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    Lieutenant Lembarek Boumaarafi - Président Mohamed Boudiaf

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    Sous le titre "L'assassin d'un Président, psychiatrie et justice",
    le livre du professeur Farid Kacha nous fait voyager dans
    l'intimité du lieutenant Lembarek Boumaarafi, l'auteur de
    l'assassinat du président Mohamed Boudiaf, un certain 29 juin 1992. 
    Après avoir essuyé un premier refus, le Professeur Farid Kacha reçoit en janvier 2008 l’autorisation de revoir Boumaarafi, 15 ans après sa première rencontre avec ce dernier qui «s’est déroulée dans de bonnes conditions dans un cabinet médical en présence de son gardien habituel». Le psychiatre rapporte : «gêné, méfiant, mais curieusement très intéressé, M. Boumaarafi demande, debout, l’objet de cette visite. Aucune réponse ne peut le satisfaire. Pourquoi maintenant et après plus de dix ans ?
     Il est en réalité le sauveur. La réconciliation doit également le concerner, lui le héros, le sauveur ; d’ailleurs, il s’étonne que lui qui n’a fait qu’une victime reste en prison alors que des criminels aux nombreux crimes ont été libérés.

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     Nous recevons d’emblée une série de revendications qu’il juge, lui, légitimes, il ajoute que ses conditions sont inadmissibles, pas de contacts avec les autres détenus et surveillance permanente Je lui rappelle qu’il reçoit la presse, qu’il écoute la radio et qu’il a demandé des livres qui lui ont été achetés, qu’on lui fournit des cigarettes et une alimentation correcte, qu’il reçoit sa famille régulièrement, père, frère et sœur.
    Il lit El Khabar, Echorouk et cherche activement d’éventuels articles le concernant et flattant son narcissisme…». Boumaarafi veut tout savoir et fait tout pour éviter les questions personnelles. «Il m’explique qu’il a besoin de discuter avec des personnes cultivées, instruites, car ni ses gardiens ni ses parents ne peuvent aborder avec lui les sujets économiques et politiques.
    Il oriente la discussion vers des sujets qui l’intéressent et esquive toutes les questions concernant son enfance et son comportement. Il me dit que ‘‘le comportement d’un héros ne peut être le résultat de sa vie infantile mais d’une réflexion intelligente et mature’’
    Il est certain de sortir bientôt de prison. La réconciliation doit concerner tout le monde. Il est convaincu que ma visite est le prélude à sa sortie et me développe son désir de faire du social et d’éviter toute violence. Il me dit au passage qu’il va porter plainte contre mon collègue qui ‘‘après deux heures d’entretien prétend tout connaître de moi. Il a divulgué un secret professionnel et je vais d’ailleurs déposer plainte contre lui à l’ordre des médecins’’.
    L’idéal de justice et l’idéal religieux fonctionnent comme une idée fixe, à la limite du délire. Paradoxalement, le doute que le sujet aurait exprimé sur la légitimité de son passage à l’acte, le geste entrepris pour consulter un psychiatre et le souhait de disposer d’une fatwa sont plus en faveur d’une personnalité pathologique.» En résumé, selon le psychiatre, «après plusieurs années d’incarcération et d’isolement, les résultats de l’expertise réalisée au mois d’août 1992 restent valides».

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    Le décès précoce de la mère à l’âge de 43 ans va bouleverser sa vie, profonde injustice ; il est suivi par son placement en internat dans une école des cadets à Koléa, très loin de son village natal de Meskiana. Il rêve alors d’une société où règnent l’amour, la solidarité et la justice et où la défense des malheureux est assurée. Lui qui a manqué désespérément de soutien, il va aider et soutenir comme un père tous les élèves contre les agressions des plus forts, contre la domination des enseignants (…).
    Après une formation, il est versé dans une unité d’élite du Groupement d’intervention spéciale et se posent alors pour lui de nombreuses questions sur son rôle dans l’avènement d’une société parfaite où le triomphe de la justice est possible (…) Lentement se développe l’idée que les opprimés, les malheureux sont dans le camp des islamistes et que le pouvoir persécuteur est l’ennemi de l’islam (…) La réflexion sur son rôle pour modifier les choses l’inquiète, il décide de consulter un psychiatre privé mais ne supporte pas d’attendre. Un événement tragique va précipiter sa détermination à agir.
    Lors d’un accrochage à Alger, un de ses camarades est tué. Il arrive sur les lieux et croise ses collègues qui transportent la dépouille. Il dévoile son corps pour un dernier adieu et décroche une grenade que son ami avait encore sur lui, qu’il gardera dans sa chambre en souvenir de son collègue.

