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    1) Yacoub Med Ben-El-Hadj Ahmed (dit le Sultan) - 2) Tâalbi EL-Hadj Ben-Aïcha - 3) Bourkiza M'Ahmed Ben-Sadock - 4) Tâalbi Miloud Ben-Aïcha - 5) Abdellah El-Irtsi M'Ahmed - 6) M'Hamed Atman Ben-Abdelkader.

    En 1901, l’Algérie est colonisée depuis plus de 70 ans. L’œuvre « civilisatrice » de la France s’est illustrée par la destruction totale des structures économiques et sociales du pays. Les Zaouïas chargées de l’éducation sont ruinées et n’assurent plus aucun enseignement. L’introduction du droit foncier français et l’adoption du Code de l’indigénat ont fait des Algériens des parias sur leur propre terre. Après la résistance d’Abdelkader, celle de Fatma N’Soumer, de Bouamama, viendra l’insurrection d’El Mokrani de 1871, suivie d’une répression féroce et du séquestre des terres, qui ont fini par faire paraitre aux yeux des occupants, que l’Algérie était définitivement « pacifiée ».
    C’est dans ce contexte de fausse quiétude pour les colons, qu’un petit village du nom de Margueritte (aujourd’hui Ain-Torki) près de Miliana va être le théâtre, le 26 Avril 1901, d’une insurrection assez singulière, venant démentir la « pacification » supposée et annonçant d’autres Mouvements de contestation contre l’ordre colonial, Mouvements (Aurès, Sétif) qui aboutiront plus tard à l’Appel du 1er Novembre 1954.

    Dès le début de l’année 1901, l’administration coloniale signale un regain de ferveur religieuse parmi les « indigènes musulmans » du douar d’Adélia près de Margueritte. Deux acteurs s’agitent en particulier et mèneront plus tard l’insurrection. Il s’agit de Yacoub Mohamed ben El Hadj Ahmed, journalier, seul lettré en arabe de tout le groupe, qui se présente tous les jours dans les cafés du village pour interdire aux Musulmans de boire du vin, de fumer et de jouer.
     Le deuxième, Taalbi el Hadj, quant à lui, réunit quotidiennement ses compatriotes sur la Place du marché pour y faire publiquement la prière du soir. Le 22 Avril, une réunion se tient au marabout de Sidi Bouzar, le 24, une autre a lieu à Sidi M’hamed Benyahia, et rendez-vous est pris pour le 25, chez Taalbi, pour préparer le pèlerinage à Besnès (confrérie des Taîbya).
     Ce même jour, le Caïd du douar d’Adélia télégraphie à l’administrateur de la commune mixte de Hammam Righa, et l’informe : « Six indigènes, possédant chevaux veulent rejoindre Bou-Amama. Prière envoyer deux cavaliers Tizi-Ouchir. Serai là ». Le 26 au matin, le caïd se rend à la mechta de Taalbi pour y attendre les cavaliers, il est pris en chasse par les pèlerins et se réfugie dans la maison forestière, où il est assiégé.
     Un garde champêtre de passage, tente alors de sortir, le fusil à la main, il est immédiatement entraîné dans la cour par les insurgés qui le somment de prononcer la Chahada, qu’il refuse. Il sera tué d’une balle. La maison forestière est fouillée, le caïd est pris, mais arrivera à s’échapper. Le camion d’un hôtelier, qui passe, est arrêté et ses deux occupants faits prisonniers après avoir été sommés de prononcer la chahada. Quand l’administrateur-adjoint de Hammam Righa arrive, il est désarçonné, décoiffé, déshabillé et revêtu d’un burnous. Des conducteurs de chariots de sable subissent le même traitement et les chevaux sont pris comme montures. Le groupe se met alors en marche vers Margueritte, avec à sa tête Yacoub, désigné « Sultan ». Sur le chemin, des ouvriers travaillant dans les champs le rejoignent. Le colon Gariot rencontré dans son champ, sera le premier à avoir la gorge tranchée pour avoir refusé de prononcer la chahada.
    Avant l’entrée du village, le gros colon Jenoudet possédant une propriété de 1200 ha accepte de prononcer la chahada et de prendre le burnous, il est invité à se joindre au cortège et reçoit son nom arabe. Son chef de culture, Gay, et son cuisinier Rollin, refusent la chahada, ils sont égorgés mais Rollin survivra. Au village, les maisons, boutiques et cafés sont mis à sac, le butin est constitué essentiellement d’espadrilles, d’outils pouvant servir d’armes ou de munitions, et d’argent. Tout au long de cette journée, Yacoub avait ordonné de ménager les femmes et les enfants, ce qui sera respecté sans faille.
    Les Européens rencontrés sont appelés à se faire musulmans : deux d’entre eux refusent, Gildo et Fernandez, ils seront tués. Vers 15 heures, quatre cavaliers venus de Miliana font leur apparition, à leur tête Bazinet, chef de bataillon, et Dupuch, lieutenant de gendarmerie. Ils sont faits prisonniers. Les insurgés poursuivent leur marche, investissent la seconde ferme de Jenoudet, font prisonniers les habitants, les frères Dudex, et s’engagent avec leurs captifs sur la route de Miliana.
      Au col de Lef-Raz, ils se retrouvent face à une brigade de gendarmerie et une compagnie de tirailleurs, qui ouvrent un feu nourri contre eux, les insurgés refluent alors vers le village et Tizi-Ouchir, puis se dispersent dans les broussailles. Le soulèvement aura duré à peine huit heures dans le temps, mais, à l’échelle de l’histoire, il comptera beaucoup plus. L’habituelle répression coloniale se met en marche : exécutions sommaires, incendies des gourbis, vols, viols des femmes et des filles, arrestations de 400 « suspects » et séquestrations de tous leurs biens…
     Une instruction judiciaire est ouverte et 125 prévenus sont renvoyés devant la cour d’assises sur la base d’infractions de droit commun. Le procès initialement prévu devant le tribunal criminel d’Alger, aura lieu finalement à Montpellier, à la grande rage des colons. Après une détention d’un an et demi et 19 décès parmi les prévenus, le procès s’ouvre finalement le 15 Décembre 1902.
     Malgré le réquisitoire raciste du procureur qui demandait « 10 têtes » de « fanatiques », il n’y aura pas de peine de mort, les jurés ayant suivi la défense de Me L’Admiral, un métis, avocat de Yacoub, qui présentera avec brio, l’affaire comme une affaire politique, et non comme une affaire de droit commun; or pour les infractions politiques, la peine de mort avait été abolie par le droit français.
     Le 8 Février 1903, tombe le Verdict : 11 condamnations aux travaux forcés de 3ème catégorie, les plus inhumaines, dont 4 à perpétuité, des peines de prison de 5 à 20 ans et 81 acquittements. Yacoub et Taalbi meurent une année après leur arrivée à Cayenne, aucun des autres condamnés ne survivra. Ceux qui ont été acquittés n’ont jamais pu revenir chez eux. Il sera fait application contre eux du code de l’indigénat, qui permettait « l’éloignement » des individus jugés « dangereux », fussent-ils innocentés par une cour d’assise. Le procès avait, entre temps, eu un très large écho dans la presse française et Yacoub avait même été présenté comme un « nouvel » Abdelkader.

