•  L'Ecole du cyclisme à Miliana

     

     

     L'Ecole Cycliste de Miliana à la Pointe aux Blagueurs près la stèle du héros national Ali Amar le Chahid de la Bataille d'Alger avec vue sur la plaine du Chélif. L'espoir de la famille Zakaria est au côté de son dévoué Educateur qui le dit prometteur et qui a pris la suite de Hadj Ziane Bouziane. Merci à tous ceux qui ont fait et font pour que le cyclisme se perpétue à Miliana

     

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    Anecdote au sujet de Abdelkader Zaaf                                                                                         qui participat au Tour de France pour la première fois


    La 13ième étape du Tour 1950 partait de Perpignan pour gagner Nîmes. Une journée d’enfer sur un parcours tourmenté égrenant les vignobles du Midi Viticole. Deux larrons de l’équipe d’AFN (l’Algérie est alors française et le Tour se court par équipes nationales et régionales) Marcel Molinès et Abdelkader Zaaf dit "le casseur de baraque" attaquent et prennent une large avance : jusqu’à 16 minutes et leur échappée semblait les mener à joindre l’arrivée où la victoire se disputerait au sprint. Zaaf, ce musulman pratiquant,  lâchait Molinès mais, « assoiffé, se saisissait d’un bidon tendu par un spectateur. Malheureusement pour lui celui-ci contenait du vin. Coup d’assommoir pour le coureur qui, après s’être désaltéré, légèrement titubant, reprenait son vélo et repartait en sens inverse. » Des spectateurs qui se trouvaient là l'adossèrent contre un platane. C’est donc Marcel Molinès qui ralliait Nîmes en vainqueur avec 4 minutes 30 d’avance sur le peloton comprenant Stan Ockers et le futur vainqueur le suisse Ferdi Kubler.

     

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    Les trois frères DELLOUCI, victimes du Devoir

     

     L'ainé Djilali DELLOUCI

     

    Djilali DELLOUCI Moudjahid depuis le 1er janvier1956 dans la région du Zaccar. Mort au champ d'honneur en Novembre 1959, au cours d'un accrochage avec l'ennemi dans la région de Médéa.Il enleva un moine de Tibhirine pour l'échanger contre un chef moudjahid détenu à Médéa.

    A Téniet-El-Had,tout au début de la révolution, rencontrant ce jeune 
    que je ne connaissais que de vue à Miliana, je lui ai proposé de rentrer
    avec  moi à Miliana. Il déclina l'offre poliment me disant qu'il avait encore
    à faire dans cette ville.
    En réalité, il activait déjà au sein de l'Armée de Libération et ni lui ni moi,
    ne savions que nous allions devenir beaux-frères

     

     

     

     

    Mohamed DELLOUCI

    Résultat de recherche d'images pour "dellouci, miliana"Mohamed Dellouci, assis 2ie à partir de la gauche, dernière année d'Ecole des Mines

      

    Elève de l'Ecole des mines de Miliana, a rejoint le combat libérateur le 23 Avril 1961 Tombé les armes à la main,le 5 octobre 1961 à Kherba. Tout était prêt pour baptiser l'Ecole des Mines de son nom avant qu'elle ne soit pillée et rasée durant la décénie noire..

    Une rue de Miliana est celle des Frères DELLOUCI

    Le jour de son départ pour le maquis, à moi seul,
    il m'en fit part. J'ai tenté de l'en dissuader au motif
    que nous étions à la veille de l'indépendance et que
     les titres acquis au bout de ses études nous seront
    nécessaires pour l'édification du pays.
    Mais sa décision était irrévocable.

     

    Benyoucef DELLOUCI

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    Il était mon beau frère et très proche de mes enfants, petits neveux alors,
    qu'il chérissait et qui le lui rendaien si bien. Et c'est seulement en rentrant                                        du Hadj que sa mère et son père apprirent sa mort... 
                                                

    à Miliana à l'automne 68, enterrement de Benyoucef Dellouci allah yarhmou, mort en service commandé sur la Route Moutonnière - Alger. L'un des premiers officiers de la Marine Nationale Algerienne formés au lendemain de l'independance á la base navale de Skotchi en mer noire dans l'ex URSS.   Benyoucef avait deux autres frères tombés lors du combat pour l'indépendance du pays,allah yarhamhoum, et laissa derrière lui une femme enceinte qui donnera naissance à un garçon qui sera prénommé Benyoucef comme son père. Sur la photo, certains reconnaitront en tête du cortége Mohamed Messaoudi allah yarhmou.Un autre Milianais, son ami de promotion et dans la vie, également formé en Russie. C'est lui qui fut chargé de l'organisation de l'hommage militaire rendu au defunt. Le colonel Mohamed Messaoudi, plus tard chef de la sécurité maritime et membre de la commission d'enquête sur l'assassinat de feu Mohamed Boudiaf, sera à son tour lâchement assassiné à El Biar en présence de son fils par un groupe terroriste  de 4 tueurs Une grande foule est venue rendre un dernier hommage à Benyoucef dont Haddad Abdelkader, que Dieu préserve, leur ami et beau-frère de Benyoucef faisait lui aussi partie du contingent envoyé en Russie.