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    L’auteur revient sur les derniers gestes accomplis par Boumaarafi juste avant de s’envoler vers Annaba : «Il informe par courrier son ami intime pour que ce dernier réponde aux besoins de sa famille, prépare un document pour justifier son acte et expliquer au monde les raisons, et surtout le légitimer en précisant les références coraniques qui le rendent nécessaires, prend avec lui la grenade offensive subtilisé à son camarade décédé», mais aussi pendant l’acte d’assassinat : «Il inspecte les lieux, prend des photos avec ses camarades, choisit le poste d’observation le plus adapté à son action derrière les rideaux du théâtre à proximité de la cible et attend que le discours du président arrive à sa fin pour dégoupiller la grenade, la jette sous le siège du défunt, vide sur lui son chargeur, dépose son arme, puis quitte les lieux en courant vers le mur qui le sépare de la rue, l’enjambe, se dirige vers un immeuble, monte jusqu’à la terrasse pour vérifier s’il n’a pas été suivi, redescend, sonne à la porte d’un domicile au hasard et demande aux occupants après s’être présenté d’aller au commissariat demander à la police locale de venir, il se constitue prisonnier avec soulagement en disant, rappelle le psychiatre, ‘‘je ne voulais pas être tué comme un chien par un collègue’’, avant d’avouer sans problème qu’il est l’assassin en précisant qu’il est le seul responsable de cette action.»
    Pour l’auteur du livre, «le passage à l’acte a été réalisé peut-être impulsivement, mais sans aucun trouble de conscience. Il ne laisse aucun doute sur l’existence d’une attention et d’une concentration sans faille, d’un discernement total et d’une parfaite connaissance du caractère illicite de son acte».
    Dans le cas Boumaarafi, le discernement nous semble conservé, d’où la décision de responsabilité. Voilà pourquoi ce régicide, malgré les troubles qu’il présente, a été déclaré responsable de ses actes. Et voilà la raison de ce témoignage. Sans le travail sur le profil psychologique du prévenu, impossible de comprendre le pourquoi du passage à l’acte, ce qui explique en grande partie les doutes de la population et les recherches pouvant expliquer le drame».
      Salima Tlemçani


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    A la mémoire de mon ami Ahmed Mohamed El Hadj

     

     

    Au bout d'une amitié de toujours mon ami Ahmed, cet anesthésiste de talent  s'en est allé au Paradis me laissant en peine الله يرحمه و يغفر له و يسكنه فسيح جنانه كان رجل طيب  Rabi Yerhmou,Yeghferlou W Ywéssa3 3lihe, Inchallah

    Anecdote publiée de son vivant :

    Histoire vraie

    Pour une fois, il nous invita
    avec deux ou trois copains à un thé qu'il nous
    apporta non loin de chez lui à la Pointe des Blagueurs,
    une placette de Miliana qui domine la plaine du Cheliff
    avec vues magnifiques, cernée par un rempart
    de pierres de tailles qui arrivent à ...la taille.

     

     

    Il déposa donc le plateau de thé sur le rempart.
    Les verres avec sous-tasses avaient une anse
    et sur le ton de la plaisanterie je lui dis
    - Oh, qu'ils sont beaux !
    Il voulut appuyer mon compliment avec un air
    de suffisance en ajoutant : 
    - Et incassables !
    -  Ah, bon ?
    Je me devais de tester ses dires et confirmer 
    cette rare qualité  du verre et pris un premier 
    verre pour le jeter sur le dessus du rempart.
    Bien sûr, il vola en éclats.
    - Peut-être que ce verre a un défaut, lui dis-je en
    prenant un deuxième pour refaire le même test.
    Et en il résulta le même dégât, que d'éclats !
    Vous imaginez la colère de mon ami en rentrant
    à la maison suite à ce désastre et surtout  comment
    devra-t-il l'expliquer à la maitresse de maison !            
    Il jura que plus jamais  il n'inviterait personne alors
    qu'il en était à sa première générosité !  
    Bien sûr, le soir même j'achetais un beau service à
    thé que je lui offris ce qui atténua son courroux et
    calma la colère de son Ministre de l'Intérieur.
     Adieu l'ami !

