•  

    Bonjour à tous,

    Mon pseudo "gadames" (en réalité "ghadames" prononcer  ghadamès avec le s) est le nom d'une rue où j'habitais à Laghouat, jadis oasis, qu'on qualifiait de "porte du sud" algérien et n'étant plus là depuis fort longtemps, nostalgie aidant, j'en ai fait mon appellation en souvenir de cette rue. Et la Rue Ghadamès se trouvait au Schettet ...
    C'est donc pour Communiquer, Apprendre, me faire des Amis, Opiner parfois, Entendre ce qui se passe en ce vaste Monde que nous nous retrouverons souvent, sous mon nom ou celui de gadamès tout en souhaitant votre indulgence si imperfection de mes articles....

    La légende de la ville de Ghadamès dans le sud de la Lybie

    Les razzias quotidiennes amenaient les cavaliers à parcourir le désert sur des centaines de kilomètres. Un jour, la jument assoiffée d’un des cavaliers refusa d’avancer et se mit à frapper le sol jusqu'à ce que l’eau jaillisse sous ses sabots.
    Elle fut baptisée « Source de la jument ».
    Un conflit éclata parmi les cavaliers et ceux qui se séparèrent du groupe revinrent à la source miraculeuse pour y édifier la ville.
    Chaque année, au mois de novembre, trois jours durant, un festival où se succèdent spectacles et danses fait revivre le ksar.

     

    • Cela me ramène aussi à mes années jeunesse où entre frères et soeurs, cousins, cousines, neveux et nièces, nous nous adonnions à un concours de manger des grenades ramenées du jardin par couffins, sans faire tomber un grain, mains, lèvres et dents étant les seuls "outils" pour ce faire...C'était aussi l'occasion de s'en mettre plein la panse de grenades juteuses "sennenes el adjouza", "les dents de la vieille"

       

       

      • Image associée

         

        Et, si c'est à leur époque, vous pouvez aussi vous régaler de dattes précoces, à moitié mûres, connues localement sous le nom de M’nagguer, délicieuses, mais à durée de conservation très courte

         

        • "Yallah nkherfou"  = Allons nous fruiter

          C'est ainsi que  mon frère Bachir nous a invités avec mon autre frère Djelloul et mes petits-enfants Rym, Mériem, Abderrahim et Hamza dans son jardin, à quelques kilomètres de Laghouat, ma ville de naissance me permettant ainsi de me retremper dans le temps de ma jeunesse où nous allions nous "fruiter" directement sur les arbres du jardin.

          Il vient d'en planter d'autres, des plaqueminiers et des cerisiers, que je lui ai ramenés de Miliana... alors qu'en 1963, j'avais ramené de Laghouat un palmier pour lui donner vie en mon domicile à Miliana, et qui produit des blehs - dattes non muries - comestibles

          Inviter à se "fruiter" était une pratique courante à Laghouat.

           

          •  -Md Hebboul : J'ai assisté aux cérémonies de mariage tant à Laghouat qu'à Miliana du fils de l'ancien joueur du SCMiliana Cherabli Boualem (debout à gauche)

       

    saidataha : Si le Schettet m'était conté en vocabulaire laghouati...
             Ah ! Si le Schettet ...
    Je descendrais la rue Roche, plus connue sous zgag Alkalahki, Hadja Halima m’accueillerait les bras ouverts, je verrais dans sa sguifa le dalou suspendu au plafond , je me désaltérerais de son eau fraiche versée dans la g'nouna y attachée. J'irais du côté de la rue Masson, où je retrouverais shab zgagna, les copains du quartier. Je reverrais Hadj Ali le forgeron et le spectacle des chevaux et des mulets qu'il ferrait.

          Ah ! Si le galeb parlait... je poursuivrais par zgag Belharoui, je m’enivrerais des couleurs et des odeurs des jardins et des vergers. Je tendrais le bras pour cueillir une figue-bakour. Je mettrais mes pieds dans la séguia. je caresserais les murs en terre. Je m'énivrerais de lagmi frais.

       
     Ah ! Si Hajret Sabarni, "le rocher de la patience", existait encore... je m'en irais m'y asseoir. Je me lèverais pour voir la splendeur de la palmeraie. Je descendrais à Rahbet Douidi, place où je verrais nos parents jouer à la felja. Je verrais la fontaine, je verrais la boutique du Maalam qui réparait les (rares) objets en or. Je mangerais avec plaisir un beignet de Bentissa, je boirais du chnine, le petit lait de Amssilet. Et enfin, je prendrais un thé à la menthe, "cette boisson des dieux qui délie les langues et ouvre les cœurs."

