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Par gadames le 28 Octobre 2016 à 14:12
Avez-vous prodigué des recommandations à vos enfants ?
Lesquels ?
Aviez-vous reçu des conseils de vos parents ?
Lesquels ?
Recommandations parentales
(illustré par une peinture de Dinet)
Mon grand-père Ahmed a laissé les recommandations suivantes
à mon père encore adolescent avant de rendre l'âme :
- Je laisse sous ta resonsabilité ta mère jusqu'à ce que tu l'enterres
- Je laisse sous ta responsalité tes frères jumeaux Harzallah et Belgacem
jusqu'à ce que ton burnous et tes souliers leur iront,
- Je laisse sous ta responsabilité tes soeurs Fatna et Hanina jusqu'à ce que tu les maries.
Et il en fut ainsi...
Et j'eus beaucoup de cousins
Mon père Saâd m'a recommandé:
Au moment de mon départ vers Miliana pour internat au collège pour ma 6ie:
- Evite les mauvaises fréquentations
- La drogue
- Le vin
- La cigarette, si tu peux
- Pour le reste, tu es un homme
Et tous ces ordres-conseils furent appliqués, même la cigarette ne me tenta
Au départ de mon fils Saâd-Eddine pour études à l'étranger
je n'avais fait que lui répercuter les conseils reçus de mon père.
Ainsi va la vie et à chacun son destin...
et encore cette anecdote:
http://gadames.eklablog.fr/l-oreille-doseuse-a125700810
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Par gadames le 26 Octobre 2016 à 00:11
Son Saint Patron, Sidi Ahmed Benyoucef aurait dit :
"Miliana, kharejha rabah, dakhelha rabeh" =
Qu'on en parte ou qu'on y vienne, que du Bonheur !
J'y suis arrivé à 14 ans, que de la joie !Arbre Seqoia au jardin public
.......................
Statuette dans le même jardin
~ Léon l'Africain,
Le célèbre voyageur, compare, par certains aspects, Miliana à Narni,
une ville située au centre de l'Italie dans la région de l'Ombrie.~ Le Zaccar au XVI ème siècle,
Il était tellement couvert de noyers que les Milianais n'achetaient pas de noix.
Certaines années, ils n'arrivaient pas à les cueillir toutes.~ Que s'est-il passé entre 1844 et 1845 à Miliana ? Voyons ce que dit Lamlad :
« ... Faut il oublier la lâcheté et la férocité des enfumades de 1844 dans les monts de Miliana
des troupes du colonel Pélissier et celles de 1845 des monts du Dahra du colonel Cavaignac ?
En un an, sur trois points différents, trois colonels français,Cavaignac, Pélissier, Saint-Arnaud,
firent périr trois tribus réfugiées dans des grottes en les brûlant et les asphyxiant vives.
Trois tribus complètes : hommes, femmes, enfants... »Philippe Gerfau
Si nous pouvions disposer de l'imtmortalité, c'est notre mère que,
la première, nous rendrions immortelle.Léon Tolstoï, Anna Karénine
L'épouse, c'est bon pour le conseil ;
la belle-mère,c'est bon pour l'accueil ;
mais rien ne vaut une douce maman.Carl Gustav JUNG
On ne peut voir la lumière sans l'ombre,
on ne peut percevoir le silence sans le bruit,
on ne peut atteindre la sagesse sans la folie.Raymond Devos
Je suis adroit de la main gauche et
je suis gauche de la main droite.
Miliana et son jardin sous la neige
en oubliant de dire : à Miliana
Venus de Laghouat visiter Miliana
automne à Miliana.Des moments de pur bonheur, aux petits matins frais, aux feuilles mortes tombées au sol, emportant sur leur passage les souvenirs des jours heureux. Je me souviens de toutes ces ballades d’Automne à Miliana, quand nous déambulions le long de la rue Saint Paul à l’ombre des platanes, la pointe des blagueurs, la cité Nord qui m'offrait une grande paix du cœur au milieu de ces jardins encore fleuris à cette période. Inconscients, nos pas nous menaient dans ces lieux, nourris de cette ambiance si particulière, une réelle sérénité.