    Et heureusement que mon ami Brahim.B.,
    Directeur de CEM à Hadjout,
    n'a pas vengé notre ami Ahmed.......

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    Brahim:
    J'étais tenté de faire l'expérience du verre incassable, lors de ma dernière visite chez toi, au moment où le thé nous fut servi. Je n'ai pas osé, de crainte de perdre la face, sachant que les verres que tu nous a présentés étaient non seulement beaux, incassables, mais surtout remplis d'un thé à la menthe absolument délicieux...  Amitiés

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     Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas


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    On dit de lui qu'il est le premier algérien écrivain. Mohamed ben si Ahmed ben Sidi Chérif (16 février 1879-21 mars 1921) était un fils de grande tente de la région de Djelfa
    Dans l'un de ses livres, on peut relever:     

       
    "Il parait, l'interrompt une jolie femme blonde, que chez vous, monsieur, on mange des sauterelles et qu’on fait sa prière sur les terrasses ! "
     - Qui vous a dit cela Madame ?
     - Mais je l’ai, je crois bien, lu dans Tartarin de Tarascon ,
     - On prétend même, interroge une autre, que les arabes ont l’hospitalité si généreuse qu ils offrent tout…et, rougissant un peu, elle ajoute :même leurs femmes à l’hôte qui ils reçoivent..Pourtant vos femmes sont voilées et enfermées..

      - Vous ignorez tout de notre mentalité, les colons, qui exploitent mon pays font du sensationnel et déforment la réalité. Ils divisent mon peuple et lui inventent des fables. Nos épouses arabes, si on leur offrait de partager ce qui fait votre joie, madame, vos élans vers l’intellectualité masculine, votre souci constant et si charmant d’une vie plus active, plus agitée, elles vous répondraient que, seules suffisent à leur bonheur la satisfaction du mari et les joies de la famille.

     Raymond Devos :

    Raymond Devos sur scène avec son éternel costume bleu et son noeud papillon. Photo © TF1/SIPA

    Raymond Devos :
    Je suis adroit de la main gauche et
    je suis gauche de la main droite.

      

    Mon grand-père

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    (illustration par une peinture de Dinet)


    Mon grand-père Ahmed a laissé les recommandations suivantes
    à mon père encore adolescent avant de rendre l'âme :
     - Je laisse sous ta resonsabilité ta mère jusqu'à ce que tu l'enterres
     - Je laisse sous ta responsalité tes frères jumeaux Harzallah et Belgacem
    jusqu'à ce que ton burnous et tes souliers leur iront,
     - Je laisse sous ta responsabilité tes soeurs Fatna et Hanina jusqu'à ce que tu les maries. 

    Et mon grand père, de son là-haut, vit la réalisation de tous ses voeux ...

      Hedi Jouini :

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    Hedi Jouini :
    Lamouni elli gharou mini
    Galou li ouach aâjhbak fiha
    Jaoubt elli djahlou fenni
     Khoudhou aïni choufou biha

    Ceux qui me jalousent m'ont blâmé,
    Me disant : Que te plait-il chez elle ?
    J'ai répondu aux ignorants de mon art
    "Prenez donc mes yeux et regardez-la avec."

     Lakhdar Laâma :

     

    Quand l'ouïe et l'odorat suppléent les yeux.

    Si Lakhdar HEBBOUL, plus connu sous l'appellation de Lakhdar Laâma car non voyant, était le plus grand propriétaire immobilier de Laghouat. patrimoine dont se sont délestés, pour sa plus grande part, ses enfants et leurs héritiers et cousin de mon père qu'il employait dans sa grande ferme de la Maâmoura, à qui il lui arrivait de le faire assister à des discussions d'affaires pour avis éventuels.
    Un jour d'hiver, autour d'un nafekh - brasero-, il reçut en la présence de mon père, un juif avec lequel il devait créer une association d'affaires.
    Au cours de leurs palabres, le juif claqua une allumette et Si Lakhdar Lama, aveugle donc, sentit l'odeur de la cigarette ainsi allumée.
    Immédiatementnt, il mit fin aux discussions et donc à la future association d'avec ce juif en raison de ce que:
     - Ce juif, dit-il à mon père, doit être un gaspilleur !
    Moralité : Une fortune se construit à partir de petits riens amassés !!!