          Mais mes rêves se heurtent à la réalité et retombent à mes pieds...

    zgag : la rue
    sguifa : couloir d'entrée
    dalou : outre d'eau
    guerba: outre de peau de chèvre
    shab zgagna : les copains de notre rue
    el galeb : brique de terre
    séguia : canal d'irrigation
    gatrane : huile de cade
    g'nouna : tasse en alfa enduite de gatrane
    lagmi : sève de palmier, le nectar des dieux qui,
    fermenté, vous énivre
    jarrara : poulie pour tirer l'eau du puits
    hermess : abricot séché
    pour la sauce du couscous et du mardoud dont
    raffole le Président Abdelaziz Bouteflika

     


    votre commentaire
  •  

    Les Echéphiles

    Au début tu es Fou de ta Dame
    mais par la suite tu lui joues des sales Tours,
    elle change de Cavalier
    alors tu comprends que tu n'es pas le Roi
    mais juste un simple Pion !

     

     

     L'association "Emir's Riders" (Les Cavaliers de L'Emir)
    est une association de jeu d'échec. Un club de jeu d'échec.
    Elle a reçu son agrément, numéro 10/2015.
     Son but ? Redonner à la ville de Miliana un peu
    de son aura d'antan pour ce jeu éducatif.
    Pour cela, cette association, nouvellement créée,
    a ouvert une école pour les poussins d'abord
    et pour tous les fans de la ville pour ce jeu.

      

     

    L’image contient peut-être : 3 personnes, personnes assises, échecs et table

     L’image contient peut-être : 6 personnes, personnes assises, table et intérieur

    L’image contient peut-être : une personne ou plus, ciel, arbre, terrain de basketball, maison, chaussures et plein air

    Sur la placette du Musée de l'Emir Abdelkader,
    en plein centre-ville tournoi-publicité 
    en direction des jeunes de la ville

     

    Avant, c'était la Tour du Zaccar

    Le jeu d'échec à Miliana
    a été vulgarisé par une poignée de coopérants techniques
    juste après l'indépendance . A cette époque, notre ville possédai
    un club d'une cinquantaine de joueurs : la Tour du Zaccar.
    Une dizaine d'années après fut crée la fédération Algérienne de jeu d'échec
    (début des années 1970) !

    L’image contient peut-être : 4 personnes, personnes assises, échecs et table
    Tournoi organisé par la Tour du Zaccar
    A gauche Mr Mokhtar Khebizi, du Service des Domaines, face
    à Mr Cervera, Prof d'Espagnol au Lycée Mustapha Ferroukhi
     
    __________________________________________
     
    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
     

    1 commentaire
  •  

     Cette manière toute laghouatie a toujours cours.
    "Sortir" le plateau de thé ou de café devant sa porte  pour des amis,
    plateau qui génère  des discussions  tous sujets en un language fort imagé.
    Et d'autres fois c'est un plat (souvent une gassaâ) de mardoud  qui fait
    la réputation de Laghouat et dont est friand notre Président
    Abdelaziz Bouteflika et auquel s'invitent souvent des passants.

     Une convivialité toute laghouatie
    à positions diverses
     

     

     

     

     

    El Mardoud, son hstoire

     

    Le Général Pélissier, le criminel, le sanguinaire, à l'invasion de Laghouat, le 4 décembre 1852, a commis des actes affreux et odieux envers la population de Laghouat.
    C'est ainsi que six mois après l'occupation, en juin 1853, il s'est acharné sur cette population, en déportant hors de Laghouat, 70 chefs de famille, choisis parmi les notables de la ville pour les interner dans un camp de concentration aux environs d'Aflou. Juste après leur départ, les femmes de Laghouat ont préparé le mardoud - المردود - dans l'espoir d'un retour prochain de leurs maris internés.
     Depuis 1853 à ce jour, les Laghoutis préparent le mardoud, à l'occasion du départ en voyage d'un membre de leur famille pour se rendre soit dans une ville d'Algérie, soit à l'étranger, voire même à la Mecque, dans l'espoir d'un retour à Laghouat, sain et sauf.