    Les insurgés prisonniers

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    L'Affaire dans la presse de l'époque
    Dimanche 19 Mai 1901 « Le Petit Parisien »
     La Sous le titre : « Le courageux dévouement d’une institutrice »

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     Il quelques jours, une nouvelle parvenue en France y provoquait une légitime émotion. On ne parlait de rien moins que d'une révolte en Algérie. Les choses furent, heureusement, assez vite, mises au point, et voici ce qui fut définitivement reconnu exact : Aux environs de Miliana et près du village de Margueritte vit la tribu des Beni-ben-Asser, turbulente et toujours prête au désordre. Elle se plaignait, parait-il, des agissements de certains propriétaires qui exploitent les forêts voisines. Peut-être n'était-ce qu'un prétexte, car les excitations des marabouts ont été constatées. Quoi qu'il en soit 300 Beni-ben- Asser se précipitèrent à l'improviste sur le village de Margueritte, massacrant, saccageant, pillant, emmenant prisonnier l'adjoint. Les troupes campées aux environs accoururent et l'émeute fût aussitôt paralysée; une répression sévère se poursuit, elle est nécessaire, il faut donner un exemple à ceux qui seraient tentés d'imiter les Beni-ben-Asser. Il est très important aussi, de rassurer les colons et les indigènes vivant sous notre domination. Cette échauffourée de Margueritte a été marquée par plusieurs actes d'héroïsme, en voici un, et non des moins remarquables : Mlle Goublet, institutrice, était occupée à faire sa classe, lorsqu'une clameur sauvage retentit. Les révoltés accouraient, menaçants, vers l'école. La noble femme s'élança au seuil de l'école, face aux assaillants et leur cria : - Tuez-moi si vous voulez, mais ne touchez pas à ces pauvres enfants. Son audace, sa fermeté en imposèrent aux bandits qui se retirèrent sans avoir fait aucun mal ni à elle ni aux enfants pour qui, si héroïquement, elle avait offert sa vie. Mlle Goublet a été félicitée par le gouverneur général; elle recevra sûrement une récompense ; mais nous lui devons, tous, notre admiration, ainsi qu'à cette merveilleuse phalange des instituteurs et institutrices de France, si laborieuse, si dévouée, si patriote, si courageuse enfin, comme on vient de le voir, quand la situation le commande.


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    Tourisme : 2,5 millions d’Algériens ont visité la Tunisie en 2017

    Combien ont découvert une région de leur  pays et fait un tour
    en son immense Sahara, à ses perles d'Oasis et Roses des Sables
    comme Béni Abbès, la perle oubliée du Sahara aux trésors cachés ?

     

                                   Béni Abbès, située à plus de 1300 km au sud-ouest d’Alger et à 250 km au sud de Béchar, broie du noir en plein haute saison touristique. Elle vit à l’ombre de Taghit, la star de la Saoura, et se dit « victime » d’une certaine marginalisation malgré ses atouts touristiques et sa beauté naturelle. Reportage.

    Béni Abbès ou l’Oasis blanche est quelque peu desservie par la géographie et par les routes. Située entre deux pôles touristiques, Taghit et Kerzaz, elle est quelque peu à l’écart de la Route nationale numéro 6, la route des Oasis.

    Béni Abbès, qui compte actuellement 13.000 habitants, est, depuis mai 2015, érigée en wilaya déléguée avec un territoire vaste de 101.350 km² qui comprend les daïras de Tabelbala, d’Ouata, de Khoudir, de Kerzaz et d’Igli.

    Une évolution administrative qui n’a pas amélioré la promotion touristique contrairement à Taghit qui est à 90 km seulement de Béchar et donc de l’aéroport.

    « Je parle en tant que président d’APC et en tant que citoyen. Nous subissons depuis longtemps une injustice. Celui qui visite Béni Abbès et constate sa beauté naturelle dira que la ville mérite mieux que cet oubli », estime Mohamed Teyebi, président de l’APC de Béni Abbès.

    «Il n’y a pas de promotion de la destination de Béni Abbès. Pour moi, la direction du tourisme de Béchar est responsable de cette situation. Nous avons eu plusieurs promesses par le passé sans rien voir venir », regrette-t-il. 

    « Certains responsables considèrent Taghit comme un hôtel

    Selon lui, Taghit s’appuie sur un grand soutien médiatique pour rester visible contrairement à Béni Abbès. « Il y a probablement un problème de relations. À mon avis, Béni Abbès a plus d’atouts touristiques que Taghit, avec tous mes respects pour ses habitants », tranche-t-il. « Taghit est plus proche de Béchar.

    Elle est mieux dotée en infrastructures touristiques que le chef-lieu de wilaya. C’est un véritable poumon pour toute la région. Certains responsables considèrent Taghit comme un hôtel où ils se reposent ! Chaque responsable qui passe, laisse des consignes pour s’occuper de Taghit. C’est une habitude », ajoute-t-il.

    Rivalité ? Concurrence ? Benachour Badis, responsable à la commune, ne le pense pas mais estime que Béni Abbès cache beaucoup de trésors qui méritent d’être connus des visiteurs.

    « Béni Abbès est une perle. Elle a un vieux ksar qui a une forme particulière, vu d’en haut, il ressemble à un scorpion. Sa palmeraie est riche en jardins verdoyants. Elle est connue aussi par ses gravures rupestres, ses minerais et son élevage camelin », dit-il.

    Ouvrir la caisse de perles Abdelkader Telmani, qui est président de l’Association Ouarourout de solidarité et revivification des traditions depuis 2003, observe que toutes les chaînes de radios et de télés algériennes « ne se concentrent que sur Taghit et ignorent Béni Abbès». Abdelkader Telmani, qui est président de l’Association Ouarourout de solidarité et revivification des traditions depuis 2003, observe que toutes les chaînes de radios et de télés algériennes « ne se concentrent que sur Taghit et ignorent Béni Abbès».

     

    La porte principale de l’hôtel Grand Erg 

    Selon lui, la marginalisation de Béni Abbès n’est pas voulue mais elle est liée à une certaine habitude à « avantager » Taghit au détriment des autres destinations dans le sud-ouest algérien.

    « Kerzaz souffre comme Béni Abbès. Dans la pratique touristique mondiale, il ne faut pas tout dévoiler au visiteur étranger. Il faut toujours lui proposer d’autres pistes pour qu’il revienne. S’il visite Taghit et qu’il ignore l’existence de Béni Abbès ou de Kerzaz dans la Saoura, il ne reviendra pas, car il aura tout vu. L’idéal est de lui ouvrir la caisse et lui dire qu’il y a plein de perles à voir dans la Saoura. Il reviendra les découvrir l’une après l’autre », explique-t-il.

    La route qui mène vers le vieux ksar de Béni Abbès

    « Il y a des cités et des régions dans la Saoura qui doivent être découvertes. Il y a toute une Histoire et une grande diversité culturelle ici qui méritent d’être connues. Le tourisme peut aider », soutient, pour sa part, Benachour Badis. Pour Mohamed Teyebi, Béni Abbès est un musée à ciel ouvert. « Notre climat est clément et permet une activité touristique à longueur d’année », dit-il.

    Le rituel festif du Mawlid 

    Il évoque le caractère particulier des festivités du Mawlid Ennabaoui (Naissance du prophète Mohammed) à Béni Abbès. « C’est la meilleure célébration au niveau national avec le Sbou’e de Timimoun. Plusieurs ministres ont assisté par le passé à cette fête dont Ahcene Mermouri, l’actuel ministre du Tourisme. Khalida Toumi, ancien ministre de la Culture, est restée trois jours ici. Elle a eu une bonne impression et nous a fait des promesses », se souvient le maire.

    La célébration du Mouloud Ennabaoui à Béni Abbès a une saveur particulière 

    À Béni Abbès, la célébration du Mawlid a plusieurs aspects : religieux, social, folklorique, culturel et humain. « C’est une manifestation qui est organisée par la population. Les autorités locales ne se mêlent pas. Le rituel de la célébration est un héritage transmis de père en fils. Chacun a son propre programme à suivre durant douze jours. Des repas sont distribués et les mausolées sont entretenus », explique Abdelkader Telmani.

    D’après lui, tous les habitants, du plus jeune au plus âgé, participent à la fête. « La fête est divisée en plusieurs parties. La période d’avant le début des festivités s’appelle Fdhila avec un programme qui commence à 6h du matin jusqu’au coucher de soleil. Le jour du Mouloud, la fête est appelé Feza’a. Le Sbou’e est le nom donné à la période des Sept jours qui suivent el Mawlid », précise-t-il.

    Il détaille les traditions culinaires de la région en parlant de plats qui sont préparés pour chaque manifestation religieuses : l’Achoura, El Mouloud, l’Aïd El Fitr et l’Aïd El Adha. « La Ch’ma, par exemple, est un plat préparé le jour du Mouloud. Il est composé de fèves, de pois chiches, de cacahuètes, de fromage frais et d’amandes. Le tout est mélangé et broyé pour obtenir une recette qui ressemble à la tamina. Elle est distribué lors de la fête du Mawlid », explique Abdelkader Telmani. 

    Une montagne de marbre noir

    Benachour Badis rappelle que Béni Abbès était par le passé le lieu de pèlerinage des chercheurs universitaires en géologie. « C’est une région riche en zinc, en magnésium et en plomb. Nous avons ici une qualité d’argile considérée comme une excellente matière première pour la fabrication des briques. Une briqueterie de Boumerdès s’approvisionne ici à Béni Abbès », souligne-t-il.

    La réception de l’hôtel Grand Erg

    Béni Abbès est aussi connue par son marbre noir. « Savez-vous que nous avons ici la Grande muraille de Chine ? Il s’agit de centaines de kilomètres d’une chaine montagneuse qui s’étend de Zghamra jusqu’à In Salah en passant par Chfar Lahmar et Djebel Sirat à Timimoun. Elle est riche en animaux marins fossilisés incrustés dans du marbre noir. Vous pouvez y trouver des coquillages qui remontent à la nuit des temps.  Il y a aussi plusieurs stations de patrimoine préhistorique comme Zghamra, Kknag Tlya, Marhouma, Anfidh où l’on trouve des gravures rupestres. C’est la preuve du passage de l’Homme préhistorique par cette région il y a des millions d’années. Et, encore, on a rien découvert de cette richesse culturelle de la région », détaille Abdelkader Telmani.

    La chaîne montagneuse va, en fait, au-delà de Timimoum, jusqu’au Maroc voisin. Selon les experts en archéologie, il sera difficile d’exploiter économiquement ce gisement, sans doute l’un des plus importants au monde pour le marbre noir.

    Un musée rongé par la poussière  

    À Béni Abbès, la visite du Musée saharien est indispensable. À notre arrivée, la responsable n’était pas sur les lieux. « Elle est partie. Je ne sais pas si elle va revenir. Mais revenez à 14 h. On verra », nous conseille le gardien.

    Le Musée a donc des horaires de bureau ! Retour à 14 h, comme prévu. « Désolé, mais, la responsable n’est pas revenue ! », nous lance le même gardien.

    Il ne nous autorise à entrer qu’après négociations. À l’intérieur, les richesses zoologiques, botaniques, entomologiques, biologiques, géologiques et archéologiques sont livrées à la poussière.

