• Juliette et l'Emir

     

     

     

     

    Juliette et l'Emir ABDELKADER

     

    Blog de mumus : mumus, Juliette et l'Emir Abdelkader
    Couple d'Algériens - Années 1830

    Petite histoire de la Grande Histoire

     

    Blog de mumus : mumus, Juliette et l'Emir Abdelkader


    Abd el-Kader ben Muhieddine, plus connu comme l'Emir Abdelkader, né le 6 septembre 1808 près de Mascara (Algérie) et mort le 26 mai 1883 à Damas (Syrie), est un homme politique et un chef militaire. Il résiste durant quinze ans (1832-1847) au corps expéditionnaire des troupes d'Afrique lors de sa conquête de l'Algérie par la France. Il est également un écrivain, poète, philosophe et théologien soufi. Il est considéré, en Algérie, comme étant à l’origine de l’État algérien moderne et le symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et l'oppression française.  
      
    L'Emir Abdelkader 
    et Juliette



    La femme de la smala  
     
    (La smala: réunion de tentes abritant
    des familles et les équipages d’un chef arabe
    qui l’accompagnent lors de ses déplacements.)
      
    Dans la smala, sous la tente de l’Emir, il y avait bien sûr Zohra, la mère, femme savante et pieuse qui a joué un rôle prépondérant dans la vie de son quatrième fils, AbdelKader.
    L’Histoire a aussi retenu de Lalla Zohra sa grande charité envers les prisonniers. L’Emir en avait eu depuis 1833 et lorsqu’il y avait des femmes, il y eut quelques unes, c’était toujours Lalla, en compagnie de l’épouse de l’Emir, qui les prenait en charge pour rendre, solidarité féminine naturelle, leur séjour le moins rude et protéger leur honneur en ce temps de violence.
    Mais il y a une femme, Juliette, la chrétienne de la smala, qui n’était pas prisonnière mais qui n’a jamais voulu quitter l’Emir même lors de sa séquestration humiliante à Fort Lamalgue. 
     
     
    Qui était Juliette ?   

    Manudji, un contrebandier corse, fournissait l’Emir en armes et poudre. Cet homme sans foi ni loi, qui avait des comptoirs à Médéa, Tenès, Tagdempt… voyageait toujours avec sa suite, deux Espagnoles » ramassées » à Cadix ( Ah, Les Belles de Cadix ), Raphaël, un enfant recueilli à Gibraltar et…Juliette et sa mère, originaires d’Arles.
    Lassé de son errance et fortune réalisée, il décida de s’établir à Miliana sous la protection de la garnison française mais c’était sans compter sur les hommes de l’Emir qui l’égorgent sur le chemin du refuge et recueillent la suite du scélérat à la smala.
    " Juliette avait toute l’éloquence, toute la beauté, toute la distinction des plus belles filles d’Arles ". 
     
     
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    La Chrétienne avait juste seize ans à cette époque et portait, pour tout vêtement, une robe en coton blanc ajustée à la taille par un cordon de laine rouge. Ses jambes sont nues et ses jolis pieds sont cachés par des babouches jaunes.
    Afin de la protéger, l’Emir, qui avait déjà trouvé époux pour les deux belles Espagnoles, la donna en mariage à son frère de lait Ahmed Mbarek.
    Instruite de l’expérience de sa mère, rentrée en France, Juliette préféra rester internée, au Fort Lamalgue, aux côtés de son mari et de " l’Emir qui la nourrira et la fera respecter, car il l’aime comme si elle était sa fille, plutôt que d’aller ramasser…dans la débauche des carrefours, un peu d’or pour ne pas mourrir de faim . "   
    par Dr ElHadj Abdelhamid
    Sources: Documents d’AbdelKader. Marie d’AIRE
     
     

    Réponse à commentaire:

    Dr ElHadj Abdelhamid à Mme Claude B

    Bonjour, Mme Claude B.
    L’histoire de Juliette m’a fasciné, il y a là
    matière à un petit roman inchallah.
    C’est un hommage rendu
    à la femme et à la grande compassion de l’Emir
    devant le drame des femmes égarées sur les
    fossés de la guerre.
    L’Emir, un saint homme, a protégé les femmes.
    Dans son  " Discours d’adieu " ,
    Le Dernier Prophète, Que le Salut soit sur Lui
    comme sur Ceux avant Lui,
    nous avait averti :
    "Malheur à celui qui fait injustice aux femmes !"

     






      
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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas   


  • Commentaires

    1
    Bab Rayan
    Jeudi 26 Avril 2018 à 11:40
    Magnifique récit !
    Merciiiiiiii tres Cher Mohamed Hebboul
    2
    Luc
    Samedi 25 Février 2023 à 10:39

    conférence Femmes d’Alger dans la prison de Rennes, 1954 – 1962 conférence diaporama de Luc Thiébaut avec les associations Champs de Justice  et Rennes-Sétif, à la MIR  jeudi 9 mars 2023, 18h 

      

    Depuis le début de la conquête/ invasion de l’Algérie par la France, des Algériennes se sont levées pour résister à la colonisation. Leur rôle, souvent déterminant, a été occulté par les histoires officielles des deux pays,  le colonisateur et celui qui a arraché son indépendance. Dans la répression de ces résistances, de nombreuses femmes se sont retrouvées dans les geôles de la métropole. C’est le cas de plusieurs « moudjahidates » de diverses origines (métropolitaine, pied-noire, marocaine et évidemment algérienne) dont certaines, condamnées à mort, passées par la prison de Rennes. Après leur libération et celle de leur pays, plusieurs ont eu un rôle politique et ont participé au combat des femmes contre leur oppression 



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