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    Notre tache ici bas est de donner et partager l'amour de dieu qui est en principe chacun de soi,aider et s'entraider,apprendre de nos expériences et donc de nos erreurs,faire tout notre p...ossible pour purifier nos âmes et les élever car c'est à travers celle çi qu'on se rapproche de DIeu.Poussière que nous sommes poussière que l'on sera toujours et toujours et à l'infini.
    Malheureusement il n'en est rien de tout ça,l’être humain est toujours imbu de sa personne et il use encore de tout ce que le démon met dans son cœur comme subterfuges,jalousie rancœur,ruses et j'en passe,alors que le cœur est l'organe qui représente l'amour et la tolérance.Il existe encore des gens qui te font comprendre qu'ils te viennent en amis alors que ce n'est pas la réalité.
    Non et mille fois non,j'ai décidé que dorénavant,ils ne seront plus mes amis,ce ne sera pas non plus mes ennemis car je n'ai pas de ressentis négatifs ,mais simplement ignorés,jusqu'à ce qu'ils se réveillent et comprennent qu'ils sont sur le mauvais chemin.
    A bon entendeur salut!j'espère seulement qu'ils se reconnaitront,à moins que l'intelligence leur face défaut

     

    La jalousie n'en est-t-elle pas la cause cause ?

     

    Blog de ghadames : ghadames, Jalousies  

     

    La jalousie est comme un acide qui attaque d'abord le coeur du jaloux lui-même

    pour atteindre ensuite celui qu'il jalouse.

     

    La jalousie est une émotion empreinte d'agressivité envers une personne dont on se figure, à tort ou à raison, qu'elle possède quelque chose que l'on n'a pas et que l'on désire.

    Par extension, dans le cadre d'une relation amoureuse, la jalousie est la conséquence de la peur de perdre l'être aimé ou l'exclusivité de son amour, au profit d'une autre personne – sentiment qui peut être fondé sur l'imagination.

    La jalousie est la passion de se sentir seul, c'est une solitude née d'un doute qui engendre des sentiments controversés. C'est ce sentiment égoïste qui refuse catégoriquement  de partager quoi que ce soit avec un semblable corps étranger: somme toute, c'est le tout pour soi et rien que pour soi.

    Lorsqu’elle devient maladive, la jalousie est un cauchemar pour celui qui la subit et… pour celui qui la vit. Différentes approches thérapeutiques permettent, sinon de “guérir” ce poison, du moins d’en contrôler les effets négatifs.

     

    Blog de ghadames : ghadames, Jalousies

    Catherine se souvient : « Tous les soirs, j’attendais qu’il ait le dos tourné pour faire ses poches. Un nouveau stylo, une carte de visite, un nom illisible écrit sur une page d’agenda, n’importe quoi : je ne pouvais pas m’empêcher de considérer chaque objet trouvé comme une preuve de trahison. Et, tous les matins, je l’observais avec minutie : le moindre petit changement, le moindre effort particulier pour être séduisant, et j’étais intimement convaincu qu’il allait passer la journée avec une autre. »

    Apprendre à avoir confiance en soi pour avoir confiance en l’autre est un vrai travail qui peut durer, selon Léo Lederrey, un, deux, voire trois ans. « Au final, on ne guérit pas de la jalousie, mais on apprend juste à la maîtriser. » Cet ancien jaloux et habitué des ruptures vit avec la même femme depuis près de dix ans. « Elle vient de s’inscrire à des cours d’espagnol. Autrefois, mon réflexe aurait été de lui demander avec qui elle avait parlé, si beaucoup d’hommes étaient inscrits dans sa classe. Aujourd’hui, je gère, parce que j’ai compris que le problème ne vient pas d’elle mais de moi. Ce n’est pas toujours facile, mais, en tout cas, ma jalousie ne nous gâche plus la vie. »

    Alors, n'en soyons pas prisonniers car comment peut-on jalouser deux soeurs qui en plus sont mies qui partagent joies et peines

    le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas


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    Ce monde dit arabe

    L'un des moments de Houari Boumediene d''avec ce "monde" dans
    Extraits de "HOUARI BOUMEDIENE" par Abdelkader Bousselham ,                                               à  aux éditions Rahma

     L'Adieu aux armes
    La Dernière Conférence Internationale
    du Président Houari Boumediène Damas,

     
    septembre 1978.

    par Abdelkader Bousselham
    Ancien Ambassadeur

    C'était en Septembre 1978 à Damas, plus précisément le 20 de ce mois . Le dîner de gala qu'offrait le Président El-Assad, à l'hôtel Méridien, en l'honneur de ses hôtes qui venaient tout juste d'achever les travaux du troisième sommet du Front du Refus, s'acheminait lentement dans un silence impressionnant vers le dessert et les discours quand, brusquement, un mot d'ordre se mit à circuler, de bouche à oreille, entre les membres de la délégation algérienne. « Après le dîner, regagnez immédiatement vos chambres et faites vos valises ; les agents des services de sécurité de la Présidence passeront les récupérer. Nous rentrons ce soir même à Alger ».

    Le retour précipité à Alger

    C'était une surprise. En effet, le programme officiel de séjour à Damas ne prévoyait le retour, que le lendemain, en plein jour, et non cette nuit même, pratiquement dès la clôture des travaux, avec tous les risques d'un décollage nocturne, et le survol d'une zone dangereuse à quelques kilomètres du Golan occupé par l'entité sioniste. On ne disait pas encore Israël, en ces temps là.

    Les membres de la délégation algérienne, accoutumés à obéir en toutes circonstances, aux instructions du Président, ne cherchèrent nullement à s'informer des véritables raisons de ce changement de programme. Tout au plus certains se dirent-ils que la nécessité devait être bien impérieuse pour que le Président consentit à un vol de nuit aussi périlleux.

    Peut-être, pensèrent d'autres, que quelque chose de grave s'était produit à Alger, durant ces trois derniers jours d'absence. Mais personne ne pensa un seul instant que le Président était souffrant, ou plus simplement qu'il en avait assez de tout cela, c'est à dire de ce sommet du Front du Refus, de Damas, des syriens et de tout ce monde, tous ces frères éprouvants et épuisants à l'extrême.

    Il n'y a pas de doute, ceux qui pensaient ainsi n'avaient pas tout à fait tort. Tous ces mobiles combinés avaient en effet déterminé cette décision de retour précipité.