     L'âge et ses effets:


    Ainsi était Saâd Eddine Hebboul avant 

     Aujourd'hui les gens passent leur temps
    à désirer ce qu'ils nont pas
    et à regretter ce qu'ils n'ont plus.

    Ainsi est-il devenu maintenant,
    ses recherches sur la supraconductivité
    lui ayant fait perdre sa toison
    mais garder le sourire...

     

     

    Des professionnels ont posé la question suivante à des enfants de 4 à 8 ans: « Que veut dire l’amour? » Les réponses ont été plus étendues et plus profondes que ce que les experts anticipaient.

    "Quand ma grand-mère a eu de l'arthrite et qu'elle ne pouvait plus mettre de vernis sur ses ongles d'orteils, mon grand-père le faisait pour elle, même après, quand il avait aussi de l'arthrite dans les mains. (Charles, 5 ans.) 

    Quand quelqu'un nous aime, la manière de dire notre nom est différente. On sait que notre nom est en sécurité dans sa bouche. (Rebecca, 8 ans.) 

    L'amour c'est quand une fille se met du parfum et le garçon se met de la lotion à barbe et qu'ils sortent ensemble pour se sentir. (Martin, 5 ans.)

    L'amour c'est quand vous sortez manger et que vous donnez à quelqu'un beaucoup de vos frites sans demander que l'autre vous donne les siennes. (Suzanne, 5 ans.) 

    L'amour c'est quand quelqu'un vous fait du mal et que vous êtes fâché mais vous ne criez pas pour ne pas le faire pleurer. (Michel, 8 ans) 

    On ne doit pas dire Je t'aime si cela n'est pas vrai. Mais si cela est vrai, on doit le dire beaucoup. Les gens oublient. (Jessica, 8 ans.) 

    L'amour c'est quand une vieille femme et un vieil homme sont encore amis, même quand ils se connaissent bien. (Tom, 6 ans.) 

    L'amour c'est ce qui nous fait sourire même quand on est fatigué. (Hélène, 6 ans.) 

    L'amour c'est quand maman fait du café à papa et qu'elle y goûte avant de lui donner, pour s'assurer qu'il est bon. (Dany, 6 ans.) 

    Si vous voulez essayez d'aimer, il faut commencer par un ami que vous détestez. (Mika, 5 ans)

    Les cartes de Saint-Valentin disent ce que vous n'osez pas dire. (Andréa, 8 ans.)

    Lorsque ma mère n'a plus d'amour, des gouttes de pluies sortent de ses yeux. (Martin, 5 ans.)

    Lorsque ma mère était petite et que mon père était petit, c'étaient qui mes parents ? (Naomi, 7 ans.) 

    L'amour c'est quand maman, pour faire plaisir à mon père, lui fait des biscuits aux bibittes de chocolat. (Eve, 4 ans.)

    Mon père et ma mère s'aiment gros comme le plus gros animal au monde... comme un rhinopopotame. (Lison, 5 ans)

    Personne ne décide vraiment qui il va épouser quand il sera grand. C'est Dieu qui choisit bien avant et on découvre plus tard avec qui on va être pris. (Emanuel, 6 ans.)

    Si vous voulez garder votre homme, il faut porter des vêtements sexy... surtout des sous-vêtements rouges avec quelques diamants peut-être. " (Ariane, 8 ans) 

    Pour un mariage heureux, dites à votre femme qu'elle est belle, même si elle a l'air d'un camion ! (Maxim, 6 ans)

    Pour savoir si des gens sont mariés, c'est facile, d'habitude, les gens mariés aiment bien parler à d'autres gens. (Simone, 7 ans)

    L'amour c'est ce qui est dans la maison à Noël quand on arrête d'ouvrir les cadeaux et qu'on écoute. (Marie, 5 ans.)

    Mon père va continuer à aimer ma mère même lorsque qu'elle sera vieille et qu'elle aura plein de rayons de soleil autour des yeux. (Alexane, 4 ans.)

        Et in fine un simple mais sage désir d'une jeune dame milianaise :


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    Juliette et l'Emir ABDELKADER

     

    Blog de mumus : mumus, Juliette et l'Emir Abdelkader
    Couple d'Algériens - Années 1830

    Petite histoire de la Grande Histoire

     

    Blog de mumus : mumus, Juliette et l'Emir Abdelkader


    Abd el-Kader ben Muhieddine, plus connu comme l'Emir Abdelkader, né le 6 septembre 1808 près de Mascara (Algérie) et mort le 26 mai 1883 à Damas (Syrie), est un homme politique et un chef militaire. Il résiste durant quinze ans (1832-1847) au corps expéditionnaire des troupes d'Afrique lors de sa conquête de l'Algérie par la France. Il est également un écrivain, poète, philosophe et théologien soufi. Il est considéré, en Algérie, comme étant à l’origine de l’État algérien moderne et le symbole de la résistance algérienne contre le colonialisme et l'oppression française.  
      
    L'Emir Abdelkader 
    et Juliette



    La femme de la smala  
     
    (La smala: réunion de tentes abritant
    des familles et les équipages d’un chef arabe
    qui l’accompagnent lors de ses déplacements.)
      
    Dans la smala, sous la tente de l’Emir, il y avait bien sûr Zohra, la mère, femme savante et pieuse qui a joué un rôle prépondérant dans la vie de son quatrième fils, AbdelKader.
    L’Histoire a aussi retenu de Lalla Zohra sa grande charité envers les prisonniers. L’Emir en avait eu depuis 1833 et lorsqu’il y avait des femmes, il y eut quelques unes, c’était toujours Lalla, en compagnie de l’épouse de l’Emir, qui les prenait en charge pour rendre, solidarité féminine naturelle, leur séjour le moins rude et protéger leur honneur en ce temps de violence.
    Mais il y a une femme, Juliette, la chrétienne de la smala, qui n’était pas prisonnière mais qui n’a jamais voulu quitter l’Emir même lors de sa séquestration humiliante à Fort Lamalgue. 
     
     
    Qui était Juliette ?   

    Manudji, un contrebandier corse, fournissait l’Emir en armes et poudre. Cet homme sans foi ni loi, qui avait des comptoirs à Médéa, Tenès, Tagdempt… voyageait toujours avec sa suite, deux Espagnoles » ramassées » à Cadix ( Ah, Les Belles de Cadix ), Raphaël, un enfant recueilli à Gibraltar et…Juliette et sa mère, originaires d’Arles.
    Lassé de son errance et fortune réalisée, il décida de s’établir à Miliana sous la protection de la garnison française mais c’était sans compter sur les hommes de l’Emir qui l’égorgent sur le chemin du refuge et recueillent la suite du scélérat à la smala.
    " Juliette avait toute l’éloquence, toute la beauté, toute la distinction des plus belles filles d’Arles ". 
     
     
         Blog de mumus : mumus, Juliette et l'Emir Abdelkader
     

    La Chrétienne avait juste seize ans à cette époque et portait, pour tout vêtement, une robe en coton blanc ajustée à la taille par un cordon de laine rouge. Ses jambes sont nues et ses jolis pieds sont cachés par des babouches jaunes.
    Afin de la protéger, l’Emir, qui avait déjà trouvé époux pour les deux belles Espagnoles, la donna en mariage à son frère de lait Ahmed Mbarek.
    Instruite de l’expérience de sa mère, rentrée en France, Juliette préféra rester internée, au Fort Lamalgue, aux côtés de son mari et de " l’Emir qui la nourrira et la fera respecter, car il l’aime comme si elle était sa fille, plutôt que d’aller ramasser…dans la débauche des carrefours, un peu d’or pour ne pas mourrir de faim . "   
    par Dr ElHadj Abdelhamid
    Sources: Documents d’AbdelKader. Marie d’AIRE
     
     

    Réponse à commentaire:

    Dr ElHadj Abdelhamid à Mme Claude B

    Bonjour, Mme Claude B.
    L’histoire de Juliette m’a fasciné, il y a là
    matière à un petit roman inchallah.
    C’est un hommage rendu
    à la femme et à la grande compassion de l’Emir
    devant le drame des femmes égarées sur les
    fossés de la guerre.
    L’Emir, un saint homme, a protégé les femmes.
    Dans son  " Discours d’adieu " ,
    Le Dernier Prophète, Que le Salut soit sur Lui
    comme sur Ceux avant Lui,
    nous avait averti :
    "Malheur à celui qui fait injustice aux femmes !"