    Les quelques écrits et explicatifs accrochés au mur sont noirs de saleté. Il n’y a ni prospectus ni guides. Le visiteur doit voir, essayer de comprendre tout seul et de « déchiffrer » les petites mentions à côté du patrimoine exposé. Il peut découvrir la faune et la flore du Sahara, du bois pétrifié, des instruments anciens…

    Le Musée qui est une station (avec celle d’El Ménéa) relève du Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA) Omar El Bernaoui de Biskra depuis 2017.

    Auparavant, il était mis sous la responsabilité du Centre national de recherche sur les zones arides de l’institut de biologie de l’université de Bab Ezzouar (USTHB) à Alger. Ce changement administratif de statut n’a pas été d’un grand secours à ce musée qui a besoin, en urgence, d’entretien. Surtout que le musée figure en bonne place du circuit touristique à Béni Abbès.

    L’hôtel Rym sera géré par la chaîne El Aurassi    

    Un circuit où est mentionné aussi l’hôtel Rym, fermé pour rénovation. Cet établissement trois étoiles sera sur le même modèle que l’hôtel Saoura de Taghit qui est géré par la chaîne El Djazair. Il sera mis sous le label de la chaîne de l’hôtellerie publique El Aurassi
    « Il est prévu que les travaux de rénovation se terminent en juin prochain pour que l’hôtel soit prêt à l’exploitation commerciale à partir de septembre 2018. C’est une promesse du PDG de la chaîne El Aurassi », annonce le président d’APC.

    Le Grand Erg est le deuxième hôtel de Béni Abbès.  Ancienne auberge, construite en 1940, à l’époque de l’occupation française, l’établissement a été transformé en hôtel et récupéré par la commune de Béni Abbès. L’hôtel est actuellement géré par Ali Sahnoun, un privé d’Alger.

     

    Le hall entrée de l’hôtel Grand Erg 

    « Le Grand Erg compte 18 chambres, un restaurant et une salle. Vous voyez là, cette belle terrasse qui offre une vue panoramique sur la palmeraie et le vieux ksar de Béni Abbès.  Lors de la fin de l’année, nous avons organisé ici des soirées. Nous avons travaillé avec une agence de voyage d’Alger », précise Tahar Gharnaout, responsable d’accueil à l’hôtel.

    La terrasse de l’hôtel Grand Erg offre une vue sur une partie de la palmeraie de Béni Abbès 

    Les tarifs à l’hôtel Grand Erg ne changent pas durant l’année. « Les chambres singles sont à 4100 dinars et les doubles à 5100 dinars. Le prix pour les suites est à 9700 dinars, petit déjeuner compris », indique-t-il.

    Selon lui, la période touristique commence à partir de fin septembre jusqu’au début mai de chaque année. « Le pic est atteint au mois de décembre surtout avec les vacances scolaires. Il y a aussi une importante fréquentation au mois de mars. Nous travaillons beaucoup avec les sociétés comme Sonelgaz qui gère une centrale ici. De temps en temps, nous recevons des touristes étrangers qui viennent de partout », souligne Tahar Gharnaout.

    Le salon traditionnel de l’hôtel Grand Erg

    Depuis la fermeture du Rym, les agences de voyages conseillent moins Béni Abbès puisque l’offre d’hébergement se trouve limitée.

    Au ksar Ouarourout, l’Association de Abdelkader Telmani s’occupe d’un espace d’accueil traditionnel, Le gîte de la grotte. Décoré d’une manière traditionnelle avec des murs en argile couverts de peinture vivace et des plafonds tressés à l’ancienne avec du bois de palmier, le gîte offre la possibilité, peut être unique, de dormir ou de veiller dans des chambres et salons en forme de grotte.

    À l’intérieur du gite de Ouarourout

    L’ermitage de Charles de Foucauld

    En 1901, Charles de Foucauld, religieux catholique et linguiste français, est venu s’installer à Béni Abbès, après avoir abandonné une carrière militaire. Aidé par des soldats français, il a construit une chapelle appelée « khawa » (Fraternité du Sacré Cœur) avec des matériaux locaux.

    « Je veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans et juifs, à me regarder comme leur frère, le frère universel », a écrit le religieux en 1902. Quatre ans plus tard, Charles de Foucauld, explorateur également, part vivre dans le Hoggar.

    Mais, « la khawa » continue de fonctionner. Aujourd’hui, l’ermitage est toujours ouvert avec la présence de religieuses, les Petites sœurs de Jésus, venues du Madagascar. Elles exploitent un potager et assurent des cours de langue française aux habitants. L’endroit est régulièrement visité par les touristes.

    Selon Benachour Badis, les touristes nationaux visitent la région surtout durant la célébration du Mawlid Ennabaoui, la fin de l’année et durant les vacances scolaires.

    « Donner un beau visage à Béni Abbès »

    « Nous avons reçu dernièrement un groupe de touristes italiens à la faveur d’échanges médicaux. Nous comptons beaucoup sur le tourisme familial à travers la formule du tourisme chez l’habitant. Cette tradition de bien accueillir les visiteurs commence à devenir contre-productive pour nous. Nous ne pouvons plus continuer à assurer l’accueil sans contrepartie », se plaint Mohamed Teyebi.

    Il évoque les travaux menés pour améliorer l’activité touristique dans la région. « Nous travaillons actuellement pour la réhabilitation et l’élargissement de la piscine municipale à la faveur d’un complexe touristique. L’Institut régional de formation hôtelière, visité récemment par le ministre du Tourisme, va bientôt ouvrir ses portes », annonce-t-il.

    L’APC a consacré un budget pour embellir la ville. « Nous voulons donner un beau visage à Béni Abbès en nettoyant et en rénovant ses ruelles et ses bâtisses », ajoute le président de l’APC.

    L’Association d’Abdelkader Telmani, présente sur les réseaux sociaux, travaille pour la promotion de la destination Béni Abbès avec les jardins où l’on peut trouver des figues et des grenades, la source Ain Sidi Othmane, les trois ksours Gsiba, Ouarourout et Béni Abbès, un héritage de plusieurs siècles, la plus haute dune du Grand Erg occidental, la rive gauche de la Saoura où est construite la ville et les Hmadas.

    « Un carrefour de plusieurs modes de vie »

    Pour Abdelkader Telmani, la protection du patrimoine ancestral contribue grandement à la relance de l’activité touristique et culturelle dans la région. « Notre association œuvre pour justement protéger ce patrimoine. Après la rénovation du ksar entre 2008 et 2010, nous essayons d’animer le ksar en organisant plusieurs activités culturelles et touristiques. Nous développons par exemple un tourisme populaire solidaire dont le but n’est pas commercial », souligne-t-il.

    L’histoire de la région est, d’après lui, une véritable mosaïque ethnique. « Béni Abbès est la seule ville d’Algérie qui a réussi à garder ensemble le mode de vie urbain et nomade. Les deux tribus nomades, qui sont originaires du Sud-ouest, du sud-est algérien et de l’extrême Sud, sont présentes aussi à Béni Abbès. Il s’agit bien entendu des Reguibat et des Touareg. C’est un carrefour de plusieurs modes de vie », dit-il.

    Comme ailleurs en Algérie, il y a, à Béni Abbès, un problème de transmission du savoir-faire en matière d’artisanat. « Des efforts sont fournis au niveau du centre de formation professionnelle pour assurer que la connaissance ancestrale en matière d’artisanat ne se perd pas et soit perpétuée », assure le président d’APC qui invite les Algériens à venir nombreux visiter Béni Abbès. « Vous n’allez pas le regretter », insiste-t-il.

    Une chambre dans le gîte de Ouarourout décorée à l’ancienne

     


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    L'Aurésienne et le Centurion : La vierge de Tifelfel  

     

    Aurès, l’an 115

    C’était du temps des conquérants romains. Etait-ce à l’époque de l’empereur Trajan ? Qu’importe.   De ces légionnaires qui passaient par ce pays des Chaouias construisant Thamugadi, Théveste et Mascula, un bel homme, fier dans son allure à la robe pourpre et casque brillant, arborant armes et armures, avait mis pied un jour à Tifelfel, établissant un fortin à l’entrée du défilé, afin de surveiller son passage et les villages qui, plus bas dans la vallée verdoyante, se chevauchaient presque … Mchounech, Tamrit, El-Arrich, Banian, Tighanamine.

     

    Il faisait doux et bon ce matin-là. Un printemps déjà précoce titillait la nature et sur les chemins tortueux, la destinée d’une jeune fille se dessinait. La vieille l’avait prévenue : « Sur ton chemin aujourd’hui, Ô ! Belle d’entre les Belles tu enchaîneras ta vie.» Un rire cristallin répondit à la prédiction. Parée d’amulettes et de talismans « Quatre fois la terre aura tournée… juste quatre fois et ton sang de vierge aura coulé » enchaîna la vieille. « Me prédit-elle un mariage ? » Pensa la belle. Debout, immobilisée par les yeux noirâtres de la prêtresse qui pointait son doigt charnu vers elle dans une attitude agressive, les autres filles arrivaient derrière, en file indienne, cruches sur les épaules « Allez, avance, avance » lui criaient-elles dans un chahut gai.

     

     

    La petite troupe reprit sa marche dans un tintement de bracelets ciselés et d’anneaux argentés, cliquetant joyeusement autour des fines chevilles. Le sentier montait péniblement jusqu’au sommet. La source convoitée, le seul point d’eau où les filles venaient puiser l’essentiel de leurs besoins, coulait généreusement abreuvant assoiffés, passants, voyageurs et vagabonds. Pour se soulager de cette corvée toujours harassante, la jeune fille se mit à chanter. Sa voix mélodieuse s’éleva dans les airs, réveillant arbres et oiseaux, fleurs et abeilles, faisant frémir les vents et les nuages. Le chant s’éclata sur les rochers et sur les sentiers d’où arrivait le bel homme. Il descendit de son cheval et s’approcha de la fontaine.Ultime instant de rencontre. Les yeux se posèrent sur elle, sur ses courbes, détaillant sa taille fine enroulée dans une série de ceintures en laines tressées, accentuant la finesse et le galbe… Le regard s’attarda. Le sourire effleura les lèvres et une caresse interdite esquisse le geste. Des vagues tourmentèrent le soldat, pénétrèrent en lui en saccades le traversant de haut en bas. Dans ces lieux lointains, sur cette piste poussiéreuse, lui qui avait traversé mers et montagnes, auréolé de gloires et de batailles gagnées Il venait de rencontrer sa défaite

    .

    Le centurion se mit à la courtiser, surveillant ses allées et venues, rêvassant devant la fontaine, de ses yeux noirs et brillants. Il lui envoya avec des porteurs, présents et fleurs. La belle se tenait à distance. Dans sa tête cheminaient de drôles d’idées. Elle savait qu’elle pouvait aider les siens en exploitant l’amour que lui offrait le Romain. « Il est puissant et riche. C’est un colonisateur qui a vaincu mon peuple en s’établissant sur la terre de mes ancêtres. Il est à mes pieds aujourd’hui, aux pieds des monts de ich Aziza » se disait-elle Blog de ghadames : ghadames, LA VIERGE DE TIFELFEL Filles des Aurès Elle renversa sa tête, jouant avec sa chevelure d’ébène, les tchoûchânat (grands anneaux en argent) qui pendaient à ses oreilles balançaient gaiement. Câline, ensorceleuse, elle colla presque ses lèvres sur les siennes, le laissant entrevoir une infinie parcelle de jouissance et de volupté « je suis à toi, beau centurion, mais avant, tu dois faire quelque chose pour moi. Veux-tu faire quelque chose pour moi ? » Le romain de la 6ème légion était prêt à vouer son âme au diable, pourvu que la belle puisse lui accorder ses faveurs. Son doigt fin traçait sur la poitrine de l’homme des cercles imaginaires « veux-tu apporter de l’eau à mon village ? » « Juste cela » se demanda le Romain. Bientôt la berbère lui appartiendrait. Mais la tâche allait être pénible, longue et épuisante. Sans attendre davantage, encouragé par les caresses et les regards de sa belle, il se mit à l’œuvre. Il traça des plans, calcula des chemins, dessina des détours et des courbes, s’initia au savoir des architectes et embaucha de la main d’oeuvres. « L’eau arrivera au village de Tifelfel et à mes lèvres aussi » se disait-il.

      Jeunes filles des Aurès

    Il s’abreuvera enfin et abreuvera cette soif intense qui embrasait sa gorge. Les saisons s’écoulèrent, les hivers s’en allaient remplacés par d’autres et les étés remplissaient la vallée de chants de grillons. Quatre années s’étaient écoulées. Quatre années d’un dur labeur, de patience, de rêves interdits, de murmures suggérant, de frôlements incitants. Par désir, par amour, le romain avait réussi à tracer un cour d’eau dans la roche, venant de la fontaine tout au sommet de la colline jusqu'au village.

    Il réussit enfin son pari. L’eau arriva au village de Tifelfel. Cette nuit…Oh ! Cette nuit la lune sera en lui. Elle lui avait donné rendez-vous le premier jour de la fontaine. La belle, parée de tous ses atouts, robes en soie aux couleurs claires, chamarrées, la gorge opulente ornée de bijoux en argent, le front appesanti de plaques et de chaînes, les yeux noircis et les joues fardées, se tenait offerte dans ce clair de lune qui s’auréolait autour d’elle, l’emprisonnant dans une lueur argentée. Fébrilement, il s’approcha d’elle, posa ses lèvres fiévreuses sur les siennes. Il en rêvait de cet instant depuis des mois, depuis des siècles. Elle le laissa faire et ne dit mot. Ferma les yeux pour échapper à cette étreinte qui la faisait souffrir. Elle s’allongea sur la couche satinée du romain, lui, s’éloigna pour se débarrasser des ses armes. Quand sa tête se tourna vers elle, son regard s’assombrit, son geste se suspendit. Une auréole de sang fraîche nappait le parterre, s’infiltrait dans le sol devenu humide. Sur la couche, les yeux ouverts, la main encore sur la manche de la dague enfoncée dans sa poitrine, la belle dormait d’un sommeil éternel.

    Commentaires

     BELLOULA 19/06/09 13:02 J'aime beaucoup les illustrations qui accompagnent mes deux textes La belle de Tifelfel et le lit d'une reine, merci encore.

    automathing: Toujours votre talent pour nous proposer des faits historiques qui nous semblent tellement contemporains... Non ,on ne peut prendre de force le coeur d'un(e) autre, c'est une clause de sauvegarde pour les âmes qu'elles soient faibles ou fortes

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    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas


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    Un sujet qui fâchera peut-être certains. La Yadjouz ?
    La Fatwa,
    L’ijtihâd (arabe : ijtihād, اِجْتِهاد, effort de réflexion) désigne l'effort de réflexion que les oulémas ou muftis et les juristes musulmans entreprennent pour interpréter les textes fondateurs de l'Islam et en déduire le droit musulman ou pour informer le musulman de la nature d'une action (licite, illicite, réprouvée dans divers domaines : économie, pratiques rituelles, voyage, travail, intérets bancaires, riba etc...).
    Ne pourrait-on chez nous examiner une fetwa vers ceux de nos compatriotes qui se bousculent pour avoir une place au tirage au sort du hadj et leur dire : Votre pèlerinage est le même en soulageant la misère de votre voisin et le ventre creux des siens, donc donner la possibilité au futur Hadji d'avoir un choix...

    Il y a d'autres sujets qui devraient être soumis à l'Ijtihad comme les adoptions d'enfants, les enfants nés sous X, la part dans l'héritage de la fille - moitié de celle de son frère -, etc...
    Que Dieu vous garde en bonne santé et vous assure votre pain quotidien.Amine


    Ce n'est pas un fardeau, c'est mon frère !
    Sur un sentier raide et pierreux j' ai rencontré une petite fille qui portait sur son dos son jeune frère. Mon enfant, lui ai-je dit, tu portes un lourd fardeau. Elle me regarde et dit: Ce n'est pas un fardeau, monsieur, c'est mon frère.
    Je restais interdit. Le mot de cette enfant courageuse s'est gravé dans mon coeur. Et quand la peine des hommes m'accable et que tout le courage me quitte, le mot de l'enfant me rappelle:
    "Ce n' est pas un fardeau que tu portes, c'est ton frère... "

     

       

     

    Misère dans la misère

    "J'ai remarqué la misère de cet homme sur un marché.
    Je me suis alors approché de lui, mais il n'a pas réagi
                    en fait, il était aveugle"    

     

    La neige fait la joie des enfants, dit-on, mais pas de tous les enfants
    et peut-être que ces derniers n'ont même pas quelque chose
    sur le feu pour réchauffer leurs maigres corps...

     

    Ne détournons pas le regard....
    Ne soyons pas insensibles...ç'aurait pu être nous.
    Nous les côtoyons journellement.
    Même une petite pièce leur est d'un grand secours 

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    Le cœur de l'homme
    est comme la mer,
    il a ses tempêtes,
    il a ses marées
    et dans ses profondeurs...
    il a aussi ses perles.

    Vincent Van Gogh

     Certains oublient que notre finalité est cette demeure éternelle
    et que nous y retrouverons les fruits de nos bienfaits passés

    Ici, cimetière de Sidi Yanès à Laghouat
    où reposent nos devanciers lahoum Errahma

    DSC02596 

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    Miliana devenue miliana

    Et dire que de Miliana dépendaient  administrativement toutes ces villes et                           qu'actuellement elle-même dépend de l'une d'elles, Duperré devenue Aïn Défla

    L’image contient peut-être : texte

    Et que même un paquebeau portait son nom

    Miliana paquebot de la cie navigation mixte (Cie TOUACHE) en 1926
    Louis Arnaud, agent maritime à Marseille, et les frères Touache, des banquiers lyonnais, fondent en décembre 1850 la Société Louis Arnaud, Touache Frères et compagnie, société en commandite dans  le de « contribuer au développement des relations entre la Métropole et la Colonie, de les rapprocher... l'une et l'autre en réduisant autant que possible la durée des traversées ».

     

     Et des Ministres ouvraient la Fête des Cerises de Miliana,
    l'une des plus renommées du pays. Ici, Mr Taibi Larbi,
    Ministre de l'Agriculture et de la Révovolution Agraire

    La commune de Miliana était vaste
    puisque faisaient partie de son territoire
    Ben Allal (ex-Levacher) et Aïn Torqui (ex Margueritte).
    Au dernier découpage administratif en furent retirées
    Ben Allal et Aïn Torqui pour devenir des communes
    de plein exercice et Miliana hérita de la plus petite superficie
    Et ainsi Miliana devint miliana                                                                                                dans l'attente de ce que réserve l'avenir...

     

     


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