     

    __________________________________________________________________________

    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     


    1 commentaire
  •  

     

     

     

    Hommage

     J'ai eu l'honneur de côtoyer ces illustres Enseignants
    sans être leur élève Lahoum Errahma
    Et comme le burnous qu'ils quittaient rarement leur allait bien,
    la guelmouna (capuchon) débordant de titres et de sagesse

     

    Cheikh Boubekeur Hadj Aissa enseignant en la Médersa de Laghouat
    eut à connaitre Abdelhamid Benbadis ainsi:

    " Ce que tu viens de faire , Boubekeur, Moi Benbadis suis incapable de faire aussi bien à cet âge là"

     Si Haoues Hamdi dont le père , Allah yarahmou, tenait boutique à Laghouat sous les arcades en face de la boulangerie des Bensenouci tout près de la Place des Oliviers a tenu à nous raconter ceci à propos de Cheikh Boubakeur Hadj Aissa El Aghouati .

    «  Le Cheikh Boubekeur Hadj Aissa était venu nous rendre visite à notre école de Ksar el Bezaim  vers l’année 86 ou 87 , bien après être sorti en retraite . Nous lui avions posé la question suivante ( on pouvait se le permettre car le cheikh n’exerçait plus ses fonctions d’inspecteur) pour le compte du journal de l’établissement que nous comptions éditer.

     - Cheikh , pouvez-vous nous dire quel est votre meilleur souvenir de la vie passée au sein de l’association des oulémas ?

     - Mon meilleur souvenir a été le jour où alors que j’avais à peine 17 ans ( un enfant quoi…) et alors que nous étions au Nadi Attaraki نادي الترقّي cheikh Abdelhamid Benbadis me fit signe  et m’ordonna d’improviser un cours sur un sujet ( dont  je n’ai pas retenu le thème) . J’étais désarçonné au tout début mais après avoir pris la parole j’ai commencé à prendre de l’assurance et j’ai parlé pendant deux heures devant un parterre de oulémas . Après avoir terminé le Maitre Abdelamid Benbadis vint vers moi , m’embrassa sur le front et me dit ces quelques paroles qui restèrent gravées dans ma mémoire «  Je peux t’avouer, Boubekeur , que ce que tu viens de faire , moi Benbadis ne me sens pas capable de faire aussi bien  à cet âge-là ». Le grand poète Laid Al Khalifa , présent dans la salle improvisa à ce moment là un poème de louanges à mon encontre 

    Hadj Mecheri Aouissi

    Hadj Mecheri Aouissi était professeur de droit musulman de longues années durant à la médersa de Tlemcen, à Ettaâlybia (Alger), au lycée franco-musulman de Ben  Aknoun   (actuel Amara Rachid) et aux Facs d'Alger pour devenir ensuite Conseiller Spécial au Ministère de la Justice.

    Hadj Mechri Aouissi  a été l'un des membres fondateurs du Mouloudia Club d'Algérie (M.C.A). J'ai assisté à Alger au mariage religieux d'un ami laghouati sous l'égide de Si Hadj Mechri Aouissi et j'eus l'honneur d'échanger quelques mots avec lui, sa simplicité m'enhardissant

      La Médersa de Laghouat 

    Résultat de recherche d'images pour "la medersa de Laghouat"

     

    L'ancienne Médersa de Laghouat fut bâtie 
    grâce aux dons de la population 
    et était le signe de la résistance à l'occupant .
    La pose de la première pierre l'a été le 8 Mai 1945 
    après le prononcé de ces mots

     

    بسم الله وعلى بركة الله

     

    Aucun texte alternatif disponible.

    et ses enseigants 
    des nationalistes convaincus

    Corps enseignant de la Medersa de Laghouat avec quelques mecènes de la ville.

     

    Résultat de recherche d'images pour "Ancienne Medersa de Laghouat"

    Une classe de la Medersa de 1952 avec cheikh Atallah KAZOUAI

    Anecdote:

    Ouléma de la Médersa de Laghouat.

    Ce qu'ils dirent à leur élève Ahmed Hebboul, mon frère, Lah Errahma: Elève à la Medersa de Laghouat, il voulut rejoindre le maquis et ses Enseignants l'en dissuadèrent "les combattants, nous n'en manquons pas, c'est de gens instruits pour l'édification du pays post-indépendance dont nous aurons besoin " Le FLN l'envoya ensuite en Tunisie pour poursuivre ses études et les terminer en l'Université de Pavia en Italie.Les Chouyoukhs de la Médersa de Laghouat, eux étaient du combat libérateur et gloire à eux et à leurs, nos, Chouhada...

    Les Chouyoukh de la Médersa furent arrêtés dans la nuit du 15 aout 1958
    et toutes les personnes qui avaient été prises ce jour là devaient être
    exécutées sans jugement. Si Ahmed Chatta et Si Attalah Choul le furent
    quelques jours après leur arrestation. Cheikh El Hocine a raconté qu’après
    les séances  quotidiennes de torture, on adopta une autre méthode
    encore plus barbare :on sortait les prisonniers loin de Laghouat et on leur
    ordonnait de creuser leurs tombes, une fois celles-ci creusées on leur prescrivait de les combler et le même scénario se répètait le lendemain.
    Ainsi, chaque matin les prisonniers croyaient que c'était leur dernier jour.
    Quoi de plus terrible que de vivre ce scénario quotidiennement ?  
    Gloire à Eux !