    De plus, le Président avait eu, pendant les deux derniers jours de la Conférence, on l'apprit plus tard des malaises fréquents. Son médecin personnel, convoqué à plusieurs reprises dans ses appartements de l'hôtel Méridien au cours de la dernière nuit, n'avait pas réussi à calmer ces malaises ni, encore moins, l'irritation de son patient. Mais tout cela avait été tenu secret.

    Comme à son d'habitude, le Président n'en avait rien laissé paraître, particulièrement au cours des travaux du sommet. Il avait, en plus de ses malaises, mille et une raison d'être en colère contre lui-même, et contre la plupart de ses pairs à ce sommet.

    Très lucide et toujours bien informé, le Président Boumediène savait, depuis longtemps que la politique du refus des accords de Camp David, initiée dans l'enthousiasme, l'année précédente à Tripoli en réponse aux accords Saddat- Begin de Camp David, et mise au point ensuite à Alger - en février - était dans l'impasse. Il sa-vait aussi que le poids des pays composant ce Front n'était pas en mesure d'arrêter le cours des événements au Moyen-Orient, ni même de les ralen-tir. Seule une unité arabe englobant, sans exception aucune, tous les pays arabes, pouvait encore, estimait-il, sauver les palestiniens d'une débâcle totale. À défaut, craignait-il, des risques graves de défaite irrémédiable pouvaient être réunis à tout moment, pour le plus grand profit des ultras sionistes et le plus grand malheur des Arabes.

    Était ce un don de prémonition ou tout simplement le résultat de l'analyse logique et rigoureuse, de la réflexion et de l'expérience, ou plus simplement encore de l'intelligence politique ?

    En tout cas, ses craintes d'alors - il y a 19 ans de cela ! - se vérifient tous les jours devant nos yeux. Avec amertume et souvent avec peine, nous assistons, accablés, à la capitulation de ceux pour qui l'Algérie de Boumediène était prête à tous les sacrifices.

    Le Front du Refus avait vécu

    Ces idées et bien d'autres encore assaillaient de tous côtés les membres de la délégation algérienne, dans l'avion qui les ramenait cette nuit-là à Alger.

    Beaucoup restaient éveillés et discutaient, pesaient et soupesaient les événements qu'ils venaient de vivre à Damas.

    Tous, unanimement, estimaient que le Front du Refus avait vécu et que son dernier défenseur, le Président Boumédiene, n'allait pas tarder à en tirer les conclusions.

    Il y avait là Abdelaziz Bouteflika, l'ancien frère d'armes du Président Boumédiene, depuis 1956, son ministre des Affaires étrangères mais aussi et surtout son ami et son conseiller le plus écouté.

    Il y avait encore d'autres frères. Certains nous ont quittés à jamais. D'autres, victimes des vicissitudes de la politique se sont effacés de la scène. Ma mémoire risque de me trahir si j'entreprenais de citer les noms. Aussi, bien sagement, je m'en abstiendrai. Comme toujours des journalistes de la RTA, de l'APS, du Chaâb, du Moudjahid aussi accompagnaient le Président.

    D'ailleurs on avait tous constaté, depuis quelque temps, que le Président voyageait "léger", c'est-à-dire qu'il n'emmenait plus avec lui, dans ses déplacements à l'étranger que les collaborateurs dont il pouvait avoir absolument besoin à cette occasion.

    Dans ce domaine, comme en beaucoup d'autres, l'Algérie à l'étranger avait appris à être sobre, mesurée, économe de ses moyens et partout soucieuse d'une image impeccable.

    En ce qui concerne le sommet qu'ils venaient tout juste de quitter, tous ces frères, à deux, à trois ou par petits groupes disséminés dans l'avion presque vide, se remémoraient l'inanité des débats, la légèreté, pour ne pas dire la désinvolture des propositions palestino-libyennes en vue d'élargir les assises du Front, et la colère, à peine contenue, du Président Boumédiene.

    Les propositions saugrenues de Keddafi et de Arafat

    En effet, Arafat et Keddafi, dès le premier jour du sommet, avaient proposé d'embarquer tous les Chefs d'état présents, leurs ministres ainsi que leurs collaborateurs, dans un avion et de débarquer ainsi à Bagdad, sans prévenir qui que ce soit. De cette façon, affirmaient Keddafi et Arafat très sérieusement, « Saddam Hussein sera bien obligé de nous recevoir dans sa capitale et d'écouter nos arguments et notre analyse de la situation. Et peut-être qu'à la fin, nous réussirons à le convaincre et à faire de l'Irak le 6ème membre du Front du Refus ».

    Pour les deux auteurs de cette proposition, il ne faut pas s'embarrasser de protocole et de formalités entre frères arabes. Débarquer chez quelqu'un, à l'improviste, n'est certes pas à recommander mais c'est aussi un signe d'amitié et de fraternité. Et qu'importe si une entorse aux usages peut conduire à la renaissance du Front.

    Le Président Keddafi, pour sa part, était coutumier de ces sortes d'entorses aux bonnes règles. À plusieurs reprises déjà, il s'était présenté dans l'espace aérien algérien. Et chaque fois, on avait mis ces visites intempestives sur le compte de la jeunesse et de l'inexpérience. Et comme il répétait, chaque fois que pour lui, il n'y a pas de frontières entre pays frères, on l'accueillait toujours fraternellement, les bras ouverts. Soit dit en passant, il n'empêche qu'il se bat, depuis vingt ans, au centimètre carré prés, contre l'Algérie, sur cette même question de frontière. La Libye, si je ne me trompe, est le seul pays mitoyen avec lequel nous n'avons pas encore un accord frontalier !
    D'ailleurs ces visites impromptues n'étaient pas réservées à Alger seul. Le Caire aussi en avait reçues. Par conséquent cette proposition ne surprenait pas beaucoup, venant de lui. Par contre, parrainée et soutenue par Arafat, elle prenait une autre tournure.

    Bien plus grave encore : Arafat demandait en plus, après Bagdad de débarquer ensuite à Amman et de forcer la main du Roi Hussein de Jordanie, de la même façon, pour l'obliger à adhérer, lui aussi, au Front du Refus.

    On peut imaginer les dépêches de presse délirantes des correspondants étrangers décrivant une Conférence arabe ambulante, quémandant des adhésions de capitale en capitale, avec force discours, beaucoup d'accolades, des marches militaires et des réconciliations spectaculaires que tout le monde savait à l'avance, aussi hypocrites qu'éphémères.

