Juliette et l'Emir ABDELKADER
Couple d'Algériens - Années 1830
Petite histoire de la Grande Histoire
et Juliette
La femme de la smala
des familles et les équipages d’un chef arabe
qui l’accompagnent lors de ses déplacements.)
L’Histoire a aussi retenu de Lalla Zohra sa grande charité envers les prisonniers. L’Emir en avait eu depuis 1833 et lorsqu’il y avait des femmes, il y eut quelques unes, c’était toujours Lalla, en compagnie de l’épouse de l’Emir, qui les prenait en charge pour rendre, solidarité féminine naturelle, leur séjour le moins rude et protéger leur honneur en ce temps de violence.
Mais il y a une femme, Juliette, la chrétienne de la smala, qui n’était pas prisonnière mais qui n’a jamais voulu quitter l’Emir même lors de sa séquestration humiliante à Fort Lamalgue.
Manudji, un contrebandier corse, fournissait l’Emir en armes et poudre. Cet homme sans foi ni loi, qui avait des comptoirs à Médéa, Tenès, Tagdempt… voyageait toujours avec sa suite, deux Espagnoles » ramassées » à Cadix ( Ah, Les Belles de Cadix ), Raphaël, un enfant recueilli à Gibraltar et…Juliette et sa mère, originaires d’Arles.
Lassé de son errance et fortune réalisée, il décida de s’établir à Miliana sous la protection de la garnison française mais c’était sans compter sur les hommes de l’Emir qui l’égorgent sur le chemin du refuge et recueillent la suite du scélérat à la smala.
" Juliette avait toute l’éloquence, toute la beauté, toute la distinction des plus belles filles d’Arles ".
La Chrétienne avait juste seize ans à cette époque et portait, pour tout vêtement, une robe en coton blanc ajustée à la taille par un cordon de laine rouge. Ses jambes sont nues et ses jolis pieds sont cachés par des babouches jaunes.
Afin de la protéger, l’Emir, qui avait déjà trouvé époux pour les deux belles Espagnoles, la donna en mariage à son frère de lait Ahmed Mbarek.
Instruite de l’expérience de sa mère, rentrée en France, Juliette préféra rester internée, au Fort Lamalgue, aux côtés de son mari et de " l’Emir qui la nourrira et la fera respecter, car il l’aime comme si elle était sa fille, plutôt que d’aller ramasser…dans la débauche des carrefours, un peu d’or pour ne pas mourrir de faim . "
par Dr ElHadj Abdelhamid
Sources: Documents d’AbdelKader. Marie d’AIRE
Réponse à commentaire:
Dr ElHadj Abdelhamid à Mme Claude B
Bonjour, Mme Claude B.
L’histoire de Juliette m’a fasciné, il y a là
matière à un petit roman inchallah.
C’est un hommage rendu
à la femme et à la grande compassion de l’Emir
devant le drame des femmes égarées sur les
fossés de la guerre.
L’Emir, un saint homme, a protégé les femmes.
Dans son " Discours d’adieu " ,
Le Dernier Prophète, Que le Salut soit sur Lui
comme sur Ceux avant Lui,
nous avait averti :
"Malheur à celui qui fait injustice aux femmes !"
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Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
Merciiiiiiii tres Cher Mohamed Hebboul