LA VILLE DES PLAQUEMINES
des CERISES
et des COINGS
Une spécialité milianaise: les douces confitures de Cerises et de Coings en losanges et les poires planquette en entier avec leurs queues en confiture
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Le coeur perçoit ce que l'oeil ne voit pas
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Par gadames le 24 Octobre 2016 à 17:16
Laghouat : Au sein d’une famille Laghouatie (1ère partie) et j'attends avec impatience la suite de cet article qui me met exactement dans notre vie d'alors.Merci à mon ami Mohamed Hadj Aissa la revisite de notre hier...)
La journée commençait par le réveil avant l’aube des enfants qui doivent se dépêcher de rejoindre l’école coranique ou le taleb les attendait de pied ferme, ne permettant aucun retard .Les enfants avaient de pénibles moments à passer car les châtiments corporels étaient la seule pédagogie que connaissait l’enseignant et il n’était pas conseillé de se présenter à l’école sans avoir appris sa sourate. Malheur à celui qui aurait été incapable de réciter par cœur et sans la moindre erreur les versets que le taleb lui aurait enjoint d’apprendre, deux grands garçons auront vite fait et sur simple signe du cheikh de le maîtriser et de le basculer tête en bas et les pieds en l’air et le taleb, de se mettre à administrer une véritable bastonnade au jeune supplicié dont les cris et pleurs peuvent être entendus de loin. Il est entendu que cette pratique ne peut pas être généralisée à tous les maîtres mais il faut dire qu’elle fait la triste réputation de beaucoup d’entre eux : il faut citer à titre d’exemple les cheikhs Benazzouz et Attalah Kazouai ,Rahimahoum Allah.
Une fois revenu de l’école coranique ,au lever du soleil , la mère fait vite de donner à l’enfant son petit déjeuner composé de lait de chèvre et de pain matlou ‘ le plus souvent ou de m’semen quelquefois .
Il faut ensuite sortir les chèvres pour rejoindre le troupeau que le berger menait paître tous les jours en direction des alentours de la ville jusqu’à la tombée de la nuit. C’est un moment très prisé par les enfants qui éprouvent un grand plaisir à conduire les chèvres qui ne se font prier pour se précipiter vers la sortie à la rencontre des autres chèvres. Pratiquement toutes les familles de Laghouat avaient au moins une chèvre, quelques familles en avaient plusieurs, ce qui faisait qu’elles ne manquaient jamais de lait, de fromage à toutes les saisons et surtout « el kamarya » et « el lba » ( 2 sortes de fromage)dont nous raffolions.
Ensuite il fallait aux enfants préparer leur musettes pour aller à l’école publique (très peu de familles pouvaient acheter des cartables aux enfants), sans oublier le goûter composé le plus souvent de galette et de dattes Ghars . Mais il fallait aussi prendre avec soi le pain pétri par la mère au boulanger du coin (chez « senouci el kaouache « comme on l’appelait ou » kouchat el m’kadem « de la dal’aa qui fonctionnait au feu de bois), et il ne fallait surtout pas oublier le sac de blé ou d’orge qu’il faut faire moudre chez « Ben lamiri » le meunier, près de l’école du centre-ville. C’était la corvée qui rebutait le plus les enfants car il fallait encore, au retour de l’école, retourner chez le boulanger et le meunier pour récupérer « el koucha » et « et thin » et cela avait pour effet de réduire chez les enfants la durée consacrée au jeu.
La mère, une fois les enfants partis à l’école, pouvait se consacrer tranquillement aux taches ménagères : cela commençait par le balayage de la cour et des pièces et en guise de balai, elle utilisait un « ziway » de palmier (régime de dattes après consommation des fruits) et point de carrelage ou dalle de sol car le sol était en terre battue.
Une fois cela terminé, la mère allait sortir les ingrédients devant lui servir à préparer le repas, pour cela il lui devait en formuler la demande à celle qu’elle appelle « Lalla » ( la mère de son époux) qui règne en véritable maîtresse de la maison .Rien ne pouvait se faire sans son autorisation . « Que compte –tu préparer pour aujourd’hui, ya m’ra ? » et en fonction de la réponse, la grand-mère sort de la « hojra »( l’entrepôt) tout le nécessaire à la préparation : huile , semoule, smen, graisse animale, fèves, piments etc……
Une fois la marmite sur le feu, la mère passe à autre chose : laver le linge, jardinage ou toute autre tache. Enfin lorsque tout est en place, elle peut s’occuper maintenant de son tissage. Les pièces tissées sont déposées chez le marchand d’habits traditionnels pour être vendues, le plus connu de ces marchands est si Hadj Ahmed Bensidi Aissa qui tient commerce à la place d’Alger. Ou bien les pièces sont confiées à une vieille femme qui est chargée de les vendre en faisant du porte à porte. Tout y passe : tapis, djellabas, taies d’oreillers, haïks. Ce travail des femmes a pour effet d’être une source conséquente de rentrée d’argent à même d’aider la famille à subvenir à ses besoins.
Quant au père , la prière de l’aube accomplie et le petit déjeuner pris , il ne s’attarde pas trop à la maison , il sort après avoir pris soin de mettre son costume traditionnel , gandourah mode laghouati , lahfaya ( chèche en tissu blanc très fin) soigneusement et méticuleusement arrangée sur la tête . Il se dirige soit à son jardin soit à son échoppe soit à son bureau ou son école.
Le retour à la maison se fait généralement à l’heure de la prière du Dohr , après accomplissement de la prière , le repas est servi : les hommes ensemble , les femmes mangent dans la cuisine et les enfants sont servis à part et personne ne peut déroger à cette règle immuable. Et vient l’heure de la sieste sauf pour les enfants qui doivent regagner l’école vers treize heures trente.
Au réveil de la sieste qui dure généralement une petite demi-heure, un café ou un thé est servi suivant la saison (le thé en temps de chaleur et le café par temps froids). Les Laghouatis sont réputés préparer du bon café et en sont très friands : le café est acheté vert et les femmes de le torréfier , le moudre tout en y ajoutant quelques plantes odorantes qui lui donnent un goût inégalable . Une fois préparé, il est recommandé de mettre dans la tasse une feuille de Chih (armoise) qui lui donne une saveur et un goût que l’on retrouve pareil que chez les ouled nails ou les gens du ‘Amour. Le père ira rejoindre son travail s’il est commerçant ou fonctionnaire, alors que s’il était travailleur de la terre, il avait tout le loisir de goûter aux doux instants de repos bien mérité et allait rejoindre en ville ses amis autour d’un « quart » ( robo’ comme on l’appelle) au café de la place des oliviers chez Saad ben Denni ou au café « El h’ssira » de la famille Zenikhri .
Par Hadj-Aissa mohammed
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Par gadames le 23 Octobre 2016 à 03:28
Les Mineurs durant la lutte de libération nationale
...
Les mineurs ont participé activement à la lutte de libération nationale. Nous présentons ci-dessous, un jugement rendu par le tribunal militaire d'Alger à l'encontre d'un groupe de mineurs du Zaccar,
inculpés pour atteinte à la sûrété de l'Etat et de nombreux autres chefs d'inculpations.
Tribunal Permanent Des Forces Armées d’Alger
République Française
Parquet du Tribunal Permanent des Forces Armées d’Alger séant à Alger
Citation à Comparaître à l’audience du 19 Janvier 1959
L’an mil neuf cent cinquante neuf, le 2 Janvier à huit heures
Nous Commissaire du Gouvernement près le Tribunal Permanent des Forces Armées d’Alger, donnons par ces présentes, citation, aux nommés :
1° -Guessoum Abdelkader - Groupe pénitentiaire de Maison Carrée E.2240/A2° -Aïchouni Lakhdar - Maison d’Arrêt d’Alger E.3393
3° -Benamara Abdelkader - Maison d’Arrêt d’Alger E.3375
4° -Merouch Miloud - Maison d’Arrêt d’Alger E.3381
5° -Boudjema Abdelkader - Maison d’Arrêt d’Alger E.3376
6° -Snp Ahmed b. Belahcène - Maison d’Arrêt d’Alger E.3372
7° -Naâlamen Mohammed - Maison d’Arrêt d’Alger E.3385
8° -Snp Abdellah b.Mohammed - Maison d’Arrêt d’Alger E.3373
9° -Merouch Mohammed - Maison d’Arrêt d’Alger E.3382
10°-Messaoudi Benyoucef - Groupe pénitentiaire de Maison Carrée E.2262/A
11°-Attou Benyoucef - Maison d’Arrêt d’Alger E.3370
12°-Boutraâ Ahmed - Maison d’Arrêt d’AlgerE.3377
13°-Snp Mammar b.El Hocine - Maison d’Arrêt d’Alger E.3384
14°-Ouali Mohammed - Maison d’Arrêt d’Alger E3387
15°- Negadi Mohammed - Groupe pénitentiaire de Maison Carrée E2267/A
16°-Ramdane Abdelkader - Maison d’Arrêt d’Alger E3388
17°- Ramdane Mohammed - Maison d’Arrêt d’Alger E3389
18°- Ali ou Salah Mohamed - Maison d’Arrêt d’AlgerE3374
19°- Larbi Bouamrane - Maison d’Arrêt d’Alger E3380
20°- Abdesselam Mohamed - Maison d’Arrêt d’Alger E3371
21°- Tassadit Lakhdar - Maison d’Arrêt d’Alger E3390
22°- Kouadri Rahmani A - Maison d’Arrêt d’Alger E3379
23°-Ferrah Mohammed - Groupe pénitentiaire de Maison Carrée E2237/A
24°-Saâdia Mohammed -d°- Maison d’Arrêt d’Alger E3392
25°-Kacedali Abdelkader - Maison d’Arrêt d’Alger E3391
26°-Ramdane Ahmed en fuite
à l’effet de comparaître à l’audience du dit Tribunal Permanent des Forces Armées d’Alger ordonnée par M. le Général Commandant le Corps d’Armée d’Alger pour le 19 Janvier1959 à huit heures et de s’y entendre juger sur les faits de :
A- Association de malfaiteurs (pour tous)
Pour s’être courant 1956 et début 1957 en tous cas postérieurement au 30 octobre 1954, à Miliana, arrondissement du dit département d’Orléansville,affiliés à une association formée ou avoir participé à un entente établie dans le but de préparer ou de commettre des crimes contre les personnes ou les propriétés.
B- Atteinte à la Sûreté Extérieure de l’Etat (pour tous)
d’avoir dans les mêmes circonstances de temps et de lieu entrepris par quelque moyen de porter atteinte à l’intégrité du territoire français ou de soustraire à l’autorité de la France, une partie des territoires sur lesquels cette autorité s’exerce ; Infraction de nature à porter atteinte à la Défense Nationale.
C- Tentative d’assassinats (pour les n° 1 et 2)
pour avoir en une même action dans la nuit du 10 et 11 Février 1957, en tout ce postérieurement au 30 Octobre 1954 à Miliana, arrondissement du dit département d’Orléansville tenté de commettre volontairement un homicide sur la personne de BERGERON Pierre et de son épouse née LUCCIONI Andrée, laquelle tentative manifestée par un commencement d’exécution, à savoir le fait de faire exploser quatre bombes appliquées sur le mur de la demeure des époux Bergeron, n’a été suspendue que par des circonstances indépendantes de la volonté de leurs auteurs; avec la circonstance que les auteurs ont agi, avec préméditation.C-Destruction volontaire d’habitation au moyen d’une mine (pour les n°1 et 2)
pour avoir dans la nuit du 10 et 11 Février 1957, en tout cas postérieurement au 30 octobre 1954 à Miliana arrondissement du dit département d’Orléansville, détruit volontairement en tout ou en partie l’édifice habité par les époux Bergeron, en faisant exploser quatre bombes qu’ils avaient appliquées contre les murs de la dite demeure.
D-Complicité de tentative d’assassinats (pour le n°3)
pour s’être au cours de la nuit du 10 au 11 Février 1957, en tout cas postérieurement au 30 octobre 1954 à Miliana, arrondissement du dit département d’Orléansville, le rendu complice de la tentative d’homicide volontaire dirigée contre les époux Bergeron, en donnant aux nommés Guessoum Abdelkader et Aïchouni Lakhdar, les instructions pour commettre l’action et leurs procurant les explosifs utilisés.
E-Complicité de destruction volontaire d’habitation au moyen d’une mine (pour le n°3)
pour avoir dans les mêmes circonstances de temps et de lieu s’être rendu complice de la destruction volontaire de l’édifice habité par les époux Bergeron en donnant aux nommés Guessoum Abdelkader et Aïchouni Lakhdar des instructions pour commettre l’action et leur procurant les explosifs utilisés.
F-Vol qualifié (pour les n°3-4-6-7-8-9-10-11-13-15-24)
pour avoir courant 1956 et début 1957, en tout cas postérieurement au 30 octobre 1954 , à Miliana arrondissement du dit département d’Orléansville, soustrait frauduleusement au préjudice de leur propriétaire « Société des Mines de fer du Zaccar », des cartouches de dynamite, des détonateurs et des mèches ; avec la construction aggravante qu’ils avaient la qualité d’ouvrier au service de la dite Société et que les vols ont été commis dans les lieux appartenant à la dite Société auxquels ils avaient libre accès en raison de leur profession.
G-Recel qualifié (pour les n° 5-12-14)
pour avoir courant 1956 et début 1957 en tout cas postérieurement au 30 octobre 1954 à Miliana, arrondissement du dit département d’Orléansville, sciemment recéler partie des explosifs, mèches et détonateurs volés par les individus ci-dessus désignés, avec cette circonstance qu’ils avaient connaissance de ce qu’ils provenaient d’une soustraction frauduleuse au préjudice de la « Société des Mines de fer du Zaccar », opérée par des ouvriers à son service dans les lieux où ils avaient libre accès du fait de leur profession.
H- Détention illégale d’armes de guerre (pour les n°2-19- 23)
pour avoir courant 1956 et début 1957, à Miliana, arrondissement du dit département d’Orléansville, détenu illégalement une arme de guerre ; infraction de nature à porter atteinte à la Défense Nationale.
I- Détention illégale d’arme de chasse (pour le n°17)
pour avoir courant 1956 et début 1957, à Miliana, arrondissement du dit département d’Orléansville, détenu illégalement un fusil de chasse ; infraction de nature à porter atteinte à la Défense Nationale.
J- Détention illégale d’arme et de munitions de guerre (pour le n°26)
pour avoir courant 1956 et début 1957, à Miliana, arrondissement du dit département d’Orléansville, détenu illégalement une arme de guerre et des munitions y afférents, infraction de nature à porter atteinte à la Défense Nationale qui leur sont reprochés et qui sont prévus et punis par les articles 265-266-80 par.I-83-2295-296-297-302-434-435 par.I-59-60-379-380 par.3- 460-461- et le décret du 23 avril 1946 ainsi conçus :
Art.265 dans le but de préparer ou de commettre des crimes contre les personnes ou les propriétés.
Art.266- Sera puni des travaux forcés à temps, quiconque sera affilié à une association formée ou aura participé à une entente établie dans le but spécifié en l’article 265.
Art.80- Sera coupable d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat…tout Français ou étranger…
paragraphe I-qui aura entrepris par quelque moyen que ce soit de porter atteinte à l’intégrité du Territoire français ou de soustraire à l’autorité de la France, une partie des territoires sur lesquels cette autorité s’exerce ;
Art.80 Si elles sont commises en temps de paix, elles seront punis d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 360 000 à 3 600 000 Fr
Toutefois, l’emprisonnement pourra être porté à 10 ans et l’amende à 7 200 000 Fr à l’égard des infractions visées en l’article 80 par.I ;
2-Toute tentative de crime est considérée comme le crime même. Art. 295, 296, 297 : Assassinat
302 -Tout coupable d’assassinat…sera puni de mort…
434 - Quiconque aura volontairement mis le feu…aux lieux habités ou servant à l’habitation puni de mort.
435 - La peine sera la même d’après les distinctions faites en l’article 434, contre ceux qui auront détruit volontairement en tout ou en partie par l’effet d’une mine les habitations…
59 - Les complices d’un crime seront punis de la même peine que les auteurs mêmes de ce crime…
60 - Seront punis comme complices…ceux qui auront donné des instructions pou commettre l’action…-ceux qui auront procuré…le moyen qui aura servi à l’action, sachant qu’il devait y servir
379 - quiconque a soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol.
386 - paragraphe 3-Sera puni de la réclusion tout individu coupable de vol, commis dans les cas suivant. Si le voleur est un ouvrier travaillant habituellement dans l’habitation où il aura volé.
460- Ceux qui sciemment auront recélé
461 - Dans le cas où une peine afflictive et infamante est applicable au fait qui a procuré les choses recélées, le recéleur sera puni de la peine attachée par la loi au crime…dont il aura
Décret du 23 avril 1946
Art.6-Toute infraction aux prescriptions du présent décret sera passible s’il s’agit d’arme de chasse, d’une amende de 5000 à 50 000Fr et d’un emprisonnement d’un mois à deux ans ou l’une de ces deux peines seulement et s’il s’agit d’arme de guerre, d’une amende de 5000 à 50 000Fr et d’un emprisonnement de 2 à 5 ans. Les armes et tout le matériel principal et accessoire…détenu illicitement seront confisqués.
1°-Les prévenus en outre que nous assignons contre eux les témoins suivants :
MM. Bénétière Officier de police judiciaire à la D.S.T. d’Alger
Sire Louis Officier de police judiciaire à la D.S.T. d’Alger
Valentin Pierre Adjudant de gendarmerie, Brigade de Miliana
Bergeron Pierre Chauffeur aux mines du Zaccar à Miliana et y demeurant
2°- qu’ils doivent aviser d’urgence le défenseur qu’ils ont choisi
3°- que nous avons désigné d’office pour défenseurs :
Maître Crétois, avocat au Barreau d’Alger pour les nommés :
Guessoum Abdelkade - Aïchouni Lakhdar - Benamara Abdelkader - Mecherouh Miloud et Boudjema Abdelkader
Maître Cueno, avocat au Barreau d’Alger, pour les nommés :
SNP Ahmed ben Belkahcène - Nâalamen Mohamed - SNP Abdellah ben Mohamed -Mecherouh Mohamed - Messaoudi Benyoucef
Maître Desbourdeaux, avocet au Barreau d’Alger, pour les nommés :
Attou Benyoucef - Boutrâa Ahmed - SNP Mammar ben El Hocine - Ouali Mohammed et Negadi Mohammed
Maître Dennery avocat au Barreau d’Alger, pour les nommés :
Ramdane Abdelkader - Ramdane Mohammed - Ali ou Salah Mohammed - Larbi BouAmrane et Abdesselam Mohammed
Maître Derrida, avocat au Barreau d’Alger, pour les nommés :
Tassadit Lakhdar - Kouadri Rahmani - Ferah Mohammed - Saâdia Mohammed et Kacedali Abdelkader
4°-qu’ils pourront solliciter du Tribunal un délai de 24 heures pour préparer leur défense mais que le Tribunal appréciera souverainement si ce délai est utile.
Fait et clos au greffe du Tribunal Permanent des Forces Armées d’Alger
Les heures, jour, mois et an que dessus
Le Commissaire du Gouvernement
P.C.C.C. Le Greffier
Signature Illisible
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Par gadames le 23 Octobre 2016 à 02:27
A la mémoires des gueules noires de Miliana
Lors d'une grève des Mineurs de la Société des Mines du Zaccar de Miliana, curieux ou solidaire, je me suis retrouvé dans leur rassemblement de contestations devant la Sous-Préfecture de Miliana
Les mineurs ont participé activement à la lutte de libération nationale. Ci-après un jugement rendu par le tribunal militaire d'Alger à l'encontre d'un groupe de mineurs du Zaccar, inculpés pour atteinte à la sûrété de l'Etat et de nombreux autres chefs d'inculpations.
http://gadames.eklablog.fr/jugement-a127261794
A travers des échanges d'anciennes et d'anciens élèves des Lycées Abdou et Ferroukhi, les Abdounates et les Ferroukhiens, nous apprenons un peu de la vie des mineurs de la Société des Mines du Zaccar de Miliana qui ont extrait celui ayant servi à la construction de la Tour Effel de Paris d'après Wikipédia mentionne à ce propos :
" Le fer puddlé de la tour Eiffel a été produit dans les ateliers de Dupont et Fould de Pompey, en Lorraine. Gustave Eiffel l'a choisi notamment en raison de ses propriétés mécaniques10. Le fer provient des mines algériennes de Zaccar et Rouina .''ESSALEM à toutes et à tous.Je te remercie d'avoir ravivé des souvenirs d'une lointaine époque.En effet les mines du Zaccar ont toujours constitué pour nous, enfants,un spectacle unique en son genre.Qui d'entre les milianais n'avait pas un parent, un voisin qui travaillait dans les mines?Je suppose que tous les milianais(es) ont à un moment ou un autre assisté aux manoeuvres effectuées par les mineurs lors du transport du minerai de fer des mines à bord de wagons tractés par une locomotive pour etre ensuite transféré vers la gare d'Adélia qui à son tour le récupère pour le charger sur d'autres wagons autrement plus grands.Je me rappellerai toujours de ces braves mineurs qui une fois libérés vers 14h45, envahissent la ville pour regagner leurs logis. Leur tenue de travail délavée par les lavages presque quotidiens du fait des poussières du minerai de fer,la tete protégée par un casque blanc et l'éternelle lampe fonctionnant au carbure, accrochée à l'épaule.Le visage maculé par le minerai leur donnait des airs de durs à cuire.On aurait dit qu'ils se sont maquillés.On les a appelé les gueules noires.On pouvait reconnaitre une personne seulement par sa démarche .Le salaire dérisoire leur est distribué dans des enveloppes personnelles tous les 15 jours.De ce pécule le mineur entretient sa famille et s'approvisionne en carbure pour sa lampe à ses frais(quelle exploitation?)Parfois on annonce le décès d'un mineur des suites d'un éboulement ou bien des suites de maladies respiratoires dues aux poussières du minerai qu'il inhale.Presque tous ont eu des séquelles de leur passage dans les mines.Miliana a fourni le gros du personnel pour les mines.La durée de vie de ces mineurs était très courte du fait des conditions de travail très difficiles par tous les temps .Qu'il vente ou qu'il neige.Je me rappellerai de la cantine qui était en fait une coopérative où s'approvisionnaient les mineurs en denrées alimentaires et en carbure.Mon père Ahmed y travaillait en compagnie de ammi Benblidia Tayeb,de ammi Benniche et de ammi Beghdad tous décédés Allah yerhamhoum.Ils formaient une équipe à toute épreuve.Ils étaient très rapides pour servir les clients.J'allais très souvent à la cantine surtout le jour de la paye pour voir ces pauvres mineurs faire la queue pour acheter ce dont ils ont besoin.J'étais très amusé de les voir contents de leurs achats.Il faut dire que les prix pratiqués étaient de loin, inférieurs à ceux des commerçants de la ville.La cerise sur le gâteau était une boite de fromage en portions ou une tablette de chocolat noir en barres pour les enfants .
Il suffisait de rien pour les rendre heureux, ces enfants que nous étions.Le Zaccar a toujours été témoin de ce qui s'est déroulé dans ses entrailles.Ah! s'il pouvait nous conter ses histoires qu'il garde jalousement.Un hommage particulier est rendu à ces personnes qui se sont sacrifiées pour leurs familles au détriment de leur santé. Allah yerhahoum!Tu as bien fait de nous présenter cet article descriptif sur le riche patrimoine minier que recelè la ville de Miliana.Les témoins matériels datant de cette glorieuse époque, sont encore visibles à nos jours .Ils démontrent cette prospérité industrielle et le fruit des efforts fournis par nos braves mineurs dont la plupart ont perdu leur vie au fond des galeries obscures du Zaccar pour un salaire minable,mais malgré la misère et l'indigence ils étaient Heureux d’accomplir leur travail pénible.