    Laghouat 

    Ton charme m'appelle et m'entraîne
    A écrire ce poème.
    Que je dédie aux laghouatis restés dans leur arène.
    Penché sur un rocher, face au sud saharien,
    Il y a un fort qu'on appelait Bouscarin,
    Du haut duquel on veillait sur nomades et citadins,
    Sillonnant routes et chemins.
    Dans ce fort je suis né,
    A cet endroit, Dieu m'a donné,
    Une mission à remplir selon sa volonté,
    Dans un monde bien perturbé.
    Durant des années, ce fort fut hôpital,
    Où on combattait le mal :
    Trachome, variole ou maladies semblables,
    Les médicaments faisaient son arsenal.
    Sous l'ombre de ces palmiers,
    Toute une ville vous accueillait,
    ses enfants vous souriaient,
    De la porte d'Aain-Madhi à la porte d'Alger.
    Derrière ses remparts de pierres rougies
    Par un brûlant soleil qui vous éblouit
    S'associe le blanc d'un minaret qui surgit,
    Et dans le bleu du ciel un croissant vous sourit.
    Sur ce même rocher se dressait
    Cette majestueuse mosquée
    Où le vendredi se rassemblait
    Pour la prière, les humbles et les notabilités.
    Le jour, la nuit, dans cette oasis, j'étais roi
    Le soir, du haut de la colline j'entendais la hadra
    De ces hommes qui chantaient avec foi
    Cet hymne de la joie.
    Abdallah Ben Keriou, ce poète du pays
    A su exploser les cœurs et les esprits
    Pour mieux comprendre ce qui conduit
    A mieux connaître cette oasis qui séduit.
    Clair de lune se reflétant sur l'Oued M'zi,
    Au loin dans les dunes le chant de nos cricri,
    Ces fraîches soirées qui suscitent l'envie
    Du plaisir d'en savourer toute une nuit.
    Dans les profondeurs des roches du Dahraoui,
    Jea Danflous entreprit
    Cet exploit sans répit
    A capter l'eau de la vie,
    Les daïas sont alors fertilisées
    De cette eau vive canalisée
    Par des seguias qui traversaient
    Laghouat sous des yeux émerveillés.
    Pour ces sahariens, c'est l'eau de l'ardeur,
    L'amour d'un jardin de fleurs,
    C'est aussi toutes les couleurs
    D'une ville dans son bonheur.
    Jour de marché, c'est un monde grouillant
    De conteurs, de charmeurs de serpents
    Un folklore que seuls les habitants
    Savent animer en tout temps.
    Autour d'une flûte, on chante,
    D'un tam-tam on danse
    Dans une folle ambiance
    Avec toutes les convenances.
    Place des oliviers, lieu rêvé
    Pour les marchands d'agrumes et de beignets
    Présentant avec l'art qu'on leur connaît
    Les produits du pays, leur grande fierté.
    Avec les galèbes, les hommes bâtissent les maisons
    Les femmes tirent la laine des toisons,
    Chacun à sa façon
    Pour assurer leur vie, apporte sa contribution.
    Ces maisons que les hommes bâtissent
    Charme de la ville sur lesquelles on hisse
    L'oriflamme qui appelle les touristes
    A visiter avec guide à leur service.
    On y voit aussi ces tapis que les femmes tissent
    Aux mille couleurs d'un feu d'artifice
    Avec ce goût et le soin de l'artiste
    Dont seul l'art est complice.
    De ces maisons se dégage une odeur d'encens
    Qui attire comme dans les temples d'orient
    Pour découvrir un peuple généreux, épatant
    Qui fait de vous des amis pour longtemps
    Honneur à Ben Gueddouda la bâtisseur,
    Senouci l'entrepreneurBoukamel le transporteur
    Zouba l'administrateur.Honneur aussi à Dhina l'institeur,
    Kada le facteur,A Brahim le coiffeur, Boudor le restaurateur,
    Trait d'union dans l'hnneur
    Des habitants pour leur bonheur.
    Il y a aussi Mohamed Larbi Khenifer,
    Cet homme robuste comme un rocher de fer,
    Une vie entre briques, chaux et plâtrière,
    Pieds et mains dans un argile de lumière.
    Tête haute, il était fier
    D'appartenir à cette race de Khenifer,
    L'œil vif, l'esprit lucide, débonnaire,
    Mais quel homme de caractère ?
    Ses enfants sont mes frères
