• Nostalgie de Miliana...

     

     

    A la mémoire de mon ami et coéquipier au SC Miliana, Ali Rebika.                                                 J'étais collégien en ce qui deviendra le Lycée Mustapha Ferroukhi                                                                     et son coéquipier au SC Miliana, Lah Errahma,                                                                                                 Ali, parti au Paradis son devoir de moudjahed accompli,                                                                   m'accueillait durant tout le mois de Ramadhan dans sa famille.                                                                     

     

    Ah ya Miliana, ya Blad Sidi Ahmed Benyoucef, si tu pouvais devenir ainsi ...!

    Moi qui t'ai connue dans tes splendeurs d'antan, florale, musicale,

    hospitalière, sportive, ombragée de tes platanes, fraiche de tes eaux,  

    fière de tes écoles, de tes Reines Claude, de tes Cerises,

    de ta Confiture de Coings de tes quartiers enchanteurs,  

    Les Belles Sources, Les Annassers, Zougala, de ton Jardin Public et

    ses représentations cinématographiques, de ton Rakb, de ta Fête des Cerises,

    de ta M'nara, de ta limonade "La Milianaise",

    de mes amis disparus que je pleure...

    Ah ya Miliana, ya Blad Sidi Ahmed Benyoucef,  

     si mes petits enfants pouvaient te voir telle que je t'ai vue...

     

     

    Milianais, Milianaises ! Je vous aime. (extrait)

    Par Rachid EZZIANE / El-Attaf

    Je vous aime parce que j’ai aimé Miliana. Je vous aime parce qu’à Miliana vivait ma tante Aïcha. Femme généreuse, belle, comme la fraicheur des rues de Miliana. Comme l’ombre de ses platanes, le long de la rue Saint-Paul. Son accueil dilatait mon cœur d’enfant, durant les vacances d’hiver, de printemps et d’été. A quinze ans, elle me recevait comme un vrai adulte, comme un prince… 

    Je vous aime parce que j’ai aimé Miliana. Je vous aime parce qu’à Miliana vivait ma tante Aïcha. Femme généreuse, belle, comme la fraicheur des rues de Miliana. Comme l’ombre de ses platanes, le long de la rue Saint-Paul. Son accueil dilatait mon cœur d’enfant, durant les vacances d’hiver, de printemps et d’été. A quinze ans, elle me recevait comme un vrai adulte, comme un prince… 

    Et le cœur de l’enfant n’a pas oublié. Et il n’oubliera jamais.

    Les poches pleines des petites pièces jaunes, de cinq, dix, vingt centimes, je montais par la pointe ─ d’Ali la pointe, car elle habitait juste en face de l’hôpital, j’empruntais la rue qui longe le grand-hôtel, non loin du lycée Abdou et la sous-préfecture puis je bifurquais à droite pour arriver à la place de l’horloge. 

    Une fois rassasié, je traversais la rue et je continuais jusqu’au jardin public, bien-sûr, après avoir pris un moment de plaisir à lécher les affiches des films aux cinémas « variétés » et « Splendid », puis je reprenais mon chemin par les magasins de Zazak, Bentabak, le bureau de tabac, la mairie...

    Je retournais chez ma tante par la rue du lycée Feroukhi, les poumons pleins d’air pur, le cœur joyeux et les yeux rassasiés de la beauté de Miliana de ces années-là…

    Ma tante Aïcha dort aujourd’hui au cimetière de « bab el-gharbi », dominant la plaine et la vallée. Je lui dois une pensée, une prière, un souvenir, une larme. Car c’est d’elle que j’ai appris à aimer Miliana. Car plus j’aimais ma tante Aïcha, plus j’aimais Miliana ; et plus j’aimais Miliana, j’aimais ma tante Aïcha…

     Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas


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