Par ailleurs, ton texte me rappelle le fameux livre de Si Abdelkader Hadj Hamou"Fatma la femme du mineur", une œuvre magistrale qui décrit remarquablement l’ambiance fervente des mineurs et leur modeste vie quotidienne à travers le personnage de Miliani.Un roman au gout de Germinal, bien de chez nous .
Les mines du Zaccar restent une longue histoire passionnante.Belle photo souvenir qui rappelle non seulement les mines du Zaccar mais aussi le fameux "Germinal"de Zola qui nous a révélé la misère noire des mineurs et dont la lecture nous prenait à la gorge tant les souffrances des mineurs étaient insupportables.J'imaginais à la lecture de ce roman de 1885 combien avait été grande la peine des.mineurs de Miliana .Je leur rends un grand hommage , qu'ils reposent en paix Allah yerhemhoum!
Merci Benyoucef d'avoir rappelé l'un des premier roman en langue française de A. Hadj Hamou. Effectivement il relate la vie des mineurs et aussi la difficile intégration d'un musulman.Bien que le musée de l'Emir ait ouvert une aile pour la mine, la ville peut s'enrichir beaucoup en ouvrant un musée de la mine pour rappeler à nos jeunes citoyens le difficile combat pour la vie que menaient nos parents.Chaque famille dispose d'une relique de cette mine, il suffit de les sensibiliser pour enrichir ce musée..Beaucoup de matériel des mines trainent le long des galeries, il suffirait de le regrouper. Kenadsa qui abritait les houillères sud oranaise a ouvert un beau musée au centre du village.
BRAVO MOHAMED BENRABAH POUR TON ARTICLE QUI EVEILLE EN NOUS
LES CONDITIONS DE TRAVAIL DE NOS ANCIENS MINEURS DU ZACCAR
QUI ETAIENT EXTREMEMENT PENIBLES ET DANGEREUX ET RECOMPENSES PAR UN SALAIRE MAIGRE ET UNE ODIEUSE EXPLOITATION PAR UN PATRONAT QUE SEUL LE PROFIT COMPTE.....Il ne fait aucun doute, Benyoucef, Samia, Mohamed et Zoom que je vous rejoins totalement dans ce que vous dites à propos de ces mines du Zaccar et des conditions de travail de ces personnes honteusement surexploitées. Bien sûr, j'ai également pensé à Zola et son chef d'oeuvre, Germinal. Par contre, pour être franche, sachant qui était, à l'époque, le colonisateur et, par voie de conséquence, l'exploiteur, je vous avoue très sincèrement et ce, même avec le "recul", qu'il n'y a pas de quoi être fière, pour moi, d'être française !
Excellente idée ,créer un musée de la mine à Miliana, puisque tous les ingrédients sont réunis pour le faire. Les anciennes galeries , ateliers trainent encore du vieux matériel qui doit faire l'objet de collecte, d'inventaire puis de mise en valeur.Une veritable richesse culturelle qui témoigne s'un passé prestigieux. Nous souhaitons qu'un beau jour, les autorités locales se reveillent pour penser à réaliser cet ambitieux projet afin de preserver et la valoriser ce patrimoine minier qui se rattache beaucoup à l'histoire de notre coqiette ville.
Merci à vous tous de ces inoubliables souvenirs. Je viens de découvrir cet article. Je suis vraiment épaté par ce que je viens de lire. Mon père Allaherrahmou faisait partie de cette equipe de mineurs Esclaves.
mon grand pére maternel mr Bellabes nabi mohamed était parmi eux dans ces mines et aussi le mari de ma tante maternelle mr Barça Hamoud était comme économe dans ces bureaux rabi yarhamhoum.ainsi que tous ceux qui ont travaillé avec eux .ceux qui sont vivants allah itawel fi 3morhom et ceux qui sont morts allah yarhamhoum..il y a quelques uns d"entres eux travaillaient dans les mines et en méme temps avec elkhawa (les moudjahidines) discrètement.
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Le coeur perçoit ce que l'oail ne voit pas
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