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    Trois frères DELLOUCI, victimes du Devoir

     

     L'ainé Djilali DELLOUCI

     

    Djilali DELLOUCI Moudjahid depuis le 1er janvier1956 dans la région du Zaccar. Mort au champ d'honneur en Novembre 1959, au cours d'un accrochage avec l'ennemi dans la région de Médéa.Il enleva un moine de Tibhirine pour l'échanger contre un chef moudjahid détenu à Médéa.

     

    Mohamed DELLOUCI

    Résultat de recherche d'images pour "dellouci, miliana"Mohamed Dellouci, assis 2ie à partir de la gauche, dernière année d'Ecole des Mines

      

    Elève de l'Ecole des mines de Miliana, a rejoint le combat libérateur le 23 Avril 1961 Tombé les armes à la main,le 5 octobre 1961 à Kherba. Tout était prêt pour baptiser l'Ecole des Mines de son nom avant qu'elle ne soit pillée et rasée durant la décénie noire..

    Une rue de Miliana est celle des Frères DELLOUCI

     

    Benyoucef DELLOUCI

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     L'enterrement à Miliana à l'automne 68 de Benyoucef Dellouci allah yarhmou, mort en service commandé sur la route Moutonnière - Alger                                                                               L'un des premiers officiers de la Marine Nationale Algerienne formés au lendemain de l'independance á la base navale de Skotchi en mer noire dans l'ex URSS.   Benyoucef avait deux autres frères tombés lors du combat pour l'indépendance du pays,allah yarhamhoum, et laissa derrière lui une femme enceinte qui donnera naissance à un garçon qui sera prénommé Benyoucef comme son père. Sur la photo, certains reconnaitront en tête du cortége Mohamed Messaoudi allah yarhmou.Un autre Milianais, son ami de promotion et dans la vie, également formé en Russie. C'est lui qui fut chargé de l'organisation de l'hommage militaire rendu au defunt. Le colonel Mohamed Messaoudi, plus tard chef de la sécurité maritime et membre de la commission d'enquête sur l'assassinat de feu Mohamed Boudiaf, sera à son tour lâchement assassiné à El Biar en présence de son fils par un groupe terroriste  de 4 tueurs Une grande foule est venue rendre un dernier hommage à Benyoucef dont Haddad Abdelkader, que Dieu préserve, leur ami et beau-frère de Benyoucef faisait lui aussi partie du contingent envoyé en Russie.

     

    Les 3 frères DELLOUCI ci-dessus, victimes du Devoir, sont les beaux frères de Fatma-Zohra CHAHDAOUI, elle-même fille du Chahid Mohamed CHAHDAOUI dont une rue de Miliana porte le nom

    Lah Errahma, Mohamed Chahdaoui à droite


    L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes debout, costume et chaussures


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    tafsut-vip-blog-com-716759algerie_femme_kabylie

    thiziri , la princesse et l'ogresse
    conte kabyle

    Autrefois, dans une vieille maison en pierre, vivait une pauvre veuve, mère de sept enfants. La malheureuse se retrouva sans aucune ressource financière, lorsque son époux décéda d’une longue et terrible maladie. Elle dut affronter seule les difficultés de l’existence. Pour nourrir ses enfants, elle acceptait tous les travaux qu’on lui proposait et s’acquittait de ses tâches correctement afin de récolter quelque argent… Ses fils se chargeaient de l’aider à l’extérieur, tandis que ses filles s’occupaient du foyer. La vie était bien pénible pour cette famille nombreuse.

    Quand l’hiver approchait, la veuve avait peur que ses enfants ne meurent. de froid. Alors, à l’aide de bouts de laine recueillis ici et là, elle se mettait à tisser, tard dans la nuit, une large couverture de laine.

    Par une nuit plus fraîche que de coutume, le vent soufflait à grandes rafales alors que la pauvre femme s’usait les yeux à tisser jusqu’à une heure avancée de la nuit. Ses enfants dormaient profondément, les uns accrochés aux autres, comme s’ils avaient peur de se séparer.

    Brusquement, la fragile porte d’entrée claqua. Apparut alors une énorme silhouette, si effrayante que la veuve recula jusqu’au mur. Horrible et repoussante, Tériel l’ogresse se tint sur le pas de la porte, fixant de son regard perçant la pauvre femme toute tremblante. Le monstre avança vers le métier à tisser et rassura la femme terrorisée : « Ne crains rien ! Laisse-moi t’aider ! » Stupéfaite et effarée, la veuve ne put prononcer un seul mot.

    Avec un acharnement démentiel, l’ogresse se mit à tisser. La peur au ventre, la veuve pensa qu’une fois la couverture achevée le monstre la dévorerait, elle et ses malheureux enfants. Mais le monstre n’en fit rien. Au contraire, dès qu’il eut fini de tisser une couverture, il en entama une autre et ceci jusqu’à l’aube. A ce moment-là, le monstre s’arrêta et sortit en lançant à la femme : « Voilà tes enfants à l’abri du grand froid ! Rassure-toi, l’hiver prochain, je reviendrai te tisser d’autres couvertures ! »

    Il en fut ainsi durant sept ans. Au début de chaque saison hivernale, l’ogresse faisait irruption chez la veuve et lui tissait sept couvertures de laine.

    Au bout de la septième année, alors que l’aîné des enfants avait atteint dix-sept ans, Tériel réapparut un soir d’hiver, comme de coutume. Elle annonça à la veuve : « Voilà sept ans que je t’aide à protéger ta progéniture des morsures du froid. Aujourd’hui je suis revenue te demander de m’offrir ton fils aîné afin de t’acquitter de ta dette. Pour me témoigner ta gratitude, tu me le donneras, il me sera très utile. »

    La veuve saisit enfin la fausse générosité qui avait motivé l’ogresse durant toutes ces longues années. Elle se souvint, qu’enfant, sa grand-mère lui contait d’innombrables histoires sur cet horrible monstre qui habitait on ne sait où, qui guettait des proies en difficulté et dévorait ses victimes toutes crues. Elle lui disait toujours que Tériel ne se montrait que pour annoncer un malheur. La pauvre femme réfléchit un peu et pensa que, si elle refusait à l’ogresse ce qu’elle exigeait d’elle, celle-ci se fâcherait et serait capable d’avaler toute la famille. Elle se résolut alors à sacrifier son fils aîné, qui était pourtant son préféré. Elle alla le voir et lui dit à voix basse : « Mon fils, toi la première perle de mon collier de vie, tu dois accompagner l’ogresse chez elle ! Je pense qu’elle projette de te dévorer, mais il existe un moyen pour la contrarier et la faire tomber dans l’interdit, expliqua la mère. Dès qu’elle s’apprêtera à t’emmener avec elle, empresse-toi de lui téter le sein, tu deviendras ainsi son fils et même une ogresse ne peut dévorer son enfant » Il suivit les recommandations de la veuve. Surprise et dépassé par l’événement, l’ogresse se mit en colère. et s’adressa à lui : « Petit misérable ! Tu m’as eue ! Mais je te prendrai malgré tout avec moi. »

    L’ogresse plongea le jeune homme dans son sac, le mis sur son dos et quitta la veuve bouleversée et déchirée par le départ de son fils aîné.

    Le monstre marcha durant de longs jours sans s’arrêter. Le jeune homme, prisonnier au fond du sac, ne vit aucune lumière et ignora tout du voyage. Il arrivait à peine à respirer. De temps à autre, le monstre lui glissait un morceau de galette. Il avait soif, mais il résista du mieux qu’il le put.

    Au terme d’un mois de voyage, Tériel l’ogresse, arriva enfin chez elle, dans un pays souterrain et obscur, où l’on n’entendait que les cris des hiboux, des chacals, des ogres et autres animaux de mauvais augure. Des cris effrayants qui retentissaient comme des tonnerres stridents. L’ogresse poussa la porte de son infâme antre et jeta sur le sol le sac qui contenait le jeune homme. Celui-ci roula par terre, ouvrant les yeux sur le lieu sinistre où habitait le monstre. L’ogresse saisit violemment le jeune homme et l’enferma dans une cage.

    Tous les matins, le monstre allait chasser et ne rentrait qu’à la tombée de la nuit, traînant derrière lui de multiples victimes parmi lesquelles se trouvaient quelquefois de petits enfants. Dès son arrivée, elle faisait du feu pour se réchauffer puis engloutissait d’énormes quantités de viande, sans même les cuire. A la fin de ses copieux et funestes repas, elle lançait vers la cage quelques restes pour nourrir le jeune homme encore prisonnier, tout en l’insultant et maudissant le jour où il était devenu son fils. « Ah ! Si seulement tu n’avais pas bu de mon lait ! J’aurais fait de toi un agréable dessert ! aimait-elle à répéter. »

    Des jours et des mois passèrent et le jeune homme survécut grâce à son endurance et à sa ruse. L’ogresse faillit le dévorer à plusieurs reprises, mais il sut à chaque fois lui rappeler que nulle mère, pas même une ogresse, ne pouvait dévorer son fils. Celle-ci se voyait alors contrainte d’y renoncer. Le jeune homme savait éviter les colères de la monstrueuse créature.

    Un jour que l’ogresse était sortie, comme à son habitude pour chasser, une magnifique perdrix apparut dans la cours du taudis et se mit à picorer quelques petits grains de-ci de-là. Le jeune homme vit le bel oiseau et songea : « Si seulement cette perdrix pouvait deviner mon malheur et me venir en aide ! » Il crut rêver, mais non, la perdrix lui répondit d’une petite voix mélodieuse : « Comment pourrais-je t’aider, brave jeune homme ? » Abasourdi et émerveillé, le jeune homme demanda : « Comment se peut-il qu’une perdrix sache parler ? Ne te fie pas à mon apparence ! répondit le gentil oiseau. En réalité, je suis la princesse Clair-de-Lune. Mon père règne sur le Pays des Sept Rivières. C’est ma marâtre qui m’a transformée en perdrix, car mon père a eu le malheur de faire l’éloge de ma beauté devant elle. Pour se débarrasser de moi, elle m’a condamnée à l’apparence que tu vois là. Mais c’est incroyable ! s’étonna le jeune homme. Oh, oui ! Voilà sept ans que j’arpente les forêts, je traverse contrée après contrée, goûtant à la vie libre et douce des perdrix. » Les yeux ébahis, le jeune homme écouta le récit surprenant de l’oiseau puis demanda : « Si tout ce que tu dis est vrai, peux-tu m’aider à enlever les grilles qui m’emprisonnent ? » Sans hésiter, la perdrix répondit : « Je le peux sûrement. Tiens ce bâton ! Ce soir, quand l’ogresse se jettera sur son repas avec son empressement coutumier, elle ne te verra pas le glisser dans le feu. Enfonce alors le bâton enflammé dans la tête du monstre, car c’est là que réside son âme. Il sera tué sur le coup. Quant à tes grilles, je n’ai pas la force de les ouvrir, hélas ! C’est déjà bien généreux de ta part de m’avoir donné cette idée. Le reste, je m’en charge ! » interrompit le jeune homme, stimulé à l’idée de pouvoir enfin se libérer du joug infernal du monstre.

    Vint la nuit. L’ogresse rentra, tenant dans ses bras poilus la carcasse d’un âne et le cadavre d’un tigre. Fidèle à son habitude, elle alluma le feu pour se réchauffer et s’installa pour dévorer goulûment sa prise. Le jeune homme profita de l’inattention du monstre pour enflammer le bâton que lui avait donné la perdrix et brusquement, de sa cage, il le lança en direction de la tête de l’ogresse qui mourut sur le coup.

    Cependant, le jeune homme ne put s’échapper, car les clés étaient accrochées au cou de Tériel, et le cadavre de l’horrible monstre était tombé hors de sa portée. Il ne lui restait alors qu’un seul espoir : celui de voir la perdrix réapparaître et l’aider à sortir.

    Il attendit le charmant oiseau un jour, puis deux, puis trois, mais il ne réapparut qu’au bout d’une semaine. Le jeune homme, épuisé par la faim et la soif, commençait à désespérer quand, enfin, l’oiseau surgit dans la cour. Dès qu’il le vit, le jeune homme reprit courage et le supplia : « Généreuse perdrix, pourrais-tu me rendre un immense service : j’ai besoin d’ouvrir cette cage et les clés sont pendues au cou de l’ogresse. Veux-tu essayer de les décrocher pour moi ? Bien sûr ! répondit l’oiseau, qui s’exécuta sur le champ. » Le jeune homme put enfin se libérer. Il se jeta sur la nourriture et l’eau, sautillant de joie en respirant l’air agréable de la liberté. Puis, il prit la perdrix entre ses mains et la remercia chaleureusement : « Je te dois la vie, noble petit oiseau ! Le ciel t’a envoyé à moi et tu as eu pitié de ma misérable condition. Je ne saurais jamais te montrer toute ma gratitude. Ce n’est rien voyons ! remarqua l’oiseau, tu aurais agi de la sorte si tu avais été à ma place » Le jeune homme observa l’oiseau et se sentit soudain très proche de lui, comme s’il l’avait toujours connu, comme s’il avait grandi avec lui. Il lui demanda : « Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour toi ? Hélas ! Tu ne peux rien pour moi, répondit l’oiseau d’une voix morne et languissante. Quatre-vingt-dix-neuf nobles princes et vaillants chevaliers ont essayé de briser le maléfice qui m’accable mais tous ont péri. Je me suis résignée à accepter mon sort et j’ai appris à me contenter de ma vie de perdrix. » Compatissant et. très ému par ces révélations, le jeune homme eut grande envie de tenter l’impossible pour lui venir en aide, quitte, pour cela, à risquer sa vie. Jusqu’à présent, il n’avait douté ni du courage qui pouvait l’animer, ni du goût de l’aventure qui, pour la première fois, faisait battre son cœur.

    Transporté par une vive émotion, il annonça à la perdrix : « Quoi qu’il puisse m’advenir, je veux tenter de briser ton maléfice ! » Naturellement, l’oiseau fut touché par le sentiment spontané et noble du jeune homme. Devant son enthousiasme, il ne put s’empêcher de lui expliquer ce à quoi il devait s’attendre. « Mon pays est parcouru par sept fleuves et dans chaque fleuve dort une gigantesque pieuvre. En m’infligeant ce sortilège, ma belle-mère a exigé de chacun de mes prétendants qu’il lui ramène les têtes des sept pieuvres qu’il aurait sectionnées de son propre sabre. Sache, mon tendre ami, ajouta la perdrix, que jusqu’à présent personne n’a été en mesure de réaliser le vœu de ma méchante belle-mère, car les pieuvres sont colossales et leur ruse est invincible ! Peu importe ! s’exclama le jeune homme, j’essayerai tout de même ! Et bien, encouragea l’oiseau, mon cœur est tout à toi et mon bonheur serait de te voir vaincre tous les obstacles. J’attendrais dans cette forêt et j’espérerai ton retour, priant le Ciel de guider tes pas et de te venir en aide dans ta généreuse mission ! »

    L’oiseau s’envola et le jeune homme se mit à cheminer en direction de l’horizon. Il marcha ainsi durant des jours. Il apprit notamment à pêcher, chasser ; escalader des montagnes et affronter des eaux déferlantes. Après trois mois d’efforts, il atteignit une vieille maisonnette toute en bois qui semblait déserte et triste. Le jeune homme décida d’aller voir de près l’humble logis, espérant. pouvoir s’y reposer de son long et éprouvant périple.

    Il frappa donc trois coups à la porte. Il entendit une petite voix frêle, presque agonisante, demander : « Ô toi, le passant pressé ! Que veux-tu d’un vieillard que les affres de la vie ont épuisé ? » D’un ton poli et obligeant, le jeune expliqua : « Que la paix soit sur toi, vieil homme ! Peux-tu m’offrir l’asile juste pour un soir ? Je viens de loin et je suis fatigué. Je souhaiterais me reposer une nuit dans la chaleur de ton foyer. » De sa petite voix, le vieillard répondit : « Soit ! Pousse la porte et entre ! » Doucement, le jeune homme ouvrit la porte et découvrit un vieil homme tout ridé, étendu sur une couche sale et pitoyable. Visiblement, l’homme âgé n’était même pas capable d’allumer le feu de sa cheminée. Il grelottait de froid et avait l’air affaibli par la soif et la faim. Autour de lui, l’ameublement rudimentaire était poussiéreux et nauséabond. Le jeune homme eut pitié de lui. Il ressortit pour ramasser quelques branches afin de faire du feu. Puis il s’occupa de nettoyer le lit du vieillard. Il lava délicatement le pauvre homme et pansa ses blessures. Il se mit ensuite à préparer une soupe avec quelques légumes et herbes trouvées dans la prairie qui entourait la maisonnette. Il aida le vieillard à se nourrir et se servit également.

    Le visage blême et flétri du vieil homme reprit vie et son regard terne s’éveilla. Il remercia chaleureusement son invité et lui fit une surprenante confidence : « On m’appelle Amghar Azemni(1). Je suis né il y a si longtemps que je ne saurais te dire quand exactement. Je suis condamné à vivre vieux éternellement. Hélas, il y a quelques jours, un serpent m’a mordu et son venin m’a immobilisé sur mon lit. Le poison ne me fera pas mourir, mais il infecte mon corps. » Le jeune homme se proposa d’aspirer le poison de la blessure. Le vieil homme lui désigna la cheville que le serpent avait mordue. Une fois le poison totalement aspiré, l’homme se sentit soulagé et remercia le Seigneur de lui avoir envoyé un invité si généreux et si délicat. « Mon garçon, je ne sais comment te remercier. Tu m’as été d’un grand secours. Que les portes du Ciel te soient toujours ouvertes ! Et que tes désirs se réalisent ! » Le jeune homme questionna son hôte : « On dit de toi que tu sais tout sur tout. Arrives-tu à deviner ce qui me fait voyager depuis des semaines, ô sage homme ? Oh ! je sais déjà que l’amour fait battre ton cœur et qu’il t’a jeté sur les chemins imprévisibles de l’aventure ! » Le jeune homme livra alors à son ami toute son histoire. Il n’omit aucun détail. Son auditeur resta silencieux ; il hochait de temps à autre la tête. Quand il eut fini son récit, le jeune homme demanda au vieux sage : « J’ai besoin de savoir où se situe le Pays aux Sept Fleuves pour tuer les sept pieuvres qui les habitent. Si je parviens à ramener les têtes tranchées des pieuvres le maléfice se brisera et la perdrix redeviendra princesse comme avant. Mon brave garçon, tout seul tu ne peux te mesurer aux sept pieuvres géantes. Mais, comme tu possèdes un cœur généreux et intrépide, je vais t’aider à réaliser ton vœu. Dans le coffre que tu trouveras sous mon lit, il y a un sabre qui date de mille ans. D’innombrables et vaillants héros me l’ont emprunté pour vaincre de redoutables ennemis. Ce sabre, expliqua le sage, a le pouvoir de trancher les têtes de tous les monstres possibles et imaginables vivant sur la terre ou sous la mer. Je veux bien te le prêter à condition que tu me le rapportes, lorsque tu te seras acquitté de ta mission héroïque ! Sans faute ! s’exclama le jeune homme, fou de joie à l’idée de pouvoir se battre et libérer sa bien-aimée, qui hantait déjà toutes ses pensées. » Il prit le sabre magique, complimenta son bienfaiteur et s’en alla, fièrement, défier son destin.

    Le cœur empli d’ambition et d’enthousiasme, Ie jeune homme traversa plusieurs provinces et forêts. Il emprunta des chemins inconnus et rencontra de bien étranges et curieux personnages. Il apprivoisa les uns et se méfia des autres. Il suivit les indications du vieux sage et supporta fort bien le voyage qui dura, d’ailleurs, des semaines entières.

    Quand enfin se dessina à l’horizon la frontière du pays recherché, le jeune homme découvrit une montagne si haute qu’elle se perdait dans le ciel. A ses pieds, prenaient naissance les sept fleuves maudits où sommeillaient les sept monstrueuses pieuvres. Il sentit son cœur battre fortement. Il rassembla son courage et s’attaqua promptement à sa tâche. Il suivit le premier fleuve jusqu’à sa source, puis provoqua la pieuvre en lui jetant le corps d’un bœuf comme appât. Celle-ci sortit des eaux, se prépara à avaler le jeune homme. Brutalement, celui-ci trancha sa tête, grâce au sabre magique. Il fit de même avec les six autres pieuvres. D’un pas alerte et fier de son exploit, le jeune homme n’hésita pas à se rendre au palais pour demander audience à la reine, traînant derrière lui les énormes têtes des pieuvres.

    Extrêmement contrariée par l’arrivée triomphale du jeune homme, la méchante reine refusa d’admettre sa victoire. Elle le reçut. alors froidement ; sèchement, elle décréta qu’il s’agissait d’un démon. Elle ordonna aux gardes de le brûler vif pour conjurer le mauvais sort. Le jeune homme se défendit. Il s’adressa au roi, enfermé dans un mutisme troublant. Il lui dit : « Ô noble roi ! Je ne suis qu’un humble voyageur. Je souhaite m’acquitter d’une grande dette envers ta fille, la princesse Clair-de-Lune. Elle m’a sauvé de la mort et je sais qu’elle a besoin de toi. Ta femme l’a injustement condamnée à prendre l’apparence d’une perdrix, et tu ne peux deviner ce que j’ai dû endurer pour parvenir jusqu’ici. Je t’en prie sire ! Fais quelque chose pour ta fille, cet être si fragile et si généreux, qui n’est autre que ta chair et ton sang ! » Le roi eut les larmes aux yeux. Il se leva et ordonna à son épouse de rompre le mauvais sort qui affligeait la vie de sa fille, puis de quitter le palais immédiatement. D’une voix amère et déchirée, il s’emporta : « Vieille sorcière ! Tu as réussi à me séparer de ma fille et à me la faire oublier. Qu’a-t-elle donc fait pour mériter ta sentence ? Ne t’avait-elle pas aimée comme elle aimait sa propre mère si seulement le destin ne nous avait pas privés d’elle si tôt ? Va ! Hors de ce royaume ! Que le Seigneur te maudisse jusqu’à la fin de tes jours ! »

    Le monarque remercia le jeune homme pour sa bravoure et sa courtoisie. Il le pria de lui raconter ce qu’il avait vu et entendu à propos de la princesse. Le jeune homme s’exécuta et lui demanda de le suivre dans la forêt de l’ogresse, où la perdrix l’attendait impatiemment. Le souverain fit préparer une impressionnante escorte ; il prit des vivres et des coffres emplis de louis d’or, puis s’empressa de rejoindre sa fille. Le vide qu’avait laissé la princesse dans le cœur des deux hommes leur fit oublier la lenteur et la difficulté du voyage. Ils se promirent tous deux de ne s’arrêter qu’une fois qu’une fois à destination.

    Ce fut un bonheur immense de les voir au chevet d’une jeune fille rayonnante de beauté et de grâce, qui dormait sereinement sous un olivier. La princesse se réveilla, se jeta dans les bras de son père puis embrassa son héros, le remerciant. de tout son cœur : « Je te serai éternellement reconnaissante », lui murmura-t-elle. Charmé par l’éclat de sa beauté, le jeune homme osa s’adresser au roi : « Je sais que mon rang ne me permet pas de prétendre à une alliance avec toi, ô noble roi ! Mais je serais infiniment heureux et honoré de te demander la main de la princesse. » Le souverain regarda le jeune homme tendrement et lui répondit : « Mon brave garçon ! Ce qui fait la noblesse d’un homme, c’est d’abord sa vertu ! Je crois que tu m’as apporté la preuve de ta hardiesse et de ta pureté. Ma fille sera en sécurité avec toi. Alors, je t’offre sa main avec une immense joie. »

    La princesse Clair-de-Lune adressa à son bien-aimé un sourire consentant et complice, puis prit le chemin du retour, impatiente de retrouver les lieux magiques de son enfance.

    De retour au palais, le roi annonça allègrement les épousailles de sa fille avec l’héroïque jeune homme.

    Quelques jours plus tard, on célébra fastueusement les noces des jeunes amoureux et celles de cent autres jeunes gens issus de familles pauvres du royaume. Le roi souhaita ardemment que le Ciel bénisse le mariage de sa fille, et il fit preuve pour cela d’une grande générosité envers ses sujets Une ambiance de réjouissante de liesse régna au palais durant des jours et des jours. On en profita pour savourer avec délectation le goût de la paix et du bonheur.

    Quelques mois s’écoulèrent. Le jeune homme appréciait pleinement la vie princière et son épouse, la princesse Clair-de-Lune, prit soin de son couple. Elle lui offrit toutes les conditions d’une vie épanouie et heureuse.

    Un jour, elle surprit le sabre magique que son époux avait rangé dans son coffre. Elle le contempla et apprécia la finesse de sa décoration. Dès que son mari la rejoignit, elle l’interrogea : « D’où te vient ce magnifique sabre ? » Voilà que le jeune homme se rappela la promesse faite au vieux sage, le propriétaire du sabre magique. Il répondit à sa femme : « Heureusement que tu m’as parlé de lui, sinon je l’aurais complètement oublié. Ce sabre est la clé de notre salut, ma chérie. Il faut que je le rende à celui qui me l’a prêté. »

    Dès le lendemain, le prince sella son cheval, prit quelques provisions et se dirigea vers la maisonnette du vieux sage. Quand celui-ci le vit arriver, il le prit dans ses bras et lui confia : « J’étais sûr que tu reviendrais, mon enfant ! Tu es un homme de qualité, ce sabre t’appartient, je te l’offre. Quelque chose, cependant, attriste mon cœur. Qu’y a-t-il donc, père ? II y a dans ce bas monde une mère qui pleure ton absence depuis des années. Elle te croit mort et s’en veut de n’avoir pu te sauver. Je l’entends se plaindre à tous les saints à l’approche de chaque hiver. N’est-il pas temps d’aller la consoler ? » Le jeune homme se souvint tout à coup du regard déchiré que lui avait lancé sa mère la nuit où l’ogresse l’avait arraché à elle. Il regretta profondément de l’avoir oubliée. Le vieux sage le consola : « Ce n’est rien mon brave garçon ! L’oubli est de nature humaine, va la rejoindre ! Elle sera certainement heureuse de te revoir. »

    Le jeune homme retrouva le chemin de son pays natal et offrit à sa malheureuse mère le plus beau cadeau que l’on puisse offrir à une mère au premier jour du printemps. En effet, quand elle vit s’avancer vers elle un jeune homme élégant et distingué, elle lut dans son regard ces liens sacrés qui finissent. toujours par réunir une mère et son enfant. Les retrouvailles furent empreintes d’une émouvante ferveur.

    Le jeune homme raconta à sa mère. tout ce qui lui était arrivé et la pria de l’accompagner au royaume de son épouse. La femme, d’une voix mélancolique, lui dit : « Le propre d’une mère est d’élever ses enfants pour les voir partir un jour. C’est la vie. Retourne à ton foyer et prend soin de ton épouse. Reviens me voir dès que je te manquerai, et fais-moi le bonheur d’amener un jour ta descendance. Je suis déjà comblée de te savoir vivant et heureux. Il est vrai que l’on dit toujours que se sont. les épreuves qui cisèlent et forgent l’esprit d’un homme et toi, mon garçon, tu as su affronter ton destin dignement. Je suis très fière de toi. »

    Le jeune homme demeura encore quelques jours auprès de sa mère, de ses frères et sœurs et savoura avec délices les doux moments partagés avec sa famille. Puis il s’en retourna auprès de sa dulcinée à qui il fit le récit de son odyssée.

    La princesse Clair-de-Lune et son époux vécurent heureux. Il firent la joie de leurs parents quand ils leur annoncèrent la naissance de leur premier enfant, qu’ils prénommèrent bourgeon-de-Printemps


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    "Echanges" Algérie-France
    Mais que contient ce petit colis-surprise ?
    ...La Croix du Sud, le bijou targui
    Le plaisir de faire plaisir, surtout à une enfant,
    la mignonne Lila , comme Leila de chez nous...

    Blog de ghadames : ghadames, lila 

    Quelle surprise quand mon mari a relevé le courrier : un colis !
    Je te raconte tout de suite comment il fut accueilli.
    Tout à l’heure, Lila et moi étions devant le petit bassin d’eau près de la maison et nous nous apprétions à libérer hors de leur sachet  2 petits poissons Koïs argentés que nous venions d’acheter. Il faut respecter au moins 30 mn d’immersion dans leur sachet et leur eau de bassin d’origine afin qu’ils s’acclimatent à leur nouvel environnement. Puis ensuite, on perce le sachet pour laisser entrer l’eau étrangère d’une autre température.

    Au moment même où nous venions d’agrandir l’ouverture du sachet, mon mari m’apporta ce colis. Lila et moi nous posions la question de savoir ce qu’il contenait, et en même temps, nous étions absorbés par le spectacle des poissons qui allaient se libérer du sachet.

    La curiosité de l’un repoussa la curiosité de l’autre et nous avons ouvert le colis. Pendant ce temps, oup’s, les poissons s’en sont allés… subrepticement dans leur nouvel habitat. Nous avons raté la sortie, mais pas celle de la découverte de cet incroyable bijou accompagné d’un mot si gentil de ta part.

    Comment te remercier cher Dada ? Que me vaut cette douce attention ?  Ce cadeau nous va droit au cœur et Lila est émerveillée. Nous te remercions vivement et Lila te l’écrira elle-même dans un mot qu’elle t’enverra. Et je réfléchirai à un présent à t’offrir moi aussi, à toi ou l’une de tes petites filles. A moins que tu ne formules un désir en particulier d’un présent qui te ferait plaisir ?
    En attendant, voici les photos que je viens de prendre à l’instant de Lila avec ton bijou.
    Bisous.
    Delphine et Lila.

    Blog de ghadames : ghadames, Lila

     

     Quand elle sera grande, Lila
    se souviendra-t-elle de ce bijou ?
    Son Prince Charmant lui offrira-t-il
    un voyage de noces au Sahara dans
    les oasis de Djanet, Timimoun ou
    Tamanrasset via Miliana,
    où les miens se feront un
    plaisir de les accueillir...?

    Blog de ghadames : ghadames, Lila

    Lila croquée par sa manan

    Et Lila, la généreuse, a, en retour,
    envoyé des souvenirs à mes petits-enfants 
    qui la remercient vivement.

    Zakaria a hérité de toupies

    Résultat de recherche d'images pour "gadames zakaria"


     Cet envoi contenait aussi
    deux gentilles lettres

     

    l'une de Lila:

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     l'autre de sa maman:

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    La légende de la Croix du Sud

    Il était une fois un jeune noble targui qui tomba follement amoureux d'une princesse dont le père, le farouche Amenokal , empêchait l'accès au palais à tous les prétendants par un dispositif de sécurité sans failles. Notre jeune guerrier ne voulant pas braver cet interdit au risque d'un scandale choisit la ruse pour accéder à la princesse, objet de tant de passions. Bénéficiant de la complicité d'une servante, il lui fit parvenir son désir d'établir un mot de passe, afin d'éviter des risques éventuels. La princesse lasse de ces longues attentes qui la séparaient de son amour donna son accord et scella ainsi un pacte qui devait résister au temps et à toutes les hostilités. Notre noble alla trouver son forgeron, confident et ami de jeunesse, lui étala sa peine et lui demanda conseil. Ce dernier, au bout de ses réflexions, se proposa de combiner les deux syllabes de '' TARA '' mot qui signifie '' AMOUR '' en tamacheq, pour en faire l'objet devant servir de lien entre le noble et la princesse. Les deux syllabes se transcrivent '' + '' et '' O '' . Il réalisa l'objet et le présenta à son ami. Celui-ci étonné lui demanda comment s'appellait cet objet ; l'artisan lui répondit sur le champ : '' TANEGHELT '' , qui veut dire '' la fondue '' ou '' la versée '' . Il expliqua au jeune guerrier que pour consacrer son union avec la princesse, il avait fondu ensemble les deux lettres-syllabes et quà coup sûr leur amour aboutirait. Le noble, convaincu que son ami avait caché un pouvoir magique dans cet objet, alla le remettre à la servante complice de ses retrouvailles avec la princesse. Il lui expliqua son utilité.

    Chaque soir en apportant le dîner à la princesse, la servante plaçait l'objet mystérieux sur le couvercle de l'écuelle, et la princesse savait alors que son prétendant l'attendait. Elle trouva ensuite une astuce pour le rejoindre. L'aventure se conclut bien et le calvaire de nos deux amoureux prit fin, car le farouche AMENOKAL, père de la belle princesse céda devant tant d'ingéniosité et la puissance de leurs sentiments. Le TANEGHELT devint plus tard un bijou à part entière, réclamé par toutes les fiancées à leurs nobles servants, il ne contient rien de magique, si ce n'est la sincérité et la force de la passion qui étaient à la base de sa naissance. Les artisans qui le fabriquent se sont transmis sa légende de génération en génération. Ils situent sa naissance à l'époque où la capitale de l'Aïr se trouvait à Azelik (les ruines sont visibles à quelques kilomètres de Teguidda-n-Tessoumt, au Nord-Ouest d'Agadez). Les voyageurs étrangers l'ayant remarqué au cou de toutes les jeunes filles l'ont décrit dans leurs carnets de voyages. Sa renommée se répandit dans le monde entier à l'époque où la capitale fut transférée à Agadez entre le XIIIe et XIVe siècle. Mais déjà elle avait deux siècles d'existence

     

     


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