     






      
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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas   


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    La mer, le camping, l'évasion, Corbusmil

     

     Blog de ghadames : ghadames, La mer, le camping, Corbusmil  

     
    Phare de Ténès. Il éclaire la route des navires
    Après plus de 150 ans d’existence, le phare de Ténès continue toujours de guider les navires dans l’obscurité de la nuit. Dominant majestueusement le site rocheux du cap de Sidi Merouane, à 15 km à l’est de la ville côtière de Ténès, il est un véritable monument historique.
    Construit en 1861, il est le premier phare bâti sur le littoral algérien. Conçu en pierres taillées à quelque 100 mètres au-dessus de la mer et 35 mètres au niveau du sol, ce phare est d’une portée lumineuse de 29 miles nautiques (60 km environ). Difficile d’accès, il faut pour s’y rendre emprunter une route sinueuse longeant le littoral.Toujours est-il que le site demeure un haut lieu de tourisme, notamment durant les périodes estivales où il accueille des processions de touristes. Il a, durant son histoire, reçu la visite de personnalités connues. Staline et le président français de l’époque, Vincent Auriol, avaient visité le lieu dès 1951, comme en attestent leurs signatures sur le livre d’or du phare.

    L'un de mes enfants se prénomme Mérouane en hommage à Sidi Merouane, ce grand marin dit-on, qui avait demandé à ce que on l'enterre à cet endroit, au-dessus de Ténès où il avait terminé son existence.

    Est-ce que le port de son nom par le fiston en a fait de lui aussi un passionné de la mer ?

     Gouraya, plage de la crique

    Gouraya - Plage de la Crique

    La mer, le camping,  Corbusmil

    Chaque année nous passions nos vacances au bord de mer en camping, les premiers temps équipés seulement de nos tentes pour ensuite y ajouter tables et chaises pliantes, télé, antenne fixée au sommet des arbres quand il y en avait en nos lieux de séjour... et même une barque pour la plaisance et la pêche. Il nous arrivait de faire des feux de camp au bord de mer et veiller assez tard et la fratrie de mes six garçons était la plus heureuse du monde.
    Notre première plage de séjour fut celle de Chenoua, ensuite non loin, une crique dont un rocher laissait échapper de grosses gouttes d'eau limpides récupérées à longueur de journée dans un seau, ce qui nous évitait la corvée d'eau. Ensuite la Plage Bleue, près de Cherchell nous accueillit, suivie de celles de Gouraya, Damous,   Beni-Haoua et El Guelta où nous nous fixames définitivement. 
    El Guelta, où le Général De Gaulle passa une nuit et ce fut notre voisine, alors petite fille, qui lui remit le bouquet de fleurs de bienvenue.
    Ces moments de camping et de nomadisme des bords de mer restent inoubliables pour notre famille et celles, nombreuses, qui nous rendaient visite et les enfants devinrent les adeptes de la nature, de la pêche et de la chasse sous-marine.
    Et Merouane, le dernier de la fratrie, entretient un site à ce sujet,  "Corbusmil" fort fréquenté en Algérie et ailleurs dans le monde...
    Corbusmil
    Corbusmilchasse
    Corbusmil algérie
    Corbusmil vidéos

    Merouane : Merci à la Fédération Française d'avoir consacré un article sur Corbusmil, l'une de mes passions.

     

    Anecdote :

     Il disputait un combat au Cinéma Majestic d'Alger. Bien sûr j'y étais après avoir garé ma voiture alentours. Dans le coffre il y avait, en prévision du camping au bord de mer, des chaises et tables pliantes, réchaud et d'autres bricoles. A mon retour tout avait disparu... Mais, l'essentiel c'est qu' Ahmed Asnoune avait gagné son combat !

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    Le Coeur perçoit ce que loeil ne voit pas


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