    Le Président Boumediène, toujours avec beaucoup de courtoisie, infiniment de patience et même de l'humour, essaya bien de dire le ridicule d'une pareille démarche. Il fit valoir aussi que ce n'était pas au Front à rechercher de nouvelles adhésions, du moins pas de cette façon puérile, mais qu'il appartenait plutôt aux candidats éventuels de solliciter leur d'adhésion, si tant il est vrai qu'ils étaient convaincus de la justesse de la ligne politique du Front, de sa démarche et de son apport à la cause palestinienne.

    Les mobiles de Saddam Hussein

    Sur le plan public, personne, dans le monde arabe, ne comprenait quoi que ce soit à l'attitude du Baath Irakien et de son leader Saddam Hussein. D'un côté, ils criaient partout leur hostilité aux accords de Camp David, et d'un autre côté, ils se dérobaient systématiquement, chaque fois qu'il y avait quelque chose de concret à faire, dans un cadre commun, comme celui du Front de Refus.

    Déjà à Alger, quelque mois plus tôt, lors du 2ème sommet, Saddam Hussein avait laissé le suspense planer sur sa participation éventuelle, jusqu'à la dernière minute. Ce n'est que tard dans la nuit, la veille de la Conférence, pratiquement à quelques heures de son ouverture à l'hôtel Aurassi, qu'il avait fait savoir qu'il ne viendrait pas.

    La haine des frères ennemis baathistes syriens était-elle l'unique mobile de cette attitude ou bien y avait-il d'autres raisons ?

    En vérité tout le monde savait, à ce moment là, qu'un grand sommet arabe, regroupant tous les Chefs d'État arabes, était déjà en préparation à Bagdad. Au terme de ce Congrès de la dernière chance, les pays du Front en confrontation directe avec l'entité sioniste, devaient recevoir de très grands moyens pour ne pas désarmer et ne pas succomber aux tentations de la capitulation. On parlait même d'une contribution annuelle de 10 à 15 milliards en dollars au profit des trois pays concernés l'Égypte, la Syrie, la Jordanie et des Palestiniens. Tous les pays arabes devaient y participer.

    Si cette opération réussissait et si, par voie de conséquence, le processus de Camp David était ainsi mis en échec, il n'y avait pas de doute : l'Irak pouvait en tirer un très grand prestige et Saddam aurait été en droit de prétendre au titre de grand rassembleur des Arabes. Bagdad ressusciterait alors de ses cendres et deviendrait, comme du temps des califes Abbassides, la capitale du monde arabe. La voie était libre.

    L'Égypte, après la signature des accords de Camp David par Saddat, ne pouvait plus, avant longtemps, prétendre à un rôle prépondérant dans le monde arabe. Malgré son poids spécifique, unique au Moyen -Orient, malgré ses sacrifices innombrables face à Israël au cours de trois guerres meurtrières en moins d'un quart de siècle, l'Égypte était condamnée par tout le monde arabe.
    L'Arabie séoudite, pour sa part, ne voulait pas, elle non plus, jouer un premier rôle dans la région. Restait l'Algérie. Malheureusement, elle était bien compromise dans l'affaire du Sahara occidental. Pratiquement, nous n'avions plus que deux ou trois pays amis dans tout le monde arabe. Tous les autres avaient pris position contre notre pays L'Irak en tête.

    En fait, ce grand dessein irakien en cachait un autre. On devait s'en rendre compte rapidement, dès 1980, quand les troupes irakiennes se lancèrent à l'assaut des lignes iraniennes, sans raison apparente majeure, puis-que le litige principal, celui des fron-tières entre les deux pays, avait été virtuellement réglé, trois ans plus tôt, au sommet de l'OPEP à Alger, grâce aux efforts du Président Boumediène et de la diplomatie algérienne.

    Mais au delà de ces données réelles et palpables, il y avait tout le reste, c'est à dire le caractère des hommes, leurs penchants, leurs points faibles, plus ou moins quantifiables, plus ou moins mesurables à l'aune de l'objectivité, mais si importants, si déterminants en politique.

    Et parmi ces éléments volatiles et impondérables, il y avait la personnalité complexe de Saddam Hussein. Par affection et par solidarité fraternelles avec le peuple irakien dans ses terribles épreuves, depuis cinq ans, il faut s'interdire toute critique à son égard comme à l'égard des ses dirigeants, pour le moment. Mais il faudra bien dire la vérité un jour.

    Une malédiction s'est-elle abattue sur les Musulmans ?

    On pourra alors expliquer, au moins en partie, les malheurs qui accablent les Arabes depuis Camp David, l'arrogance des ultras d'Israël, la sou-mission des États arabes, la capitula-tion des Palestiniens et les difficultés de toutes sortes, plus ou moins gra-ves, plus ou moins gérables, que connaissent tous les pays arabes, na-guère à l'avant garde de la cause pales-tinienne tels le Liban, l'Algérie, la Libye, le Yémen et même l'Irak.

    Pire encore, on est passé désormais au stade de la surveillance élargie à tout le monde musulman. Tout pays arabe ou musulman, dés lors qu'il recèle des possibilités de progrès et de développement est mis en observation et sur écoute. Avez-vous remarqué la déstabilisation dont sont l'objet de nombreux pays musulmans à travers le monde, depuis quelques années, alors qu'ils ont des potentialités, une opinion publique, des ressources, des hommes, une intelligentsia, une position stratégique ? Une malédiction s'est-elle donc abattue sur tous les musulmans de la terre. Aucune région du monde musulman n'y échappe : Maghreb, Balkans, Moyen-Orient, Asie Mineure, Caucase, Pakistan, etc.

    Le monde arabe de cette fin du XXe siècle rappelle étrangement, par ses divisions, ses égoïsmes sordides et ses lâchetés les Moulouk et Tawaif de l'Andalousie de la fin du XVe siècle.

    De la soumission à la capitulation

    L'un après l'autre, nos roitelets d'aujourd'hui font acte d'allégeance à la reine Catherine du XXe siècle, les États-Unis d'Amérique. L'un après l'autre, ils se soumettent et deviennent à leur tour son harki.

    Même la Syrie révolutionnaire de nos jeunes années s'est mise à genoux. Elle paye aujourd'hui le prix de ses choix dans la guerre du Golfe.

    Ce pays frère, si courageux, si admirable, et si prés de nous, est l'exemple suprême de la corruption impérialiste. Il s'est laissé tenter par des promesses. Et des promesses seulement. Le résultat en est qu'aujourd'hui, la Syrie est plus loin de la paix que jamais.

    Sans vergogne, les Israéliens ont en-trepris il y a quelques mois de pomper le pétrole découvert dans le Golan. On peut imaginer aisément l'acharnement des ultras d'Israël pour en garder la plus grande partie, même dans le cadre d'une paix négociée, au demeurant de plus en plus incertaine.

    El-Quods est menacé d'une annexion imminente. Pour en terminer avec ce chapitre du désastre qui menace, j'ajouterais seulement qu'il est à craindre, si un sursaut salutaire ne vient pas rapidement secouer tous les Arabes, que même Jérusalem sera aussi bientôt entièrement annexée par les sionistes d'Israël. Et on peut prévoir que la petite fille de Arafat, devenue grande, parodiant, cinq siècles après, les paroles de la mère du roi Bouabdil fuyant Grenade, dise un jour à son père, jetant à son tour un dernier regard sur El-Quods, du haut de ses collines : « Pleure, Abou Ammar, pleurez les Arabes, pleurez les Musulmans de toute la terre, pleurez comme nous, les femmes, une ville sacrée que vous n'avez pas su garder comme des hommes ».

    Mais revenons à Damas et à la Conférence au sommet du Front du Refus, de mois de septembre 1978.

    La prudence du Roi Hussein de Jordanie

    Quant au Roi Hussein, dont tout le monde reconnaissait alors volontiers la lucidité et le courage dans les mo-ments les plus tragiques de l'histoire de son jeune trône, c'était absolument chimérique de penser, un seul instant, qu'il pouvait être tenté par une adhésion à un club à l'agonie, au sein du-quel il n'avait rien à gagner.
    Qui ne connaissait, en effet, ses relations privilégiées, pour ne pas dire plus, avec les États-Unis. Dans un royaume peuplé en majorité de Palestiniens, sa déstabilisation n'aurait demandé que peu d'efforts de la part de ces derniers, d'autant plus qu'ils déte-naient le contre pouvoir : celui de l'argent et du négoce, celui du savoir et de la science ; celui du nombre aussi.

    Les Palestiniens étaient d'ailleurs présents dans toutes les capitales arabes. Conseillers écoutés et compétents des gouvernements des États du Golfe, ingénieurs de la pétrochimie, de l'urbanisme et de l'habitat, enseignants, financiers, ils étaient partout dans les rouages de ces petits États.

    Grâce à ces oreilles disséminées dans tout le monde arabe, Arafat était assurément l'un des hommes siégeant autour de la table de la Conférence, le mieux informé de la situation dans la région. Il savait parfaitement, en conséquence, que la proposition du recrutement du Roi Hussein était vouée à l'échec. Depuis toujours, les deux hommes se vouaient une haine implacable que seules les exigences de la bienséance orientale arrivaient à masquer au public. Face à face, ils se regardaient en chiens de faïence ; à peine remuaient-ils les lèvres pour se saluer. Alors, pourquoi, Arafat s'est il acharné pour aller jusqu'au bout de sa logique ? La haine fraternelle était-elle, là aussi, l'unique mobile ?

    L'escapade nocturne de Arafat et de Keddafi à Amman

    La surprise, la colère et l'amertume du Président Boumediène furent très grandes le lendemain ; c'est-à-dire au matin du second jour de la Confé-rence, quand il apprit que Keddafi et Arafat, passant outre à son opposition, s'étaient quand même envolés subrepticement, dans la nuit, pour Amman, avec la complicité des Syriens, bien évidemment, qu'ils y avaient rencontré le Roi Hussein et qu'ils étaient rentrés à Damas, au petit jour, confus et penauds, après avoir échoué lamentablement dans leur dé-marche.

    Le Président Boumediène en colère

    Il était outré par cette conspiration du silence des Syriens, des Libyens et des Palestiniens à son endroit. Il ne comprenait pas, il n'admettait pas non plus que ses trois partenaires arabes préférés puissent se concerter sur son dos et l'outrager ainsi publiquement.
    Mais il sut se dominer. Comme toujours dans les moments difficiles. Et c'est avec ironie, comme en plaisantant, minimisant ainsi volontairement la gravité de l'incident, qu'il apostropha Arafat, dès l'ouverture des travaux du second jour : « Alors Abou Ammar, il parait que tu as maintenant le don de voler de nuit, de capitale en capitale. Où t'es-tu procuré ton Serhani (cheval ailé). Comment as-tu pu nous cacher ce don du ciel, en dépit de toute l'amitié fraternelle que nous avons tous pour toi ? »
    Arafat baissa la tête, Keddafi en fit de même. El Assad, désarçonné par cette pierre destinée, de toute évidence à son jardin également, fit semblant de consulter son ministre des Affaires étrangères.

    Et c'est Georges Habache, toujours aussi franc qui se leva pour dire : « Nous aussi, frère Président, nous n'étions pas d'avis qu'Abou Ammar se rendre à Amman. Mais, comme toujours, il n'en fait qu'à sa tête ».

    Naif Hawatmah lui emboîta le pas et fit à peu prés la même déclaration : « Ainsi, frère Arafat, reprit le Président Boumédiene, même tes plus proches compagnons ont été tenus dans l'ignorance de cette visite à Amman. Décidément, il y a quelque chose qui nous surprendra toujours, en ce qui vous concerne, frères Palestiniens. C'est le manque de confiance et de franchise entre vous. Comment empêcher les autres d'avoir la même attitude négative à votre égard ? »
    Keddafi tenta alors une explication. Vainement. Boumediène le fixa du regard, longuement et le laissa bredouiller des propos qui, de toute façon, sont toujours difficilement intelligibles. Il ne lui répondit même pas.

    Il ne devait plus reprendre la parole pendant tout le reste de la conférence. Un mutisme éloquent que rien, par la suite, ne vint dérider.
    Il était clair pour tous que le Président Boumediène - ainsi d'ailleurs que toute la délégation algérienne - était choqué par l'incident. Aux yeux de tous il signifiait une chose : les avis du Président Boumediène au sein du Front, n'étaient plus pris sérieusement en considération par nos autres partenaires. On avait osé passer outre au veto algérien. Il appartenait désormais à l'Algérie d'en tirer les conséquences.

    Malheureusement, c'est un destin beaucoup plus cruel, avec la maladie et la mort du Président à la fin du drame, qui devait trancher pour tous et sceller à jamais cette ultime tentative du Front du Refus de sauver les Palestiniens.

    C'est donc bien l'adieu aux armes du Président Boumediène que cette dernière Conférence arabe de Damas. À l'image de toute sa vie de militant arabe et d'homme d'état algérien, toujours préoccupé par le drame palestinien, cette Conférence avait été consacrée entièrement à la Palestine. C'est bien triste qu'il en ait gardé un ultime souvenir, aussi amer !

    C'est que Boumediène, contrairement à son hôte Syrien ou à ses pairs libyen, Yéménite ou Palestinien, n'avait, lui, aucun compte à régler avec qui que ce soit dans la région. En homme d'état responsable, il s'interdisait la haine personnelle en politique ou, pour être plus prés de la vérité, il savait maîtriser ses réactions personnelles. Il n'oubliait rien, seulement il savait attendre son heure.

    La seule ambition, au Moyen-Orient, à ce moment là, était d'aider les Palestiniens à recouvrer leurs droits et à libérer leur terre. Pour de nombreuses raisons, il éprouvait une affection particulière pour eux. Et plus ils s'embourbaient dans les drames de la lutte et les malheurs de la trahison de la part de leurs frères de la région, plus ils lui étaient chers « Nous serons toujours avec la Palestine, disait-il à tous les forums, qu'elles soit fautive ou victime ! »

    Hors de l'union point de salut

    Boumediène savait, depuis longtemps, que la région resterait inerte, sans âme politique combative et sans grand dessein, tant que les systèmes en place resteraient figés. Il ne doutait pas, un seul instant, du patriotisme arabe des chefs d'Etats de la région pris individuellement, ni de celui de leurs populations. Mais il savait que ces chefs d'État n'étaient pas libres de leurs mouvements et qu'à la moindre tentative de prise en charge de leur destin, leur sort était connu. L'assassinat du regretté Roi Fayçal d'Arabie séoudite était également un avertissement pour tous les souverains de la région.

    De toute façon Boumediène n'était pas un rêveur. Il n'attendait rien des autres et en aucun cas ne souhaitait précipiter les événements, comme tous les militaires convertis à la politique, les officiers d'état major en particulier, dit-on, il était concret, précis, et réaliste. On pouvait même être surpris de constater chez lui un esprit cartésien aussi rigoureux, aussi logique, lui un ancien étudiant d'El-Azhar. Apparemment son séjour et ses années de jeunesse en Egypte n'avaient pas altéré ses qualités du terroir, sa fierté.
    Cette union sacrée, Boumediène n'avait jamais cessé d'y travailler. Avec le grand Roi Fayçal, il y était presque parvenu. Il n'y a pas de doute : l'assassinat de ce roi patriote était directement lié à l'action qu'il avait entreprise en accord avec Boumediène auprès des autres chefs d'état arabes de la région, pour un grand sursaut en faveur d'El-Quods et de la Palestine.

    De nombreux observateurs ont imputé la disparition du Roi Fayçal aux succès des deux premiers chocs pétroliers. Effectivement seule l'alliance extraordinaire de trois hommes aussi extraordinaires : le Shah d'Iran, le Roi Fayçal et le Président Boumediène avaient rendu la victoire des pays producteurs possible. Tous les trois sont décédés, l'un après l'autre, au cours de quelques années seulement, après ces deux événements historiques...
    Ironie du sort ! Pendant que les uns s'exposaient et se sacrifiaient, d'autres thésaurisaient. On savait déjà à l'époque, que le Koweït seul avait 100 milliards de dollars d'investissement en Europe et aux Etats-Unis, l'Arabie séoudite 200 milliards de dollars. En tout, et à deux seulement, 300 milliards de dollars arabes faisaient tourner l'économie occidentale ou tout simplement dormaient dans les banques américaines et européennes. Trois cents milliards de dollars! De quoi transformer tous les déserts du Moyen-Orient et du Maghreb arabe en paradis sur terre. Ne rêvons pas, me direz vous. Il est interdit de rêver en politique.

    De toute façon l'hôtesse de l'air de l'avion présidentiel vient, à point nommé mettre un terme à tous nos rêves éphémères et à tous les mirages de nos déserts.
    Il est 4 heures du matin et nous approchons de l'aérodrome de Boufarik. Elle nous recommande très aimablement de mettre la ceinture de sécurité. Je ne devais plus revoir le Président Houari Boumediène vivant.

    Et cette anecdode:

    À la fin d’un dîner de sommet arabe des années 1970, Kadhafi fut pris d’un malaise. Ne pouvant mettre la main sur son médecin, Boumediene lui propose les services de son docteur.

    “D’accord, répond le “guide”, mais ça m’étonnerait qu’il comprenne l’arabe, les médecins algériens étant formés par la France et, peut-être, sera-t-il gêné par l’inconfort de la khaïma, habitués que sont vos médecins au luxe parisien…?”

    Devant ces insinuations sur l’inculture et l’influence dont souffrent les Algériens, Boumediene rétorque*: “Tu auras toujours intérêt, mon cher Mouammar, à fréquenter les Algériens. Mon médecin est medersien et excellent bilingue, en plus d’être très bon clinicien. Il va soulager tes maux, mais connaissant ton penchant pour la poésie arabe, tu auras le privilège d’apprendre, avec lui, quelques notions de “balagha”, des Mou’alakat et les différences de style entre Imr-ou-El-Kaïs et Zoheïr Ibnou Abi Salma. Il peut t’entretenir de science, de fiqh, d’histoire des civilisations et de littérature latine, et non pas uniquement française.

    Et pour la khaïma, c’est un fils d’une région du Sahara, connue par sa race ovine, ses palmiers et par ses poètes ; il a grandi dans une tente moins luxueuse, éclairée à la bougie et dotée de lait de chamelle !”

    Le médecin dont il est question, le professeur Kebbab Mohamed (Rahmatou Allahi alayhe) est d’Ouled-Djellal, où il est né et grandi pour ensuite continuer ses études à la médersa de Constantine.

    C’était effectivement une sommité sur le plan professionnel et intellectuel et d’une modestie sans égale. C’était le genre de gars qui t’animait une discussion avec une grande spontanéité et sans effort. Il était aimé et apprécié de tous, pour ses qualités morales et sa disponibilité à rendre service chaque fois que quelqu’un frappait à sa porte.

    Malheureusement, ce médecin-militaire, officier supérieur de surcroît a rejoint l’éternel trop tôt, à l’âge de cinquante-trois ans ! Celui qui est au ciel, saura le récompenser

    Boumediène a-t-il été empoisonné ?

    [Image: 32620342nb.jpg]


    Houari Boumediène, président de l’Algérie de 1965 à 1978, a souffert des mêmes symptômes que Yasser Arafat avant sa mort.

    Le colonel Houari Boumediène, arrivé au pouvoir en Algérie en 1965 après un coup d’Etat militaire contre Ahmed Ben Bella, n’est pas décédé de mort naturelle. Il aurait été empoisonné. C’est la thèse défendue par le documentaire Boumediène, un révolutionnaire qui construit un Etat, de Fethi Jouadi, projeté lundi soir à la salle El Mougar à Alger, à la faveur des 5es Journées cinématographiques d’Alger (JCA).
    «La manière avec laquelle son corps a changé au moment où il était déjà tombé dans le coma prouvait qu’il y avait quelque chose d’anormal. Et si l’on voit ce qui est arrivé à Arafat plus tard, on peut sérieusement croire à un empoisonnement de Houari Boumediène», a déclaré Ahmed Taleb Ibrahimi. Le documentaire cite un rapport secret de la CIA sur l’état de santé de Boumediène, où il était mentionné que le chef de l’Etat algérien avait souffert de coagulation du sang et d’une perturbation non ordinaire de son métabolisme. «L’état de santé de Boumediène s’était détérioré au moment-même où il était en soins intensifs».

    Ce rapport ressemble beaucoup à celui établi après l’hospitalisation de Yasser Arafat en France. Le médecin a confié «qu’il était difficile de maîtriser l’état de santé de Arafat lors de son traitement à l’hôpital», est-il relevé dans le film. Boumediène a-t-il été empoisonné au polonium, comme ce fut le cas pour Arafat (le chef de l’Autorité palestinienne est décédée le 11 novembre 2004 à Paris) ? La thèse de l’empoisonnement de Yasser Arafat a été évoquée dans un documentaire de la chaîne Al Jazeera, dans lequel des analyses biologiques de l’Institut de radiophysique de Lausanne (Suisse) révélaient que les effets personnels de Arafat portaient «une quantité anormale de polonium».

    Le polonium est une substance hautement radioactive. Il suffit, selon les spécialistes, de 1 à 2 microgrammes de ce produit toxique pour provoquer le décès d’un être humain ou d’un animal en une courte période. La toxicité du polonium est dix fois supérieure à celle du cyanure de potassium, un poison déjà connu pour ses capacités ravageuses sur l’organisme humain. Dans le même documentaire, Ahmed Taleb Ibrahimi a confié que Boumediène l’a appelé, lui et Abdelaziz Bouteflika, à la présidence de la République pour annoncer sa maladie.

    «Bouteflika et moi, nous ne savions pas pourquoi Boumediène nous avait appelés dans son bureau. Nous l’avons trouvé dans un mauvais état. Il nous a montré des analyses établies par un médecin français, diagnostiquant un cancer de la vessie. Boumediène ne voulait pas se soigner en France. Il m’a chargé d’aller à Moscou pour préparer son hospitalisation en Union soviétique.

    Après un séjour à Moscou, les médecins russes ont découvert qu’il n’y avait aucune trace de cancer de la vessie. Boumediène se portait mieux. Il chantait même. Les soins se sont poursuivis et je crois qu’on lui a administré du cortisone puisque son corps était enflé», a expliqué Ahmed Taleb Ibrahimi. Mais pourquoi l’état de santé de Boumediène, qui avait souffert d’un malaise lors d’un congrès à Damas, s’était-il rapidement détérioré après son retour en Algérie ? Boumediène était tombé dans un état comateux qui avait duré un mois, avant de décéder le 27 décembre 1978.
    En Algérie, aucun travail ni aucune recherche n’a été menée à ce jour pour savoir si Houari Boumediène avait été assassiné par empoisonnement ou pas. Une autre faillite des historiens et des universitaires algériens ! «J’ai entendu parler, dans certains cercles officiels algériens, de l’assassinat de Boumediène», a soutenu l’universitaire Mohamed Lakhdar Maougal dans le même documentaire. Mohamed Boudiaf aurait été informé de «l’assassinat» de Houari Boumediène dans des circonstances qui restent peu connues.

    Le documentaire revient également longuement sur l’épisode du colonel Mohamed Chaâbani (qui était chef de la Wilaya VI historique), «jugé» et condamné à mort par le colonel Boumediène. Chaâbani, selon plusieurs intervenants dans le film, dont Lakhdar Bouregraâ, a été voué aux gémonies et «éliminé» par Boumediène pour avoir critiqué et dénoncé «la mainmise» des officiers déserteurs de l’armée français (DAF) sur l’armée algérienne après l’indépendance du pays en 1962.
    Dans ses mémoires, Tahar Zbiri a rappelé que Chaâbani ne voulait pas que les DAF contrôlent les structures sensibles de l’armée algérienne. Boumediène, un révolutionnaire qui construit un Etat, de Fethi Jouadi, a été co-produit par l’Algérie, la Tunisie, le Qatar et la Grande-Bretagne. Il a été diffusé par la chaîne Al Jazeera Al Wathaïkia le 31 octobre dernier.

    Fayçal Métaoui 

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    Mignons, mignons tout plein avec le sourire

    Un produit algéro-milianais et le petit, encore plus

    petit, taquinait déjà un instrument musical.

    Le sourire de la belle me semble particulier et déjà sérieux.

     

    -Photo de Tawfik Yousfi.

     

    Et leurs cousins d'Irlande tout aussi souriants

     

     

     

    dont le grand père, à droite, était mon ami et collègue de travail

     

      

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    Se rappelle-t-on des marchands de fruits et légumes et de la manière d'écouler leur marchandise sans cri ni publicité, en tas ou à la pièce, sans balance Roberval ? Avez-vous en mémoire l'achat d'une pastèque ou d'un melon que le vendeur vous balançait de sa place après l'avoir soupesé pour en fixer le prix et que les clients recevaient au vol.

      Ala fin de l'invariable dîner-couscous, restiez-vous autour de la grande "gassaa" avec le reste de la famille, la pastèque au milieu de ce plat en bois. Et votre papa le découpait-il cérémonieusement pour lui asséner un coup du plat de la main sur le dessus et faire tomber devant chacun sa tranche de pastèque. Et puis papa nous partageat le coeur de ce fruit qui restait droit au milieu de la gassaa. C'était de l'art...En tout cas ça se passait comme cela, chez nous par mon vénéré père, lah Errahma

     

     Ce qui suit, écrit par mon ami Mohamed Hadj Aissa,

    a gauche sur la photo en compagnie d'autres amis Hadj Brahim Khemili, ex-enseignant, écrivain et chercheur passionné de l’histoire de notre ville – Abdallah Babaghayou ben Messaoud, enseignant en langue anglaise, chercheur passionné lui aussi et préparant son magister en écologie et défense de la nature – Taouti Miloudi le chantre du patrimoine poétique et musical de Laghouat et interprète – Tarek Seghier  interprète de chansons du terroir lui aussi et excellent musicien – Si Houari Kaddour , patron du café où on fait l’un des meilleurs thés de tout Laghouat

    aurait pu l'être par moi-même, tellement nous vivions alors

    à l'identique en notre belle ville de naissance Laghouat:

    Nostalgiques des années 50.

    par LAGHOUATI

    Résultat de recherche d'images pour "Le melon de Laghouat"

     S’il y a un fruit d’été que j’aime particulièrement c’est bel et bien le melon
    de chez nous , comme nous aimions l’appeler ( ou encore بطيخ عربي) .
    C’était il y a un demi-siècle ; nous avions droit tous les jours ,pendant
    toute la période estivale , à un melon que nous veillions à ce que les parts
    des enfants soient équitables .Son gout est une pure merveille que je ne
    retrouve pas dans les autres variétés de melon . Je me souviens que nous
    nous contentions de manger du melon avec du pain  en guise de repas et
    nous ne touchions pratiquement pas au plat préparé par notre mère qui
    était souvent de la salade mechoui aubergines.
    Ce matin en allant au marché j’ai « déniché «  un beau melon « indigène »
    à qui je compte "régler le compte"
    ce soir comme je l’ai appris depuis que j’étais tout enfant .

    Bon appétit les amis ! Je plains les personnes qui n’y ont
    jamais gouté car ce genre de melon n’existe que dans
    nos régions sahariennes.

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  • temoignage

    Un américain au cœur

    de la bataille d’Alger

     
         
    Ma bataille d'Alger

    Ma Bataille d’Alger, le témoignage du grand journaliste américain Ted Morgan, présent en Algérie durant la période de la bataille d’Alger en tant qu’appelé de l’armée française, vient de paraître en France aux éditions Tallandier (Mars 2016).

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    Cette parution est en fait la traduction de son récit My Battle of Algiers publié en 2006, aux États Unis chez Harper Collins. Dans cet ouvrage, Ted Morgan parle de ce qui l’a mené à faire son service militaire en Algérie entre 1956 et 1957, et comment il s’est retrouvé témoin des événements autour et durant la bataille d’Alger.

    Le nom sous lequel l’auteur est né est « Sanche de Gramont ». Ted Morgan est l’anagramme de son patronyme « de Gramont » que l’auteur a définitivement adopté lorsqu’il acquiert la nationalité américaine en 1970. Morgan est issu d’une famille de l’ancienne noblesse française qui remonte au XIe siècle, les « de Gramont », dont les ancêtres ont été maréchaux, officiers généraux et ducs de France.

    C’est en 1937, que les de Gramont partent vivre aux États Unis. Morgan a alors 5 ans. Après le décès de son père, attaché de l’air à Washington, mort dans les rangs des forces gaullistes à Londres en 1943, la famille de Morgan s’installe définitivement aux USA. Il y fera ses études et c’est là-bas qu’il fera ses premiers reportages. Il n’est employé que depuis quelques mois dans son journal local le Worcester Telegram lorsqu’il reçoit une convocation de l’armée française pour faire son service militaire. Les autorités françaises ont commencé à ratisser large pour renflouer le corps militaire présent sur le territoire algérien.

    Après réflexion, Morgan accepte de servir, en sachant qu’il sera probablement envoyé en Algérie. Mais il est loin de soutenir cette guerre. Il la voit sobrement comme une guerre de colonisateurs contre un peuple qui réclame légitimement sa liberté et il ne ressent aucun attachement particulier à la France. C’est la mémoire de son père, un homme engagé et qui n’a pas hésité à se battre sous les drapeaux qui amène Morgan à s’engager lui aussi.

    À 23 ans, Morgan se présente donc à Vernon en Normandie le 3 septembre 1955 et commence alors ses 24 mois de service militaire. Comme la majorité des appelés que Morgan rencontre, il essaie de se soustraire à l’obligation de servir en Algérie mais ne pourra pas y échapper. Son classement lui permet tout de même de choisir où il ira et il décide de servir dans l’unité des « Sénégalais », un régiment d’infanterie coloniale stationné à Champlain (Berrouaghia), un village près de Médéa, à 80 km d’Alger.

    Les gorges de la Chiffa

    Après un bref passage en tant qu’escorte de convois vers les maisons de prostitutions pour soldats de Médéa, Morgan deviendra officier de renseignement. Après la mort de son ami d’arme – assassiné par ses propres troupes – il reprend la section de combat de l’unité. C’est à Champlain que l’auteur commettra l’irréparable. Il bat à mort un prisonnier algérien, un crime dont il ne se remettra jamais et duquel il parle avec l’ouverture et l’honnêteté singulière qui marque tout son récit.

    Après avoir effectué une patrouille de laquelle son unité revient vainqueur, son supérieur l’autorise à partir en permission de deux jours. Il arrive à Alger le 7 janvier 1957. C’est cette permission qui va changer le cours de son service.

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    Alger

    Grâce au consul des USA en Algérie, Lewis Clark, un ami de ses parents, Morgan rencontre le général Jacques Massu. Celui-ci va l’engager comme corédacteur de son journal de propagande Les Réalités, un journal que Massu lancera dans un premier temps pour contrecarrer la grève générale à Alger organisée par le FLN fin janvier 1957.

    C’est aussi à cette époque que Massu, Bigeard et ses paras auront plein pouvoir. La police française est dorénavant menée par des vétérans de la guerre d’Indochine, des experts en guerre psychologique et en torture.

    Ecrire des papiers pour Les Réalités permet dès lors à Morgan d’être aux premières loges de la machine à propagande qui sera l’une des facettes – la plus douce – du démantèlement lent et sans relâche des réseaux de la ZAA, et du bras de fer entre les paras de Massu et du FLN.

    Témoignage

    Après les bombes du 26 janvier 1957, posées par le FLN dans les brasseries d’Alger, les paras vont déployer toute leur horreur pour écraser la Casbah, le repère des leaders du FLN et le cœur de la ZAA.

    Morgan relate les arrestations, les faits de tortures niés par tous mais connus de tous et les tiraillements au sein de la police française. Il raconte les agissements honorables comme les déshonorables, en tout premier lieu les siens, et n’hésite pas à montrer combien il a conscience qu’il n’est qu’un jeune homme issu d’une famille privilégiée, naïf mais éveillé, craintif par coup, courageux par d’autres.

    On ne peut pas qualifier le témoignage de Morgan de neutre. Comme il le dit lui-même, il aurait pu ne pas répondre à l’appel de l’armée. Mais il s’est tout de même engagé pour son pays, en mémoire à son père et il obéira à ses supérieurs. Le témoignage de Morgan, cependant, est incontestablement lucide. Il ne fait resplendir aucune des parties et raconte ce dont il a personnellement été témoin et ce qu’il a pu vérifier par recoupements documentés.

    Morgan ne cache pas son admiration pour Massu et sa ténacité, la compassion de la femme de celui-ci, Suzanne Massu qui adoptera deux enfants algériens, ou pour la dignité et l’attitude de Ben M’hidi, dont il racontera l’assassinat commis par Aussaresses.

    Les portraits d’hommes et de femmes que Morgan peint sont ceux d’être humains. Des personnes complexes, aux allégeances hybrides, prisent dans une situation de guerre urbaine quel que soit leur côté.

    La bataille d’Alger

    Morgan prend soin de reconstruire trois événements en particulier. Celui de l’arrestation de Djamila Bouhired, Djamila Bouazza et Abderrahmane Taleb, et de leur procès rocambolesque, presque comique, durant lequel Bouhired sera défendue par Jacques Verges, appelé « Maître Guillotine » car il perdait tous ses procès.

    Il relate aussi en détail l’arrestation de Hacène Ghandriche, connu sous le nom de Zerrouk, chef du secteur est d’Alger, placé en secret sous arrêt dans un studio de la rue de Tanger, et que les paras, l’amadouant à l’anisette, font correspondre avec Yacef Saadi pour essayer de piéger celui-ci.

    C’est à travers Zerrouk et en prenant en file les enfants qui transportent depuis le domicile de Latifa, l’épouse de Zerrouk, les lettres des membres de la ZAA sous leurs petits vêtements que les paras remontent à la planque de Saadi et de Zohra Drif. Les paras ont pratiquement anéanti la ZAA et il leur reste deux groupes à traquer. Saadi et Drif marquent l’avant dernière étape avant l’écrasement de la ZAA. La dernière étant l’arrestation tant recherchée d’Ali la pointe, de sa compagne Hassiba Ben Bouali, du jeune Mahmoud et du petit Omar.

    Morgan relate comment Saadi et Drif sont arrêtés. Épuisés, ils se rendent sans résistance ni violence et passeront vingt-deux jours à faire des dépositions. C’est lorsque la mère de Saadi vient demander à ce dernier de l’aider à sauver le petit Omar, son petit-fils et le neveu de Saadi, qu’il révèle la cachette de Ali la Pointe.

    Les paras passent encore par Zerrouk, en épiant le va-et-vient de lettres portées par Mahmoud, pour confirmer l’adresse. À 5h, le quartier est bouclé. À 6h, ils somment Ali et ses compagnons de se rendre. Quinze minutes plus tard, le commandant Guiraud fera placer une charge d’explosifs qui va déclencher les bombes cachées dans la planque et fera écrouler les maisons. Il faudra trois jours pour dégager les corps.

    La dernière arrestation, qui assoira la victoire des paras, sera celle de Abderrahmane Benhamida, le responsable des finances et de la propagande aussi attrapée via Zerrouk.

    Mais comme Morgan le souligne, l’armée française sait qu’elle gagnera des batailles, mais pas la guerre.

    Polémique

    Le détail des arrestations donné par Morgan, en particulier ceux qui concernent Yacef Saadi, viennent s’ajouter à ceux déjà exposés par la journaliste française Marie-Monique Robin dans son enquête Escadrons de la mort, l’école française (2004), un ouvrage qui détaille les faits sur lesquels elle a enquêté dans son documentaire diffusé en septembre 2003 sur Canal+ et Arte. Pour ce documentaire, Robin avait interrogé les paras qui participèrent, entre autres, à l’arrestation de Saadi.

    Des éléments qui continuent de relancer les discussions autour de la distance entre les faits d’armes confirmés et les faits d’armes relatés.

    Ces épisodes sporadiques d’examen de l’histoire franco-algérienne et de la guerre d’indépendance, les points d’interrogations autour des versions officielles, des versions individuelles et des versions documentées, font partie de la construction du récit historique qui n’est, et ne doit jamais être, statique.

    Les critiques quant à elles, varient selon les attentes des observateurs. Des attentes souvent aux goûts bédéistes de super-héros Marvel, entièrement bons ou entièrement mauvais. Mais comme le dit Morgan, les seuls qui peuvent le juger sont ceux qui comme lui ont été pris dans une machine de guerre infernale.

    Si un super-héros n’est pas humain, un héros l’est foncièrement. Les actions d’hommes, de femmes et d’enfants torturés ou pas, n’en restent pas moins extraordinaires. Ce que les faits ne soutiendront pas, ce sont les falsifications.

    L’un des plus importants messages du témoignage de Morgan – et celui qui distingue son récit – est qu’il n’y a aucun déshonneur à dire la vérité.

    Ma bataille d’Alger de Ted Morgan, publié aux éditions Tallandier, France (paru le 17 mars 2016, pp. 352), traduit de l’anglais par Alfred de Montesquiou, grand reporter chez Paris Match.

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