    Par le lait tété aux seins de nos mères
    Echange de procédés sans manière
    Dont je suis très fier.
    Son fils est un digne successeur,
    Il est mon frère dans l'honneur
    Comme ce grand baroudeur,
    Il sut faire face à ses détracteurs.
    Hommage à son épouse qui dans sa maison
    Malgré les soucis des mauvais moments
    Et cela sans affolement
    Veillant sur la vie de ses enfants
    Heureux ceux qui connurent ce temps
    De confiance et d'affection
    Réunissant toutes les conditions
    D'une assurance sur l'UNION.
    Dans leur fief, installés et avertis,
    Les Ben Salem Cheikh Ali savaient régler les ennuis
    De ce qui forme ce peuple Laghouat
    Poète, sensible, généreux affranchi.
    Quant les fêtes religieuses sont là,
    Elles sont célébrées avec foi.
    L'Aid-Seguir, fin de ramadhan,
    Annoncé par ce filet d'argent
    A peine visible au firmament
    Et c'est l'enthousiasme éclatant.
    Avec le printemps, c'est la fête de l'union,
    Qui n'est pas présent
    Pour jouir de ces bons moments
    De cette grande fraternisation,
    Pour tous, c'est la fête
    Avec tambours et trompettes,
    Des you-yous de nailas coquettes,
    Juchées sur des bassours en tête.
    Avec les larbâa, les Makhloufias
    Assurent les fantasias
    Ces cavaliers à la rouge chéchia
    Crânement voltigent avec éclat.
    Ces cavaliers aux gestes harmonieux
    Montant des chevaux majestueux
    Ne sont ni pitres, ni gueux,
    Mais des nobles au cœur chaleureux.
    Le folklore, c'est aussi Djérina
    Avec ses brochettes de Kercha,
    C'est p'tit frère et ses beignets,
    Djeridi et ses champignons rosés
    Ben Naceur le roi du baquet
    Ben Halima à son mortier de café.
    Ali, le porteur d'eau,
    Lakhdar et ses escargots,
    Zohra ben alia et ses chapeaux
    Messaouda et ses ragots.
    Et aussi les courses de bicyclette,
    De la route du point jusqu'au schttet,
    En passant par nos sablettes
    Pour le honneurs sur la carpette.
    Des champions, avec Benamar Hamida,Bachir Cherif et Bachir Tayoussa,
    Sans oublier Ben Yahia Gueddouda,Du vélo, ils étaient rois.
    A ce folklore s'ajoutait Celui de Salomon qui faisait défiler
    Ses Citroën sous des regards émerveillés
    Devant cette belle porte d'Alger.
    Toi, Atallah Soufari,Tu comptais parmi les bons amis
    Avec Amar et Mohamed Souffi
    Pour jouer les Antars, une équipe réussie.
    Et toi, Cherif Ouazen Hamida
    De cette mystérieuse rue des seguias,
    Des amis du quartier, tu étais le plus droit,
    Ce qui te conférait le titre de Sidna.
    Tu étais pour moi, ce frère, dans les cas
    Ou chacun de nos pas
    Nous amenait au feu de joie
    De l'amitié dans la foi.
    Devant l'église sur l'escalier,
    Sur un pan du rocher de la grande mosquée,
    Ou face à la synagogue, sous l'ombre des oliviers,
    Nous nous retrouvions pour une histoire à raconter.
    Comme dans ce petit monde de Don Camillo
    Longuement on discutait à propos
    Du dernier film, d'une histoire de Zorro,
    Des derniers exploits de Zig et puce, genre Piniccio.
    Rien ne semblait nous séparer
    Même si notre avenir nous préparait
    A prendre des responsabilités
    En dehors du pays où nous sommes nés.
    Et pourtant c'est la dure réalité,
    Enfant, nous ne pouvions le penser
    Qu'un jour, nous serions séparés,
    L'histoire serait longue à raconter.
    Vous tous, amis et frères de mes jeunes années,
    Dans ce Laghouat, ensemble sur ces sentiers,
    Nous avons construit le phare qui doit nous éclairer
    Le chemin de la maison pour nous retrouver.
    Pour moi Laghouat ce n'est pas terminé,
    C'est dans cette ville que ma vie fut marquée
    Pour davantage l'aimer
    Et lui rendre l'hommage mérité.

     Marital TRO,Le 21 Mars 1979
    __________________________________

    Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires