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Par gadames le 18 Mai 2017 à 11:37
En souvenir de mon ami Hamza DJERIDANE, Pilote, Ancien Directeur de l'Aéroport Houari Boumediene et dont l'un de mes petits-enfants porte le beau prénom...
Sidi Makhlouf, hospitalité, méchoui, danse et fantasia A chacun de mes passages en ce village - 30km au nord de Laghouat - je me surprends à fredonner
Ya Sidi Makhlouf la tensani, ya zein el goubba aâlik Ennour...
« Ô Sidi Makhlouf ne m’oublie pas, « Toi dont la belle koubba luit « Demandez à Mama (Fatima, fille du Prophète) de veiller sur moi « Tu es bien connu dans toutes les patries, « Dieu Tout Puissant, ton Créateur est Vainqueur…
" Ô ! les doigts virevoltants carmins de hénnin… " Ô les gazelles de Sidi Mahlouf !"
Les Mekhalifs
Rebelles,ils sont souvent en désaccord avec d’autres tribus. La fête de Sidi Makhlouf a une fois l’an, Les maquignons, les hommes des moutons font voir comme ils sont généreux. Ils barrent la route à qui veut passer ventre affamé. " Hak Sidi Makhlouf, il goûtera au couscous et aux moutons à la chair noble et savoureuse!" Et Et que dire de la danse du « Obedilie », cette belle danse des mains dont les Dames de Sidi Makhlouf, dames expertes à filer la laine, savent si bien reproduire !
Durant la Révolution, c'est près de Sidi Makhlouf, à hauteur de la grotte de l'ermite, que je vis un grand nombre de Moudjahidine tous en tenue militaire, faire un barrage. Ils semblaient avoir pour mission la destruction des camions et semi-remorques du transporteur saharien Delaunay dont les immenses garages et ateliers étaient non loin de la Porte d'Alger à Laghouat. Ils épargnèrent les voyageurs européens dont Ramette, mon voisin du car, qui habitait à Laghouat près de "Dar Triciti" , l'usine électrique.
Une fois, somnolant, j'ai quitté la chaussée pour m'en trouver éloigné de quelques dizaines de mètres juste à la sortie de Sidi Makhlouf. Il fallait voir la promptitude de leurs secours pour me remettre sur la route. Et ils nous obligèrent, mon fils Zeineddine et moi, à leur hospitalité dans l'une de leurs demeures pour reprendre nos esprits. Bien que tardif, merci à ces nobles.
Sidi Makhlouf évoque la halte que fait tout laghouati en voyage pour goûter aux délicieux m’ssemen et à l’énivrant café au chih que savent si bien préparer les gens de ce si charmant village. Sidi Makhlouf c’est aussi les très belles fantasias organisées au début de chaque printemps qui attirent tant d'admirateurs..
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Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
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Par gadames le 12 Mai 2017 à 19:22
La distinction entre le tutoiement et le vouvoiement (ou voussoiement, ou en Suisse romande vousoiement) est un concept grammatical familier aux locuteurs de langues indo-européennes (sauf dans le cas de l'anglais moderne, qui ne le connaît plus, et de celui de certaines langues nordiques, où il est largement désuet). Il s'agit d'une opposition entre les deux personnes grammaticales permettant de s'adresser à un interlocuteur.
Le tutoiement (« tu, te, toi, ton, le tien, la tienne », etc.) est utilisé pour les proches, les pairs (notamment dans le travail et les activités politiques et syndicales), les enfants, les subalternes ou dans un registre de langue familier (voire insultant par sa familiarité).
Le vouvoiement (« vous, votre, le vôtre, la vôtre », etc.) s'adressera plutôt aux personnes auxquelles on doit un certain respect, ce qui peut comprendre les inconnus, les supérieurs, les personnes âgées et dans les contextes où un certain formalisme est de rigueur (réunions officielles, cérémonies, émissions télévisées1, sport pour les relations entre joueurs et arbitres).
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Par gadames le 10 Mai 2017 à 01:48
Ils ont fait face pour nous sauver
Ils meurent démunis et abandonnés
aux souffrances de santé et déjà oubliés de leur vivant...
