais passé deux années mémorables couronnées de deux accessions en divisions supérieures dans le beau jeu et la correction et dont je garde fierté. Et l'apothéose fut le match amical entre "mes" anciens joueurs de Miliana et ceux de Théniet-El-Had où j'ai remarqué les beaux restes de leur jeunesse. Merci à vous tous et aussi à mon ami Mohamed Landjerit, cet infatigable bénévole...
Jeunesse Sportive de Théniet-El-Had (JSTEH)
Errahma à ceux d'entr'eux qui nous ont devancés au Paradis
Sport Club Miliana (SCM)
Le WAM - Widad Athlétique Miliana...HOMMAGE
En mémoire de Lah Errahma, Hadj Ali Benrabah, un chevronné militant politique du MTLD en compagnie de Mustatapha Ferroukhi, fut l'un des membres créateurs du Widad Athlétique Milianais (WAM) pour en faire un autre outil de lutte contre la colonisation. Plusieurs joueurs désertèrent le SCMiliana (SCM) pour rejoindre le WAM, entre autres Zerdi Mohamed, Rebika Ali, Nadjem Mohamed, Boudiaf Mohamed qui subirent de nombreuses tracasseries des autorités de l'époque. Bien sûr j'ai voulu faire partie moi aussi du WAM et Hadj Abdelkader Benrabah s'y opposa de peur que je ne sois renvoyé du Collège devenu Lycée Mustapha Ferroukhi. Et savez-vous la raison qu'il m'avança en justification :
- Nous n'avons pas assez de souliers de foot pour t'équiper . Et à moi de rétorquer
- Je jouerai pieds nus s'il le faut...
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El Medded, la forêt des cèdres de Theniet-El-Had attend votre visite. J'y ai passé une merveilleuse journée agrémentée d'un succulent couscous que les Téniétiens savent si bien préparer.
Le parc national de Theniet El Had (en arabe : الحديقة الوطنية ثنية الحد) se situe près de la ville de Theniet El Had au centre de l'Atlas tellien et à la limite sud du grand massif de l'Ouarsenis.
Avec ses 3 425 ha dont dont 1000 ha de cèdre, ce parc abrite une flore et une faune très diversifiées. Il offre également la possibilité de faire des randonnées.
Le parc national des Cèdres s’attèle, jusqu’à nos jours, à la préservation du site. Il occupe actuellement un imposant bâtiment, fleuron de l’architecture moderne construit au milieu d’une cédraie dominant les environs du haut de ses 1100 m. La cour intérieure de l’établissement est agrémentée d’un chalet construit en bois de cèdre.Beau chalet en bois de cèdre
Equipe de foot de Teniet-El-Had (J.S.T.E.H) qui accéda en divisions supéreures 2 ans de suite Elle jouait de la même manière que le SCMiliana en adoptant ses principes d'éducation. Ses joueurs et dirigeants étaient attachants, de grande éducation, respectueux, adorant leur ville Téniet-El-Had, bastion de la Révolution. J'en ai été l'entraineur, je préfère éducateur, durant deux ans.anecdote : un jour que je faisais la chaine devant la mairie pour un extrait de naissance de ma feue épouse, laha Errahma, née à Téniet-El-Had, l'un de mes anciens joueurs me sortit du rang "Si Mohamed, Téniet n'a pas le droit de te laisser faire la queue pour les services que tu as rendus à ses enfants". Et il se chargea de me ramener ladite pièce d'état civil.
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