(voici mon condensé d'un article d'El Watan)
Le journaliste engagé Abdelkrim Djillali est décédé hier à Alger
Un homme de plume et un patriote s’en vaA sa mémoire et en hommage à lire absolument, svp
L'oubli est une forme méprisable de l'ingratitude
Journaliste émérite et patriote engagé, Abdelkrim Djillali est mort hier matin dans une clinique à Alger, après s’être longtemps battu contre la maladie dans l’indifférence de la corporation.
Il s’était illustré par une série de reportages sur les Patriotes, auprès desquels il a vécu pendant des mois, pour témoigner de leur héroïsme à défendre la République. Il les avait aidés à créer une association, Les Patriotes de la Mitidja, dédiée à la solidarité envers cette corporation qui a tant donné au pays et à la mémoire pour écrire cette décennie rouge pour les générations futures.
Sans faire de bruit, après avoir lutté avec courage contre sa lourde maladie, le journaliste Abdelkrim Djillali a fini par rendre l’âme tôt dans la matinée d’hier, dans une clinique à Alger. Homme de plume émérite, très apprécié de ses confrères pour son humilité, il incarne pour beaucoup l’intégrité et la sagesse, mais surtout le patriotisme......
Au moment où des voix qualifiaient les Patriotes — ces hommes qui avaient pris les armes pour défendre leurs familles des attaques sanguinaires des groupes islamistes armés — de «mercenaires recrutés dans le milieu de la pègre», Krimo avait fait la tournée des villages de la Mitidja et rencontré ces hommes avec lesquels il a vécu durant des mois la peur des attaques terroristes, des massacres collectifs et des embuscades.
Il a vu certains mourir, d’autres être amputés et beaucoup affectés par la maladie. Ces hommes étaient pour lui les gardiens de la République qui ont constitué un rempart contre les groupes terroristes. Il a immortalisé cette expérience par une série de reportages, puis par un livre intitulé Le temps des Patriotes. Ces derniers deviennent sa deuxième famille, pour ne pas dire la première vu le temps qu’il a passé avec eux dans les maquis.
C’était durant les années 1994-1996, une période où les assassinats de journalistes et d’intellectuels, les tueries collectives, les attentats à la bombe et les enlèvements faisaient le quotidien des Algériens. Grâce à leur dévouement, les Patriotes de la Mitidja, de Médéa, de Chlef, de l’Ouarsenis et des autres régions du pays se réapproprièrent les terrains qui servaient de base arrière aux groupes terroristes. La victoire sur les semeurs de la mort approchait. Au centre de cette dynamique, Krimo ne pouvait rester à l’écart. Témoin privilégié, ses reportages palpitants mettaient le lecteur dans cette ambiance de peur, de sacrifice, de terreur, de deuil mais aussi de joie et de satisfaction.......
D’autant qu’à l’époque, les partisans du «qui-tue-qui ?», à partir des capitales européennes, qualifiaient les héros de cette résistance populaire de «seigneurs de la guerre». Son recul de journaliste et sa sagesse ont beaucoup aidé dans l’élaboration du statut de cette association locale dont il sera le président jusqu’à sa mort. Il conseillait toujours aux Patriotes des autres régions de s’organiser de la même manière, pour aboutir à la fin à une fédération dédiée à la solidarité et à la mémoire. En 2003, Krimo se lance dans les documentaires et c’est au profit de la Télévision qu’il a réalisé un document-témoignage sur la Guerre de Libération, diffusé à l’occasion de l’Année de l’Algérie en France......
Seul, dans le silence le plus total, Krimo se battait contre la maladie qui le rongeait chaque jour un peu plus. N’ayant pu obtenir une prise en charge à l’étranger, c’est sa famille et des proches qui l’aidèrent à se faire soigner. Après un long séjour dans un hôpital parisien, il revient au pays. Quelque temps après, alors qu’il devait repartir en France pour des soins, le visa lui a été refusé.
Son état s’est dégradé ces derniers jours et nécessitait une opération chirurgicale assez délicate qu’il n’a pu faire. Il est parti sur la pointe des pieds, hier matin, au service de réanimation d’une clinique à Alger. Sa disparition est une grande perte pour la corporation auprès de laquelle il n’a pas trouvé d’aide.
Salima TlemçaniLe coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
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Par gadames le 9 Mai 2017 à 02:02
Parcours de vie
L’histoire tragique de Josiane, dite «Zahra»Elle se tatouait pour échapper aux recherches
Le comité du village Aït Semlal, dans la commune de Bouzeguène, en collaboration avec les villageois d’Achallam, dans la commune d’Ifigha, ont rendu, lundi dernier, un vibrant hommage à Kofi Josiane, d’origine française, décédée en 1959, épouse de Saïd Hadj Saïd, du village Achallam, officier de l’ALN.
Kofi Josiane fera l’objet de tortures dès le début de la guerre d’indépendance pour ses activités au profit de la Révolution algérienne.
En effet, arrêtée en 1956, elle sera séquestrée au camp militaire de Takharouvt, près d’Assif Ousserdoun, à Bouzeguène, où elle subira, quotidiennement, des tortures atroces. Elle sera libérée sous condition de quitter l’Algérie pour rentrer en France. Cependant, au lieu de cela, elle prendra son enfant âgé de 5 ans et rejoindra le maquis, aux côtés de son mari, Saïd Hadj Saïd, dit «Saïd Ouchallam».C’est au maquis qu’elle perdra son enfant qui est tombé malade, mal nourri et sans soins. Recherchée par les militaires, elle sera obligée de changer de nom, d’abord, Senouci Djedjiga, au village Achallam, puis «Ferroudja» à Aït Ali Oumhand (Illoula Oumalou) et enfin «Zahra», à son arrivée au village Aït Semlal. Elle était obligée de se tatouer pour avoir l’apparence d’une femme kabyle, évitant ainsi d’être reconnue par les militaires français qui disposaient de son portrait-robot.
Au village d’Aït Semlal, elle était bien prise en charge dans un refuge qui servait d’infirmerie pour les moudjahidine blessés. Des femmes qui l’ont entourée au village Achallam et Aït Semlal ont témoigné avec certitude de ce qu’elle a enduré. Si Mohammed Ferroudja, du village Achallam, dira : «Josiane, c’est la femme de Saïd Ouchallam, une fille que je connaissais bien.
Elle était très belle, chaque fois que des Français entraient au village, elle se recouvrait le visage de suie pour ne pas être reconnue.» Snacel Khokha et Ouiza d’Aït Semlal raconteront son drame : «Elle est tombée malade, atteinte d’une bronchite. On n’avait ni médicaments, ni nourriture. On lui faisait avaler des gorgées de lait. Elle nous regardait dignement.
Quand elle est morte, il fallait avoir le permis d’inhumation au camp de Houra. Pour ce faire, Yamina Senacel présentera son livret de famille et attribuera à la Française décédée, le nom de sa fille, Ouardia (toujours en vie, aujourd’hui).» Josiane Kofi sera enterrée dans le vieux cimetière du village. Son mari, officier de l’ALN, tombera au champ d’honneur en 1960. Josiane, qui, pourtant, a donné sa vie pour l’indépendance de l’Algérie, ne sera jamais reconnue comme chahida.
Kamel K.
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Par gadames le 6 Mai 2017 à 11:21
Parcours de vies
Izza Bouzekri sinon
Madame veuve Abbane Ramdane aujourd'hui Mme DEHILESSlimane Dehilès, de son nom de guerre, le Colonel Sadek, est né le 14 février 1920, au village Aït Berdjèle, à 5 kms au Nord- est du chef-lieu de la commune des Ouadhias, dans la région de Tizi Ouzou. Combattant de la première heure, lors de la guerre de libération nationale, il fut chef de la wilaya IV.
"Je suis née a la casbah,17 rue pyramide, en 1928. A l'âge de trois ans j'ai perdu mon père qui gagnait péniblement sa vie. Nous avons déménagé a notre Dame d'Afrique, rue du Carmel ou j'ai fréquenté l'école communale jusqu'à l'obtention du certificat d'études puis j'ai continué a la Chabiba ou j'ai été impregnée et sensibilisée a la cause nationale par cheikh Tayeb el Okbi qui a eu une grande influence sur moi. Nous étions pauvres et ma mère, veuve travaillait. Je l'aidais comme je pouvais. J'avais conscience de l'indigence des indigènes comparée au train de vie des colons. L'injustice était flagrante.
J'ai commencé a militer en 1947 au sein de l'AFMA (Association des Femmes Musulmanes Algeriennes ) sous l'égide du MTLD et présidée par Mamia Chentouf. J'y ai croisé Nafissa Hamoud future professeur Laliam .Nous faisions beaucoup de social et nous entrions dans des mariages a la Casbah et a Belcourt pour entonner des chants patriotiques ce qui nous valait de ressortir avec une petite cagnotte !
En 1949, atteinte de tuberculose, je suis envoyée a Marseille ou je suis sauvée in extrémis. Lors de mon séjour au sanatorium d'Annecy qui dura environ 15 mois j'ai été formée a la sténo-dactylo.
De retour a Alger, j'ai décidé de m'émanciper en enlevant le hayek au grand désespoir de ma mère et de parfaire ma formation a l'école Pigier.
C'est grâce au MTLD que j'ai trouve un poste de secrétaire chez un avocat, maître Boyer, rue Duc des Cars.
Dés le déclenchement de la révolution, j'ai cherché a rejoindre le FLN, Nassima Hablal fût la première a y accéder et ce n'est qu'en Juillet 1955 que mon voeu se réalisa. Nous avions un voisin qui enseignait l'arabe, Hocine Belmili avec qui je discutais le matin avant d'aller a mon travail. Un jour,il me dit: tu es sûre de vouloir entrer dans le FLN ? Oui ai-je répondu. Alors tiens toi prête demain.
Le lendemain par une belle journée de juillet, nous avons pris un taxi direction la Glacière à El Harrach. Un homme nous attendait. J'ai tout de suite compris que j'avais affaire à un élément important du FLN. Il m'a d'emblée tutoyée :
-Tu fais quoi?
- Je suis la secrétaire d'un avocat
- Tu tapes a la machine
- Oui
- Tu as des contacts et des refuges sûrs ?
- Oui
- Alors tu seras contactée a ton boulot.
Il a tourné les talons et a disparu.
Je venais de faire la connaissance de Abane Ramdane !
15 jours après,j'ai reçu la visite de Amara Rachid, agent de liaison : Abane cherchait un refuge.
Je lui ai présenté Fatima Zekkal Benosmane qui l'a reçu chaleureusement.
J'ai profité de mon travail pour taper tous les tracts et autres documents que le FLN m'envoyait, parallelement a Nassima Hablal jusqu'à son l'arrestation en octobre 1955, arrestation a laquelle j'ai assisté ! J'ai cessé toute activité car j'étais fichée par la police qui me filait matin et soir, tout en continuant mon travail chez l'avocat.
Quelques temps aprés Abane m'envoie Mohamed Seddik Benyahia pour me demander d'entrer dans la clandestinité. Ce que je fis en m'installant dans la famille Alkama au 20 rue Bastide;
J'ai eu l'honneur de taper les six premiers numéros d'El Moudjahed ainsi que la plate forme de la Soummam.
Aprés la grève des 8 jours, la répression policière a été telle que Abane a du fuir Alger pour Tunis en février 1957, me laissant seule avec notre bébé .Ma vie de militante s'est arrêtée net. Je n'ai plus eu de ses nouvelles jusqu'en décembre 1957 date a laquelle je reçois un télégramme : "rejoins- moi ".
Arrivée a Tunis début janvier 1958 il était trop tard il venait d'être assassiné mais je l'ignorais et on m'a laissé dans l'ignorance durant 5 longs mois.... Je l'ai recherché sans relâche jusqu'au jour ou j'ai croisé Slimane Dehiles son ami de toujours, le défenseur de la veuve et de l'orphelin.
Nous avons pleuré Abane ensemble et je l'ai épousé en Novembre 1959
Et depuis, je suis murée dans mon silence !"Izza Bouzekri
Veuve Abane Ramdane
épousée par Slimane DEHILES dit le Colonel Sadek________________________________
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